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Lost Kingdom  :: Mearian :: La Capitale - Theopolis, cité des dieux

Le bien crie son infortune || pv. Kieryn [Flashback]

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Quand le bien crie son infortune

la mort n'est jamais loin

Petit village presqu’abandonné au Nord de Mearian. Il est dix-huit heures et le crépuscule jaunit le ciel.
« Maman, quelle est cette forme dans le ciel ? »
La mère étend le dernier drap blanc, essuie son front et suit le regard de son gamin figé dans l’éther bientôt endormi. Elle plisse les yeux.
« Une simple créature, Luther. Tu m’aides à éplucher les patates ?
- La forme vient vers chez nous, maman. »

Un soupir se fait entendre, et la femme jette un nouveau regard dans le ciel. Le point noir haut dans le ciel est désormais à une altitude moindre, et on peut à présent observer clairement ce qu’il représente. Un corps immense, deux grandes ailes, quatre pattes pendant dans le vide, une queue épaisse fouettant nerveusement l’air. Les yeux de la mère se plissent.

Une cloche sonne, et retentit dans tout le village, accompagnée d’une voix puissante entendue par tous.
« DRAGON, DRAGON !!! »


***


Petit village presqu’abandonné au Nord de Mearian. Il est vingt heures et la nuit bleuit le ciel. Les flammes consumaient les bâtisses, et le jaune du crépuscule est accompagné de rouge et de orange qui tout trois illuminent la petite bourgade de mille feux.
Le rouge.
Le sang tapissait la terre et faisait patauger dans son horrible couleur les corps encore vivant qui hurlaient et fuyaient, évitant les débris enflammés leur tombant dessus et surtout tentant par-dessous tout de ne pas subir le regard inquisiteur de la chose venue pour les annihiler tous. Un des corps mouvant avait faillit à cette tâche, et il ne put sentir qu’une épaisse patte se saisir de lui, avant d’être jeté dans les catacombes infinies d’une gueule dégoulinante d’hémoglobine. Il les avait tous gobés sans les mâcher, pour que chacun puisse entendre les hurlements des autres se faisant consumer par son acide stomacal. Que chacun puisse entendre les prières agonisantes des autres, qu’ils prient leurs Dieux sans jamais que ces derniers ne leur vienne en aide.

Ici, il n’y avait aucune entité supérieure capable de les sauver.
Ici, c’était la fin, et le commencement d’une nouvelle ère.
Ici, c’était l’apocalypse.
Un purgatoire théâtral où chacun avait une place importante, où chacun était à la fois acteur et spectateur.

Les rugissements de la créature obsidienne se faisaient entendre à plusieurs kilomètres, mais personne n’était capable de les sauver ici. Personne ne leur viendrait en aide, ils étaient déjà tous condamnés. La queue épaisse de la bête balaya plusieurs maisons, dévoilant en leur sein, profondément cachés des corps encore juvéniles incapables de gémir tant la frayeur glaçait leurs os. Le monstre s’en saisit, et décida de croquer dans leurs chairs, les lambeaux de celle-ci accompagnés d’organes et d’os fracturés tombant au creux de son estomac et faisant apprécier à ceux encore en vie à l’intérieur une pluie divine composée d’abats et de tissus organiques.

Le dragon continua, encore et encore, ratissant chaque coin et recoin du village pour dénicher les mets les plus enfouis, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun. Jusqu’à ce que tous les habitants soient désormais hébergés au fond des abymes hurlantes de son être, et qu’ils le nourrissent de leurs pleurs désespérés.

