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Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé]

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Grimeborne Alistair

Civil et Pirate sur la Némésis

Identité

  • Race : Spectre présentement dans un corps de salamandre.
  • Âge :  Le temps a une prise brumeuse sur le second de la Némésis. Le corps de la salamandre qu’il occupe est vaillant, l’éclat incandescent de l’épiderme brûlant plus vif et portant fébrilement ses 105 ans.
  • Orientation sexuelle : Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Alistair s’en défendra dans un sourire énigmatique mais il reste quelque peu faible face aux charmes ondoyants des êtres issus du peuple de l’eau.
  • Situation personnelle : Célibataire. Les relations de ce type sont trop détachées, parfois trop conflictuelles, pour qu’il n’y prenne réellement garde. La Némésis est sa maîtresse principale dorénavant et à son doigt seul l’océan trouve vertu. Il est à noter que de son union avec une sirène, il y a nombre d’années, est née une fille – malheureusement décédée depuis.
  • Nationalité : S’il est originaire de Mearian, la salamandre qu’il habite vient d’Ellgard. Alistair – dont l’esprit est libre – aime à penser que sa véritable patrie réside dans le bois craquant et salé de la Némésis.

Points de caractéristiques

  • Physique :
  • Agilité :
  • Force :
  • Endurance :
  • (Techno)magie :
  • Mana :
  • Puissance :
  • Contrôle :

Compétences [3/3 slots]

A priori, rien n'inclinait Alistair à cette vie chaotique où le corps est malmené au gré des flots, les muscles tendus par une nervosité perpétuelle. Fils de marchand, marchand lui-même, il aurait été plus pertinent de le voir s’empâter au fil des ans sous le poids des écus scintillants, à l'abri des malices du monde des mers. Il a finalement très tôt choisi de troquer les apparats de sa cité pour l’odeur iodée d’une vie d’aventures et ce ne sont pas tant des aptitudes naturelles qu’une intelligence doublée d’une volonté acharnée qui lui ont permis de survivre, jusqu’à devenir spectre en s’acclimatant aux corps offerts.

La salamandre dont il occupe le corps le prédispose à la manipulation du feu tout en lui conférant une grande résistance à cet élément. Il y a longtemps que les étincelles sillonnant son épiderme ne l'effraient plus ; il a au fil des ans redoublé d'ingéniosité pour les dompter à défaut de les apprivoiser tout à fait. Du reste, la tension que peut connaitre un être de feu au milieu des flots est constante mais salutaire et permet à son hôte de conserver en permanence une attention aiguisée et astucieuse. Ne pas se laisser éteindre par l'océan – et ne pas réduire la Némésis en cendres par un malencontreux accident – est un combat de tous les instants.

Ferro ignique – armure magique.
Il s'agit d'une armure en métal léger enchantée par les artisans nueviens. Très coûteuse, améliorée au fil des décennies pour lui rendre la vie de marin plus confortable, elle est la meilleure alliée d'Alistair. D’un contact plutôt chaud – trahissant ainsi la nature de la créature qu’elle abrite –, et cela en dépit de la froide coloration bleu-noir qu'elle arbore suite au traitement particulier dont elle a fait l'objet pour la prémunir contre la rouille et la fonte, elle permet à son propriétaire de conserver ses caractéristiques de salamandre en pleine mer et de ne pas – trop – souffrir de l'humidité dévorante qui le menace continuellement à bord du navire. Ainsi, elle sert en quelque sorte de catalyseur aux manifestations ordinaires de sa nature ignée, empêchant par exemple l'atmosphère marine d'étouffer totalement les petites combustions qui se produisent spontanément à la surface de sa peau, soit pour s'en alimenter et par là même se recharger, soit pour acheminer de minces flammèches jusqu'au creux de ses mains.
La légèreté de l'armure, dont le casque lui recouvre en grande partie le visage, autorise une relative liberté de mouvement, mais entrave tout de même la souplesse dont il peut faire preuve quand il ne l'endosse pas. Le métal demande bien sûr un entretien méticuleux et onéreux qu'il ne néglige jamais, imposant à l'équipage des escales régulières à Nueva.
Il est à noter qu'en cas d'immersion, si l'armure lui permet de survivre pendant un temps limité en ébouillantant l'eau à son contact, ce mécanisme de défense finit par épuiser totalement l'énergie contenue dans le cristal rouge placé à l'arrière du plastron, pouvant entraîner une explosion tout aussi périlleuse pour lui que ne l'est l'élément aquatique.
Par ailleurs, Alistair se montre extrêmement prudent et économe vis-à-vis de ses réserves magiques, notamment lors des tempêtes qui lui imposent généralement de s'abriter dans l'entrepont : pour le protéger efficacement contre la houle glacée qui s'abat alors continuellement sur le navire, l'armure tend en effet à vampiriser dangereusement la chaleur que son corps émet naturellement, jusqu'à le faire tomber d'épuisement. C'est un retour de flamme extrêmement désagréable dont il a horreur et qu'il s'efforce donc d'éviter absolument.

