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Lost Kingdom  :: Nueva :: La Capitale - Lelanaserine, cité des sages

To the tree world until the harpers harped | ft. Dahlia | nc-18 | terminé

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errance
ft. Dahlia
the witch

Il y a certaines promesses qui durent pour l'éternité, de par leur nature tout simplement, celle de rester fidèle, de se lier pour le meilleur et pour le pire. Opposition avec celles que l'on avait à cœur de remplir le plus rapidement possible, celles que l'on ne voulait faire traîner de par sa bonne foi et bien d'autres choses tel que ses émotions, ses sentiments ou toutes ces petites choses qui constituaient un humain. Tu avais ainsi fait un de ces fameux serments à Dahlia, celui de l'amener en voyage à Nueva durant l'une des longues absences de son mari. Tu voulais lui faire voir le monde, du moins celui qui était appréciable non pas comme Ellgard, tu voulais que hormis les terres arides d'Akantha elle puisse au moins connaître les immenses forêts de cette nation qui avait au moins pour elle ceci. Tu savais que Mearian lui était interdite, interdite pour sa propre survie là où Fhaedren n'était pas vraiment une destination touristique, simplement un morbide désert à l'opposé du sable doré et ardent des terres du feu. Cela faisait donc quelques jours que vous étiez à Lelanasherine, ayant déjà pu visiter bien des terres sauvages en votre trajet jusqu'à la capitale à l'intérieur des terres depuis votre débarquement.

Vous n'aviez perdu le moindre instant pour profiter de l'ensemble des plaisirs que Nueva pouvait proposer, paysages des plus magnifiques, flore rare tout comme sa faune qui était certes divergeant mais tout aussi intéressante. C'est ainsi que vous vous étiez retrouvé le soir à l'opéra de la capitale après un des plus plaisants repas afin de combler la curiosité de ton amante, de ton amour sur tous les aspects culturels qui pouvaient l'intéresser vis à vis des terres des elfes. Un opéra dont la représentation donnée était en rapport avec un registre proche de la comédie quoi que nimbé d'un dramatisme non dissimulé à la fin de par des situations toutes saufs prévues. Tu avais pris soin pour le spectacle de réserver un balcon afin de pouvoir profiter d'un simple tête à tête avec celle qui t'était chère, bien loin du peuple que tu appréciais même si tu savais le mettre à l'écart lorsque cela était nécessaire, lorsqu'il n'y avait de raison de le côtoyer. Ce n'est qu'après plusieurs heures que vous aviez fini par quitter votre perchoir pour vous retrouver à errer entre les murs de la fameuse bâtisse au style d'Akantha chargée de servir de lieu de dispense à ces créations culturelles. Tu marchais dès lors à ses côtés, ta main liée à la sienne, vos doigts s'entrelaçant tout comme l'un de vos bras respectifs à chacun.

De longues minutes s'en suivant là où bien du monde avait fini par quitter l'endroit rendant l'accès à la sortie long, cela ne t'avait empêché d'occuper ce moment en quelques questions à l'attention de la belle.

« - Cela t'a plu ? Quoi que de par les sourires dont tu t'es paré durant la représentation, je suppose que c'est oui ? »

Tu ne pouvais dire si tu lui avais offert le meilleur opéra qui était joué en cette ville mais tu étais convaincu que la qualité avait été quand même présente. Connaisseur mais sans trop en demander de ce genre qui ne plaisait qu'à une certaine élite ou alors aux goûts de certaines personnes plus posées ou tu ne savais quoi. Vous aviez fini par la suite par déambuler en les rues à une heure relativement tardive, minuit étant aisément passé alors que la pleine lune trônait fièrement dans le ciel auprès de ses apparats, de ses étoiles. Pour toi votre soirée n'était point encore terminée alors que vos pas s’enchaînaient sur les routes pavées, croisant le chemin de quelques âmes nocturnes.

