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Lost Kingdom  :: Fhaedren :: Terres désolées

Braise de nuit devient cendre du matin | Viladra Memphis & Xérie-Alyn Zardys

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Les Terres désolées de Fhaedren ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

La mélancolie s'empare de La Corriveau lorsque son regard embrasse l'horizon. Lorsque ses pieds foulent les terres stériles de Fhaedren, une même palabre revient hanter son esprit. Souviens-toi que tu es né poussière et que tu redeviendras poussière. Se sont des souvenirs de dizaines de vies qui parfois resurgissent sans crier gare. Marcher le long d'un chemin et se souvenir qu'auparavant il s'agissait de la rue des tanneurs. Qu'une odeur nauséabonde s'émanait des ateliers, et que les caniveaux bordant les trottoirs étaient teintés carmin. Les voix des habitants se transformaient en crotalum, la vie de la cité était semblable à une danse religieuse, où les hommes et femmes entament un boléro sans fin, jusqu'à ce qu'un monstre se dresse et se nomme supérieur aux autres. Tyran oppressant d'une tyrannie sans fin. La spectre est remplie de souvenirs qui n'ont pas lieu d'être pour une humaine, qui ment de ses expériences et fait passer ses informations pour miscellanées disséminer dans de gros ouvrages aux couvertures de cuirs vieillit et aux pages mitées et jaunies.

La rumeur gronde, les murmures se font bruyants dans les différents royaumes, rares sont ceux qui n'ont pas eu vent d'une rencontre entre les représentants de deux nations. Les êtres vils et malfamées font des paris la nuit à l'ombre des barbacanes pour connaître les enjeux de ses paroles inconnues des grands du monde. D'autres pries pour que la clémence les foudroies la nuit. Et Dahlia attend en silence, arpente les corridors, tel une ombre qui se dessine sur les murs pour connaître ce qu'il adviendra de demain, comme à son habitude, comme toujours. Monsieur Argyre semblait plus nerveux qu'à son habitude, fourmillant sans cesse dans le repère des mages noirs, distribuant à tour de bras des consignes brumeuses, sans laisser part à la finalité. Il convoquait un petit groupe de conjurateurs, dont fait partie la spectre afin de trouver de nouveaux filons de cristaux à extraire. Ce même petit groupe se retrouvait à nouveau séparé à nouveau, offrant des visages inconnus, aux traits étirés peut-être aperçu fugacement à la volée d'une visite.

「Tant.
De pouvoir.
Ne présage.
Rien de bons.
L'avenir.
S'inscrit.
Dans le sang.」

Prenant en note les directives, et connaissant déjà quelques filons qui étaient fleurissant à son époque, La Corriveau se dirigeait d'un petit pas vers un groupe de deux femmes, misent en relation par Monsieur Argyre. Madame Memphis, je présume ? Elle tend la main dans sa direction. Et madame Zardys ? Sourire agréable qui s'offre par politesse. Dahlia de Castelmore, enchantée. Se présentait-elle promptement, éludant des questions idiotes et personnelles, et présentant différentes pistes pour rechercher des filons où des machines faite de métal et rouages pourront extraire cette puissance datant d'avant cette terre de désolation.

D'un geste de la main, elles leur demandaient de la suivre vers la grande table qui présidé la salle de réunion, dessus était présenté une carte de grande envergure. Le dessin était précis, les contours réels, tout comme les cours d'eaux et la présence des villes et villages, mais pourtant on pouvait lire dans la main du dessinateur une impression, celle de celui qui n'a jamais connu ce monde là. Des souvenirs turbides naviguent dans ses pensées, La Corriveau se remémore d'ancien mineurs possédant à leurs époques respectives des filons fructueux. D'après des recherches antérieurs, cet endroit-là et celui-ci étaient renommés pour contenir une grande quantité de cristaux. Accompagnait-elle sa parole d'un geste de la main, désignant une position au nord de leur position, près de la mer et la seconde à l'est non loin de la frontière avec Nueva. Toutefois, maintenant, elle n'avait aucune idée, si elles pourraient trouver éventuellement un seul cristal de viable. Nous pourrions éventuellement nous donner rendez-vous d'ici quelque jour à l'une des destinations, le temps de préparer le voyage. Proposait-elle promptement, désirant clore l'affaire proprement et rapidement.






ft. Xerie

ft. Dahlia

「Obscurité triangulaire」
S'il y avait un endroit que j'appréciais tout particulièrement, c'était bien Faedhren... Ancienne nation maintenant désolée, elle n'abritait aucun conflit stupide comme le faisaient les royaumes entre eux et j'aimais ses paysages désolés où la main de l'homme n'avait plus aucune prise. Ce lieu était empli de mystères et de magie et la nature avait repris son trône magistralement, défiant quiconque souhaitait le lui contester... Néanmoins, les mages noirs avaient décidé d'y installer leurs bases principales, certains que les risques d'être repérés étaient minimes à cet endroit. Je passais donc plus de temps entre les QG, recueillant des informations et me tenant au courant des nouvelles afin de ne pas me retrouver à la ramasse. Souvent, j'acceptais certaines missions en solitaire, préférant œuvrer seule afin de préserver ma nature séraphine et de ne pas avoir à me restreindre pour ne pas éveiller les soupçons. Seul notre chef connaissait ma véritable identité... Et ceux qui s'étaient risqués à la découvrir en m'espionnant n'étaient plus de ce monde aujourd'hui.