Ici, ils mourraient tous.
Ils étaient son seul exutoire.
Personne ne viendrait.
Les Dieux ne sont pas là pour eux.
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Ft Aerith Faalenas
Une autre époque, une autre réincarnation. Nous sommes en 182, et cette Séraph n'est pas Kieryn, loin de là. Cette incarnation, la première d'Optimisme, n'est autrement nommées qu'Elpis. Son apparence humaine est des plus sommaires, c'est une femme qui est dans la vingtaine d'années, avec de magnifiques yeux d'émeraudes, et une chevelure d'or, qui lui arrive au niveau des omoplates, avec une teinte rosée plutôt prononcée. Une apparence qui émet une aura de légèreté, et de jeunesse. Tout ce qui doit être lié à l'Optimisme après tout. SA tenue, quant à elle, est des plus classiques. Loin encore de l'époque où l'Ordre était une figure prédominante en Mearian, et les routes n'étant pas sécurisés, elle est vêtue d'une armure légère de l'époque, composée de bottes et de gants en cuirs, remontés au moins jusqu'à la moitié du membre qu'ils recouvrent, ainsi que d'une armure et épaulettes de la même matière, bien que ces dernières soient plus stylisées que, tout en restant bien évidemment fonctionnel. La cape qui flotte au vent, alors qu'elle court vers le village qui est en train de brûler, visible de loin, et surtout le lieu où elle devait convertir de nouveaux fidèles à sa famille, est de couleur tout aussi brune que l'armure qu'elle porte.

Son équipement, qui se balançait au rythme de ses pas rapides, était constitué d'une épée, qu'Elpis évitait d'utiliser, tout simplement, car elle n'aimait pas prendre la vie. Pour elle, tous pouvaient vivre en harmonie, pour mener le monde vers un radieux futur. C'était ce qu'elle était après tout. Une idéaliste finie, peut-être bien plus que ses frères et sœurs. Juste à côté, non loin de sa lame, une lyre, qui était, au-delà de faire partie de sa composante de barde itinérante sa couverte qu'elle utilisait pour traverser le pays et propager les nouvelles croyances à ceux qui ne suivaient pas encore les Nouveaux Dieux, son moyen d'utiliser et d'amplifier la magie qu'elle possédait. Le Chant du Cygne, capable de donner force et courage à elle-même à ceux qui sont autour d'elle, ainsi que de calmer les plus belliqueux des êtres vivants dans cette terre. C'est d'ailleurs pour cela que sa lame ne fut jamais utilisée, car sa magie lui permettait de calmer les esprits.

D'ailleurs, sous sa forme séraphique, bien plus pur et claire que celle qu'elle est désormais, elle peut utiliser son pouvoir à son plein potentiel, mais malheureusement, les mortels les craignent sous ses formes, pour son plus grand malheur, alors qu'ils ne souhaitent être qu'amour et bonté pour les guider vers la félicité.

Mais ici, ce n'était pas la paix qui régnait… C'était la terreur, la destruction, et les ténèbres. Elpis arrivait finalement sur ce lieu qui, quelques heures plutôt, n'était pas différent d'un village comme un autre, paisible, et à la recherche de divinité qui avait depuis trop longtemps disparue. Mais désormais, ce n'était plus que des ruines enflammés, le son des flammes étouffés par les cris de terreurs et d'agonie des pauvres villageois. Mais surtout, dévorés par des cris, non des rugissements venant de l’outre-tombe, qu'on pouvait entendre bien au-delà que des limites de la bourgade. Pourtant, aucun villageois ne restait à sauver, malgré les cris de douleur que ces derniers émettaient, bien vite la Séraph tomba nez à museau contre la créature qui avait fait ce massacre, dévastant ce havre de paix qui n'avait absolument rien demandés.