« - J'ai prévu autre chose aussi avant que nous rentrions à moins que tu sois fatiguée chose que je peux comprendre mais une femme jeune comme toi doit déborder d'énergie ma chérie non ? »

Simple question dont tu étais convaincu de connaître la réponse, tu la guidais malgré tout vers la somptueuse auberge que vous aviez réservés pour ce long séjour. Un lieu qui avait toujours eu une excellente réputation, un endroit de repos à la fois conviviale de par la gentillesse des employés et le cadre. Le lieu de repos avait était lié à un immense arbre qui poussait à travers la structure de pierre, verdoyant qui fut sculpté pour y établir certaines pièces de par son ampleur. Il avait toujours été possible en cette auberge exceptionnelle d'y percevoir une senteur, mélange subtile de fleurs et autres parfums de la nature sous sa forme la plus pure, le tout merveilleusement enchanté pour ne point laisser paraître de la réalité de ce commerce touristique. Sonorités dérangeantes se voyant couvertes par divers bruits d'animaux des plus paisibles et sages, on disait que chaque bruit parasite ne devenait qu'un chant d'une bête, celle que l'on appréciait au plus profond de soi, une touche qui variait du coup d'un individu à un autre de quoi offrir un expérience, un séjour en l'enseigne unique.





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

La lumière nocturne les baigne, elle met en valeur leur traits étirés, étiolés et allures frêles. Leur pas résonnent dans les rues de la capitale, doigts auprès de leurs compères qui se perd dans des étreintes sous la bienveillante Lelanasherine. Sourire qui se distille sur ses lippes rougies pour l'occasion, les yeux qui se perd dans la multitude du ciel, se rémémorant la représentation encore fraîche dans sa mémoire. C'était parfait ! Tout était parfait ce soir. Merci mon aimé. Il n'y avait qu'à la voir lors de la représentation, prêttant tant d'attention aux acteurs, costumes et décors, une lorgnette dans la main, bien avancé sur son siège, la bonne humeur perchés sur son faciès. Les tirades lui semblaient famillière, peut-être avait-elle vu une telle représentation dans l'une de ses vies précédantes, quand bien même, c'était pour une elle une première fois, car il était là. Dahlia aurait peut-être, qui sait, besoin de s'excuser sur le manque d'attention qu'elle lui avait fourni durant l'opéra, mais la petite comédie aux pointes tragiques et cyniques lui avaient donné un coup de fouet et de certaines envies. Et toi qu'en as-tu pensés ? Contrairement à toi, j'étais si absorbée par l'histoire, que je n'ai pas fait attention à ce qui se passé autour de moi. Je m'en excuse. Le questionnait-elle en lui lançant un regard tendre. Depuis fort longtemps, elle se sentait libre de faire et dire ce qu'elle voulait sans que l'on puisse la réprimander pour ses choix, ou la juger de ses actions. Elle pouvait saluer les autres passant d'un signe de la tête, le menton haut et fière au bras de son bien-aimé sous le joug et l'approbation de la lune ronde.

「Son coeur.
Étiolé.
Revit.
Se gorge.
De sang.
Bat.
A la chamade.」

Ses petits pieds se tordent sur les pavés, La Corriveau s'appuie sur Olieron, lui fait confiance, bien trop, s'oublie à ses côtés. Un sourcil s'arque, s'arrondit sur sa peau laiteuse, sombre comme sa chevelure, donnant une vie particulière à son regard et son visage. La curiosité née dans ses yeux, l'envie de connaître, de s'aventurer quelque part. Oh... La Corriveau ne s'y attendait pas, surprise, ne pensant pas, ayant presque oublié, qu'il lui avait dit lors de leur dernière incartade qu'elle se verrait doté de quelque chose. Elle n'en avait pas la moindre idée, joyaux, étrangerie, fleurs ou lépidoptères, qui sait ? Je pourrais dévaler les pavés de Lelanasherine toute la nuit, et ne revenir qu'après le soleil levé. Les reliefs de l'auberge mystique se forme dans le sillage de l'horizon, à la première nuit elle avait trouvé ce lieu étrange, même si y trouver le sommeil avait était plus compliqué, trop peu habituer à entendre le bruit des animaux hullulés à toute heure. Mais comme pour de nombreuse chose elle s'était habitué, blottie et lové dans ses bras.

