GUTENBERG EVELYN
Ellgard || RagnarokIdentité
- Race : All'Ombra || Cyborg
- Âge : 448 ans
- Orientation sexuelle : Hétéro aromantique
- Situation personnelle : Veuve
- Nationalité : Empire
Points de caractéristiques
- Physique :
- Agilité :
- Force :
- Endurance :
- (Techno)magie :
- Mana :
- Puissance :
- Contrôle :
Compétences [3/3 slots]
Créature ténébreuse née un jour de 4 Janvier sec, froid, aveuglant de neige et de soleil, Evelyn s’est vite trouvé une affinité magique liée à la lumière. Au cours des centaines de décennies parcourues à en étudier tous ses secrets, l’All’Ombra parvint à mettre au point trois sorts étroitement liés à l’élément ainsi qu’à sa composition, pouvant provoquer des résultats étonnants.
MIRAGE :
Le commun des mortels a cet inexplicable réflexe de trouver confort en la clarté, l’éclat, la lueur… Il ne pourrait pas plus se tromper. Il ne faut jamais faire confiance en la lumière, car celle-ci est trompeuse, manipulatrice et surtout crédible. L’homme inculte est si naïf ; il croit tout ce qu’il voit. Evelyn sait faire des jeux de reflets et d’ombres, et lorsqu’elle y met un peu de magie, arrive à créer une scène inventée de toute pièce avec de simples rayons colorés. Pour s’aider à la réalisation de ce genre de tours, Evelyn a appris à se servir des cristaux dont sont composés ses magnifiques implants.
FOURNAISE :
La lumière, à un certain point, possède tant d’énergie qu’elle en émet de la chaleur. En suivant cette observation, Evelyn est capable de provoquer suffisamment de chaleur pour manifester des flammes bleutées. Avec assez de contrôle, cette chaleur peut se manifester sous différentes formes, allant d’une lueur émanant des paumes de ses mains jusqu’à l’ignition de flammes semblables à celles d’une torche. À moins d’avoir un objet inflammable en main, toutefois, Evelyn est incapable de lancer la chaleur comme d’une catapulte.
FOUDRE :
À force d’étudier la lumière et d’exercer sa magie d’illusion et de chaleur, Evelyn est parvenue à maîtriser sa magie sous sa forme la plus pure : la foudre. Si pure en fait qu’avant de se munir de ses implants cybernétiques, l’All’Ombra était incapable de manipuler ses éclairs sans s’électrocuter par le fait même. Cependant, depuis le jour où elle s’équipa de son premier nouveau bras, elle arrive à matérialiser la foudre sous formes d’armes qui lui sont quelque peu familières grâce à ses études du mode de vie Atlantyque : le javelot, inspiré du trident ; et le fouet.
- NOTE :
- Evelyn n’a aucune capacité martiale : elle n’a qu’observé les gens combattre toute sa vie. Elle connait l’art du combat en théorie sans jamais l’avoir pratiqué elle-même. Donner forme à la foudre ainsi lui donne simplement plus de contrôle en plus de la rendre considérablement plus intimidante. Et puis… Qui a besoin d’une maîtrise parfaite du trident lorsqu’il n’est utilisé que pour foudroyer ? Lorsque vous faites face à Evelyn, vous n’avez qu’à retirer les facteurs de l’arbre, du parapluie et du terrain vide de l’équation si vous espérez (pour une quelconque raison) vous faire frapper par la foudre.
Physique
Caractère
Histoire
Le jour où le soleil est le plus près de la Terre Mortelle sera le jour où Evelyn Gutenberg poussa son premier souffle. Créature des ténèbres, irrégularité regardée des Dieux d'un mauvais oeil, les étoiles l'auront tout de même bénie de leur lumière. Pourquoi ? Comment cela était-ce possible ? N'était-ce pas là une ridicule contradiction ? Evelyn Gutenberg se posait souvent ces questions, une fois avoir découvert son affinité pour la magie du Soleil. Ses parents disaient souvent d'elle qu'elle était brillante. Était-elle aussi un astre ? Ses proches la complimentaient régulièrement sur son apparence, lui disant chaque fois qu'elle était éblouissante. Il était vrai que le rapprochement entre sa chevelure dorée et les rayons du soleil matinal était simple à faire. Cependant, sa famille semblait oublier que son sang était bleu, tout comme sa couleur favorite. Son regard n'avait rien d'astral, teinté du même bleu que les cristaux. Sa peau était blême, comme tout les autres All'Ombras. Alors pourquoi disait-on d'elle qu'elle était chaleureuse, cela malgré la froideur de son visage ? Âgée de 5 ans, Evelyn se posait toutes ces questions. Fatiguée de ne pas pouvoir y répondre, elle se mit à lire tous les livres peuplant les tablettes de la cabane où elle habitait.