Charmeur de flammes.
Il est dangereux pour un navire, tout résistant qu'il soit, d'avoir une salamandre à son bord. Afin de pouvoir continuer à naviguer dans une relative sécurité, Alistair a rapidement dû apprendre à endiguer l'irascibilité explosive de son enveloppe : les combustions qui affleurent sa peau, bien qu'elles soient infimes, n'en restent pas moins des menaces pour le pont et le gréement de la Némésis à cause des vents contraires qui les cernent en permanence. Plusieurs décennies d'entraînement – combinées à sa première nature peu émotive – lui ont ainsi permis de devenir un remarquable manipulateur de flammes, un véritable charmeur de serpents ignescents.
Qu'il s'agisse des flammèches catalysées par son armure magique ou d'un embrasement étranger, il peut s'essayer à façonner n'importe quel foyer, déplaçant, sculptant sous diverses formes, grossissant, amenuisant les flammes dans la stricte mesure, bien entendu, de ce que lui permettent sa puissance, son contrôle et ses réserves de mana. Il a de cette façon empêché la propagation de bien des incendies dans la voilure et la coque de la Némésis. Le fait d'arracher totalement une flamme à la matière qu'elle lèche, cependant, lui est extrêmement coûteux en énergie – il n'est d'ailleurs pas encore capable d'étouffer un foyer en refermant la main –, et il trouve souvent plus judicieux de contenir un embrasement pour laisser à l'équipage chargé de l'éteindre une plus grande marge de manœuvre. Le vent, dans ce genre de situation, est naturellement son pire ennemi.
En somme, pour l'heure, il est bien plus un opportuniste qu'un créateur volontaire, et s'il charme les flammes, quelle que soit leur provenance, il va de soi que ce pouvoir ne lui permet pas de contrecarrer à la source la maîtrise que pourrait avoir un autre pyromancien sur ses propres déflagrations ; c'est-à-dire qu'il devra par exemple attendre qu'une boule de feu soit lancée, voire n'ait atteint sa cible (en fonction de la puissance du mage adverse), avant de pouvoir manipuler les flammes qui la composent et que son impact va de surcroît occasionner.
Du reste, il évite autant que faire se peut de faire un usage trop prolongé de ce pouvoir ; outre l'affaiblissement physique et psychique qu'il entraîne fatalement, il infléchit également son état d'esprit, accordant au tempérament orageux de la salamandre la possibilité de l'emporter sur sa quiétude ordinaire : charmé en retour par les flammes, il perd sur elles le contrôle dont il disposait et devient à nouveau une menace pour l'intégrité du navire.

Ignifugation.
Du fait de sa nature, Alistair bénéficie d'une grande résistance à la chaleur et d'une immunité aux brûlures ; mais il a très vite déploré la vulnérabilité de son navire et de son équipage à cet égard. Si les artisans nueviens sont très compétents pour ignifuger la plupart des matériaux, le traitement doit être régulier et coûte extrêmement cher. Ces contraintes l'ont donc poussé à développer une habileté à partager sa propre résistance au feu avec son entourage. Pour cela, un contact plus ou moins prolongé est obligatoire. Les petits objets ou les vêtements qu'il porte sont pour lui faciles à ignifuger, mais cela devient plus délicat lorsqu'il s'agit d'une personne ou d'un objet plus imposant. Pour le moment, il ne peut partager sa résistance élémentaire qu'avec deux individus, à condition que le contact ne soit pas rompu. La protection est alors immédiate et disparaît sitôt qu'Alistair ne touche plus les bénéficiaires.
Il n'est pas encore capable d'ignifuger l'intégralité de la Némésis, contraint de se limiter à une ou deux sections, en fonction de leur taille. La dernière fois qu'il a essayé d'étendre son pouvoir à l'ensemble du navire, il lui a complètement transmis son immunité, la perdant lui-même au passage et manquant ainsi de se retrouver calciné à l'intérieur de son armure, dévoré par les micro-combustions de son propre corps.

Pour que l'effet perdure quelques heures – uniquement sur un objet – même après la rupture du contact, le processus est beaucoup plus long et coûteux en énergie. Sans surprise enfin, il lui est très difficile de transmettre sa résistance aux créatures aquatiques.

Physique

Les pupilles sont luisantes sous l’amas de cheveux sombres aux reflets ardents. Le nouveau corps abrite bien des avantages qu’Alistair exploite sciemment : plus jeune, plus résistant, plus explosif aussi, les gerbes de chaleur en autant de reflets irisant sur la peau. La dynamique puissante de la salamandre l’a étourdi autant que les mauvais traitements durant les premiers jours de son occupation, et son œil nouveau a dû s’acclimater aux nuances du spectre solaire qui nimbe désormais sa nouvelle enveloppe charnelle.