J'avais fait le tour des quatre nations, je commençais à me lasser de déambuler sans but bien que quelques rencontres intéressantes avaient réussi à satisfaire légèrement ma curiosité. L'ennui me gagna de nouveau et je me demandais si je n'aurais pas du prendre ce défaut au lieu de la jalousie... La monotonie me rongeait comme la gangrène dévorait la chaire et je sentais mon équilibre mental se fragiliser de jour en jour. Il fallait que je me trouve un objectif, aussi minime soit-il, pour combler mon manque d'inactivité. La corruption continuait de me dévorer, lentement mais avec une détermination sans faille et je savais qu'il ne me restait que peu de temps avant de sombrer définitivement dans la folie... Il fallait que je profite de ces derniers instants de lucidité avant de devoir mettre fin à mes jours afin de renaître sur de nouvelles cendres. Prenant la décision d'aller voir si un ordre de mission ne m'était pas adressé, je quittai les confins de Nueva et me téléportai alors sur les terres magnifiquement désolées de Faedhren.

J'avais pris le temps de visiter quelques planques sans m'attarder beaucoup. Croisant quelques mages noirs qui n'avaient pas le même goût du voyage que moi, je ne tardai pas à trouver une missive m'étant adressée sur laquelle une nouvelle quête s'offrait à moi. Déchantant rapidement en comprenant que je n'étais pas seule, j'eus au moins la satisfaction de constater que Xérie serait de la partie. Je ne la considérais ni comme une véritable amie, ni comme une alliée fiable, mais son caractère et ses objectifs similaires aux miens rendaient notre duo efficace et puissant. A vrai dire, nous formions sans doute l'une des plus grosses forces de frappes de la guilde... Et je prenais soin de dissimuler cette particularité.
Le nom de notre troisième coéquipière m'était inconnu et je ne vis là qu'une occasion de voir un autre membre de notre groupe. J'espérais pour elle qu'elle se montrerait à la hauteur, car si elle venait à nous gêner ou à nous mettre des bâtons dans les roues... Je ne prendrai pas la peine de m'en embarrasser d'avantage.

Le lieu de rendez-vous se trouvait dans une planque un peu éloignée du centre du royaume perdu. Je ne comprenais pas pourquoi, mais il était stipulé que nous devions d'avoir nous rencontrer avant de partir, plus tard, à l'une des destinations de nos objectifs. Les êtres inférieurs ne pouvaient s'empêcher de perdre du temps au travers de traditions stupides... Cette planète était rongée par la vermine et l'écraser devenait un plaisir de moins en moins excitant. Arracher la mauvaise herbe occupait l'esprit, mais elle repoussait aussitôt, nous rappelons que malgré sa faiblesse, elle était persistante. Dahlia de Castelmore... Ainsi était noté son nom sur la feuille que je tenais entre mes doigts. Faisais-tu partie des insectes de ce monde, ou arriverais-tu à te placer au sommet ? J'avais hâte de savoir.

J'arrivai sans au point de rendez-vous à peu près en même temps que Xérie. Du moins, le supposais-je car lorsque mon portail s'ouvrit, elle ne semblait ni agacée, ni touchée par une attente trop longue. Nous nous connaissions depuis des décennies et il était amusant de se dire que jadis, c'était dans des discussions stériles teintées de joie et d'allégresse que nous nous parlions à l'époque de notre pureté.  Désormais, sa haine et la mienne se mêlaient en une osmose de rage parfaite contre quiconque oserait défier les corrompus. L'Ordre des Astres... Je souhaitais leur chute tout comme leur mort, et j'espérais qu'elle serait longue et douloureuse. Ils étaient immortels, mais une éternité de souffrance valait tous les meurtres possibles.

En avance ? Relevais-je amusée. Que nous arrive-t'il...

La dernière venue ne tarda pas à faire son entrée en scène et elle nous salua sobrement, avec une politesse des temps anciens. Son visage de craie et son expression centenaire montraient qu'elle n'était pas une simple humaine. Sa pâleur évoquait celle d'un spectre, ou peut-être d'un vampire... Mais cela m'était égale, seule son efficacité m'importait, et ce qu'elle pouvait nous apprendre. Pauvre petite proie, tu n'avais aucune idée des personnes que tu côtoyais désormais...