Une créature gigantesque, ressemblant sans aucun doutes aux dragons qu'on croyait disparue, ruisselant du sang des victimes de ce massacre, qui semblait encore en vie, bien qu'en train de souffrir le martyr dans le ventre de la créature. Horrifié par la scène qui se passait sous ses yeux, mais nullement inactive, Elpis n'attendit pas une seconde plus, des gens pouvaient encore être sauvé, et la créature devait être calmé. Elle prit donc sa lyre, sans même essayer de discuter avec la créature, qu'elle ne pensait pas d'ôter de plus de conscience qu'une créature sauvage, bien que très puissante, elle se mit à chanter pour apaiser la créature, bien qu'elle gardait non seulement la distance, mais également un mouvement. Qui sait si une telle créature pourrait être calmé rapidement… Voir tout simplement. Sa voix, divine, emmêlant aux notes qu'elle jouait avec la lyre, commençait à résonner dans le lieu, s'appropriant l'espace et réduisant les cris à néant, petit à petit. Après tout, même ceux dans le corps de la bête, ceux qui pouvaient encore l'entendre, étaient affectés par la musique de la Séraph de l'Optimisme. Ainsi commença le refrain et le second couplet de son Chant, respectivement Espoir des mortels et La main aimante des Dieux :

Pourtant ses espoirs sans fins
Est son plus gros atout dans la vie
Faisant fit des êtres malins,
Redonnant espoirs à ses amis

Un signe, une révélation venue du ciel
Montrant la voie comme une étoile
Guidant les pas des créatures
Que les Dieux aident avec amour

Le Chant du Cygne d'Elpis commençait finalement, alors que d'une voix mélodieuse et forte, toujours jouant de sa lyre, elle demanda les yeux rivés sur la créature, et espérant que des personnes pouvaient encore l'entendre :

- Laisse ton courroux et ta soif de sang s'évaporer de ton être, et libère ses pauvres âmes qui ne demandent que l'amour des êtres supérieurs. Les Dieux sont venus sauver ses âmes en peine, et calmer tes désirs les plus sombres.
Le bien crie son infortune


Information HRP:

Quand le bien crie son infortune

la mort n'est jamais loin

Le dragon se complaisait dans ce carnage, dans ce bain de sang, d’abats et de chair. Il hurlait de bonheur, ses rugissements faisant trembler la terre et vibrer les corps encore vivants au sein de son estomac. Un idylle, son idylle - celui qu’il avait toujours rêvé. Aerith ne supportait pas cette vie en société, ces sourires et ces salutations hypocrites qu’elle offrait jalousement aux autres. Il n’aimait pas se sentir humain ; trop peu naturel, trop peu plaisant pour lui qui ne vivait que pour la destruction et l’anéantissement. Un attrait qu’il n’avait d’ailleurs jamais compris mais qui l’avait suivi d’aussi loin qu’il s’en souvienne. Il supposait qu’ici bas, il y avait des créatures intrinsèquement vouées à être mauvaises, et il se savait une de ces exceptions haïes et craintes.

Aerith aimait entrouvrir sa gueule, et sentir d’entre ses mâchoires s’échapper les voix qui à elles toutes formaient une aria mélodieuse et douce, chantée à la perfection par un choeur qui ne formait qu’un. Il sentait les corps des enfants tenter de grimper sa gorge et son oesophage, les déglutitions pestilentielles du dragons suffisant à les enduire de son liquide visqueux et poisseux et les entraîner au fond. Et dire qu’après tout cela, il retournerait vivre une vie des plus normales, au milieu de ces hommes qu’il méprisait tout autant qu’il désirait ardemment.

Il regarda autour de lui, et ne vit rien d’autre qu’une ville consumée par les cendres encore enflammée, mais vide de toute forme de vie. Il n’avait plus rien à faire, ici. Il fallait s’en aller.
Il voulait s’en aller, mais il capta un son - quelque chose de différent, qui contrastait odieusement avec les hurlements de son estomac, le bruit des écroulements des maisons, et les crépitements des flammes infernales. Une voix accompagna l’instrument de musique (il remarqua que cela en était un au bout d’un certain moment), et peu après, son estomac devint muet. Au fond, ils n’hurlaient plus. Pourtant, le dragon sentait encore le poids de leurs corps peser contre son estomac, mais il n’y avait plus rien. Ils s’étaient tus, et Aerith eut la mauvaise impression que cela était l’atroce oeuvre de la créature qui venait de se planter face à lui, fière et nullement effrayée.

