Ellan Galahad
Civil, MercenaireIdentité
- Race : Humain
- Âge : 31 ans
- Orientation sexuelle : Hétérosexuel
- Situation personnelle : Célibataire
- Nationalité : Nuevienne
Points de caractéristiques
- Physique :
- Agilité :
- Force :
- Endurance :
- (Techno)magie :
- Mana :
- Puissance :
- Contrôle :
Compétences [3/3 slots]
À votre présentation, vous pouvez avoir jusqu'à trois compétences (mais une seule magie). Ces compétences peuvent être raciales, uniques, ou liées à l'utilisation de cristaux. En savoir plus. Les objets magiques tels que les Psyphers (armes) ou bien tout objet enchanté que vous inventerez (comme une armure magique par exemple) comptent pour une compétence par objet.
Expert d'arts martiaux : (Physique)
Un entraînement intensif aussi bien sur le plan physique et pratique que mental et théorique ont accordé à Galahad une maîtrise parfaite sur son corps et son esprit qui lui accordent un avantage non négligeable au corps à corps grâce à des sens et réflexes accrus et une maîtrise technique de ses mouvements. Ainsi même si il ne met pas autant de force dans ses coups qu'un adversaire plus robuste, des frappes techniques et bien pensées qui font usage de tout son corps et visent souvent les points vitaux lui permettent malgré de palier à ce manque de force brute et d'asséner des coups qui pourraient faire vaciller plus d'un.
Matérialisation : (Magique)
Première déclinaison de sa magie et sa forme la plus basique, elle permet à Galahad de matérialiser des constructions qu'il imagine. Plus elles sont limitées en terme de taille ou de complexité et se limitent à des objets ou structures simples, plus elles sont rapides à générer. Elles sont formées du même matériau translucide à la teinte violacée. Les objets sont aussi résistants que la quantité de mana insufflée dans leur création.
Alteration : (Magique)
Également l'une des déclinaisons de base de sa magie dans sa forme la plus basique. Cette variante permet à Galahad d'insuffler d’altérer les propriétés d'objets déjà existants. À noter que cette magie peut s'appliquer aux constructions nées de sa Matérialisation mais ne peuvent affecter un être vivant autre que lui-même. Il s'en sert principalement pour nullifier le poids de son armure.
Physique
Par chance pour Galahad, compte de tenu de son hobby de séducteur du dimanche, son faciès le présente comme un homme relativement attirant. Il n'a rien d'un adonis mais rien de repoussant non plus. Ses traits manquant d'une certaine finesse qu'on peut retrouver chez certains nobles, il est certainement sculpté d'un instrument plus brute qu'il lui a fallu conquérir pour éviter de trop éveiller le mépris de ces derniers envers les roturiers lorsqu'il fréquentait la haute société. Doté d'une structure osseuse qu'on pourrait qualifier de "sèche", son visage est caractérisé principalement par une forte mâchoire et un menton assez large qui lui donnent un côté relativement abrupt et indéniablement masculin accompagné d'un nez assez proéminent. Contrastant cependant avec ce côté dur et agressif, son faciès est marqué par de grands yeux qui, selon son expression, ajoutent une certaine naïveté et douceur à ses traits. Son regard peut cependant rapidement trahir son sérieux et devenir son trait le plus intimidant. Pour compléter le tout, des lèvres fines se retrouvent souvent étirées en un large sourire et des oreilles relativement discrètes sont principalement cachées par les longues mèches de sa chevelure noire qui encadre ses yeux et, pour le reste, se compose d'une coupe carrée légèrement irrégulière.
La quasi-totalité des caractéristiques de Galahad est cependant entièrement dissimulée derrière l'imposante armure qu'il porte pratiquement tout le temps. Une couche interne de cuir rembourré bleu nuit contraste avec les pièces métalliques qui brillent d'un éclat témoignant de la qualité du métal ainsi que de la conception de l'ouvrage et protègent les points vitaux tels que le torse ou la tête ainsi que les articulations et les extrémités de ses membres. De larges épaulettes recouvrent quasiment l'entièreté du flanc extérieur de ses bras et une bande de tissu dépasse de sa ceinture à laquelle est également fixé le fourreau dans lequel repose son épée. Les extrémités du heaume qui couvre entièrement son visage à l'exception d'une fine visière sont ornés de petites ailes, un motif que l'on retrouve sur l'entièreté de l'armure qu'il s'agisse de recouvrir les jointures qui lient les différentes pièces ensemble ou qu'elles soient simplement gravées contre le métal. Le tout donne à l'homme l'allure imposante qui sied à un chevalier.