Nous nous dirigeâmes vers une salle dans laquelle trônaient différents plans du royaume. Chercher des cristaux était d'une facilité déconcertante, mais je me doutais que si deux seraph plus un soutien supplémentaire avaient été placés sur la mission, c'est qu'un réel danger y était. Enfin... J'allais pouvoir me divertir.
This world we'll never be, what I expected. And if I don't belong, who would have guessed it?
Après ma libération, ma priorité fut d'abord de savoir ce qu'il était advenu de mon fils. Le mystère qui planait autour de ce pan de ma vie, m'empêchait d'être totalement concentrée sur mes objectifs. Détruire l'Ordres des Astres, faisant passé mon besoin de vengeance avant le monde entier. Il n'est pas nécessaire de préciser encore une fois que les seraphs, êtres supérieurs de par leur puissance, sont ceux qui doivent diriger le monde pour le mener sur le droit chemin. Malheureusement, l'époque où je consacrais ma vie à guider les autres était révolue. C'est en détruisant l'Ordres des Astres que le chaos s'abattra sur le monde. Une énième guerre, entre tous les seraphs, ne pourrait que semer souffrance et désolation. C'était un fait avéré, indiscutable et je dirais même, évident.

Quoiqu'il en soit, détruire le monde n'allait pas se faire en un jour. Dis comme ça c'était un peu cliché... La jeune mariée qui avait tout pour être heureuse, bafouée jusqu'à la moelle se retourne contre le monde entier? Un joli scénario de pièce de théâtre, un carton plein.

Hormis ma soif de vengeance, ma soif de savoir était tout aussi insatiable. Après avoir redécouvert Akantha, mon intérêt s'était naturellement porté sur Fhaedren. La traversée en mer n'était jamais agréable. Certains hommes, ignorants ma valeur, avaient le culot de me manquer de respect. L'heure n'étant pas aux soupçons, il avait donc fallu que j'encaisse les langages grossiers et tendancieux. L'odeur nauséabonde des ports, les résidus de chaire à poisson, la foule... tant d'éléments qui ne m'emmenaient que vers une seule chose, l'envie. J'enviais le pouvoir si pratique de Viladra. Cette capacité à se téléporter au gré de son humeur avait quelque chose d'appréciable. Malheureusement, ma magie demeurait essentiellement offensive pour l'instant. Le hasard fit que au moment même où je me suis retrouvé à Fhaedren, une missive me parvienne. Le message indiquait une énième mission.

Quelques heures suffirent pour que je me rende au lieu de rendez-vous. Et quelques minutes plus tard, Viladra fit son apparition.

« Je ne sais pas. » dis-je simplement.

L'esprit détendu, toujours avec ce trop plein d'émotions négatives en moi, latentes, je m'efforçais de faire comme si toutes ces missions avaient de l'importance pour moi. Réunir des cristaux, en apprendre plus sur cette magie, tout cela m'était égale. Le progrès de la science n'avait aucun intérêt pour moi. Je dirais même que j'étais contre. Ellgard avait développé la technomagie, et c'était en partie cela qui me poussait à vouloir détruire l'Empire, même s'il était l'ennemi de l'Ordre des Astres. Peut-être mon aversion pour le technologie disparaîtra un jour, mais ce jour n'était pas encore arrivé.

Après avoir suivit les directives relatives à notre mission, une femme d'une pâleur dérangeante s'avança. Je ne percevais rien d'humain en elle. Une all'ombra ou un vampire, sans doute. Dans cette organisation, j'avais fais en sorte de cacher ma véritable nature et surtout, de ne jamais montrer ma totale puissance. Jusqu'ici, mes missions avaient été en compagnie de Viladra, et il ne restait pas de survivants pour témoigner de notre puissance. Aujourd'hui tout changerai. Cette inconnue pourrait poser problème. Ma crainte serait de devoir la tuer, soit parce qu'elle serait un fardeau pour nous, ou soit parce qu'elle en aurait appris beaucoup trop. Néanmoins, s'il s'avérait qu'elle était un spectre, tout ceci prendrait une tournure dramatique.  


Les Terres désolées de Fhaedren ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il n'y avait qu'à jeter un coup d’œil aux comportements des deux femmes pour se douter qu'une relation existaient entre-elles. Simple connaissance à une longue relation, cela, elle ne serait le dire. Trop peu de mots, de regards ou de geste compréhensibles avaient étés échangés entre-elles, pour pouvoir déduire parfaitement le lien qui pouvait les relier ensemble. Au final, La Corriveau en avait l'impression d'être la troisième roue du carrosse ou de tenir la chandelle. Cela pouvait-être quelque peu intimidant, mais en même temps, cela lui donnait de la volonté, celle de ne pas se faire sentir être de trop. Il y avait tant une légère pointe d'orgueil, que celle de ne pas s'attirer par la même occasion des regards étranges de la part de ses confères conjurateurs, voir même d'Argyre.