Evelyn Gutenberg vit le jour au début du mois de Janvier, sous un soleil de midi des plus vifs. Ce jour en fut un particulièrement froid et sec pour Fhaedren, calme de météo et pourtant ravageur de par sa température. À cette époque, on racontait des dirigeants de ces contrées que la folie s'était emparée d'eux et que toutes leurs pensées étaient dirigées vers les cristaux. Forcément, Evelyn s'en intéressa également, curieuse d'en comprendre leur nature. Malgré son très jeune âge, les recherches de l'All'Ombra étaient relativement efficaces et déjà plusieurs théories avait éclot de sa pensée outrageusement mature pour ses cinq années de vieillesse. Ses parents et elle habitaient une cabane spacieuse bâtie sur un immense arbre centenaire situé aux limites du royaume de Fhaedren, au plus haut d'une magnifique cascade qui surplombait la forêt entière. Loin de toute civilisation, les Gutenberg gardaient cependant une vue imprenable de l'entièreté du royaume, bien en sécurité du haut de leur perchoir. Fyer Gutenberg, l'homme de la famille, se plaisait souvent à dire que même le roi se devait de les regarder de bas pour seulement espérer croiser leur regard. Fyer était un All'Ombra fier et animé d'un feu de joie inébranlable. De son sourire ravageur, il charma l'élégante Petra, une All'Ombra qu'il aurait rencontré dans le calme de l'hiver, un doux décembre. Tous deux alors âgée d'à peine un siècle se firent la promesse de dévouer leur vie à l'autre et de l'emplir de bonheur. L'idée de fonder une famille ne tarda pas de s'incruster dans l'esprit des deux âme-soeurs, alors âgés de deux petits siècles. Malheureusement, ils découvrirent bien vite que la fertilité ne faisait pas partie de leur liste de bénédiction.
Evelyn mit 300 ans à arriver dans leur vie.
Par conséquent, Evelyn se vit traitée comme une princesse. Aux yeux de ses parents, Evelyn représentait un véritable miracle de la vie. Rien ne les rendait plus heureux que de la voir grandir sous leur toit. Pourtant, Evelyn détestait grandir. Elle connaissait l'âge de ses parents. Lorsque ces-derniers atteindraient les limites de leur espérance de vie et que l'un d'eux se détacherait du monde mortel, elle savait qu'elle allait les perdre tous les deux en même temps. Elle ne serait alors qu'âgée de 400 ans. Rien ne la dégoûtait plus que de les voir vieillir.
*Je me demande si les cristaux peuvent contribuer à augmenter l'espérance de vie d'un être vivant ?*
À ses 10 ans, Evelyn était devenue une princesse dans sa tour. Elle passait ses journées à lire tout ce qu'elle pouvait trouver, avide de tout connaître. Elle désirait percer les mystères de la vie et enfin comprendre la mort, Elle étudia la naissance et l'origine de tout. Ses proches et plus particulièrement sa cousine ne la comprenait pas. Lorsqu'elle venait la visiter, Eleanor la forçait sans arrêt à sortir de sa cabane et à explorer la forêt. Elle lui répétait sans cesse qu'il ne suffisait pas simplement de lire un livre pour apprendre et comprendre ce qui compose l'univers ; pour écrire ces livres, les auteurs se devaient de sortir et d'explorer, observer et manipuler l'objet de leurs désirs afin d'espérer comprendre ce qu'un autre n'aurait pas su trouver. Incapable de répliquer avec un argument plus convainquant, Evelyn se vit rapidement intéressée par le reste du monde. Elle rêvait d'explorer des terres où personne n'aurait jamais mit le pied auparavant. Bientôt, elle se mit à explorer chaque recoin de sa forêt et à noter toutes ses observations sur le monde qui l'entourait dans des livres aux pages vierges que lui rapportait souvent sa tante Céleste. Elle possédait un immense respect pour Eleanor, à qui elle devait son introduction à la beauté du monde extérieur. Son génie s'épanouit grâce à ses recherches et Evelyn avait l'impression de tout connaître, d'avoir réponse à tout… Jusqu'au jour où fatidique où elle fit face à l'inconnu et au désespoir qu'il engendre.