Lorsqu'il ne porte pas l'armure, Galahad est généralement vêtu d'un habit plus décontracté mais qui remplit malgré tout un but protecteur. En effet, son accoutrement secondaire le voit recouvrir le haut de l'habit qu'il porte habituellement sous son armure d'une veste rouge rembourrée en partie par de fines plaques d'aciers, avec des protections plus apparentes au niveau des avant-bras, du coude jusqu'au revers de la main. Le bas se compose de protections similaires pour ses genoux et tibias au dessus d'un pantalon au tissu ample qui privilégie la liberté de mouvement.
Caractère
Malgré ses airs chevaleresques, Galahad est un homme qui aime vivre simplement. De ce fait, malgré son air décontracté qui dégage une certaine confiance, il peut parfois faire preuve d'une naïveté et d'un côté loufoque et gaffeur, exacerbé lorsqu'il se retrouve avec un peu trop d'alcool dans le sang, qui ont vite fait de défaire toute impression de grandeur ou de noblesse qu'il pourrait donner initialement. Le tout permet de faire de l'homme une figure très terre à terre, facile à approcher et à aborder ce dont il se réjouit. Très spontané, il se plaît à discuter de tout et de rien, faire des rencontres intéressantes et s'amuser, un côté qui le rend particulièrement aimé des enfants avec qui il développe rapidement une certaine complicité.
Cependant, quiconque se trouve à ses côtés lorsque les choses se corsent se retrouvera exposé à un côté plus sage et sérieux de sa personne. Doté d'un certain sang froid, fruit d'une certaine expérience et d'un parcours guerrier, il est rapide à prendre le dessus sur une situation difficile et passer à l'action là où d'autres pourraient paniquer et s'affoler. Il n'hésitera pas également à prendre en charge son entourage et les organiser en un effort commun si le besoin s'en fait ressentir et que personne d'autre ne prend la situation en main. Il aura cependant tendance à recourir à une remarque sarcastique ou humoristique et à parfois se mettre à sourire, même face à l'adversité.
Il semble également avoir une facette plus sombre et sournoise aux motivations ambiguës et sous ses airs candides se cache un homme qui peut se montrer dur et froid voire même manipulateur, un côté qu'il semble réserver pour les situations les plus extrêmes. Il sera alors facile pour les personnes les plus observatrices de déceler que sous les airs enjoués qu'il expose à ses nouvelles rencontres et à ses amis, et les élans séducteurs qu'il déploie auprès de la gente féminine, se cache un homme plus complexe aux multiples facettes et peut-être aux nombreux secrets. Au final, il reste cependant un homme droit avec un certain sens moral, même si celui-ci possède ses ambiguïtés. En effet, malgré son travail de mercenaire qui le pousse à accepter diverses missions contre rétribution, il n'est pas impossible qu'il se retrouve à spontanément venir en aide à une personne dans le besoin. Il n'accepte également pas n'importe quel travail et rejettera un contrat aux objectifs qu'il perçoit comme néfastes.
Plus jeune, Galahad était un garçon avide d'aventures et de découvertes qui ne se laissait pas décourager et prenait chaque obstacle comme un défi, un côté qui n'a pas totalement disparu bien qu'amoindri par le cynisme d'un âge plus avancé et les expériences qui l'accompagnent. Toujours intéressé par l'idée de découvrir le monde et les différents secrets et individus qu'il recèle, il se fascine de nouvelles rencontres et de nouvelles trouvailles, qu'il s'agisse de ruines anciennes, d'une personne intéressante ou d'une nouvelle taverne aux délices loués par les rumeurs locales. En outre, le manque de surprise qu'il affiche souvent face à des situations étranges trahissent son expérience avec toutes sortes de phénomènes sortant de l'ordinaire, fruit de sa vie d'aventures.