Un regard taquin se lance à son amant. Et toi, en es-tu capable ? S'amusant sur son âge, comme il l'avait fait à son égard. Il y a des questions étranges qu'elle se pose pour sur sa relation. Est-ce que la spectre aurait dénier lui apporter la même attention, s'il avait été aussi jeune qu'elle à l'époque, elle n'en avait aucune réponse, juste des suppositions. Un rire gracile ponctue ses rêveries quand elle pense à sa réponse qu'elle lui. Par habitude elle jetait un regard par dessus son épaule, par peur de voir un visage connu, se présenter et poser des questions, mais il n'y avait rien, juste eux et parfois des inconnus dans la nuit, dans les rues de la capitale. La Corriveau s'arrête un peu de marcher, ses doigts se délient et son bras ce détâche du sien, laissant la chaleur de sa peau s'évanouir petit à petit dans l'atmosphère. D'un regard inquisiteur, elle le détaille, d'abord son dos, où se détache de larges épaules, des jambes fortes qui semblent toujours être ancrés dans le sol, semblable à son esprit droit. Un port de tête noble, tout autant que ses idées de conquête et de réforme. L'homme qu'elle aime à la stature d'un roi, elle a le présentiment qu'il peut faire de grand chose. Mais cela lui rappelle d'une certaine façon sa propre faiblesse, celle d'une âme qui erre depuis plus d'un millinaire sur ses terres stagnant sans la moindre avancé. Elle réagit sans s'en rendre compte, la hanse de son reticule perlés de blanc et de rouge, comme l'était sa robe couleur sang, où les dentelles se recouvrait d'un papillon de perle en sa poitrine, était tenu si fermement dans sa main que la jointure de ses doigts blanchissait.

「Belle.
Jalousie.
Qui se niche.
Inconsciament.
Lorsque l'un.
Navigue vers de nouvelles rives.
Tandis.
Que l'autre.
Attends.」

Elle sent que ses doigts se font endoloris, un regard fugace à leur encotre la fait revenir à la réalité. Un sourire forcé se dessine sur son visage, mais ses yeux eux sont encore sombre. Ai-je le droit à un indice sur ma surprise, où je dois endurer en me posant des questions ? L'inconnu n'était pas en temps normal quelque chose un élément qu'elle apprécié, ce qui était normal pour quelqu'un de dominateur, comme la spectre. A moins que je dois te soutirer des informations ? Ses mots sont tout sauf une menace, et il n'y a pas de doute qu'il en sera de même pour Olieron.








errance
ft. Dahlia
the witch

Comme à l'accoutumé les questions et les réponses de sa part ne manquaient pas alors que tu écoutais avec curiosité, envie chacune de ses réponses, la douce sonorité de sa voix. Tu étais heureux de savoir que la représentation lui avait plu en tous points là où un simple sourire était venu prendre place auprès de ton faciès de par sa réplique concernant ton attention durant le spectacle. Tu ne pouvais nié que celui-ci avait eu une emprise bien plus forte sur elle que sur toi même si tu n'avais perdu un seul instant de celui-ci. Tu fus ainsi aussi satisfait de savoir qu'elle était encore débordante d'énergie tandis que bien d'autres individus auraient éventuellement aimé passer une simple nuit en un lit, sous des draps chauds malgré un climat excessivement clément de par la saison. Un rire se faisant ouïr d'ailleurs lorsqu'elle se permit de remettre en cause les capacités de ton corps, ta volonté à vouloir rester éveillé et ta tolérance face à une quelconque fatigue. Il lui était impossible de se douter du fait qu'un seraph se cachait sous ce faux corps, sous cette fausse enveloppe charnelle qui débordait d'énergie malgré des traits figés pour des siècles en un âge plus que mûr. Ses traits de caractère ne tardant à se manifester aussi de par l'une de ses dernière répliques face à l'attente, détestant n'avoir la moindre carte en main hormis le refus.

Tu finis donc par ralentir la marche lorsque tu la vis traîner le pas, te décrivant d'un regard quelque peu froid, morose sans doute de par un facteur inconnu à ta personne. Tu vins doucement apposer tes lèvres auprès des siennes en un simple acte pour lui faire penser à autre chose, contact prompt tandis que tu ne tardas à lui concéder une réponse face à son clair manque de patience. Allais tu pour autant te conformer à ses derniers propos ?

« - Me soutirer des informations ? Pas si je t'achète avant. »

Malicieux en tes propos, joueur qui pouvait se permettre de frôler de dociles flammes persuadé que qu'importe ce qui arrivera elles ne le brûleront jamais. Tu comptais ne rien lui offrir sur cette fameuse surprise avant de tout bonnement la placer face au fait accompli ni plus ni moins. Tu ne voulais lui révéler une quelconque chose, elle se devait de patienter, le moindre indice ayant peut être le don de rendre le tout fade. Vous n'étiez plus réellement loin de cette fameuse auberge en laquelle attendait le cadeau de la belle, une chose à la fois extravaguant et si classique, oscillant entre deux bords.  