Fyer rendait visite à sa soeur Céleste. Alors que les parents discutaient, Eleanor entraîna furtivement sa cousine à l'extérieur. La petite All'Ombra avait bien remarqué que son aînée ne semblait pas au meilleur de sa forme et qu'elle devait rester au lit, mais elle comprenait parfaitement le besoin de marcher sur les racines et sous les branches des arbres. Fidèles à leur habitude, Eleanor et Evelyn exploraient donc la forêt de Fhaedren, non loin de l'habitation des Blackwood. Toutes deux marchaient tout en papotant, chacune s'intéressant à une plante différente, lorsque tout à coup, Eleanor coupa sa phrase par un bruit sourd, comme si quelque chose lui était tombé dessus. Inquiète par ce silence soudain, la petite Evelyn se retourna. La scène qu'elle retrouva alors la pétrifia. Là gisait le corps inconscient de sa cousine. Immobile, elle semblait comme… Morte. Evelyn s'en approcha puis, animée par la force de la panique, s'agenouilla à ses côtés pour retourner le corps de sa cousine, les mains tremblantes d'effrois. À ce moment, ce qui la terrifia le plus fut la quantité phénoménale de sang qui s'écoulait anormalement rapidement hors de la blessure à la tête de sa cousine. Le sang colorait de bleu tout son visage, mouillait ses cheveux, souillait ses vêtements et produisait une sinistre flaque toujours grandissante sur la verdure du sol mou. Evelyn fit ce qu'elle savait faire de mieux : elle observa. Elle observa le sang qui ne l'appartenait pas et qui s'échappait de son propriétaire colorer ses mains tremblantes. Lorsque les larmes ne lui permirent plus d'admirer la terreur de cette scène, elle observa le rythme de son coeur, qui battait si fort qu'elle en avait une douleur atroce. Ses poumons paniqués faisaient de leur possible pour suivre la danse folle du coeur, mais la peur était un maestro des plus sadiques.
Soudain, les douces mains de Petra essuyèrent les larmes d'Evelyn et la présence de Fyer réchauffa ses mains frissonnantes. Evelyn se rendit compte qu'elle hurlait et cessa. Sa cousine avait déjà disparue. Ou plutôt, elle n'était plus au même endroit, le décor s'était changé en une prairie familière : le chemin du retour. Agenouillés auprès d'elle ses parents la consolèrent, ne parvenant qu'à la calmer. Le regard cristallin de la petite Evelyn avait changé, et ils savaient que rien ne saurait ramener l'innocence de leur petite fille. Les larmes s'écoulant de ses grands yeux ronds terrifiés en témoignaient autant. Evelyn avait connu la terreur, et celle-ci avaient planté ses racines dans son esprit. Petra sanglota en caressant les cheveux de sa fille. Fyer ne lâcha plus ses petites mains.
« C'est finit. Tout va bien aller. Ne t'en fais pas. »
Jamais Evelyn n'avait autant pleuré. Son comportement se vit changé par son questionnement. La peur ne la quittait plus. Elle revoyait sans cesse la terrible scène d'horreur du sang qui noie sa cousine ; sa grande soeur ; son mentor. L'odeur du terrible liquide n'a de cesse de s'emparer à nouveau de ses sinus. Le sang ne remplissait pas sa fonction et continuer de couler à flot. Evelyn ne comprenait pas, et c'était ce qui l'effrayait le plus. Dans son innocence, elle était complètement impuissante. Incapable de se séparer de sa peur irrationnelle, même un an après l'événement, Evelyn en arriva à une conclusion relativement simple. Si l'inconnu l'effraie autant, cela ne peut être que de sa propre faute. Autrement, pourquoi Fyer s'en serait-il remit aussi rapidement, comment pourrait-il continuer à sourire comme il le fait toujours ? Pourquoi Evelyn serait-elle devenue encore plus froide qu'elle ne l'était avant ? Cela ne pouvait être que parce qu'elle s'attache à la peur et refuse de la laisser aller. En conclusion, l'imprévu l'obsède.