Nul mot avait été dit à ses propositions. Questions qui fusent dans cette tête sombre, se cognent et s'entremêlent. Dahlia se demande si elle c'est fait entendre, si elle a donnée assez d'information dans ses premières idées. Elle s'éclaircit la voix, ses mains défroisses les pans de sa robe sombre. Il lui faut plus faire appelle à plus de convictions pour se remémorer d'une vie passée, tant cela lui est compliqué et lointain, que pour leur offrir un sourire, un peu inconfortable. La mémoire se dégrade comme les mots dans un esprit bien trop ancien pour un corps qui ne lui correspond pas. Ses lippes ont du mal à s'étirer pour badiner, tant parfois elle réfléchit en mimant ses lèvres pour dire des mots qui n'ont aucuns sons.

「Souvenirs.
Brumeux.
Mémoire.
Impétueuse.」 

Penchée au dessus sur la grande table, elle montre du doigt. Ici, au nord de notre position se trouvait une mine fructueuse à son époque. Dans les livres de comptes, qui nous sont parvenue, il était dit que l'entreprise était capable d'extraire deux cents kilos de cristaux quotidiennement. Cette mine était considérée comme inépuisable. Puis sont doigts descend vers le sud, descend de leur position puis se dirige vers l'est, non loin de la frontière entre l'ancienne Fheadren et celle de Nueva.  Et ici, non loin de ce petit village, il y avait des traces d'anciens artisans capable de fournir des objets enchantées par la magie. Des récits expriment des caves entièrement renforcées de métaux en tout genre pour protéger leurs fournitures aux étagères débordants d'objets magique en tout genre. Son doigt se rétracte de la carte.

La Corriveau se redresse, et lance un regard inquisiteurs aux deux femmes qu'elle ne connaissait que depuis quelques secondes, voir minutes. Accepteriez-vous de suivre ses pistes ? Issus de son esprit ancien, et non de ses livres. Et si oui laquelle ? Aller au nord ou bien à l'est ? La distance entre chacun des lieux suceptibles de cacher des cristaux ou voir même des objets magiques étaient sensiblement la même. Mais il n'y avait aucune certitude de trouver une mine fructueuse ou bien même des caves fortifiés pleine d'objets. Peut-être ces lieux avaient étés épuisés de tous leur bien. Ou peut-être que non. La spectre tendait l'oreille pour capter la moindre réponse.






ft. Xerie

ft. Dahlia

「Obscurité triangulaire」
La jeune femme à la pâleur maladive nous montra une carte, indiquant du bout de son index les lieux où nous devins nous rendre. Je me fichais royalement de cette mission et l'idée de farfouiller dans la boue à la recherche de cristaux était inconcevable. En revanche, je n'étais pas dupe... Seule e isolée, je n'irai pas forcément bien loin. En me servant de la cause des mages noirs, il y avait plus de possibilités, et surtout de facilités qui s'ouvraient à moi. De plus, il fallait avouer que je n’emmerdais pas mal, alors si un peu de distraction s'offrait à moi...

L'écoutant distraitement tout en réfléchissant aux possibilités qui s'offraient à moi, je me demandais une fraction de seconde s'il ne valait mieux pas que Xérie et moi allions nous charger de la mission sans la jeune femme. Cela irait indubitablement plus vite et nous n'aurions pas la crainte désagréable de devoir masquer notre forme séraphine au risque de la tuer inutilement. Je me fichais éperdument de sa vie, comme de celles de bon nombre de gens, mais notre chef risquait fortement de grincer des dents... Et si une confrontation contre lui était alléchante, elle n'entrait pas pour le moment dans mes objectifs. Un jour, peut-être...

Elle parla de protections diverses pour protéger les cristaux ou tout autre objet de nature magique. Je me rappelais encore des nombreuses barrières soi-disant impénétrables que j'avais traversées sans peine. Cela en devenait limite ennuyeux... Un peu de résistance pourrait me faire du bien.
Me contentant d'hausser un sourcil dubitatif, je la laissai poursuivre jusqu'à ce qu'elle demande si nous acceptions de la suivre. Oh, petite proie, en dépit de tous les talents dont tu disposes peut-être, je ne suis jamais personne... Tant que nos routes suivaient la même direction, il n'y avait pas de souci à se faire. En cas de divergence d'opinions... C'était une toute autre histoire.

Quand elle eut terminé, un silence tomba sur notre groupe et je jetai un dernier coup d’œil à la carte. Me remémorant ce qu'elle avait dit précédemment, je retins une remarque acerbe sur son idée d'attendre quelques jours pour nous rejoindre à l'un des lieux. Je n'étais pas venue ici pour taper la causette sans rien faire, si elle voulait patienter avant de se lancer, ce serait sans moi... De quels préparatifs pouvais-je bien avoir besoin si ce n'était mon arme, et ma magie.
Ramenant distraitement ma chevelure en arrière, je levai alors la tête et les fixai sans broncher.