Histoire
Chapitre 1 : La grandeur des petits débuts
Le temps n'était pas d'humeur clémente en cette fin de soirée. Pluie, tonnerre et vent avaient vite fait de déserter les rues de Lelanaserine. La cacophonie de voix, bruits de pas et cliquetis d'objets en tout genre qui envahissait d'ordinaire la place publique s'était vite dissipée au profit du bruit irrégulier des goûtes d'eau contre le sol et les toits et du sifflement des coups de vents qui remplissaient rues et ruelles, entrecoupés par les occasionnels grondements de tonnerre, suivant les violents flash de lumières de quelques secondes. La plupart des habitants avaient, par ce temps, regagné leurs foyers pour la nuit.
Du moins ceux qui avaient un foyer à regagner.
En effet, au milieu des rues et ruelles principalement désertes erraient malgré tout les quelques mendiants et défavorisés qui n'avaient d'autres choix que de braver la tempête : Galahad en faisait partie. Il n'était à cette époque qu'un jeune garçon d'à peine quatorze ans mais dans le monde dans lequel il vivait, l'âge ne rendait en rien la vie plus clémente et seul les plus débrouillards trouvaient de quoi se remplir le ventre et se tenir au chaud, de quoi survivre une nuit de plus. D'aussi loin qu'il puisse se souvenir, Galahad était orphelin. Il ne savait rien de ses parents, ni la moindre mémoire aussi floue soit-elle de leur visage, ni même si ils étaient morts ou l'avaient simplement jeté à la rue un beau jour. Depuis toujours, il avait dû apprendre à s'en sortir seul.
Malgré le mauvais temps, Galahad marchait le long d'une ruelle avec le sourire aux lèvres. Le froid de l'eau qui s'étaient accumulée au sol frappait ses pieds nus d'une sensation qu'il avait trop l'habitude de ressentir pour broncher et ses haillons, trempés, lui collaient au corps mais la sensation désagréable ne semblait pas enlever à sa bonne humeur. Et pour cause : C'est avec une bourse bien pleine que Galahad gambadait joyeusement. Il avait travaillé dur pour obtenir ces pièces et c'est la tête dans des nuages bien plus blancs que ceux au dessus de sa tête qu'il imaginait maintenant le festin qu'il pourrait se payer avec.
Ce qu'il était trop perdu dans ses fantasmes culinaires pour concevoir c'est l'idée qu'il pourrait finir par être le festin de quelqu'un.
Il était déjà trop tard lorsqu'il réalisa la figure couverte par l'obscurité qui fendait vers lui. Il perdit ses appuis, la bourse lui tombant des mains et chuta lourdement au sol. La première chose qu'il ressentit fut la pression qui s'exerçait sur ses épaules, il pouvait reconnaître à la sensation qu'il s'agissait de deux mains. Lorsqu'il se remit suffisamment du choc pour pouvoir rouvrir les yeux, son regard se posa sur les yeux écarquillés de son agresseur, des yeux noirs aux iris rouges. Les yeux d'une goule, remarqua-t'il avec horreur. Il ne put qu'observer la créature, paralysé par la peur même sans l'emprise de l'assaillant qui ouvrait maintenant la gueule. Il referma les paupières, instinctivement.
Un lourd bruit et un grognement qui semblait s'éloigner. La pression sur ses épaules disparue. Galahad ouvrit un œil prudent à la situation devant lui. Lorsque le flou se dissipa de sa vision, il pouvait voir le ciel et une goutte de pluie le força à cligner des yeux avant de pouvoir pleinement regagner sa vision. La goule n'était plus sur lui. Il se redressa autant que possible, une main derrière lui servir d'appui.
Au cours des années, Galahad fera plusieurs rencontres décisives qui changeront sa vie à jamais. Des rencontres dont il est, pour la plupart, éternellement reconnaissant. C'était là la première d'entre elle et peut-être la plus importante.
En effet, devant le jeune garçon se tenait un vieil homme. La toison grisonnante et les rides sur son visage entrecoupés d'une vieille cicatrice à la joue traduisaient au moins autant d'expérience que ses yeux, dirigés vers la goule qu'il venait supposément de repousser. Malgré le tissu qui recouvrait son corps jusqu'au bas des jambes, Galahad pouvait deviner sa carrure à la largeur de ses épaules.
- Ne reste pas là, gamin. Dit le vieillard d'une voix rauque mais Galahad ne put faire autrement.