Même s’il avait écouté ses paroles, ces dernières sonnaient sourdes. Elle n’avait rien à faire là, elle mourrait aussi, mais peut-être allait-il l’accompagner un instant dans sa mélodie. Il n’allait épargner personne, peut-être l’aurait-il fait un autre jour, mais pas ce soir. Sa faim était trop grande, c’était elle qui le guidait ce soir. Le dragon poussa un rugissement d’intimidation, qui balaya l’air devant lui en ravivant certaines flammes. Ses ailes déjà dépliées, il se servit d’une d’entre elles ou plus particulièrement de la patte qui la surplombait pour renverser sur la femme les imposants débris d’une maison se faisant dévorer par le feu.

Elle avait fait taire la souffrance des villageois.
Il se nourrira de la sienne.

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Il semblerait que son chant n'est eu qu'une partie de l'effet comme elle s'y attendait. Les voix à l’intérieur du corps du dragon s'étaient tu, laissant un instant, les flammes et les ruines émettent leur funeste son. Mais le dragon lui, ne semblait pas apprécier qu'une personne se mette sur le chemin de son repas, et un rugissement abasourdissant retentit, bien plus fort et funeste que les précédents. Pourtant, la barde ne bougeait pas. Pire, elle écoutait, comme pour lui laisser la parole, comme si leur bataille n'était pas seulement physique, mais également symbolique. Est-ce que la voix de l'espoir va gagner ce combat, ou le râle du désespoir l'emportera sur la Séraph ? Quoi qu'il en soit, une fois le rugissement terminé, elle se mit à chanter de nouveau.

Pourtant ses espoirs sans fins
Est son plus gros atout dans la vie
Faisant fit des êtres malins,
Redonnant espoirs à ses amis



Mais elle n'eut pas le temps de finir, déjà le dragon attaquait la Seraph avec les débris de ce village, les lui lançant à la figure. Heureusement qu'elle avait mit de la distance, sinon Elpis serait déjà probablement soit écrasée, soit capturé par les ailes du monstre, qui bien que gigantesque, balayait l'air comme s'il n'existait pas. Utilisant ainsi elle-même les ruines de cet Enfer, elle put éviter les plus gros débris et en sortir indemne, bien que la poussière et les cendres dansant au gré du vent se plaquait qu'ont la peau et l'armure de la barde. Elle ne s'arrêta d'ailleurs pas de chanter une seule seconde, malheureusement, le prochain refrain, Force de l'espérance, était avant tout utilisé pour elle-même, pour pouvoir suivre avec le rythme du dragon, bien que ça pouvait peut-être donner la force nécessaire aux personnes encore valide dans le gosier de la bête de se battre pour la vie, et essayé de déranger la créature de l'intérieur, si leur cœur et courage, ou simplement instinct du survie les poussent à agir ainsi.

Puisant dans leurs propres ressources
Octroyez par les Nouveaux Dieux
Et façonnées par leurs espérances,
Ils construisent et régals nos yeux.

C'était le cas de le dire pour Elpis. Même si eux ne gagnaient pas la force octroyée par son chant, la Seraph elle la gagnait. Mais surtout, la blonde leur donnait une raison de vivre. Les dieux étaient venus les secourir dans cette catastrophe sans précédent et ils leur donnaient un moyen de lutter contre le dragon, une force innée que ceux qui ont entendu le chant, qu'Elpis fait en sorte de chanter et jouer entre chaque action du dragon, pour que sa mélodie se porte aux plus loin dans les profondeurs de la bête.

Jouissant d'une endurance améliorer, Elpis commençait à tourner autour de la hideuse créature remplis du sang des mortels, essayant de la déboussoler, et à la fatiguer pour rien, ainsi qu'à l'énerver, si sa rage pouvait encore grimper. Et pendant tout cela, elle continuait de chanter, cette fois pour les prisonniers de la gueule noire. Essayant comme elle le pouvait de soigner les blessures de quoi que ce soit qui essaye de diriger les survivants de cette désolation, tel est le pouvoir du Baume de l'Optimisme.

