Roxane marchait dans les rues de Keivere. Elle avait sa cape couleur rouge bordeaux, recouvrant la robe bleue qu'elle portait ainsi que ses cheveux et une grande partie de son visage. La jeune femme (si on pouvait dire qu'elle était jeune avec sa centaine d'années) ne craignait pas tellement qu'on voit qu'elle était une all'ombra. Non. Roxane était bien plus inquiète que sa famille la retrouve. Elle ne voulait plus jamais en entendre parler.
Il faisait jour depuis assez peu de temps. C'était un éclatant début de matinée. Le ciel était dégagé et présageait une journée avec un beau temps. Tant mieux. Bien souvent, l'humeur de Roxane était un peu influencée par le temps. C'était un peu bête mais une belle journée la rendait de bonne humeur.
Roxane marchait et marchait encore. Elle se rendait à l'autre bout de la capitale, bien loin de sa petite librairie. Elle sortait assez peu de sa boutique et de chez elle. Ce genre de moments étaient si rares qu'elle s'en délectait et les appréciait en les savourant. En effet, Roxane se ne voyait pas marcher sans but dans les rues de Keivere ou dans les alentours de la capitale. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Elle préférait rester chez elle à bouquiner. Et puis, elle n'avait personne à aller voir. Roxane avait peur de se lier avec les personnes qu'elle rencontrait par crainte d'être déçue et, également, puisqu'elle n'avait jamais été vraiment sociable. Elle avait déjà fait des rencontres sympathiques parmi les clients qui venaient lui acheter des livres... Mais elle n'avait jamais eu envie de devenir plus qu'une connaissance avec ces personnes.
Par moment, Roxane se demandait si quelque chose clochait avec elle. Il fallait dire qu'en se dissimulant sous sa cape, elle n'était pas la personne la plus avenante qu'on puisse croiser.
Roxane arriva à sa destination: un immense immeuble. La femme regarda les noms des habitants, cherchant celui de la personne qu'elle était venue voir. Ah ! Le voilà! Roxane avait fait tout ce chemin pour livrer un livre qu'on lui avait commandé. Elle ne l'avait pas en réserve quand la personne était venue dans sa boutique. Après avoir donné son colis, Roxane commença son chemin inverse dans les rues de Keivere.
Les douces lumières orangées du début de matinée n'étaient plus là. Le Soleil était, à présent, plus haut dans le ciel. En regardant vers celui-ci avec un petit sourire naïf mais heureux de ce beau temps, Roxane heurta un poteau servant à mettre de la lumière, la nuit. Elle émit un petit glapissement de douleur et se frotta le front.
"Qui a eu l'imbécile d'idée de mettre cette chose ici!" grogna-t-elle.
La maladresse était assez fréquente chez elle. Quand elle se trouvait chez elle, les jours où elle ne faisait rien tomber étaient rares. Roxane était pourtant petite. Elle n'atteignait même pas 1m60. De ce fait, les gros obstacles, elle devrait les voir facilement! Et bien non. Elle arrivait toujours à se cogner ou heurter, parfois, quelque chose par inadvertance.
Elle n'était pas une grande aventurière... En fait, elle n'était pas du tout aventurière. Elle n'avait connu, dans sa vie, que Keivere et ses alentours. Elle ne connaissait le reste du monde qu'à travers cartes et livres. C'était sa façon de voyager. Un problème de Roxane: elle n'osait rien. Elle aurait bien besoin qu'on la pousse à faire quelque chose d'autre de sa vie qu'à rester une plante verte. Oui, vous avez bien lu: une plante verte. C'était une comparaison tout à fait approprier. En 100 ans d'existence, elle avait vécu moins de choses que les femmes et hommes de 20 ans. C'était... pathétique et décevant.
Alors qu'elle était presque arrivée à sa librairie adorée, Roxane fit face à un événement tout à fait inattendu. Un homme, visiblement, alcoolisé se dirigea dans sa direction. Il avait dû passer ne nuit blanche à boire vu l'allure déplorable qu'il avait. Par automatisme, Roxane accéléra le pas pour partir. Elle avait, malheureusement, eut ce réflexe trop tard. L'homme lui attrapa le bras, l'obligeant à s'arrêter.
"La p'tite dame aurait-elle pas une p'tite pièce ?
Roxane n'avait pas pris d'argent sur elle. Pourquoi l'aurait-elle fait? Elle n'avait aucune course à faire et elle n'était sortie que pour apporter un livre.
-Non, désolé.
Elle tenta de partir mais l'homme raffermit sa prise sur son bras.
-C'est pas bien de mentir, p'tite dame!" dit-il avec colère.