Justement, l’orange et le rouge sont des couleurs exigeantes, on ne peut pas ne pas les voir. Au même titre qu’un incendie turbulent zébrant une nuit obscure, il est difficile d’ignorer la présence d’Alistair. Son corps, même moulé dans l’armure ajustée à ses membres déliés, dégage une chaleur inépuisable qui provoque une légère brume tout autour de lui au contact de l’humidité environnante. Au plus fort de la bataille, ses yeux semblent littéralement déflagrer, les bras pesants se font amas de cendres à venir et vrombissent sous l’effort. Les cheveux sont longs, noirs et tressés en d’épaisses cordes qui retombent sur une peau hâlée dont l’aspect mordoré est aisément reconnaissable. L’incandescence de sa stature est atténuée par une gestuelle prudente, les gerbes d’une humeur qui s’est faite un peu plus volatile fondent discrètement sous la patience d’un regard observateur. Son haleine est chaude et fumante, les exhalaisons subtiles sous le casque sombre.

Le pari est étrange et la salamandre a des gestes posés, déambulant d’un pas sûr à travers le ventre rond de la Némésis en furie. Le second du bateau pirate, dont la réputation s’est faite sulfureuse, a toujours eu le pied marin mais les précautions s’imposent dorénavant et il a conscience du péril que constitue sa nouvelle enveloppe en ces lieux océaniques. Avoir connaissance n’est pas récuser cependant et il goûte le danger et l’ivresse de sa présence sur son navire avec une gourmandise ténébreuse qui perle sur son visage dans un sourire plein de défi sage.

Il n’y a pas que sa nouvelle nature pourtant qui trahit le caractère indomptable du second de la Némésis. Alistair fait partie de ceux qui savent pertinemment que l’habit fait le moine. Issu d’une bourgeoisie qui a toujours saisi les enjeux de l’appétence visuelle, Alistair se pare d’une flopée de tissus rares, le précieux des chemises et des vestes ouvragées comme autant de mirages et d’illusions supplémentaires. Cela a pu lui valoir nombre de chuchotements sur son passage jadis mais il s’en est toujours accommodé, troquant la sophistication de sa mise par une violence fulgurante, efficace et délicieuse. Les manteaux sont de cuirs souples, les brocarts proviennent du continent, quant aux chapeaux ils sont finement ouvragés et à même de compléter l'image pleine de panache qu'il souhaite livrer discrètement. Le charisme est peut-être inné mais il commence par l’œil et Alistair ne s'y trompe pas.

Caractère

Son nom est ancien et, chacun sait que les vieilles choses – même les noms – ont d’étranges appétits.

Alistair a eu de la chance et il le sait. Issu d’une famille aisée flirtant avec les fortunes de Mearian, le cadet des fils d’Edgar et Sybille Grimeborne a bénéficié d’une éducation quelque peu libertaire. Cultivé, il a très tôt développé un goût pour la lecture et les découvertes incongrues au fil des pages consultées, que ce soit dans la bibliothèque familiale ou celle du pays. Encore aujourd’hui, chacune de ses escales à terre s’accompagne de nouveaux ouvrages aux reliures tantôt usées tantôt précieuses. Il trouve un apaisement de l’âme à effleurer de nouveaux savoirs sous le roulis des vagues et l’odeur du vent salé. Cette tranquillité est d’ailleurs mise à mal par sa nouvelle nature de salamandre. Les éclats luisent sous l’eau tempérée qu’il a toujours été et les tourbillons d’agitation peuvent prendre au dépourvu quand il se laisse séduire par le bouillonnement inhérent à la créature habitée.

Du reste, le monde n’a de valeur à ses yeux qu'à travers le prisme bleuté de l’océan. Même à terre, il en a toujours senti l’appel silencieux. C’est son monde, un décor magnifique, d’une poésie qui est la seule, a priori, à même de le faire vibrer. Le chant de la mer, c’est l’éternité à ses oreilles. Patient – mais jamais taciturne – Alistair peut surprendre par l'absence d'un désordre pourtant propre aux pirates dont les navires sont tempêtes et tonnerres. Il a un parfum de sobriété élégante qui en effraie certains, agace parfois et plait à d’autres. Sa mise est recherchée, son vocabulaire et sa façon de s’exprimer sont soutenus la plupart du temps – sauf quand il feint, par simple amusement, de s'adapter à un registre plus ordurier – et il peut paraître déplacé dans un univers aussi abrupt que la navigation ; mais Alistair a appris à révéler les gens en les mettant tout simplement dans des situations inconfortables. C’est délibéré. Une façon pour lui de découvrir puis de déterminer la place des gens autour de lui. Alistair est d'ailleurs très attaché – plus qu'il n'y paraît – à l'équipage dont il fait partie. Et bien qu'il laisse entrapercevoir parfois un certain désenchantement, notamment depuis la mort de sa fille, Ligie, sa loyauté envers la Némésis et ses occupants n'a jamais été remise en question malgré son penchant pour les situations troubles.