Je n'ai pas de temps à perdre en préparatifs inutiles. Dis-je alors. Je me rends directement au point nord, si vous voulez me suivre... C'est maintenant.

Et sans attendre, je fis apparaître un portail, lui donnant une lueur d'un bleu froid afin qu'elles puissent le repérer. En acceptant d'y mettre un pied, elles s'offraient à ma volonté de leur nuire, il était donc possible qu'elles ne me fassent pas confiance... Concernant Xérie, elle savait que je n'avais aucun intérêt à tenter de lui faire quoique ce soit. Nous suivions les mêmes objectifs et nous avions suffisamment œuvré ensemble pour qu'il y ait, à défaut d'une certaine confiance, une entente acceptable. Quant à la jeune femme qui nous accompagnait... Rien ne disait qu'elle ne ressortirait pas au milieu de la lave d'un volcan. Possibilité amusante, néanmoins...

… Ou vous pouvez toujours me retrouver là bas. Ajoutais-je, l'ombre d'un sourire narquois sur les lèvres.

Et après avoir attendu leur réponse, je plongeai dans ma dimension, disparaissant de leur regard. Espérons qu'il ne fasse pas trop froid, je n'avais pas pris la peine de me couvrir... Et j'avais horreur d'exercer dans des mauvaises conditions. Prenez cela pour un caprice, mais je tenais tout de même à mon petit confort... On ne sort pas de plusieurs siècles de divinité comme cela.
This world we'll never be, what I expected. And if I don't belong, who would have guessed it?
Pour vous dire la vérité, je n'avais aucune envie de me retrouver ici. Jouer les soldats obéissants pour le compte des mages noirs n'est pas vraiment dans mes projets. Néanmoins, j'étais consciente que prêter allégeance à une organisation comme celle-ci entraînait forcément des conséquences. Malgré tout ce que l'on pourrait dire sur les séraphs corrompus et notre folie, j'avais tout de même conservé un certain sens des responsabilités, ce qui justifiait ma présence dans un lieu où je ne voulais pas être. On n'a pas tout ce qu'on veut dans la vie, malheureusement, et ça, je l'ai appris à mes dépends.

Détruire, détruire, détruire... tout ne deviendra que poussière.

Le visage parfaitement neutre, je pose un regard désintéressé sur la jeune femme, comme pour lui faire sentir que ce qu'elle dit ne m'intéresse pas. Mes yeux roulent dans leur orbite, je vais même jusqu'à soupirer d'ennui. Mon attitude, provocatrice et irrespectueuse n'est que le fruit de ma frustration. J'aurais aimé être ailleurs, à par exemple, poursuivre mes recherches sur mon fils... et au lieu de quoi, je suis debout avec ces deux femmes sur le point d'accomplir une mission à laquelle je ne porte que peu d'intérêt. Mon seul lot de consolation, se tient à ma droite, jalousie dans toute sa splendeur.

Finalement je ne choisis de parler qu'au moment où Viladra se propose pour une virée dans sa dimension personnelle. J'esquisse un demi sourire, indéfinissable et je lui emboîte instantanément le pas.

« Il n'y a pas à tergiverser, le choix est vite fait. » dis-je simplement.

Je n'avais pour ma part aucun préparatif à faire, ma hache est rangé dans mon étui de dos, et je n'ai pas peur d'un voyage non préparé en compagnie de Viladra. Sa magie nous sera d'un grand secours, nul besoin de s'en soucier.

Et sans un regard pour l'autre mage, je m'engouffre à la suite de Viladra dans sa dimension, avec l'infime sentiment que la jeune femme ne nous suivrait pas. De la mauvaise foi ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.  


Les Terres désolées de Fhaedren ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Si mot ce fait ouïr, gestes ce font voir. La Corriveau tend l'oreille, mais son regard scrute les deux collaboratrice qui se trouve dans son champ de vision, elle voit les gestes, les décortiques, observes les réactions de leurs corps, d'une veine qui pulse, d'un regard qui se lance en cois, biaisé par le silence. Les mots ont leur pouvoirs, celui de se faire comprendre de tous, parfois, généralement, mais les yeux eux ne mentent que rarement, tout aussi bavard, que les lèvres des femmes rosies par les fards. Elle voit ces yeux qui se retourne dans ses orbites, sous ses propos, dénuée de savoir vivre. Voilà dans quelle catégorie mettait Dahlia, celle qui se nommait madame Zardys, de ces femmes irrespectueuses, impudiques, peut agréable à la conversation. La hache qui se trouve dans son dos, et le ton de sa voix ne change pas sa façon dont elle juge sa personne.