L'homme se mit alors à l'insulter en employant des jurons que Roxane n'avait encore jamais entendu. Il la poussa de façon assez violente et elle en perdit l'équilibre. La panique s'empara d'elle. Elle n'était pas dans une rue très fréquenté et elle ne voyait personne pour l'aider. Elle ne savait pas comment réagir face à cet ivrogne. L'homme continuait de l'insulter et, plus généralement, il critiquait les femmes.
Il faisait jour depuis assez peu de temps. C'était un éclatant début de matinée. Le ciel était dégagé et présageait une journée avec un beau temps. Tant mieux. Bien souvent, l'humeur de Roxane était un peu influencée par le temps. C'était un peu bête mais une belle journée la rendait de bonne humeur.
Roxane marchait et marchait encore. Elle se rendait à l'autre bout de la capitale, bien loin de sa petite librairie. Elle sortait assez peu de sa boutique et de chez elle. Ce genre de moments étaient si rares qu'elle s'en délectait et les appréciait en les savourant. En effet, Roxane se ne voyait pas marcher sans but dans les rues de Keivere ou dans les alentours de la capitale. Elle n'en voyait pas l'intérêt. Elle préférait rester chez elle à bouquiner. Et puis, elle n'avait personne à aller voir. Roxane avait peur de se lier avec les personnes qu'elle rencontrait par crainte d'être déçue et, également, puisqu'elle n'avait jamais été vraiment sociable. Elle avait déjà fait des rencontres sympathiques parmi les clients qui venaient lui acheter des livres... Mais elle n'avait jamais eu envie de devenir plus qu'une connaissance avec ces personnes.
Par moment, Roxane se demandait si quelque chose clochait avec elle. Il fallait dire qu'en se dissimulant sous sa cape, elle n'était pas la personne la plus avenante qu'on puisse croiser.
Roxane arriva à sa destination: un immense immeuble. La femme regarda les noms des habitants, cherchant celui de la personne qu'elle était venue voir. Ah ! Le voilà! Roxane avait fait tout ce chemin pour livrer un livre qu'on lui avait commandé. Elle ne l'avait pas en réserve quand la personne était venue dans sa boutique. Après avoir donné son colis, Roxane commença son chemin inverse dans les rues de Keivere.
Les douces lumières orangées du début de matinée n'étaient plus là. Le Soleil était, à présent, plus haut dans le ciel. En regardant vers celui-ci avec un petit sourire naïf mais heureux de ce beau temps, Roxane heurta un poteau servant à mettre de la lumière, la nuit. Elle émit un petit glapissement de douleur et se frotta le front.
"Qui a eu l'imbécile d'idée de mettre cette chose ici!" grogna-t-elle.
La maladresse était assez fréquente chez elle. Quand elle se trouvait chez elle, les jours où elle ne faisait rien tomber étaient rares. Roxane était pourtant petite. Elle n'atteignait même pas 1m60. De ce fait, les gros obstacles, elle devrait les voir facilement! Et bien non. Elle arrivait toujours à se cogner ou heurter, parfois, quelque chose par inadvertance.
Elle n'était pas une grande aventurière... En fait, elle n'était pas du tout aventurière. Elle n'avait connu, dans sa vie, que Keivere et ses alentours. Elle ne connaissait le reste du monde qu'à travers cartes et livres. C'était sa façon de voyager. Un problème de Roxane: elle n'osait rien. Elle aurait bien besoin qu'on la pousse à faire quelque chose d'autre de sa vie qu'à rester une plante verte. Oui, vous avez bien lu: une plante verte. C'était une comparaison tout à fait approprier. En 100 ans d'existence, elle avait vécu moins de choses que les femmes et hommes de 20 ans. C'était... pathétique et décevant.
Alors qu'elle était presque arrivée à sa librairie adorée, Roxane fit face à un événement tout à fait inattendu. Un homme, visiblement, alcoolisé se dirigea dans sa direction. Il avait dû passer ne nuit blanche à boire vu l'allure déplorable qu'il avait. Par automatisme, Roxane accéléra le pas pour partir. Elle avait, malheureusement, eut ce réflexe trop tard. L'homme lui attrapa le bras, l'obligeant à s'arrêter.
"La p'tite dame aurait-elle pas une p'tite pièce ?
Roxane n'avait pas pris d'argent sur elle. Pourquoi l'aurait-elle fait? Elle n'avait aucune course à faire et elle n'était sortie que pour apporter un livre.
-Non, désolé.
Elle tenta de partir mais l'homme raffermit sa prise sur son bras.
-C'est pas bien de mentir, p'tite dame!" dit-il avec colère.
L'homme se mit alors à l'insulter en employant des jurons que Roxane n'avait encore jamais entendu. Il la poussa de façon assez violente et elle en perdit l'équilibre. La panique s'empara d'elle. Elle n'était pas dans une rue très fréquenté et elle ne voyait personne pour l'aider. Elle ne savait pas comment réagir face à cet ivrogne. L'homme continuait de l'insulter et, plus généralement, il critiquait les femmes.