Une décennie s'écoule sans qu'elle ne s'en aperçoive. Toujours désireuse de quitter sa zone de confort et d'expérimenter sur tout ce qu'elle trouve, le danger devint rapidement son quotidien, au grand désespoir de ses parents. Evelyn finit même par y trouver une beauté malsaine, persuadée qu'explorer ce que personne n'eut jamais le courage d'observer lui donnerait accès à une mine d'or d'information. Affronter l'inconnu et en faire une réalité expliquée, voilà ce qui l'obsédait. Bien vite, elle développa des tours de passe passe impressionnants grâce à l'aide de sa magie. Capable de tromper, d'illuminer les ténèbres et de réchauffer ses mains froides, elle explorait des grottes inconnues, escaladait des falaises intimidantes et n'hésitait pas à se salir un peu les mains si cela signifiait déterrer une énigme et faire la découverte de sa réponse. Mais la plus belle horreur qu'il ne lui fut jamais donné d'observer prit la forme d'une étrange pluie, dix années plus tard.
Rentrant d'une de ses expéditions quotidiennes, Evelyn retrouva son père assis sur la la pelouse, observant avec nostalgie le royaume de Fhaedren. Intriguée, Evelyn vint prendre place à ses côtés. La proximité de la falaise et l'altitude faisait souffler un vent doux sur son visage, caressant sa longue tresse.
« Eve, que dirais-tu si nous quittions cet endroit ? » Fyer déposa son regard dans celui de sa fille, cette dernière l'observant sans expression, patientait pour entendre la suite de ses pensées. L'homme sourit puis soupira avant de continuer. « Ces sorties que tu fais ne suffiront jamais à assouvir ta soif de connaissance, ma fille. Il est temps pour toi de quitter le nid. » Les yeux de la jeune femme se mirent à briller à l'écoute de ces mots. Fyer détourna son regard et se mit à contempler l'horizon. Après quelques secondes de silence, il termina son discours. « Ta mère et moi aimerions t'y accompagner. »
Evelyn avait prit la main de son père dans la sienne et s'apprêtait à articuler sa réponse. Cependant, un son terrible empêchant ses mots de rejoindre les oreilles de Fyer. Soudainement, le vent si doux se changea en un rugissement terrible qui bouscula le père et sa fille quelques pas derrière. Le dos d'Evelyn rencontra le mur d'une large racine, et tout ce qu'elle parvint à faire fut d'observer, encore. Les yeux gros comme des soucoupes, elle admira la scène, le souffle coupé. Le monde sembla s'obscurcir tandis que des éclairs de lumière teintés de plusieurs couleurs tombèrent… Non, jaillirent hors du château de Fhaedren. S'en suivit une terrible explosion qui engloutit la capitale entière. Si le calme était revenu, Evelyn ne l'avait pas remarqué. Ses sens étaient comme engourdis. Elle n'entendait plus qu'un cillement, n'enregistrait plus ce que ses yeux détectaient, ne ressentait plus l'immense pression du vent… À nouveau, elle était prisonnière de l'effroi. Refusant de se laisser une fois de plus briser par pareille émotion, elle se força à contrôler sa respiration. Son coeur et ses poumons parvinrent à suivre le rythme qu'elle leur imposait et rapidement, elle reprit contrôle de ses mouvements. Lorsque son esprit émergea dans la réalité, c'était le calme plat. Ses yeux si hardiment fermés s'ouvrirent lentement et elle battit des paupières. Partout autour d'elle, dans le ciel, ses cheveux, sur le sol, brillait une magnifique pluie de fine poudre de cristal, tombant tout doucement comme une lourde précipitation de neige.
Jamais Evelyn n'avait vu plus belle scène. Toute cette peur, l'inconnu de la chose et, par-dessus tout, l'imprévu de pareil événement… Quelle beauté !