L'air se déforme, et s'induit d'une lueur bleuté, il y a pas de doute, de la magie est à l'oeuvre. Des propos se font ouir de la seconde femme, la brune, elle désire se rendre dans la mine du nord. Fameux lieux qui autrefois appartenait à un clan d'elfes sombres, peuples trolodites, aveuglé par les rayons du soleil, ayant la particularité de forger des armes avec des cristaux qu'eux même sortaient par milliers de ces mines célestes des années durants. Je vous suis. Elle n'a pas d'autre choix. Il a parfois où aucune autre solution n'est possible. C'est le cas présentement.

「Faire.
Un pas.
Dans l'inconnu.
Ce jeter.
Dans la gueule.
Du loup.」

Dahlia n'a rien à prendre, même si elle aurait aimé préparer son voyage, avoir le contrôle sur ces faits et gestes, dominer la situation un minimum, ne pas être sujette aux temps et aux envies des autres. Les femmes s'engouffrent dans cette brèche et ne sont plus, la magie les avait dévorée, comme elle le faisait avec La Corriveau lorsque son jupon passe cette lumière bleutée. Elle disparaît sans ses affaires, juste sa magie et son savoir millénaire. L'estomac se noue, son cou lui brûle là où son amant à laissé ses crocs sur son corps malingre. Dahlia n'est pas rassuré, mais elle fait bonne figure, comme à son habitude, elle se persuade qu'elle doit agir comme à si elle était dans la cour des cendres.

Les terres où elle allait poser pied ne seraient plus ce qu'elle avait connu. L'odeur serait inerte, comme le mouvement du vent balayant le paysage, rien ne bougerait. Juste le repos du chaos apporté par la mort de la destruction du pays qui l'avait vu naître. A l'époque où tu pouvais marcher sur les pavés de la ville, se trouvait une vieille bâtisse aux briques noircies, bâtiment semblable à une banque, mais ce n'en était pas une. Lieux qui servait de stockage pour les cristaux magiques, mais pas seulement, échange, transaction, lieu de travail pour les hommes et femmes qui s'occupaient de cet endroit. Et il s'en suivait plus loin, à l'extérieur de la ville, un chemin menant à une mine à ciel ouvert, là où les mineurs creusés la roche pour en extraire le précieux minerais, plus riche que l'or ou les diamants. Mais maintenant, il ne devait y avoir que des gravas, rien de bien précis. Des ruines, d'un temps qui n'existe plus, peut-être même des ossements, de pauvre malheureux prit par la surprise de la catastrophe remontant à plus de quatre siècles.






ft. Xerie

ft. Dahlia

「Obscurité triangulaire」
De toute évidence, la tension au sein de notre trio improvisé était plutôt élevé et il n'était pas difficile de comprendre qu'aucune solidarité ne nous animait... Je trouvais la situation plutôt amusante, en soi. Je n'avais toujours agi que pour moi, réservant quelques privilèges aux rares personnes qui m'importaient et délaissant tout le reste. Pourtant, alors que j'accordais une importance capitale à ma tranquillité et ma solitude, voilà que je me retrouvais en compagnie de deux autres personnes. Certes, Xérie j'avais déjà oeuvré avec elle et nos similitudes ainsi que nos projets communs faisaient que cela ne me dérangeait pas vraiment... Mais une inconnue, c'était plus problématique. En cas de complications, nous risquions de devoir montrer notre véritable nature et je ne souhaitais pas laisser le bruit que des dieux déchus arpentaient les terres de Fhaedren...

Xerie accepta immédiatement le moyen de déplacement que je proposais et je retins un sourire devant son dédain flagrant pour notre dernière accompagnatrice. Il n'y avait pas si longtemps, j'étais comme elle, à piétiner tout ce qui se trouvait devant moi, sans chercher à ne serait-ce qu'amoindrir le mépris qui suintait de ma personne. J'étais plus apaisée maintenant, malgré la corruption qui envahissait mon être et me faisait sentir à chaque minute qui passait que ma fin approchait.

Lorsque nous fûmes tous dans ma dimension, je ne créai aucun décor, laissant la noirceur nous envahir tandis qu'un nouveau portail se dessinait devant nous, nous laissant alors ressortir à quelques kilomètres de notre position précédente. Le paysage ne changeait pas énormément des autres endroits en ruines de Fhaedren. Des bâtisses détruites, des gravas, la végétation qui avait repris ses droits en maître et des vestiges d'une vieille civilisation éteinte depuis des décennies. Il n'y avait plus rien ici, à première vue... Et tout ce que je souhaitais, c'était achevé cette mission rapidement, récupérer un ou deux cristaux pour ma propre personne et repartir. Ma fidélité envers la guilde était vacillante et comme notre chef ne s'était pas manifesté depuis longtemps... Mon égoïsme reprenait le dessus.

