errance ft. Dahlia the witch |
Il y a certaines promesses qui durent pour l'éternité, de par leur nature tout simplement, celle de rester fidèle, de se lier pour le meilleur et pour le pire. Opposition avec celles que l'on avait à cœur de remplir le plus rapidement possible, celles que l'on ne voulait faire traîner de par sa bonne foi et bien d'autres choses tel que ses émotions, ses sentiments ou toutes ces petites choses qui constituaient un humain. Tu avais ainsi fait un de ces fameux serments à Dahlia, celui de l'amener en voyage à Nueva durant l'une des longues absences de son mari. Tu voulais lui faire voir le monde, du moins celui qui était appréciable non pas comme Ellgard, tu voulais que hormis les terres arides d'Akantha elle puisse au moins connaître les immenses forêts de cette nation qui avait au moins pour elle ceci. Tu savais que Mearian lui était interdite, interdite pour sa propre survie là où Fhaedren n'était pas vraiment une destination touristique, simplement un morbide désert à l'opposé du sable doré et ardent des terres du feu. Cela faisait donc quelques jours que vous étiez à Lelanasherine, ayant déjà pu visiter bien des terres sauvages en votre trajet jusqu'à la capitale à l'intérieur des terres depuis votre débarquement.
Vous n'aviez perdu le moindre instant pour profiter de l'ensemble des plaisirs que Nueva pouvait proposer, paysages des plus magnifiques, flore rare tout comme sa faune qui était certes divergeant mais tout aussi intéressante. C'est ainsi que vous vous étiez retrouvé le soir à l'opéra de la capitale après un des plus plaisants repas afin de combler la curiosité de ton amante, de ton amour sur tous les aspects culturels qui pouvaient l'intéresser vis à vis des terres des elfes. Un opéra dont la représentation donnée était en rapport avec un registre proche de la comédie quoi que nimbé d'un dramatisme non dissimulé à la fin de par des situations toutes saufs prévues. Tu avais pris soin pour le spectacle de réserver un balcon afin de pouvoir profiter d'un simple tête à tête avec celle qui t'était chère, bien loin du peuple que tu appréciais même si tu savais le mettre à l'écart lorsque cela était nécessaire, lorsqu'il n'y avait de raison de le côtoyer. Ce n'est qu'après plusieurs heures que vous aviez fini par quitter votre perchoir pour vous retrouver à errer entre les murs de la fameuse bâtisse au style d'Akantha chargée de servir de lieu de dispense à ces créations culturelles. Tu marchais dès lors à ses côtés, ta main liée à la sienne, vos doigts s'entrelaçant tout comme l'un de vos bras respectifs à chacun.
De longues minutes s'en suivant là où bien du monde avait fini par quitter l'endroit rendant l'accès à la sortie long, cela ne t'avait empêché d'occuper ce moment en quelques questions à l'attention de la belle.
« - Cela t'a plu ? Quoi que de par les sourires dont tu t'es paré durant la représentation, je suppose que c'est oui ? »
Tu ne pouvais dire si tu lui avais offert le meilleur opéra qui était joué en cette ville mais tu étais convaincu que la qualité avait été quand même présente. Connaisseur mais sans trop en demander de ce genre qui ne plaisait qu'à une certaine élite ou alors aux goûts de certaines personnes plus posées ou tu ne savais quoi. Vous aviez fini par la suite par déambuler en les rues à une heure relativement tardive, minuit étant aisément passé alors que la pleine lune trônait fièrement dans le ciel auprès de ses apparats, de ses étoiles. Pour toi votre soirée n'était point encore terminée alors que vos pas s’enchaînaient sur les routes pavées, croisant le chemin de quelques âmes nocturnes.
« - J'ai prévu autre chose aussi avant que nous rentrions à moins que tu sois fatiguée chose que je peux comprendre mais une femme jeune comme toi doit déborder d'énergie ma chérie non ? »
Simple question dont tu étais convaincu de connaître la réponse, tu la guidais malgré tout vers la somptueuse auberge que vous aviez réservés pour ce long séjour. Un lieu qui avait toujours eu une excellente réputation, un endroit de repos à la fois conviviale de par la gentillesse des employés et le cadre. Le lieu de repos avait était lié à un immense arbre qui poussait à travers la structure de pierre, verdoyant qui fut sculpté pour y établir certaines pièces de par son ampleur. Il avait toujours été possible en cette auberge exceptionnelle d'y percevoir une senteur, mélange subtile de fleurs et autres parfums de la nature sous sa forme la plus pure, le tout merveilleusement enchanté pour ne point laisser paraître de la réalité de ce commerce touristique. Sonorités dérangeantes se voyant couvertes par divers bruits d'animaux des plus paisibles et sages, on disait que chaque bruit parasite ne devenait qu'un chant d'une bête, celle que l'on appréciait au plus profond de soi, une touche qui variait du coup d'un individu à un autre de quoi offrir un expérience, un séjour en l'enseigne unique.