Céleste ayant perdu la vie au coeur de l'explosion, le regard de son frère Fyer avait perdu son étincelle. Ses sourires étaient devenus fades et il ne riait plus de bon coeur. Petra du s'endurcir pour mieux prendre soin d'Eleanor. La mort de ses deux parents avait pratiquement détruit Eleanor et sa santé ne lui permettait plus d'avancer. Un mois après l'explosion, Evelyn fut forcée d'abandonner sa cousine bien aimée à son sort. Les Gutenberg partirent en voyage, ne sachant plus où aller. Fhaedren était devenu toxique et beaucoup trop de sang colorait maintenant son sol. Le chaos régnait partout où la pluie de cristal tombait. Plus la famille marchait, moins ils ne voyaient de poudre de cristal flotter dans l'air et le ciel. Bientôt le vent dissipa toutes ses traces et les Gutenberg se crurent sains et saufs.
Deux ans s'écoulèrent cependant au cours desquelles l'état de santé de sa mère se détériora dramatiquement. Evelyn craignait le jour où la mort s'emparerait d'elle et faisait tout en son pouvoir pour comprendre ses symptômes. Petra perdait sans cesse de son sang en toussant jusqu'à en cracher ses poumons. Elle ne parvenait plus à respirer correctement et son dos était parsemé d'ecchymoses au niveau de ses poumons. Le sang All'Ombra étant ce qu'il est, Petra souffris d'un lente et pénible agonie. Le jour où elle ne parvenait plus à se redresser sans aide fut celui où la vie la quitta. Aux portes de ce qui est aujourd'hui Theopolis, allongée au coeur du prairie fleurie, sous une douce lune de printemps, Fyer et Evelyn lui tinrent compagnie lors de ses derniers moments. Trop faible pour même articuler ses adieux, elle se contenta d'enlacer ses faibles doigts entre ceux de son conjoint et de caresser la main de sa fille. Insatisfaits, ces derniers s'allongèrent à ses côtés et l'enlacèrent entre leurs bras, sanglotants. La douce et élégante Petra devint lentement froide et rigide. Fyer hurla de désespoir, si fort que la nature sauvage répondit à son cri d'agonie en poussant un long hurlement emplit de tristesse. Jamais Evelyn n'assista à un scène plus douloureuse, même dans le chaos sanglant de la Catastrophe. Le lendemain seulement, Fyer et Evelyn arrêtèrent leur chemin devant les restes d'un village déserté et prit par de terribles flammes. Tous deux étaient comme vides, comme si quelque chose en eux avait perdu la vie en même temps de Petra. Après quelques minutes à rester figer devant l'incendie, Evelyn sentit les mains de Fyer se déposer sur ses épaules. Elle tourna lentement sur ses talons et rencontra le regard complètement vide de son père.
« Lyn. Pardonne-moi. Je ne serai pas en mesure de continuer à marcher sur ces terres. »
Evelyn posa ses mains sur celles de son père, soudainement terrifiée. En réponse, il tenta de la rassurer en l'enlaçant dans ses bras, arrivant à un résultat tout à fait contraire. Son étreinte était longue et chargée d'émotions, un câlin qui en disait bien plus que les mots ne pourraient jamais formuler. Fyer lui donnait tout l'amour qui lui était possible de donner, Evelyn pouvait le sentir verser en elle. Fyer lui suppliait de rester forte, tout comme son étreinte, et de vivre heureuse dans un futur meilleur. Fyer lui faisait ses adieux.
Evelyn retourna son étreinte du mieux qu'elle pu. Elle refusait de le laisser partir et espérait pouvoir le tenir prisonnier de ses bras de sorte à ce qu'il ne la laisse jamais seule. Son paternel fut le premier à desserrer ses bras. Voyant que sa fille ne se résignait pas à le lâcher, il lui caressa les cheveux et la laissa sangloter contre son épaule. Finalement, il vint doucement cherche les mains de sa petite fille et les réchauffa de ses larges paumes.