La goule, certainement rendue folle par la faim, s'élançait vers l'homme qui l'avait attaquée avec la rage d'une bête mais son assaut fut esquivé par un pas de côté de l'homme qui enchaîna d'une frappe à la nuque à l'aide d'un bâton que le jeune garçon ne remarqua qu'alors dans sa main droite. Les déplacements et les coups du vieillard transformaient ce qui était en réalité un combat à mort en une danse habile qui semblait parfaitement contrôlé par l'humain. Galahad avait lui-même connu son lot de bagarres, c'était inévitable dans les rues, mais il n'avait jamais vu un homme se battre de la sorte. Lorsque le combat prit fin, la goule était inconsciente et Galahad avait pris sa décision : Il apprendrait à se battre comme ça, lui aussi.
L'attrait de ce nouvel objectif remplaça vite la peur qui le paralysait et le voilà qui se relevait d'un bond rapide, les yeux ronds et le sourire jusqu'aux oreilles, la bourse oubliée alors qu'il se dirigeait vers son sauveur.
- Eh ! M'sieur ! M'sieur ! C'était énorme ce que vous v'nez de faire ! Vous lui avez fait sa fête à cette sale bête ! Il sautillait autour de son interlocuteur en parlant avant de se mettre à mimer le combat auquel il venait d'assister. ..Zblah ! Boum !
- Je croyais t'avoir dit de ne pas rester là. Répliqua l'homme, la voix rauque et le ton calme. Il suivait Galahad du regard. Et ce n'est pas une 'sale bête', c'est une personne.
- Hein ?..O-Ouais, bah c'est une personne maléfique !
- Peu de choses sont fondamentalement maléfiques. Mais beaucoup ont faim. La faim et le mal se ressemblent quand on est du mauvais côté de la fourchette. Le vieillard lui lança un regard qu'il soutint pendant quelques secondes. ..Je peux savoir pourquoi tu me suis ?
En effet, le guerrier avait amorcé la marche qui l'avait vu quitter la ruelle où s'était déroulé l'affrontement juste après sa première réplique mais Galahad, après avoir récupéré sa bourse, s'était empressé de lui courir derrière.
- J'veux apprendre à m'battre comme vous ! Apprenez-moi !
- Non.
-Quoi ?! Pourquoi ?!
-Je n'ai pas de temps à perdre avec un gosse. Rentre chez toi.
Galahad s'arrêta subitement.
- J'ai pas de chez moi... Il marmonna à peine assez fort pour être entendu. Il serrait maintenant les poings et la pluie avait fini d'alourdir ses mèches qui cachaient maintenant en partie ses yeux alors qu'il fixait le sol.
Le vieil homme s'arrêta également et daigna se retourner pour adresser enfin un regard au jeune garçon.
- Je vois. Désolé gamin, je ne peux rien faire pour t-... Un râle de douleur le força à s'interrompre, aussi bien dans ses paroles que dans le volte-face qui allait le remettre en route. Il fit tomber un genou au sol et ses mains se saisirent du tibia de son autre jambe. Galahad s'empressa de courir à ses côtés.
- V-Vous allez bien ?! M'sieur ?!
- M-Maudite jambe..J'ai trop forcé dessus..
Il fixa l'homme à terre pendant un moment, les bras dressés à ses côtés sans savoir quoi faire pendant un instant. Il était beaucoup trop petit pour qu'il puisse mettre son bras autour de son cou et beaucoup trop faible pour qu'il le porte. Lorsqu'il reprit ses esprit, il laissa tomber la bourse puis prit le bras du vieillard et le guida jusqu'à son épaule jusqu'à ce qu'il y pose sa main. Il plaça ensuite son propre bras autour de la taille de l'homme qui commençait à se relever et le fixait, surpris.
- Appuyez-vous sur moi ! S'exclama simplement Galahad avant d'avancer doucement. Le guerrier qui s'appuyait sur lui pour soulager la charge de sa jambe souffrante put ainsi marcher. Il observa le garçon qui s'était proposé de l'aider sans hésitation, au détriment du sac de pièces qu'il avait réussi à obtenir. Même si le vieil homme faisait de son mieux pour appliquer une pression aussi légère que possible, il était clair qu'il avait du mal à soutenir son poids. Pourtant il ne disait rien, durant tout le trajet, pas une plainte. Son sang ne l'était peut-être pas mais l'âme de l'enfant elle, était certainement noble, se dit-il.