Vous aviez ainsi fini par vous retrouver face à l'enseigne qui vous avait déjà accueilli plusieurs fois en votre voyage, face aux paliers de la porte. C'est de par ces réponses que tu répondis à d'autres de ses questionnements pour lui faire passer le temps, pour amadouer, un tant soit peu calmer son patience et sa maladie envie de domination sur tant de choses.

« - Et j'ai adoré cet opéra moi aussi, surtout que j'ai pu l'apprécier malgré tout en bonne compagnie même si celle-ci semblait plus qu'amadouée. J'aimerais aussi rajouter que malgré mon âge, je suis sûrement bien plus efficace que d'autres hommes plus jeunes lorsqu'il s'agit de se dégourdir. Bien d'autres personnes de mon âge que tu aurais pu avoir en amant t'auraient demandé à toi de faire le voyage par peur de la fatigue lors d'entrevues défendues que nous avons maintes fois partagées. »

Tu franchis dès lors le seuil de la porte sur ces mots alors que tu la dirigeais doucement mais sûrement à votre chambre, une merveilleuse suite, la plus confortable sans tomber dans un excès, un simple salon, une chambre, une salle d'eau et un balcon. Ton bras n'ayant quitté le sien même si vous veniez de rentrer en vos quartiers privés, même si d'autres couples se seraient déjà jetés en d'endiablés embrassades qui laisseraient facilement prévoir la suite. Il n'en fut rien tandis que tu l'amenas en la chambre, lit préparé pour une nuit de sommeil par les femmes de chambre, on y retrouvait cependant une tenue, des vêtements admirablement pliés, non pas vulgairement comme avec un simple tissu en une armoire mais plutôt avec un certain exotisme.

Tu avais donné un petit plus financier à une des demoiselles qui se chargeaient de l'entretien des liens et du confort de la clientèle pour qu'elle met en évidence durant votre sortie ce fameux cadeau sur le matelas. Il était possible d'y observer une tenue différente de ce dont ton amour était habituée. Un corset voguant entre les ténèbres et le sanglant de par ses teintes, une chemise blanche immaculée sur laquelle reposait un veston écarlate le tout accompagné d'un manteau en queue de pie sombre, aux multiples broderies d'or tandis que l'emplacement des épaules en cet ouvrage de textile se voyait surmonté d'ornements argentés, peu être un métal ou de la broderie symbolisant pour l'un un loup et l'autre un simple papillon pourtant grandement aimé de ta compagne. Le tout se trouvait lié à une chose qu'elle n'avait jamais porté, du moins tu ne l'avais jamais vu en porter, un pantalon à la teinte sinistre qui se composait de boutons ou plutôt d'attaches argentés et rougeâtres le long des jambes. Le tout se voyait composé de bottes noirs avec une nouvelle fois quelques pierres et parures métallique d'un gris digne. Il restait ainsi quelques détails, une paire de gants et une lingerie sibylline plutôt moderne comme l'ensemble de cette tenue face aux habitudes vestimentaires de La Corriveau. Il restait une petite touche, une broche pour qui sait si l'envie lui prenait de coiffer sa chevelure en chignon, une broche qui représentait le fameux canidé qui ne vivait qu'en meute, enlacé de plantes avec un discret papillon posé, yeux remplacés par de subtiles rubis.

Tu ne savais si cela allait lui plaire même si en la commande de cette offrande tu avais fait un choix excessivement méticuleux pour qu'elle ne soit entièrement dépaysée, pour que tout ceci ne lui paraisse pas vulgaire de par le fait de par exemple porter un pantalon, chose réservée aux hommes pour elle. Un effort qu'était celui de lui faire conserver une élégance digne sans doute même de la bafouée reine d'Akantha ou de l'impératrice d'Ellgard.

« - Et voilà ton cadeau, je sais que je prends des risques et que j'aurai peut être dû te consulter de par tes goûts mais là où nous allons cette nuit, une robe comme celles que tu envies aurait été une torture pour toi durant le trajet. »

Simple détail, aveux que le meilleur était à venir, elle avait toutes les cartes en mains.