Sans dire un mot, je m'engageai sur le chemin à moitié effacé par le temps menant directement aux carrières. Des pillards avaient du venir maintes et maintes fois en ces lieux, mais la faune et la présence des mages noirs arrivaient à tenir à distance les âmes les plus faibles... Sans doute que ce lieu n'avait pas été fouillé dans son intégralité et que certains passages difficiles d'accès devait encore abriter quelques trésors. On pouvait d'ailleurs observer des anfractuosités dont les anciennes parcelles y menant avaient été détruites durant la catastrophe. Pour quelqu'un ne pouvait pas voler ou se déplacer à travers l'espace-temps, il lui était impossible de s'y rendre... Et je comptais profiter de mes capacités pour ne pas me priver de fouiller ces lieux.

Quand nous arrivâmes à l'entrée de ces champs de gravas, le vent s'engouffra dans la cuvette, rafraîchissant l'atmosphère et me causant un frisson désagréable. Je traversai la moitié de la carrière principale et levai le regard vers les larges failles qui se découpaient dans les parois. A une hauteur d'une quinzaine de mètres au minimum, elles semblaient inaccessibles et lâchai un ricanement amusé. Me tournant vers les deux jeunes femmes, je comptais les laisser entre elles le temps de faire mes propres recherches avant de les rejoindre si un problème arrivait. Il y avait toujours des imprévus dans ce genre de situation... Il n'y avait plus qu'à espérer que ça ne soit pas trop épineux.

Je monte voir ce qu'il y a, lâchais-je avant de dessiner un portail. Je vous rejoins après.

Et m'engouffrant dans la brèche dimensionnelle, je disparus purement et simplement.
Quand je pénétrai dans une première caverne, le froid m'envahit en premier avant l'obscurité. Attendant que mes yeux s'habituent à la pénombre, je finis enfin par m'enfoncer dans ces vieux tunnels sur le point de s'effondrer. Veillant à ne pas toucher les anciennes poutre de bois moisi qui soutenaient faiblement les parois, je marchais sur quelques mètres avant de m'arrêter à la limite de la luminosité. Plus loin, il n'y avait plus que les ténèbres et je ne comptais pas m'y aventurer comme ça. Attrapant une vieille pelle rouillée, je dégageai nonchalamment les gravas, m'attardant surtout sur les piles de pierres savamment empilées dans les coins. Il y avait des éclats de cristaux, inutiles, ou de vieilles gemmes tellement abîmées qu'elles ne pouvaient plus renfermer aucune énergie. Quand un éclat attira mon attention, je posai mon outil contre un mur et me penchai dans la poussière avant d'attraper l'objet de ma convoitise. Enfin... Au moins je ne serai pas venue pour rien...

Dans un lieu pareil, avec la nature environnante et le fait que nous nous trouvions dans une nation désolée et en proie aux ravages de la nature, je me méfiai de ce qui pouvait nous tomber dessus. Un peu d'aide serait la bienvenue, si j'avais confiance en Xérie et ses capacités, je ne connaissais rien de la Corriveau et elle n'avait pas l'air d'aimer la confrontation. Je pouvais peut-être me tromper, mais on n'étais jamais assez prudent...
Traçant un pentacle au sol, je me plaçai alors en face et prononçai les paroles habituelles.

"Je t'invoque, évoque et commande, ô esprit.
Viens, maintenant, viens et réponds à ma question,
Car tu es appelé au nom de l’éternel vivant.
De même je t'évoque par le nom par lequel tu t'es donné..."


Et là, le néant. Le trou de mémoire. J'avais invoqué tellement de démons que je ne me rappelais plus du nom d'Erial... Enfin, son véritable nom. Je restai donc figée devant devant le cercle qui commençait à s'enflammer, me demandant bien ce que j'allais pouvoir sortir. J'avais faim, en plus... Ca n'aidait pas à la concentration... Je tuerai n'importe qui pour une boîte de litchis.

"... Rāta"

Quelques secondes passèrent puis une silhouette apparu dans les flammes. Oui, il me semblait bien que c'était lui.... Et en fait non. Qu'est-ce qu'il lui ressemblait, c'était fou.
Erial m'avait déjà parlé de lui, mais je n'avais pas encore eu le plaisir de le rencontrer...
Et tout ça à cause d'une erreur. C'était du même niveau que bifurquer vers Perpignan au lieu de Carcassonne, vous voyez ?

Ah. Lâchais-je alors. Navrée, je me suis trompée. Mais puisque t'es là... Bienvenue à toi.




Les enfers… Tu aimais tellement ne rien faire dans cet endroit. La solitude et l’ennuie entre deux baises étaient bien réelles, mais elle ne te faisait rien.
La seule chose qui te manquait était la personne la plus importante à tes yeux. Ton amant et jumeaux, Mydrath.