L'impromptu duo arriva tant bien que mal là où vivait l'ermite. À la surprise de Galahad, il ne vivait pas dans l'enceinte de la ville mais dans une petite cabane dans la forêt adjacente. Le grincement de la porte en bois fit pénétrer la lumière de la pénombre dans la pièce et étala leurs ombres jointes en une image difforme. Le jeune homme guida son aîné vers le lit qui se trouvait à l'autre bout de la pièce et se déchargea de son poids lorsqu'il l'aida à s'asseoir sur celui-ci. Une expiration de sa part trahit son soulagement et il amena son bras en arrière dans une rotation de son épaule pour dissiper la tension qui s'y était accumulée.
- Bon ben, on y est...J'ferai mieux d'y aller... Il sourit poliment avant de se diriger vers la porte.
- Attend. Il s'arrêta et fit face au vieillard. Tu m'as dit que tu n'avais nul part où aller, c'est ça ? Dans ce cas, tu ferais mieux de rester là, il y a des draps dans la commode.
L'homme marqua une pause durant laquelle il ferma les yeux. Il sourit légèrement avant de rediriger son regard vers Galahad.
- Et puis ça m'évitera d'avoir à aller te chercher dans toute la ville quand on commencera l'entraînement demain.
- L'entraînemen-...Ouah ! Vous êtes sérieux ?! Vous allez vraiment m'apprendre à me battre ?! La confusion ne dura qu'un instant avant que l'enthousiasme et un sourire béat ne s'emparent de l'enfant qui se mit de nouveau à sautiller sur place.
- Oui. Maintenant dépêche-toi, il se fait tard et demain je n'ai pas l'intention de te ménager.
- Haha ! Ça marche ! S'exclama Galahad qui s'empressa de faire comme il avait été instruit, la tête pleine de toutes les techniques qu'il allait bien pouvoir apprendre. Il se demanda bien ce qui allait réussir à le faire s'endormir avec toute cette anticipation.
Chapitre 2 : Rencontre avec la Noblesse
Huh ! Haa ! Hyaah !
Le soleil commençait à se coucher sur cette partie du monde, certains de ses rayons parvenant à percer l'épaisse canopée. Au milieu de ce royaume sylvestre peuplé par le bruit des feuilles dansant au gré du vent, craquant au gré des pas de la faune et des bruits de ces derniers, des sons beaucoup plus humains se faisaient beaucoup plus bruyant.
Au milieu d'une clairière au cœur de la forêt, à quelques minutes de marche de la cabane du vieux maître, un affrontement avait lieu entre lui et le disciple qu'il entraînait depuis maintenant deux ans : Galahad. Celui-ci, qui se remettait à peine d'une série d'attaques manquées, faisait en ce moment face à un direct du gauche qui se dirigeait vers son visage. Rapidement sa jambe droite le déporta sur le côté où il put sentir le coup effleurer sa joue, sa jambe arrière s'élança vers l'intérieur avec suffisamment de poussée pour entraîner tout son corps dans une rotation sur lui-même. Il stoppa celle-ci en ancrant son pied au sol, le bras gauche déjà étendu pour transférer toute son inertie dans ce revers qui s'adressait à l'extrémité de la mâchoire de son assaillant, juste en dessous de l'oreille. Le coup ne brassa cependant que de l'air puisque le vieil homme aux sens et aux réflexes aiguisés s'abaissa pour l'esquiver. Galahad eut à peine le temps de maudire l'ouverture qu'il venait de laisser avant qu'un coude ne vienne s'écraser contre son plexus, le forçant à se plier en deux et l'envoyant reculer de quelques pas.
Aie aie aie.. Le jeune disciple posa une main sur son abdomen. Elle ne soulageait pas la douleur mais le contact calmait au moins son esprit.
Ta technique s'améliore. Complimenta l'ermite. Son expression se crispa lorsqu'il remarqua sa jambe lancinante et il dirigea un regard vers le soleil couchant. Rentrons. Tu as bien fait rentrer le b-
Le bois pour le feu ? Oui, oui. Je m'en suis occupé ce matin.