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il y a dans ce baiser, un arrière goût de cendre, d’amertume, causé uniquement par les sentiments corrosifs de La Corriveau. Jalousie, d'un amour tordu, qui veut connaître, chaque chose de son amour, qui se retient de déverser sa folie sur son monde. Et il y a de l'amour dans ce baiser, celui de son bel ami, qui essaye de raviver le siens par des taquineries et piques en tout genre. Je ne suis pas à vendre. Son nez ce fronce, fière qu'elle était Dahlia, se montrait stupidement fière pour rien, à faire la fine bouche, elle ne gagnerait que triste et perte. Une inspiration fait gonfler ses poumons, elle essaye de canaliser son esprit, de mettre de côté ses idées et lubies morbides. La Corriveau arrivait à se défaire de ses penchants pour un temps, à mesure que ses pas accompagné les siens, l'amenant jusqu'à l'auberge. Son bras avait reprit position sur le siens, ses doigts également. Elle s'humectait les lèvres un peu coupable en entendant la réponse de son amant. Je ne voulais pas dire cela de cette façon... Je ne voulais pas te vexé Olieron. J'aurais mieux fait de me taire. Murmure qui se tue dans un soupire. Dahlia arrivait à s'emmêler les pinceaux dans ses propres propos, avait-elle donc perdu sa capacité à être composé et d'être agréable ? A croire que ses pires côtés ressortaient pour une simple réflexion fugace et avait du mal à disparaître du à une réaction en chaînes d'éléments insignifiant. Elle aurait pu polémiquer sur le fait qu'on lui aurait demander de traverser ville et pays pour rejoindre un amant, elle aurait dit non. Pour plusieurs raison, dont son image, et sa réputation.

La tête baissé, elle le suivait jusque dans leur chambre à coucher, se demandant ce qui allait l'attendre. Sur le lit fait se trouvait une tenue, fort étrange, masculine, bien loin de tout ce qu'elle avait imaginé. Elle bat des cils, surprise, pour sur, elle ne s'attendait pas à ceci, bien au contraire. Les couleurs, matières étaient belles à son goût, il n'y en avait pas à en douter, il la connaissait que trop bien, pourtant elle se demander pourquoi avait-il prit des vêtements si loin de ceux qui compose habituellement sa garde robe. La spectre s'avance avec beaucoup de recule, et pose son reticule sur le couvre-lit, sa main gantée s'aventure sur les tissus sans jamais oser les toucher. Vivement elle se redresse, et jette un coup d’œil à l'homme qu'elle aime. Est-ce que c'est une amusette ? Cela n'en a pas l'air, le sérieux et l'espoir se lit sur le visage d'Olieron. Dahlia finit par s'humecter les lèvres. Allons-nous à une soirée réserver à la gente masculine ? Je ne suis pas sur que m'affubler de vêtements masculins soit suffisant pour me faire passer pour quelqu'un de ton genre. Ou bien allons-nous à une soirée costumée ? Elle a besoin de plus d'informations, sa curiosité est tiraillé, tout comme ses manières sont mises à rude épreuve.

「Habitude.
Balayer.
D'un revers.
De la main.」

En détaillant la manufacture et les matières premières des tissus, des détails si minutieux, que les vêtements provenait d'un artisan, un très bon tailleur, admirable et qui devait aimer son travail. C'était bien entendu sans parler des parures d'une orféverie fort honnereuse et fine. Dahlia se pinçait les lèvres, face aux chiffres qui s'accumule dans son esprit pour former une somme astronomique, de quoi peut-être faire tourner son manoir durant une semaine, lors d'une forte période de disette. C'est une pure folie, tu n'aurais jamais du dépenser autant. Surtout, que mes tenues sont bien plus confortable que ton imagination ne laisse le prévoire. A moins que... Dahlia fini par rougir un peu, cela ne pouvait-être vrai, mais chaque homme avait des passions bien à lui, cela ne pouvait pas être improbable, même si imaginable, qu'il désire la voir habillée en homme. Est-ce qu'il s'agit d'un penchant honteux ? Si c'est le cas, on peut en parler... Même si elle était extrêment gêné à l'idée, bien trop obtus dans ses idées, et sa vision du monde.