Observateur, Alistair se laisse parfois envahir par une trop grande prudence, qu’il double d’un courage calculateur donnant à penser qu’il a le sang froid et reptilien là où les choses ne sont peut-être pas aussi simples. Grand passionné devant l’éternel, il voue à la mer et à ses mystères le même culte que ceux de sa terre natale vouent aux nouveaux Dieux. Sa révérence est réelle quand il parle de Razgriz ou du Kraken. Il aime à croire que l’océan l’a façonné à son image, le même calme ondulant cachant des fosses obscures insondables.

Car il ne faut pas s’y tromper, la bienveillance courtoise, les sourires pleins de politesses lointaines ne sont que des leurres pour qui sait regarder au-delà du miroitement solaire sur les vagues dorées : Alistair a son propre compas moral et les pires horreurs lui sont vents doux sur le visage pour peu qu’il en perçoive l’utilité. Il a bâti calmement la réputation du Belfast, le bien-être de son équipage en mât de cocagne au fond de ses iris, jouant à se placer sous le radar des autorités environnantes. Les temps changent et il s'adapte, devançant la houle qui fait trembler le monde. L’œil est avide sur l'actualité, la curiosité tempérée sous les rumeurs que charrie le murmure des côtes terrestres. Les guerres – il s'en doute – finiront par gagner les océans et il se tient à l’affût des débordements possibles qui pourraient malmener leur liberté si précieusement acquise.

Sa prudence naturelle est tempérée pourtant par deux grands éléments : le premier est sa nature de salamandre qui l'emporte dans un équilibre dangereux parfois. Les fulgurances se font rouge-colère et la témérité lui vrille aux tempes dans ces moments certes fugaces mais bien réels. Le second est évidemment Maria Grimeborne. Bien qu'il soit dans une certaine mesure devenu son garde-fou, la vampire a la lame leste et la langue aiguisée, son carbone négatif précieux en quelque sorte, et il est loin de ne pas apprécier les méthodes plus brutales et expéditives de son nouveau capitaine. Les batailles, qui plus est, pétries d’une violence libérée, sont à même d’apaiser la nature violente et énigmatique dont il fait souvent preuve depuis que sa nature spectrale a envahi la carcasse de feu.

Après tout, l'adage affirmant qu'il faut se méfier de l'eau qui dort semble dorénavant avoir été tout spécifiquement créé pour lui.

Histoire


A story is true. A story is untrue. As time extends, it matters less and less. The stories we want to believe those are the ones that survive, despite upheaval and transition and progress. Those are the stories that shape history.

An 312

Une procession de voiles vient émerger des profondeurs du septentrion. Ce sont les barques transportant les précieuses cargaisons familiales, toutes voiles dehors et ventres bombés de merveilles. Il a fait le voyage des centaines de fois maintenant, s’échappant des dalles vertueuses de la maison familiale, fuyant les sermons oratoires occupant la moindre rue de Mearian. Les Seraphs et leurs mots doux sont omniprésents dorénavant, Alistair l’a compris. Dans la solitude des mers, l’imaginaire oscille entre les extrêmes : soit il s’endort, soit il s’enflamme – alors il brûle. Mearian lui apparaît plus nette de loin, l’impressionnisme en couleurs unies à des kilomètres. On n’échappe jamais à soi-même pourtant, même et surtout sur l’océan. Il porte sa nation sur lui – amour des arts et belle langue – l’héritage dans sa mise et jusque dans son sourire teinté des enseignements religieux qui pourtant l’incommodent.

Mais les règles lui semblent là-bas trop pesantes maintenant qu’il a goûté au roulis de la mer et à ses secrets, la chape de plomb trop dense pour lui qui a vu les étoiles. Accoudé sur le pont, Alistair suit le tracé limpide d’une colombe dans le ciel puis grimace. « La terre n’est plus très loin. » S’entend-il dire au capitaine. La terre, c’est un accident dans sa vie maritime. Alistair secoue la tête, l’embrun délicieux sur ses lèvres, l’œil gris guettant le port. Lui, il est marchand, fils de marchand, cadet de Mearian et garant de son rayonnement par-delà ses terres, rien de plus. Son père l’envoie volontiers à Akantha et Nueva afin d’assumer le bon cheminement des cargaisons, cédant aux caprices de son fils benjamin et de son appel silencieux vers la mer.