Les deux hommes reprirent donc la direction de la cabane. Celà faisait maintenant deux ans que Galahad y vivait avec son mentor. Il était haut comme trois pommes lorsqu'il avait porté le vieillard jusqu'à cet endroit pour la première fois. En deux ans, il avait bien grandi. Sous le régime strict de ses entraînements, son corps avait gagné aussi bien en taille qu'en définition et si il restait relativement mince, sa musculature était déjà bien tracée. Il avait également gagné en expérience et en technique. Le gamin bagarreur qui balançait ses poings à tout va n'était plus et à la place se trouvait un jeune homme avec une maîtrise des arts martiaux qui pourrait épater bien des experts. Tout cela, il le devait à Fengar, son mentor, car en effet ce qu'il avait gagné de plus précieux en deux ans, c'était une famille. Il avait appris à vivre avec le vieil homme La majorité de leurs journées était occupées par l'entraînement. Une jeune femme de la ville qui connaissait le maître se chargeait souvent de leur apporter de quoi se nourrir et les deux étaient maintenant installés dans une routine confortable.
Cette routine s'apprêtait à changer.
Tiens, Alia devrait être déjà passée. Il n'y avait en effet aucune trace des provisions qu'elle laissait d'habitude dans la petite maisonnette.
La pauvre petite doit être débordée. Tu ferais mieux de passer à la taverne et récupérer ça.
Sur ces mots, Galahad s'empressa de se diriger vers la ville. Il remonta le petit sentier qui donnait sur la route principale avant de suivre celle-ci jusqu'à l'entrée de Lelanaserine. Lorsqu'il y arriva, son attention se porta sur le nombre important de chevaux qui peuplaient l'écurie juste en dehors des murs. Il y avait même une charrette. Et alors qu'il poursuivait vers la taverne, il se demandait bien ce qui se passait en ville.
De son côté, Fengar qui s'attendait à au moins un bon quart d'heure de solitude fut extirpé de celle-ci par le bruit de canassons qui descendaient le sentier du côté opposé à celui que Galahad avait emprunté, quelques minutes à peine après lui. Il entendit des cliquetis et divers bruits avant que deux voix ne se distinguent, approchant de sa porte.
Je te le dis Tair ! Tu n'as pas besoin de t'embêter à venir jusque dans ces lieux reculés pour un simple vieillard ! Clauvis a tout ce que tu recherches.
Silence, Aventus. Un toc à la porte.
Entrez. Annonça Fengar, la voix rauque et puissante portant jusqu'à l'extérieur.
La porte s'ouvrit en grinçant.
Désolée Galahad ! J'ai vraiment essayé de me libérer mais on est débordés ici ! Un noble d'Akantha est en ville et son fils est assis à la table là-bas, donc le patron a besoin de tout le monde.
Un noble d'Akantha, hein. Eh, c'est rien, t'en fais pas. J'me charge d'emmener tout ça à la cabane. Galahad sourit.
Alia était une jeune femme simple et sans artifices. Sa chevelure claire était maintenue en un chignon attaché haut et seule une mèche rebelle tombait devant ses grands yeux noisettes. Le visage rond et les joues roses, la jeune femme qui travaillait comme serveuse à la taverne du coin était bien plus forte qu'elle n'y paraissait et Galahad l'avait déjà vue soulever des soûlards qui faisaient au moins trois fois son poids à la force des bras pour les sortir de la taverne. Elle lui indiqua la porte derrière le comptoir et il y trouva, comme prévu, au milieu des étagères d'alcool et de nourriture, un panier contenant les provisions qu'il devait emporter chez lui. Le panier en main, il s’apprêtait à sortir quand il fut interpellé par une série de remarques édulcorées et d'obscénités à l’égard de l’enseigne. Il fit volte-face pour découvrir qu’elles venaient en effet du noble assis au fond et des quelques hommes en armure à sa table qui semblaient trouver l’état de l’établissement risible. L’un d’eux recracha le contenu de son verre par terre.
Galahad serra le poing, visiblement irrité. Il reprit le pas.
Alia s’empressa d’aller essuyer le sol. Un commentaire déplacé fusa à son égard de la part du noble.
La main de Galahad s’arrêta sur la porte.
—
Eh bien j’apprécie que vous vous soyez déplacés jusqu’ici pour acquérir mes services, mon seigneur. Mais comme vous le voyez, vu l’état de ma jambe, je ne suis plus le guerrier que j’étais. J’ai bien peur de ne pas pouvoir garantir votre sécurité.
