the thing ft. Aerith le diable |
« Combien de temps encore ? »
Une simple question qui allait droit au but alors que tu attendais patiemment assis, tes doigts enserrant un alliage qui avait fini par être comme une seconde peau avec le temps. Tu décrivais cette pièce de ce seul vrai corps qui te rendait toi même, la pièce d'une chose qui t'offrait un masque. Un masque métallique que tu arborais en chaque mission où tu pouvais être l'outil que l'on avait fait toi. Un casque plutôt qui a défaut d'être couvert de boue, d'hémoglobine et autres traces d'usures se voyait couvert de poussière. Une poussière que tu balayais doucement mais sûrement d'un de tes doigts alors que ton regard se perdait dans cette visière teintée, tout ceci te... Manquait ? Un terme bien étrange pour décrire tout ceci à vrai dire, pour décrire le profond désagrément en toi, tu étais quelque peu fatigué et travaillé par le fait que l'on te garde en ce centre, bien loin de ton réel milieu de vie. Ils disaient que cela était pour ton bien, pour que tu puisses retrouver le plus rapidement le champ de bataille ou plutôt ton vrai environnement, ta seule et unique maison. Dans le fond n'était il pas légitime de vouloir te conserver ici pour t’assuré que tu serais aussi létale qu'avant ? Totalement mais ceci tu l'acceptais cependant à contre cœur, un mal nécessaire comme tant d'autres choses.
« - Une semaine, voir deux selon les résultats d'aujourd'hui sachant que nous avons terminé votre bilan physique. »
Une semaine, cela était déjà bien trop long mais il fallait que les têtes pensantes soient convaincues de ta capacité à toujours se débarrasser de nuisibles plus ou moins importants. Des nuisibles fanatiques, des nuisibles qui permettaient de tempérer les aléas de ton agressivité pour évité d'en faire payer le tribut à d'autres individus au mauvais endroit, au mauvais moment comme on pouvait simplement le dire. Tu bouillonnais intérieurement même si la tempérance était bien au rendez vous, même si les divers calmants faisaient effet et que les dosages avaient été méticuleusement suivi de par l'ensemble du personnel médical. Tu ne tardas à te redresser dès lors dépassant largement le frêle homme qui était resté à tes côtés, documents en main et qui t’indiqua qu'en partie le moment de variété était venu. Un moment que tu avais bien trop attendu, un moment qui avait une rare valeur pour toi. Tout être vivant avait en son esprit des instants précis plus importants que d'autres, une rencontre, une relation, une séparation mais tu n'étais pas vraiment comme le commun des mortels. Ton moment à toi, il était plus brutal, il allait être des plus simples, un affrontement pour déterminer si tu étais apte à maîtriser et par extension tuer une cible même si tu avais eu pour instruction de ne faire couler un quelconque sang.
Tu ne tardas à enchaîner les couloirs jusqu'à rejoindre une pièce à la taille moyenne mais vide, vide de toute chose hormis un mur en lequel se trouve un vitrage teinté. Des précautions prises sans doute de par ce que tu étais au fond au delà d'être un élément très voir trop efficace. On avait dès lors fini par t'y faire attendre quelques secondes puis quelques infimes minutes alors que tes poings se serraient encore et toujours d'impatience. Si tu avais été pâle de peau peut être aurait on pu remarquer une drastique distinction en la coloration de ton terme, la pression empourprant des parcelles blanchâtres. L'une des portes des lieux finissant par s'entrouvrir pour y faire pénétrer une femme plus jeune que toi sans doute de plusieurs années.
Tu ne t'étais point fait prier pour la décrire avec un étonnement entièrement conservé malgré tout, y avait il eu erreur sur la personne ? Non cela était peu probable que des scientifiques et médecins aient fait une chose si grossière mais cela ne t'avait empêché de doucement reporté ton attention vers le vitrage teinté ton regard trahissant facilement un jugement envers les individus qu'il dissimulait alors que tu avais légèrement désigner la jeune femme en cette même salle d'un doigt une voix finissant par retentir dans l'interphone.
« - Pour certaines raisons l'identité des deux individus sera conservés durant la phase de test. Nous vous rappelons votre objectif respectif à chacun à savoir maîtriser l'individu en face de vous. »
Un objectif simple comme on te l'avait énoncé avant, il était simple de voir que ton propre corps s'était déjà préparé à mener à bien ce simple devoir que l'on avait imposé à chacun de vous. Bien décidé en ton cas à conserver jalousement la victoire, cette chose qui ne pouvait être partagée en ce moment précis. Tu n'avais qu'une envie, celle que les rats de laboratoires finissent par vous donner le feu vert pour en finir et surtout le plus rapidement possible. Ton esprit avait faim, non pas comme un carnivore ou un omnivore mais plutôt comme un prédateur qui se nourrissait simplement du plaisir de la chasse. Un prédateur qui préférait l'effort et ce qu'il entraînait à un réconfort qu'il ne consommera jamais. On t'avait modelé pour massacrer, tu allais devoir te retenir aujourd'hui malgré tout même si cela pouvait être une bonne mise en bouche avant le retour au plaisir des semaines suivantes. Toujours en laisse, il suffisait que de quelques mots pour te lâcher alors que tu commençais à ne plus réellement te questionne sur le gabarit de ta proie.