Alistair n’a pas envie en fin de compte de rentrer, le sent dans ses veines, l’introspection en étendard. Son père serait furieux pense-t-il, quand bien même son père l’a déjà compris. Dans les aventures compliquées en mer, on va chercher sa simplicité primitive, celle de la survie et du bonheur brutal. Il ne trouve rien de tout cela à Theopolis. De ses vingt ans studieux, il peine à voir l’utilité, il veut s’affronter lui-même et il ne le fait que sur un navire, le bois craquant sous ses pas comme autant de révélations obscures sur lui-même. Ici, on se coltine ses défauts, sa médiocrité pour mieux s’en faire des armes et renaître. Loin des chagrins en prières de son pays, on regarde la mer avec des yeux lavés de tout.

On connait parfois l’enfer sous les tempêtes et les attaques de mercenaires et de pirates.

On connait souvent le paradis.
 

13 Avril 314

Journal de Bord du capitaine Achab sur la Môle  –

Latitude nord 47° 30’
Différence sud 1° 18’
Longitude occidentale 6° 5’
Différence ouest 2° 15’
Route corrigée 5° 3’ ouest
Chemin corrigé 121 miles ½

Toutes voiles dehors les bonnettes hautes et basses à bâbord. Lames houleuses à 2h du matin, mis dehors le grand foc et la grande voile d’été. Les vents variables à 5h du matin. Le jeune Grimeborne sur le pont avec le reste de l’équipage. Semble plus populaire de jour en jour parmi eux, a raconté avoir vu une sirène. Tempête à venir.

 
14 avril 314

Lorsque l’annonce du naufrage du Môle arrive à Mearian, la famille Grimeborne est recueillie dans son chagrin et son angoisse, les bras doux des nouvelles divinités comme linceul blanc de soie. Tout sacrifice porte le drapeau de la nation plus haut.
Tout sacrifice abreuve la cité et son sanctuaire.

**

14 avril 314

Le sable fin lui colle aux doigts et il s’étend les bras en croix, les vagues léchant les jambes abîmées et le sommeil des nuits anciennes collé aux paupières. Le soleil se couche et les souvenirs se font pagaille. Un naufrage. La tempête les a éclaboussés avec violence en fin d’après-midi, tonnant et gonflant jusqu’à les réduire en poussière.

Vivant, il est vivant.

Razgriz en soit loué.

Il cille, pense à se relever mais abandonne, le chant étrange et magnétique scintillant encore dans ses oreilles. Il se souvient mieux maintenant. Le ciel se fait rouge orange, la couleur de feu se reflétant dans l’argent prudent de ses yeux. Il se souvient de bras tendres et de la chevelure de miel, la voix comme une couverture chaude sous le tonnerre. Elle l’a sauvé et la poitrine se fait plus douloureuse. Elle est de lumière et d’effroi et il a encore le sel de la mer sur la langue comme la trace d’un baiser trop gourmand qui l’a étourdi jusqu’à le mettre à genoux. « Je sais que tu es là. » Il a la voix rauque des noyés oubliés, le parfum des algues autour du cou et lorsqu’il s’assoit au prix d’un grognement sourd, il la voit immobile sur un rocher, l’observation ténébreuse sous le sourire hypnotique. Elle a embelli depuis ses cauchemars. La sirène exhale une odeur d’écume et promet la douceur d’un coquillage frais. Le miroitement irisé sur les jambes le prend à la gorge et il titube jusqu’à elle. Ses yeux ont tour à tour des lassitudes et des ardeurs étranges – autant de mises en garde qu’il ignore. Il n’y pense pas, trop occupé à glisser sa main autour du cou offert, à s’emparer d’elle dans un sortilège éblouissant. Il n’a jamais autant désiré, loin des livres de la bibliothèque de Mearian, loin des oraisons vertigineuses de leur pape, loin du vrombissement d’une nation qui ne tardera pas à entrer en guerre. Elle lui fait l’effet d’un égarement qui tourbillonne l’âme et il se sent comme un ivrogne qui recommence toujours la même chanson au même vers et n’arrive pas plus à en sortir la vingtième fois que la première.

« Je prends homme hors de ma race ; puissé-je ne pas m’en repentir. » Il a un sourire discret, commence à comprendre que rien n’est hasard et que les Dieux n’y sont jamais pour rien. Les nuits sont pâles et tièdes à l’abri des cheveux de nacre, elle glisse onduleuse, à demi pâmée, pluie d’argent entre ses doigts halés. Des jours de frémissements voluptueux gonflant les gorges, entrouvrant les lèvres dans des soupirs parsemés d’étoiles achèvent de le maintenir dans une brume miroitante.

Il doit rentrer pourtant. Il le faut. « Vous autres vous dansez comme des ours de foire à la moindre musique. » Lui dit-elle non sans dépit, l’arrogance merveilleuse sur les lèvres crevettines. « Tu n’es pas fait pour la terre… mais ma foi tant pis pour toi ! » Le rire le hante et il la regarde disparaître sous l’éclat azur.

C’est la dernière fois qu’il l’aperçoit.
 