Doutes et illusions dissipés,
Peines et blessures soignées,
Tous marches vers le radieux futur
Étant des êtres sereins et purs.


Elle reprit son souffle avant de s'adresser aux malheureux.

- Battez-vous, ne laissez pas les ténèbres s'emparer de vous. La lumière est à portée de votre main, mes amis. Écoutez la voix des Dieux qui vous guident en dehors de ce monstre.
Le bien crie son infortune

Quand le bien crie son infortune

la mort n'est jamais loin

Elle chantait.
Elle… chantait.

Le Draco Magnus se tenait là devant elle, autour d’eux s’étant dessiné un décor de carnage et de désolation, l’apocalypse ayant trouvé son nid dans un coin reculé de ce pays si païen, et elle… Elle chantait. Cette simple idée, ce simple songe éveilla en lui de violentes pulsions auxquelles il fallait trouver exutoire. Aerith laissa la créature blonde pousser sa chansonnette et apaiser les voix restantes qui se trouvaient encore en lui et qui n’avaient pas été digérées, sentent leurs os et leurs chair se reconstituer en lui. Les sentant bénéficier d’un soin, d’un potentiel salut dans son estomac - endroit qui n’était supposé être que la fin de toutes choses sur terre.

Le dragon gratta le sol humide de sang de ses griffes, ses yeux aveugles suivant avec une grande attention les mouvements de la femme. Elle n’était pas agressive, mais jouait le rôle de ce parasite, tournant autour d’elle, jouant de sa harpe comme une prodige et faisant vibrer ses cordes vocales pour des âmes en perdition ne méritant être sauvées. Aerith était là, immobile, sentant sa haine grimper et se rapprocher du cratère hurlant de sa gueule.

Après quelques courtes secondes d’une patience qui se trouvait déjà être olympienne, le dragon hurla à nouveau, causant une nouvelle vague de panique dans son estomac - son hurlement se mêlant à ceux des corps agonisants pour former une sonorité tout droit venue des abysses hurlantes les plus profondes et enfouies de la terre. Le cri dura de longues secondes, alors que la constitution du dragon semblait changer au fur et à mesure. Ses cornes encastrées sur son crâne et invisibles se déployèrent d’un coup, brillantes d’un violet luisant dans l’obscurité infernale, duquel s’échappait les traînées d’un poison inquiétant. L’espace entre ses écailles prit la même couleur, la même texture et le tissu épais de ses ailes se constella de spores aux propriétés chimiques douteuses. Après quelques instants passées à muer, le dragon prit son envol à une dizaine de mètres au-dessus du sol pour avoir une meilleure vue sur son adversaire, et il inspira profondément.

Il inspira, gueule ouverte, au creux de cette dernière se formant quelque chose de mauvaise augure. Après un court instant, il cracha de tout son souffle un immense rayon de miasmes - nuage épais noir et extrêmement corrosif, balayant son attaque devant lui, dans le but simple de toucher ; au moins d’affaiblir le Seraph.

Le dragon poussa un nouveau hurlement se faisant entendre à plusieurs kilomètres de cet endroit où le temps n’était plus.
Il n’y avait qu’eux. Et l’un d’eux allait mourir.

D'entre sa gorge s'échappa quelques paroles ; une voix gutturale venue des tréfonds de sa fosse mortuaire.

« IDIOTE. INCONSCIENTE. TU VAS MOURIR ICI. LES DIEUX NE PEUVENT RIEN POUR TOI. »
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Mais peu importait les efforts qu'elle tentait pour réconforter les âmes en peine dans l'estomac de la créature. Le temps que celle-ci vivrait, ou du moins, le temps qu'elle ne serait pas calmés, la Seraph ne pourra pas, à son grand regret, sauver les personnes encore vivantes dans l'estomac de la créature. Même si les soins leur permettaient de vivre plus longtemps, ils allaient continuer à souffrir jusqu'à mort s'ensuive… Ou jusqu'à leur libération qu'Optimisme espérait très prochaine.