« Tes petites mains sont si froides. Je sais que tu as peur, ma douce Evelyn. Comprend bien que ta mère et moi ne t'abandonnons pas. Nous resterons toujours à tes côtés et en toi. Et lorsque tu te sentiras seule, tu n'as qu'à faire ceci… »
Sur ces mots, les paumes de Fyer se mirent à briller d'une lueur chaleureuse, réchauffant doucement les petites mains glacées de sa fille. Lentement, les paumes de la jeune femme se mirent à briller de la même lueur. Fyer porta les mains de sa fille sur la poitrine de cette dernière. Il porta ensuite sa main sur sa joue pour essuyer les larmes qui en coulaient à flot. Elle enfouit son visage dans sa paume, affichant une grimace de douleur. Fyer posa un baiser sur son front et et l'observa une dernière fois.
« Nous voyagerons à tes côtés, ma fille. Nous ne serons jamais loin. »
Ce furent les derniers mots de Fyer. Il pénétra les murs du village en flammes et laissa son corps se changer en cendres afin de rejoindre sa bien-aimée. Evelyn resta devant les portes du village deux jours entiers, observant le brasier doucement s'éteindre.
Evelyn passa les décennies suivantes à parcourir le monde et à apprendre tout ce qu'elle pouvait. Elle assista à la naissance de chaque nation et étudia leur culture, partagea leur histoire et surtout, observa. Au cours de toutes ces années, Evelyn sentit son corps changer. Elle avait de moins en moins de contrôle sur ses gestes, tombait de plus en plus souvent malade et s'en remettait de plus en plus difficilement. Un jour, elle perdit complètement toute sensation dans sa main droite. La paralysie s'emparait lentement mais sûrement de son corps. Refusant de laisser les erreurs de l'ancien royaume faire atteinte à son futur, Evelyn retourna toute sa concentration sur les cristaux. Alors que le temps passait, elle stimulait les nerfs de sa main en manifestant la foudre. Un processus douloureux mais efficace. Dans son éternelle recherche d'une solution à ses troubles, Evelyn retrouva contact avec sa cousine, qui elle aussi partageait le même sujet de recherche. Ensemble, elles voyagèrent le temps d'une année et découvrirent à quel point l'une et l'autre avait changé. Au bout d'un moment, Evelyn dû une fois de plus laisser Eleanor derrière, voyant son rythme entravé par la maladie de cette dernière. La jeune All'Ombra installa sa cousine à Nueva, avant de partir seule pour le Nord. Là, elle assista à la création d'un Empire qui se démarquait des autres. Evelyn découvrit une terre inhospitalière sur laquelle se forgeait un peuple fort et des plus intéressant. Un sujet d'observation qui deviendra rapidement le seul endroit où elle se sent réellement chez soi, après si longtemps.
Les débuts de l'Empire étaient pour les plus mouvementés. La technomagie trouva vite sa place et Evelyn s'y intéressa tout aussi rapidement. Ses observations et son génie lui auront valu une réputation déjà brillante grâce à son talent et ses innovations. Dans l'ombre, elle trouve plaisir à organiser magouilles par-dessus orchestrations afin de s'allier avec les bonnes personnes ou trouver les ressources nécessaires à l'épanouissement de son talent pour la création ainsi qu'à la recherche d'une solution pour stopper les effets de l'explosion sur son corps. Entre temps, Evelyn fait le deuil de sa lourde perte en chantant. Jamais elle n'aurait cru trouver en l'art pareille connexion. L'art lui permet d'extérioriser ses émotions et de retrouver l'harmonie en son esprit. Les siècles passent et la gloire d'Evelyn Gutenberg grimpe en flèche. Elle aura participé à beaucoup d'innovations technomagiques et d'autant plus de banquets. Son nom en devint un reflétant la brillance. Evelyn vivait un rêve. Elle s'était bâti un entourage et un nom, elle gagnait sa vie grâce à l'art magnifique de l'opéra et parvenait à se dévouer dans sa grande passion qu'était la recherche des cristaux. Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin, et la fin de l'utilisation complète d'un simple membre vint tout basculer.
LA SUITE TRÈS BIENTÔT !
Profil
- Pseudo : Princesssu
- Âge : 20 ans
- Tu nous as trouvé où ? Grâce à ma soeur
- Un autre compte ? Nay
- Personnage de l'avatar : exellero sur deviantart ▬ OC
- As-tu lu le réglement ? Oui / Non