Cela faisait un moment qu’il se baladait dans son monde de merde plein d’humain bon qu’à se faire remplir le cul. Tu n’arrivais pas à comprendre comment il pouvait autant aimer ce monde, alors qu’il y avait tout à faire en enfer. La seule différence entre les deux mondes était que les enfers manquaient de… Couleurs ? C’est juste un plan après tout, pas besoin de tout ce qu’il y a dans l’autre monde.

Tu te posas des questions sur le paradis, était-il comme l’enfer ? Où grouillait-il de petit Chérubins et d’anges tout mignons qui n’utilisent même pas la moindre petite insulte.
Ce devait être un endroit sacrément chiant. Mais tous les endroits autres que les enfers étaient chiants à en mourir pour toi, ce qui était plutôt ironique sachant que tu ne pouvais pas crever.
Cela voulait-il dire que les « vrais » enfers pour toi étaient un monde comme le monde ou habitent les humains et le paradis ? C’était probablement le cas, mais tu n’y faisais pas gaffe. Moins tu étais invoqué, et plus tu étais heureux.

En parlant d’invocations, tu ressentais cette sensation bizarre que tu connaissais un minimum. Tout commençait à se déformer pour changer de formes et de couleurs. Tu ne voulais pas revivre ça, tu ne voulais pas y retourner. Tu voulais juste rester chez toi au chaud.

Une chevelure noire et un corps fin. De bonnes formes comme tu aimes. Mais cela ne suffisait pas pour la merde qu’elle venait de te faire. Tu sentais que tu allais être désagréable, mais tu savais te retenir.
Un boulot restait un boulot. Même si cela te faisait gravement chier, tu étais maintenant lié à elle, que tu le veuilles, où non.
C’est ce que tu te disais jusqu’à ce qu’elle te sorte la phrase qu’il ne fallait pas. Elle s’était « trompée ».

« Espèce de sombre conne ! Il existe des milliers de démons, y en a une chiée qui aimeraient venir dans ce monde de merde, et c’est moi que tu appelles ! MERDE ! »

Tu te demandais si ça valait le coup de te suicider, mais tu savais qu’à cause de cette idiote, tu allais revenir dans ce monde nul à chier. La seule chose que tu trouvais bien, c’est que tu pouvais peut-être la lui mettre à l’envers et partir chercher ton jumeau pour le ramener à la maison dans ce magnifique désert de sel.
Tu devais maintenant être son clébard, et tu espérais avoir une belle récompense à la fin (son bassin ne serait pas de refus ceci dis).

Tu reprenais cependant un air un minimum pro (en gros, tu avais ta tronche habituelle, sans la moindre émotion (tu es un démon après tout)).
Tu lui demandais la raison de son invocation, les lieux n’étant pas vraiment les lieux rêvés pour ce genre de pratique, mais tu voulais aussi savoir la récompense qui t’attendrait à la fin.

créée par Matrona


Les Terres désolées de Fhaedren ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il y avait un décor et un fondu noir, tel un changement de scène d'un cinéma muet. Le soleil perça à nouveau l'obscurité, une porte qui s'entrebâille pour offrir un paysage semblable à l'habituel pour Fheadren. Gravas et ruine. Lieux où la vie semble impossible, capable à peine pour subvenir aux charognes. Suite à la lumière, c'est l'air qui s'engouffre et La Corriveau sort de cette magie qui ne lui plait guère. Ses pieds soulèves la poussière, c'est une gueule béante qui s'offre devant ses yeux, d'une bête morte il y a plusieurs siècles, d'une bête qui n'était qu'une mine à ciel ouverte. Mes ses carrières et sillons semblait dessiner les traits d'un monstre affamées. Dahlia n'était pas à son aise, loin d'être une femme de terrain, c'était une dame de salon, qui utilisait sa tête. Elle aurait mieux fait de rester là où elle était auparavant, à savoir non loin de son bureau. L’altitude lui clouait les pieds et lui nouée l'estomac.

Choix fait, elle rentrerait et laisserait ses dames se débrouiller à leur sort. Finalement, ma place n'est pas ici. Lâchait-elle à la seule des deux femmes qui restait. Bonne continuation à vous. Inclinaison de la tête et elle s'en allait. Marchant au loin, et laissant sa magie convoquer l'un de ses corps qui lui servait de chauffeur, laissé au campement des mages noirs. Elle marcherait un temps et se ferait prendre en chemin pour rentrer, là où elle pouvait dominer les choses qui pouvaient lui arriver, au lieu de risquer de tomber nez à nez avec de drôle de créatures, qui ne ferait qu'une bouchée d'elle. La spectre n'oublait pas ce qu'il c'était passé, et éviterait de se frotter à l'avenir des deux femmes de terrains. Ce n'était pas pour elle.

「Il y a des choses.
Qui n'en valent pas.
La peine.」