An 317

A pic, s’élève le Belfast, tout entourés des crachats de l’océan. Les vagues se révolutionnent à sa base en hurlant et en bavant avec envie – celle de démolir et d’aimer tout à la fois. « Capitaine, on a perdu leur trace. » Ce dernier est ivre, une fois de plus, le souvenir des années de marine trop écrasant pour sa mélancolie galopante. Le maître d’équipage se tourne vers Alistair dont les écussons de second sont pleins d’ombres sous la lueur des lampes. Le geste est simple mais lourd de conséquences, l’attente des ordres évidente au fond des iris. Alistair a déjà tourné le dos aux siens et à Mearian, l’évidence d’une vie faite de sel dévorant cristalline devant ses yeux. « Ce convoi ne doit pas être loin et la tempête pointe monsieur Brahms. Ils ne seront pas armés pour y survivre, préparez le navire pour accueillir de nouveaux trésors. »
La mutinerie couve depuis des semaines et son goût acide lui plait plus qu’il ne l’aurait cru. L’enfant que lui a laissé la sirène sans même un regard dort paisiblement dans son hamac quand elle ne gambade pas avec assurance sous les vicissitudes des vagues. On la redoute la petite fée des mers, ou plutôt on redoute le bras qui l’entoure, Alistair y veille. Le sang lui est désormais familier tout comme le sont les cris et les prières vaines. Le vent charrie odeur carmin et cendres et Alistair sourit sous l’ombre de son chapeau, la mise impeccable et l’œil gris plein de promesses indicibles.

La longue vue se déploie sur l’horizon tandis que l’on passe les cordes autour de l’ex-capitaine sanglotant.

« Messieurs, c’est notre jour de chance. » Et d’avancer sournoisement, juché sur un bateau rapide qui tient par miracle sur un océan capricieux, la poupe si longue que l’on sent de l’orgueil pour la force des hommes qui l’ont conçue. « Relâchez-moi, Grimeborne ! » Le filet de voix lui fait arquer un sourcil dubitatif. « Vous n’avez aucun savoir-vivre ! » Il se tourne tranquillement vers l’homme à genoux, le sourire fin, calme. Certains ne sont pas faits pour cette vie-là, certains sont trop pleins d’un savoir-être qui n’appartient qu’à la terre et sa poussière. « Aucun savoir-vivre en effet. L’équipage du Belfast entend votre plainte voyez-vous et dans notre reconnaissance pour vos années de service, nous vous délivrons de vos fonctions. » L’oeil passe tout autour pour guetter l'objection d'une voix mais le verdict est sur chacun et le bruit du corps pénétrant dans un dernier royaume humide s’étouffe sous la clameur des vivats instantanés.

L’heure est au pillage désormais – si loin des pieuses dalles de marbre de Mearian qu’il n’en perçoit même plus les chants oniriques. La nervosité d’un changement tonitruant se fait typhon silencieux au fond de son ventre et Alistair s’installe à la barre, le Belfast grondant sous ses bottes de cuir.

 
Avril 330

Le Belfast passe sous radar, la violence contenue, l’appât du gain presque raisonnable sous la houle des échanges maritimes.

Ce n’est pas la première fois qu’un navire leur échappe et généralement le capitaine Grimeborne n’y prête que peu d’attention, mais c’est la première fois que sa précieuse fille n’est plus à ses côtés. « C’est une fieffée garce cap’tain, enfin avec tout le respect, j’suis sure qu’les gars passent un mauvais quart d’heure, ‘lle va l’rracher les yeux j’ve l’dis. On va l’ret’rouver la Ligie et on l’fera manger les tripes ensuite à c’là qui l’nt prise. » Alistair s’est muré dans un silence consciencieux pendant un bref instant, l’œil sur le pavillon marchand filant au loin et les rapports des garçons de vigie aussi fréquents que des ventouses sur des bras de pieuvre agitée. « Rassemble les hommes. » Il semble mettre un point d’honneur à paraître serein, ou peut-être l’est-il tout simplement. La voix est forte et grave lorsqu’il monte sur le pavillon supérieur, les gants sombres glissant sur des mains soignées. « Ma fille est aussi importante que cette créature que l’on foule chaque jour et qui répond au nom de Belfast. Elle en est la proue, l’essence, la vie. Ce n’est pas juste ma fille, c’est la vôtre, celle qui fait battre les voiles, qui veille sur vos rations, votre étoile du soir qui plaide parfois en votre faveur. » Il pointe vers la trace effacée qu’a laissée le navire marchand dans sa course, l’œil fixe et implacable sur les hommes devant lui. « Serez-vous comme tous ceux qui acceptent d'être gouvernés par des lois faites par les riches pour assurer leur propre sécurité, par ces pleutres qui n'ont pas le courage de défendre, autrement qu’en kidnappant des jouvencelles, ce qu'ils ont acquis par friponnerie ? » Le mugissement gonfle dans un fracas de dents serrées et de mécontentement. « Rassurez-vous messieurs. » Alistair relève son visage, l’éclat du soleil illuminant ses traits à l’ombre de son tricorne. « Notre fille s’est perdue. » Le sourire s’étire, dangereux sur les canines incisives, le regard glacé toisant ses hommes. Ils sont prêts, l’effervescence meurtrière et la revanche aux bouts des doigts. Werner est prêt à mordre et il cille, se remémorant avec acuité les roseurs de sa fille devant le matelot. « Mais pour se perdre il faut savoir exactement où l’on veut aller. Qui veut payer une visite de courtoisie au Halbrane et lui apprendre nos bonnes manières ? »