Mhh...Je vois. C’est fort déplorable. Marmonna Tair. Il s’agissait d’un homme à l’âge avancé mais qui se tenait malgré tout avec une posture digne de la noblesse dont il faisait partie. Il était facilement reconnaissable à son importante moustache en guidon grisonnante. Sa chevelure qui l’était tout autant se trouvait parfaitement coiffée sur le côté, marque d’une attention et d’un soin qui se retrouvait dans son habit aux couleurs noires sobres mais à l'aspect élégant.
À côté de lui, un second homme plus jeune, visiblement quarantenaire, cachait très mal sa joie derrière le voile d’un air solennel brandi plus par politesse et étiquette que par réelle sincérité. Contrairement à son partenaire, Aventus n’hésitait pas quant lui à afficher l’opulence dont il disposait. Son habit, aux couleurs et aux couches beaucoup plus vives étaient accompagnées de bijoux en or et différents cristaux précieux. Des cheveux châtain courts et coiffés en arrière et une moustache plus fine que celle de son compagnon marquaient un visage joufflu sur un corps tout aussi rondelet. Il s’adressa à Tair.
E-Eh bien, aussi regrettable que cela puisse être, il reste toujours mon fils ! Clauvis ! Vous verrez, il sera parfaitement à la hauteur ! Il est passé sous la tutelle des instructeurs les plus prisés et les plus chers d'Akantha !
__
Et qui es-tu, dis-moi ? Pour oser t'adresser sur ce ton à quelqu'un de mon rang.
J'suis Galahad.
Galahad hein ? Eh bien, tu n'es pas très malin, Galahad.
Clauvis était un jeune homme blond aux traits fins et à la figure élancée. De ses yeux verts, il regardait Galahad de haut, un sourire hautain sur le visage alors qu'il s'approchait de celui-ci d'un pas. Autour d'eux, une petite foule s'était formée, composée de tous les occupants de la taverne. Tous observaient l'échange se dérouler, un air entre choc, intérêt et inquiétude sur leurs visages au souffle coupé. Seul Alia semblait horrifiée sans demi-mesure et les hommes en armure qui accompagnaient le noble posaient un regard méfiant sur la scène.
Et vous avez rien d'un homme, monseigneur. Il faut vous apprendre l'respect. Galahad, en revanche, ne semblait pas du tout amusé. L'agacement clair dans ses traits, il fit craquer son poing. Les deux gardes firent mine de se lever en brandissant leurs armes mais un geste de main de leur supérieur les figea sur place.
Tout va bien, je m'occupe de cet inconscient personnellement. J'ai du temps à perdre après tout, je peux m'amuser avec toi.
__
Je cherche quelqu'un pour veiller sur moi et ma fille, pas quelqu'un que je vois surveiller lorsqu'il est autour de ma fille. Tair fixa son compagnon d'un air sévère.
Celui-ci recula vite d'un pas, visiblement mal à l'aise. Il tenta tant bien que mal de répondre.
M-Mais non, voyons ! Il n'y pas de quoi s'inquiéter ! Aha..C'est normal à leur âge ! Ils sont si mignons ensemble..haha.
Mhh...Bien. Il soupira. Allons-y dans ce cas. Ils nous attendent à la taverne. Ser Fengar, laissez-moi au moins vous offrir un verre. J'insiste.
Fengar s'apprêtait à refuser par politesse mais il se rappela alors Galahad qui était censé être rentré depuis déjà un moment. Qu'est-ce qu'il foutait encore ce morveux ? Il se releva.
Eh bien, je dois récupérer le gamin à la taverne.
Le.."gamin" ?
Ils prirent la direction de la taverne. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent sur les lieux.
..Et donc, ce garçon. Vous lui avez enseigné votre art du combat ?
En effet.
E-Encore un amateur, pour sûr ! Interjecta Aventus vivement. Il était si proche du but.
Et comment s'appelle ce disciple ?..
Galahad ! La voix d'une jeune femme retentit avec le nom à ses lèvres avant que Fengar n'ait le temps de répondre. Les hommes dirigèrent immédiatement leur attention en direction de la taverne qui n'était qu'à quelques pas. Un vacarme se fit entendre puis tout à coup..
Hyaaarrgh ! La porte fut forcée à s'ouvrir sous le poids des deux corps qui s'élançaient contre cette dernière depuis l'intérieur et que le trio put apercevoir lorsqu'ils finirent par chuter au sol lourdement, accompagné par une petite foule qui accourut au pas de l'entrée pour continuer à observer l'altercation. Fengar en devint livide. Sous ses yeux se trouvaient Galahad qui venait de tacler au sol un autre jeune à travers le portique de la taverne. Qu'est-ce qui se passe, monseigneur ?! Vous avez trop peur d'vous salir pour vous battre correctement ?!