Mais ce n'était pas le cas du supposé dragon.

Ce dernier, après quelques secondes de silence, hurlait de nouveau, comme si c'était un cri de rage et était accompagné par la dissonance des âmes en détresse… L'hurlement dura pendant de longues secondes pour la Seraph, qui s'était arrêté de chanter, et regardait le dragon, se préparant à ce qu'il préparait, même si la barde ne savait pas ce qu'il faisait… Jusqu'à ce que les formes même de la bête changent. Des cornes poussaient, des flétrissures d'un violet malveillant se formait sur son corps… La barde ne savait pas ce que c'était, mais elle n'était pas non plus idiote et naïve au point de penser que c'était juste un système d'intimidation… Une telle créature n'a pas besoin de ceci, rien que dans sa forme initiale. Mais s'il ne s'arrêtait que là, Optimisme n'aurait pas vraiment eu ce problème. Mais le dragon semblait en avoir assez d'avoir la barde dans ses ailes, et il s'envola à une hauteur que nulle épée ne pourrait atteindre, alors qu'il prenait son inspiration.

Elpis s'attendait à des flammes, qu'elle s'apprêtait déjà à esquiver… Mais ce n'est pas ce qui sortit de la gueule du dragon. Non, un épais nuage noir est ce qui à la place prit possession des lieux, dans les environs où la barde était. Malgré sa préparation à l'attaque, et le renforcement de ses capacités physiques grâce à ses chants, une partie de l'attaque du dragon toucha la Seraph, qui se mordait les lèvres pour ne pas hurler, alors que son bras, la partie touchée par le miasme, commençait à être rongé par cette substance étrange. Heureusement pour elle, l'armure qui recouvrait son bras avait pris la majorité des dégâts, et bien que la corrosion n'était pas instantanée, elle pouvait la sentir mordre et déchirer sa peau.

C'est donc haletant, avec une grimace sur son esprit, qu'elle regardait le dragon dans les airs, s'éloignant de la zone touchée par le souffle impie du dragon, tout en répondant au dragon, qui semblait être convaincue que les Dieux ne viendraient pas l'aider… Ce n'est pas faux.

Mais ce n'est pas vrai non plus.

- Le seul être inconscient ici, c'est toi. Les Dieux sont avec moi… Avec nous. Mais une créature des ténèbres comme toi ne peut le comprendre, n'est-ce pas ? Alors choit dans les ténèbres, et laissent ceux qui aspirent à la lumière vivre en paix.

Sans même attendre la réponse du dragon, la barde se mit à chanter le couplet Perdue dans les ténèbres, pour affaiblir, mais surtout faire perdre l'équilibre, en vol, du dragon, et l'obliger à poser une patte à terre, serrant les dents quant aux douleurs de son bras.

Perdu dans les plus profonds abysses,
Sans aucune lumière ni repères
Cherchant sans fin un certain avenir
Ne voyant que devant son absence


Tout en chantant, la femme blonde s'écartait quelque peu du dragon, utilisant les rares ruines encore debout pour se mettre à couvert d'un nouveau souffle du dragon. Bien que vu la taille de ce dernier, les ruines n'empêchent pas à Elpis de connaître la position du monstre difformé par Obscural. Puis elle se préparait, espérant que son chant face perdre l'équilibre au dragon comme souhaité, le forçant à mettre pied à terre.
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la mort n'est jamais loin