La réponse se fait clameur, l’éclat des armes et du fer perlant à leur tour sous les rayons d’or et les cris voraces résonnant lui semble-t-il jusqu’aux tréfonds des océans.

Personne n’en réchappera.

Personne sauf une.

**

« Allons. Si la perspective d’obéir à l’un de mes ordres te chagrine tant, considère plutôt cela comme une invitation. Nous savons pertinemment tous les deux que tu n’as rien à faire ici, et il serait dommage de passer à côté de la vie dont tu as sans doute toujours rêvé, n’est-ce pas ? » Il la jauge à sa valeur, la géante au regard acier. Ligie, une fois rincée de colère et baignée du sourire réconfortant d’un équipage sanguinaire, lui a fait part dans son vocabulaire virevoltant et son sourire si terriblement semblable à celui de sa mère, du rôle de la jeune femme dans sa survie. Ligie désire qu'elle soit épargnée mais il n'est pas certain que l'on puisse réellement accorder quoi que ce soit à cette créature.

Alistair sait reconnaitre les enfants des fosses marines quand il les voit et Marianina a des pas comme si l’océan était son royaume et Razgriz son amant.

Elle se renfrogne devant lui, refuse de complaire, se torche de l’amabilité polie dans laquelle sa position délicate aurait pu la contraindre pourtant.

Mais il sait déjà.

Elle dira oui.
 

Juillet 342

Le corps est douleur et lave en fusion. Il se tenait encore droit il y a quelques minutes – une éternité – sur le pont, les lettres de marque trafiquées au bout des doigts comme autant de passeports pour la liberté, puis une simple inattention et la perfidie l’avait frappé. Il y a des codes pourtant, même chez les pirates vers qui Maria semblait glisser jour après jour.
Il y a les lignes nettes de son corps, la violence contenue et incarnée. Il n'y a plus d'uniforme, le tricorne roule sur le pont, pas de code pour le lier, mais plutôt une force brute débridée qui le fait murmurer in petto, recule, Mort, je suis ton ennemi. Le bruit de l’océan ronfle à ses oreilles tandis que le sang se vide mais il ne veut pas. Non. Il n’y a rien de plus chatoyant après. Les murmures des Seraphs se font chants à ses oreilles et il les repousse d’un revers fantomatique. Il n’y a pas d’endroit où l’on peut être plus librement que sur le pont d’un navire et il n’y a que trois sortes d’êtres : les vivants, les morts et les marins. Il n’est plus le premier, refuse le second et se jette dans le troisième. Non. Il n’a jamais fait que ce qu’il voulait, lentement, avec l’assurance de ceux qui voient les périples et connaissent les douleurs mais ne reculent pas. Non. L’âme se fait vaporeuse, brume invisible qui ne veut pas quitter les remous d’une mer chérie. Il entend Ligie au loin, savoure la verve de Maria, pâlit sous l’effroi de l’équipage. Non.

Il s’évanouit sous le tremblement des trois lettres murmurées au vent.

Non.

C’est la douleur qui le réveille plus tard, quand l’eau de mer le brûle jusqu’à lui arracher une peau qu’il ne savait plus avoir. La chaleur manque de l’étouffer, l’incandescence de sa nouvelle enveloppe l’étouffant presque. Il est mort homme, il renaît salamandre, le spectre se faufilant entre des os d’un nouveau genre.

La gorge se déploie sous la douleur et il se sent bouillir jusqu’à exploser en gerbes de feu incontrôlables.

C’est la fin.

C’est le début.

(Il ne sait plus très bien.)
 

Janvier 350

La salamandre n’est jamais docile sous la volonté pourtant écrasante d’Alistair. C'est qu'une quête impérieuse – un désir de vengeance qui se mêle confusément à la recherche d'une personne tendrement aimée – avait d'abord exigé d'elle qu'elle se laisse assiéger par l'océan, son contraire. Mais il en occupe les recoins avec la malice et l’acharnement d’un condamné à mort face à une porte de sortie inattendue. La surprise de sa fille, de Maria et du reste de l’équipage en comprenant que d’homme il s’était fait spectre puis salamandre, l’a bercé d’un rire qui ne s’est éteint que sous la lueur ironique des souvenirs rancuniers voire haineux de l’ex-ellgardien et il a revêtu les habits d’un second avec soulagement, l’ambition de rester sur le Belfast assouvie. Il manque de sombrer plus d’une fois avant la confection sans cesse améliorée d’une armure faite sur mesure aux abords de Nueva, se sent pris au dépourvu devant les sautes d’humeur de la salamandre qui ne dit jamais son dernier mot, s’oblige à l’endurance froide sous la constance infernale d’un nouvel élément.