F-Fumier ! Le second jeune réussit à libérer l'un de ses bras de l'emprise du disciple et s'empressa d'envoyer son poing vers le visage de ce dernier mais un coup de paume au poignet dévia l'attaque sur le côté d'un Galahad dont le visage était déjà penché pour l'éviter.
Héhé, on dirait que vos instructeurs vous ont pris avec trop d'pincettes pour vous apprendre quoi que ce soit !
Les mains de Galahad trouvèrent le sol de chaque côté du visage de son adversaire alors que l'un des gardes qui l'accompagnait s'avança dans son dos dans une tentative de l'attraper. Le jeune garçon transféra tout son poids sur ses membres supérieurs et souleva le reste de son corps dans un effort de se tenir à la verticale sur ceux-ci. Comme prévu, ses jambes échappèrent de justesse à la prise de l'assaillant surprise. Un second allié contourna son collègue sur le côté pour tenter lui aussi une attaque. Galahad eut assez de temps alors que le premier garde vacillait suite à sa tentative ratée pour pousser sur ses bras et se propulser vers lui, semelle en avant et alors que son compagnon avançait subitement sa lame en un coup d'estoc, abandonnant tout effort d'une maîtrise pacifique, il se retrouva à frapper dans le vide grâce à cette manœuvre. Le premier adversaire était mis au tapis, propulsé en arrière par un puissant coup de pied qui voyait Galahad fuser comme une flèche d'un ennemi à l'autre. Il retrouva vite ses appuis et se vit en mesure d'esquiver le nouvel élan du second adversaire. Il pivota le buste pour laisser passer un coup derrière son dos et le même élan servit à l'élancer dans un puissant uppercut qui mit son second assaillant à terre.
Il reprit sa respiration, les muscles gainés alors qu'il forma une posture classique d'arts martiaux.
C'est quoi vot' problème, vous avez pas d'honneur ?!..À interrompre un duel entre hommes !
Galahad ! Le dénommé se retourna rapidement pour trouver son maître accompagné de deux hommes qu'il ne reconnaissait pas ainsi que d'un petit groupe d'individus en armure. L'un des deux hommes, quarantenaire, s'avança vers lui, furieux.
E-Espèce de..Petit merdeux ! Il dirigea son attention vers le noble qu'il avait mis à terre en premier et s'agenouilla à ses côtés. Clauvis ! Toi..Gardes ! Maintenez-le !
Cette fois, le petit groupe de gardes encercla vite Galahad, lames pointées vers lui. Il fut pris de court. C'était peut-être un peu trop pour lui. Il leva les mains.
]Tu vas le payer cher ! Lever la main sur un noble..Ta petite vie de bouseux sera un paradis comparé à ce qui t'attend, tu vas voir !
Le maître s'avança rapidement. Arrivé devant Aventus, il s'inclina devant celui-ci.
Je vous en prie, Monseigneur, ce n'est qu'un enfant.
Il rencontra une réponse violente et tenta tant bien que mal d'argumenter. La cacophonie fut cependant interrompue par un claquement et un rire. Tair qui était resté silencieux tout ce temps rigolait maintenant en tapant des mains. L'attention de tout le monde se figea sur lui alors qu'il avança à son tour. D'un geste de la main, il ordonna aux gardes de s'éloigner du jeune homme.
Hahaha, bien joué, petit ! Tu te défends bien.
Euh m-merci. Répondit Galahad. Il restait méfiant.
Dis-moi, je cherche quelqu'un. Vois-tu, je suis un collectionneur et mon travail m'amène à voyager en quête d'artefacts. Il me faut quelqu'un pour me protéger moi et ma fille. Quelqu'un avec tes talents. Qu'est-ce que tu en dis ?
Voir "Suite de l'Histoire" plus bas pour le chapitre 3.
Profil
- Pseudo : Galahad
- Âge : 19 ans
- Tu nous as trouvé où ? Google
- Un autre compte ? Non.
- Personnage de l'avatar : Drifters ▬ Toyohisa Shimazu
- As-tu lu le réglement ? Oui