Ses épaules se relachent, et elle finit par s'asseoir sur le rebord du lit. La spectre, se met à nu, en enlevant l'un de ses gant. prenant en main des pièces qui lui sont totalement inconnues, même si au vu de leur forme, la belle se doute de leur utilité. Comment cela ce met... Ses réflexions se font entendre, et elle continue. Est-ce vraiment confortable ? Se demandait-elle en voyant le pantalon si resseré aux niveaux des jambes, tel un costume de cavalier. Seul élément qui ne lui était pas inconnu c'était le corset, ainsi que le corsage et la veste, qui pouvait un tant soit peu ressembler aux siens, même si elle ne se serait jamais avantuer sur ses coupes-là. Le bruit de sa propre robe se fait entendre, lorsque ses mouvements font mouvoirs les perles qui la compose. Son regard se posa finalement sur la broche, lourde de signification, qui lui lanciné le cœur, se rappelant les mots à demi prononcé, les promesses, et les sentiments qu'elle avait à son égare. Ses doigts parcours le métal qui la compose, s'heurtant délicieusement aux reliefs de l'ouvrage. Sans mot, elle se lève et l'embrasse. Merci, elle est magnifique. Tant d'adjectif pouvait-être ajouté à ce merci, mais il n'y avait que des yeux humide de joie. C'était un présent qu'elle chérirait à coup sur jusqu'à ce que son corps s’éteint, et même dans ses vies suivantes, certes, elle devrait la cacher à son époux, mais plus pour très longtemps. A fortiori. Ainsi, je dois tout mettre, si je veux pouvoir avoir ma surprise. C'est cela ? L'interrogait-elle pour s'assurer qu'elle n'omettait rien, dans cette révélation incongrue et inattendue.








errance
ft. Dahlia
the witch

Une amusette, finalement tu avais relativement bien anticipé sa réaction face à un cadeau comme celui-ci et avant tout une tenue qu'elle n'aurait absolument jamais envisagé de porter. Le tout à cause d'une pièce, un pantalon te disais tu et une chemise des vêtements qui étaient réservés à la gente masculine en son esprit qui venait d'un siècle oublié même si tu ne pouvais le deviner. Il était commun aujourd'hui de voir des représentantes de la gente féminine se déplacer avec quelques vêtements proches de ceux de ton sexe par facilité pour se mouvoir et aussi un certain signe d'émancipation, de refus de soumission éventuel à une société perçu comme patriarcale. Vous étiez deux époques opposées en quelque sorte même si toi aussi tu avais traversé bien des siècles pas autant qu'elle, même si réciproquement vous ne vous en doutiez pas. Tu t'étais adapté toi bien au contraire, tu avais toujours su évoluer avec ton temps sur bien des domaines à la place de rester là planté à attendre. C'est ainsi que tu n'eus le temps de penser plus longtemps, finissant par être pris d'un interminable rire de par certaines de ses paroles, ses questions que tu trouvais légitimes mais des plus amusantes, la seule sérieuse à tes yeux étant celle liée au confort.

Il ne restait qu'une ultime interrogation en suspens, celle de savoir si elle pouvait prétendre à sa seconde surprise sans cette tenue merveilleusement ouvragée et chère comme elle l'avait fait remarquer même si tes financements étaient inépuisables et une simple goutte d'eau dans les comptes de Mearian. Tu pouvais te permettre quelques fois des présents à d'autres sur le dos de la théocratie après tout les cadeaux que le roi d'Akantha devait faire à ses maîtresses devaient en être encore plus onéreux de par son nombre de conquête selon les dires. Tu entrepris donc de répondre à son tout dernier questionnement qui te paressait être le plus légitime à tes yeux.

« - Je dirais oui après cela dépend des goûts mais aussi longtemps que je m'en rappelle, je n'ai jamais trouvé un pantalon inconfortable. »

Pour le corset et la chemise dans tous les cas un haut restait un haut et par extension cela ne pouvait qu'être appréciable hormis cette fameuse cage qui comprimait la taille qui représentait plus une torture qu'autre chose, l'incapacité à réaliser un quelconque effort poussé si cela devait se montrer nécessaire.

Tu vins ensuite t'asseoir à l'une des rares places disponible sur ce lit déjà bien occupé, aux côtés de la belle qui semblait toujours curieuse de ce cadeau. Tu ne tardas dès lors à balayer bien des pensées qui devaient la parcourir afin de laver ton image sans doute dans un soucis d'ego en quelque sorte et l'apaiser alors qu'elle devait se tourmenter en son fort intérieur sur tout ceci de par tant de questions.