Aerith, sous cette forme impie, voyait peu. Elle n’entendait peut-être pratiquement pas, aussi. Elle avait deux sens aveugles et plongés dans le néant, alors comment pouvait-elle être aussi agile, comment pouvait-elle posséder des mouvements si contrôlés ? Elle ne possédait que deux épaisses narines voilées sous une rempart d’écailles, et ses cornes semblaient sortir de ses cavités oculaires prévues à héberger deux orbes. Et pourtant, sa tête oscillait en direction de cette peste qui se mouvait autour de son corps, qui chantait, et qui venait de se faire atteindre - gravement, ou pas, par ses miasmes. Ses ailes en balayaient aussi, d’ailleurs. Chacun de ses mouvements pour rester en vol faisaient se diffuser une poudre noire dans l’atmosphère, chutant comme des flocons de neige et brûlant comme un brasier éternel, leur retombée au sol créant d’infimes cratères au creux de ce dernier. Lorsqu’elle sentit le visage de la ferme enfin se déformer de douleur, le dragon hurla de plaisir, criant à gorge déployée sa satisfaction par le biais d’un rire déformant les abysses et effrayant la lumière. Bientôt, elle sera à elle, en elle, et subirait le même sorts que les âmes en perdition ayant disparues dans ses tréfonds, essayant pitoyablement de remonter ses parois stomacales et glissant sur la viscosité de ces dernières.

Elle ne l’écoutait même plus. Ses paroles étaient sourdes. Elle ignorait qui était cette femme, ce qu’elle était, et ne cherchait même pas à le savoir. Elle avait été suffisamment courageuse, non, téméraire, stupide pour se jeter dans sa gueule ! Soit, qu’elle meure ! Qu’elle trépasse ! Dévore-la Aerith, engloutis-la ! Vite, elle devait la dévorer, mener à bien son dessein, et repartir, repue. Vite. Le dragon rugit de nouveau, alors que la barde chantait. Cependant, il n’avait pris en compte un paramètre fâcheux ; dans les airs, il était vulnérable, et il se trouve qu’elle ait prit comme avantage cet atout. La créature abyssale essaya de garder un certain équilibre dans les airs mais ne semblait plus maître de ses propres ailes, sentant ces dernières faiblir et trembler, il vacilla. Quant il su qu’il allait chuter, il plongea en piquet en direction du Seraph, atterrissant lourdement avec une certaine maladresse à quelques dizaines de mètres de ce dernier cependant - malgré tout pas assez serein pour lui foncer directement dessus et laissa alors à nouveau ses quatre, non, six pattes rejoindre le sol.

Directement après ce mouvement, Aerith effectua un pivot sur elle-même, et balaya de son épaisse queue toute couverte de pics acérés et écailles tranchantes le décor de façon circulaire dans le but de happer la blonde. De son mouvement, elle emportait maisons, débrits, détruisant la roche, tout se brisant pathétiquement sur son passage. Accompagnant ce geste, il ouvrit de nouveau la gueule, crachant une nouvelle colonne de miasme en cône devant elle, à l’endroit où elle supposait que la Seraph était, pour la consumer ou au moins l’atteindre s’il se trouvait qu’elle ne soit atteinte par sa queue, grâce à une agilité non redoutée. Au bout de quelques secondes de souffle, celui-ci finit par changer de teinte, de propriétés, de matière et s’enflamma, le miasme devenant flammes. Elle purifiait désormais cet endroit par les flammes, n’omettant aucune parcelle de terre, défonçant les débris restants de son épaisse queue.

Le Draco Magnus referma enfin sa gueule, ses narines expirant encore quelques flammes passionnées. ELLE DEVAIT MOURIR.
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Alors que la barde immortelle chantait, elle s’apercevait bien que ses paroles n'atteignaient pas ce qu'il servait de cerveau à la créature, trop plongée dans sa soif de meurtre. Cependant, ces paroles tombaient peut-être dans les oreilles d'un sourd, mais sa magie restait tout aussi effective. C'est pour cela que malgré le fait que la créature rugissait comme rugiraient les pires créatures des abîmes, elle ne remarque pas instantanément l'effet de ses paroles sur son corps. Et c'est peut-être ce qui sauva la Séraph de finir écraser comme un moucheron sous la masse que la créature était. Elpis avait déjà commencé à reculer en biais, au travers les décombres, chaque mur qui serrait sur le chemin de sa chute et elle-même lui donnera quelques centimètres de répits…

