Marcher. Marcher... Les pieds de la jeune goule l’emportaient sans aucune réelle volonté, et cela depuis plus d’une heure désormais. Elle avait encore la sensation fraîche et revigorante de la chair qui honorait son palais.
Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé à être soignée par le prêtre suite à l’assaut qu’elle avait subi dans le navire des missionnaires, mais cela n’avait pas pu être bien long. Son esprit aurait perdu le contrôle sans avoir goûté au repas interdit, elle ne serait probablement pas capable de marcher librement en ces terres après avoir succombé à sa faim hérétique.
C’est pourquoi elle s’était écarté le plus rapidement possible de la foule, hors de Théopolis, afin de trouver… une proie. Quelque chose à se mettre sous la dent, loin des regards indiscrets, et elle l’avait trouvé. Ce ne fut cependant pas une mission facile pour elle, au contraire. Sa longue robe blanche immaculée ornée de fines broderies dorées ne passait pas inaperçu et surtout… ne laissait aucune place à l’erreur. Un faux pas, un geste maladroit, et les preuves de son crime se serait retrouvé ancré en elle.
Heureusement, La avait habilement préparé son assaut et sa robe fut épargné du sang du pauvre inconnu. Malheureusement, celle-ci s’était retrouvé en piteux état lorsqu’elle avait déguerpi, étant désormais tâché de boue et légèrement déchirée par des branches.
Elle errait désormais dans les quartiers de Théopolis, lentement, indécise quant aux options qui s’offraient à elle. Calla avait une bonne réputation, La en était persuadée. Pourquoi le prêtre aurait-il si facilement autorisé son départ temporaire et un congé de ses fonctions de scribe si elle n’était pas une fidèle exemplaire ? Il semblait plus concerné par l’état de santé de la scribe et enthousiaste quant à l’idée d’une pause le temps qu’elle “se” remette de l’excursion d’outre-mer. Elle se devait de capitaliser sur les opportunités que lui avait laissé Calla… mais dès le premier jour, la longue route qu’elle avait devant elle se révélait être ardue. Pour un simple repas elle avait dû faire tant d’effort, pour simplement vivre elle devait prendre tant de précautions.
En ce moment même, elle guettait le regards des autres fidèles, ils continuaient leur vie quotidienne, mais La les regardait avec méfiance. Qui connaissait déjà Calla ? Comment devrait-elle leur répondre si jamais c’était des personnes familières ? Avait-elle des amis proches qu’elle devrait éviter ? Quelles sont ses relations avec ses parents ? Devait-elle s’en préoccuper ou pouvait-elle s’autoriser le luxe de ne pas y penser ?
Les questions se bousculaient pendant que la scribe marchait, tête baissée, ses longs cheveux décoiffés couvrant son visage. Une brise légère les faisait voltiger de temps à autres, révélant son visage fin. Un visage assailli par le doute, adorné d’un air penseur. Son attention envers les autres diminuait de plus en plus… La peur de l’échec, la peur de ne pas pouvoir retomber sur ses pieds… Et surtout, la peur de ne pouvoir compter sur personne si jamais elle échouait. Elle était seule en cette terre hostile, une créature malfaisante, une hérésie aux yeux des fidèles, une tâche parmi les astres.
Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé à être soignée par le prêtre suite à l’assaut qu’elle avait subi dans le navire des missionnaires, mais cela n’avait pas pu être bien long. Son esprit aurait perdu le contrôle sans avoir goûté au repas interdit, elle ne serait probablement pas capable de marcher librement en ces terres après avoir succombé à sa faim hérétique.
C’est pourquoi elle s’était écarté le plus rapidement possible de la foule, hors de Théopolis, afin de trouver… une proie. Quelque chose à se mettre sous la dent, loin des regards indiscrets, et elle l’avait trouvé. Ce ne fut cependant pas une mission facile pour elle, au contraire. Sa longue robe blanche immaculée ornée de fines broderies dorées ne passait pas inaperçu et surtout… ne laissait aucune place à l’erreur. Un faux pas, un geste maladroit, et les preuves de son crime se serait retrouvé ancré en elle.
Heureusement, La avait habilement préparé son assaut et sa robe fut épargné du sang du pauvre inconnu. Malheureusement, celle-ci s’était retrouvé en piteux état lorsqu’elle avait déguerpi, étant désormais tâché de boue et légèrement déchirée par des branches.
Elle errait désormais dans les quartiers de Théopolis, lentement, indécise quant aux options qui s’offraient à elle. Calla avait une bonne réputation, La en était persuadée. Pourquoi le prêtre aurait-il si facilement autorisé son départ temporaire et un congé de ses fonctions de scribe si elle n’était pas une fidèle exemplaire ? Il semblait plus concerné par l’état de santé de la scribe et enthousiaste quant à l’idée d’une pause le temps qu’elle “se” remette de l’excursion d’outre-mer. Elle se devait de capitaliser sur les opportunités que lui avait laissé Calla… mais dès le premier jour, la longue route qu’elle avait devant elle se révélait être ardue. Pour un simple repas elle avait dû faire tant d’effort, pour simplement vivre elle devait prendre tant de précautions.
En ce moment même, elle guettait le regards des autres fidèles, ils continuaient leur vie quotidienne, mais La les regardait avec méfiance. Qui connaissait déjà Calla ? Comment devrait-elle leur répondre si jamais c’était des personnes familières ? Avait-elle des amis proches qu’elle devrait éviter ? Quelles sont ses relations avec ses parents ? Devait-elle s’en préoccuper ou pouvait-elle s’autoriser le luxe de ne pas y penser ?
Les questions se bousculaient pendant que la scribe marchait, tête baissée, ses longs cheveux décoiffés couvrant son visage. Une brise légère les faisait voltiger de temps à autres, révélant son visage fin. Un visage assailli par le doute, adorné d’un air penseur. Son attention envers les autres diminuait de plus en plus… La peur de l’échec, la peur de ne pas pouvoir retomber sur ses pieds… Et surtout, la peur de ne pouvoir compter sur personne si jamais elle échouait. Elle était seule en cette terre hostile, une créature malfaisante, une hérésie aux yeux des fidèles, une tâche parmi les astres.