La nouvelle direction du navire sous l’égide du capitaine Maria Grimeborne les porte vers des pavillons plus sombres et une vie nomade plus intense. La vie irréductible de pirate sied plus à son nouveau teint fait de feu et de fièvre. La véhémence se libère sous les abordages et Alistair apprend avec pugnacité à se servir au mieux des nouveaux atouts que les dieux ont placés dans sa manche. L’incendie se pare d’imperturbable et l’ignition a un sourire patient à travers les promesses de pillages tempétueux.
 

6 juin 387

Carnet de bord du second, Alistair Grimeborne

Ligie n’est plus.

**

(Après elle, le déluge)
 
 
15 aout 416

Dans ces endroits, la mer est perpétuellement démontée et le navire tangue tranquillement en attendant son heure. Dix-neuf ans de travail et une ration de cadavres l’ont conçu, le mât d’artimon et sa voile en va-et-vient lui obscurcissent la face, pareils à une immense toile d’araignée. Oh la Némésis est grasse, le monstre a dévoré plus d’un de ses ouvriers et luit d’un appétit tonitruant qui résonne aux quatre coins de la baie. Sa croupe hors de l’eau brille enduite d’écume et d’une viscosité propre ; son pont, lisse comme du marbre, présente l’aspect d’un parvis de temple tant il est poli. Bientôt les vagues viendront y goûter et y planter leurs dents gâtées, la marée viendra étreindre le bois neuf et ils verseront un sang ennemi pourri en guise de vin de baptême.

Le monstre daigne croiser ses feux et tendre la patte vers les aventures à venir et Alistair échange un regard avec Maria, la voix lourde et flamboyante délivrant ses ordres sous les nouveaux vents. Il a fallu du temps pour reprendre la mer, pour se reconstruire sous un nouveau drapeau. La houle lui semble heureuse de les retrouver ; Razgriz rit, quelque part au fond des étendues obscures, en se curant les dents du bras perdu de Maria ; la mer fait son tapage et le vent siffle en autant de rythmes qui viennent chatouiller le gosier du nouveau navire.

« Hissez les voiles ! » Le cliquetis du bras de Maria accompagne la clameur du second. La longue vue balaie les horizons comme l’équipage le nouveau pont. « Cap’taine ! J’crois quj’suis’moureux du mât de misaine ! » Alistair lève ses yeux ocres vers ce dont parle le matelot, la barre immense semblant vouloir perforer le ciel à la seule fin d’en faire ruisseler des averses d’eau-de-vie. « C’est parce que tu crois que c’est ta queue à l’approche d’une bonne femme. A ton poste. VIREZ VERS LE GRAND LARGE ! »

Alistair a un sourire invisible vers Maria.

La mer a un goût d’ivresse.

Profil

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  • Âge : 27 frites au compteur et assez de dents pour gober le burger qui va avec.
  • Tu nous as trouvé où ? Maria Grimeborne  Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 1786526449  Aussi votre forum est  Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502 (fallait que j'utilise ce smiley)
  • Un autre compte ? Un spectre qui se retrouve dans un corps de salamandre et qui parcourt les océans je trouve que c’est bien assez  Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 1996570544
  • Personnage de l'avatar : MAGI : The Labyrinth of Magic ▬ Kassim
  • As-tu lu le réglement ? Ouistiti !
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Bienvenue !
Bienvenue quartier-maître ! Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 1840142158
Kassim, j'approuve à 300%.
Bienvenue.
Bienvenue ! Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 2877515312

J'espère que toi tu seras gentil avec moi Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 416246685
Mais Kassim quoi.

Et j’adore ta plume ! Maria amène des gens de qualité !

Citation :
il reste quelque peu faible face aux charmes ondoyants des êtres issus du peuple de l’eau

Roh tu vas me faire rougir Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 416246685 /paf/

Bienvenue sur mon océan Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 546758251
Merci tout plein pour l’accueil Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 635802493 Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 1786526449 J'ai terminé enfin le tout Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 4148332877 Payé mon tribut à Razgriz tout ça XD N'hésitez pas !
BIENVENUE SUR NOTRE BATEAU. Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502

Tu es bien joli. Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502 Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502

Te voir me cause un grand bonheur !! Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502 Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502 Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 943054502
Bienvenue par ici ! Ça fait plaisir de voir le bateau de Maria grossir, il me tarde de lire cette fiche Alistair Grimeborne - In the heart of the sea [Terminé] 697046714
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