Cependant, la blonde avait surestimé le point de chute de la bête, qui tomba à une dizaine de mètres de sa personne, mais elle n'était pas dupe. Elle avait vu le saccage de ce lieu, elle avait vu ce que cette création abominable était capable de faire. Dix mètres n'étaient nullement la distance de sécurité, elle était encore à portée du dragon noir. Au moins, elle ne tomberait pas entre les pattes de ce monstre, qui serrait bien capable de la saisir sans le moindre espoir de salut. Elpis profita donc de la distance pour lancer de nouveau des soins pour au moins atténuer la douleur de son bras.

Doutes et illusions dissipés,
Peines et blessures soignées,
Tous marches vers le radieux futur
Étant des …

La barde plongea au sol in extremis, quand elle comprit ce que son adversaire prévoyait, ses soins n'étant pas encore finis. Au moins, son bras ne subissait plus l'effet du miasme et pouvait encore être utilisée. Cependant, ce village venait définitivement d'être rasée par un simple coup de queue du monstre… Elpis se relevait, et aperçut, alors que des débris tombaient encore autour d'elle, une gueule géante ouverte, et un miasme noir qui était lancé sur elle à une vitesse prodigieuse… Elle ne pouvait ni esquiver, ni se cacher…

Mais alors qu'elle voyait la matière noire s'approcher de sa position, se relevant à peine et s'apprêtant à fuir, ce n'est pas ce qui attira son regard… Une étincelle dans le noir de l'attaque… Qui explosa en une gerbe de flammes qui se déversa comme un jugement divin dans la zone où elle était… La Séraph n'eut le temps que de prononcer deux syllabes, avant que les flammes engloutissent sa forme.

- Impo …

La harpe tombait au sol, une partie de l'armure brûlait… Elpis semblait avoir était prise par les flammes. Mais ce n'était pas le cas. À vrai dire, juste au-dessus des flammes qui brûlaient encore les environs, une forme aussi lumineuse qu'horrible aux yeux des mortels se tenaient… Pour ceux de son Ordre, c'était une incarnation divine, bien que les humains craignent leur réelle forme. Elle n'avait pas eu le choix que de libérer sa forme d'un blanc pur, avec des traits très proches des humains, mais qui pourtant en était tout éloignée par sa taille et ses différentes formations sur son vrai corps. La Séraph dévoilée regardait de haut la créature au sol, de ce qui semblait être ces yeux, avant que sa voix, bien plus puissante que sous sa forme humaine, dotée d'une résonance surnaturelle, prit possession des liens, s'adressant non seulement à la créature, mais aux, elle espérait, survivants qui devait désormais l'entendre sans difficulté.

- C'est une tristesse vraiment que d'en arriver là. Mais je vais devoir te corriger sur un point, créature des ténèbres. Tu disais que les Dieux ne pouvaient rien pour moi ? Pauvre créature aveuglée par la destruction. Je suis une Déesse venue sauvée les âmes que tu essayes de dévorer.

La Séraph, profitant de ses pouvoirs, commença à léviter sur le sol et à s'écarter de la créature. Sa voix portant plus, et n'ayant plus besoin désormais de sa harpe pour porter son chant, et donc sa magie, elle se remit à chanter de plus belles.

Doutes et illusions dissipés,
Peines et blessures soignées,
Tous marches vers le radieux futur
Étant des êtres sereins et purs.


Les soins devaient désormais prendre effet sur les survivants, aussi bien sûr elle, rétablissant son bras… Cependant, bien qu'elle semblait assurer, elle savait qu'il y avait un problème. Elle ne pourrait tenir éternellement ainsi. Elle avait beau être une Séraph, sa réserve magique n'était pas illimitée… Elle allait devoir finir au plus vite la confrontation avec cette créature pour sauver les âmes en périls et leur redonner espoir dans l'avenir, pour les mener à se battre avec elle contre la créature.
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