« - Ce n'est pas pour une soirée costumée ou je ne sais quoi et cela n'est point lié à un quelconque désir en vogue en notre temps ou je ne sais quoi, je n'ai toujours eu d'yeux que pour les courbes féminines, pour le sexe opposé c'est juste que là où je compte t'amener, ta robe à laquelle tu dois tenir n'aurait pas fait long feu. »

Une de tes mains se liant docilement à la sienne, à la seule qui était libre et non pas occupée à tenir cette broche qui semblait bien plus que tout lui avoir plu. Tu ne doutais pas du fait qu'elle allait te demander de l'aide ou tu ne savais quoi pour enfiler le tout ou du moins certaines pièces de ce costume qui au fond devait être ce qu'elle appelait une chinoiserie en certains de ses aspects. Tu ne tardas dès lors à rajouter un énième commentaire vis à vis de ces créations d'étoffes, de broderies et ornements.

« - Tu sais dans certains domaine il n'est pas rare aujourd'hui de voir les femmes avoir troqué les jupes et autres robes contre ceci même si elles les retrouvent une fois le calme revenu. Savoir troquer des vêtements comme les tiens auxquels tu as toujours été habitué et ceux-ci se rapprochant de ceux des hommes selon tes dires, ca peut être utile selon bien des activités à moins que tu apprécies la difficulté même si elle n'avait lieu d'être. »

Tu esquissas un léger sourire sur ces paroles, baiser volé s’enchaînant alors que ton étreinte sur sa main de tes phalanges se resserrait. Tu rajoutas ce détail toujours utile, une justification.  

« - Et puis je ne donnais pas chère de ta robe et de ton confort face à des ronces, des racines traîtresses et autres imprévus de la nature la rendant difficile à découvrir. Entre une forêt verdoyante et le désert, la végétation en sera toujours plus entravant en matière de déplacements. »

Tu conclus sur cette question des plus simples après avoir un tant soit peu indiqué votre prochaine destination.

« - Tu voudras de l'aide je suppose ? »





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il y a son rire, présent, fort, incontrôlé, plaisant et vivant qui résonne en écho dans les murs de la chambre. Elle se demande bien pourquoi une telle réaction, avait-elle fait un trait d'humour sans s'en rendre compte, par inadvertance. Le matelas se mouve sensiblement, il venait de s'assoir également sur le lit et lui faisait par à ses réflexions, rayant des idées saugrenues. Je l'espère fort heureusement. Je serais très contrarié si tu devais un jour commencé à apprécier le sexe fort. Cela serait comme ci... J'avais brisé quelque chose chez toi. Oh elle se retenait bien de dire qu'elle, la spectre, La Corriveau, avait connu hommes tout autant que des femmes, d'expériences d'amour spirituels tant que physiques c'était inscritent dans son histoire, mais elle ne disait rien. Dahlia venant d'Akantha, avait une vie plus réservée, plus solitaire, les hommes qui venait à compter dans sa vie, se comptait sur les doigts d'une main, et il y en avait encore des libres. Elle aurait pu s'amuser à lui dire que l'un comme l'autre ils avaient leur plaisance et leur façon de faire si particulière. Mais il n'y a que du silence sur ce sujet. Concernant sa robe, celle qu'elle porte, il est vrai qu'elle ne ferait guère long feu dans un périple, mais elle avait prit d'autre toilette, spécialement pour le voyage, et les promenades en milieu sauvage.

Son nez se fronce, et ses joues rougissent face à ses propos, il y a des choses qui lui ne lui sont jamais venu à l'esprit et cela en faisait partie. Et tu dois te douter de comment je perçois ses femmes ? Il y a des noms qu'elle-même ne lui plaisent d'utiliser, et ce voir affublé de cette façon, était fort étrange. Honte qui allait s'abattre sur ses épaules, et qui la paralysé rien qu'à l'idée de sortir affublé de la sorte. Mais la description des lieux, pouvaient lui donner raison, tout en lui metant l'eau à la bouche. Dahlia se redressa, les yeux illuminés, commençant à comprendre où ils allaient se rendre, ce que serait ça surprise. Oh.. Un sourire ponctue ses lèvres. Cela devrait aller. Je pense... Un dernier regard circulaire sur le lit et les vêtements qui sont posés dessus.

「Tordre.
Ses convictions.
Malmener.
Ses habitudes.
Pour un homme.
Que l'on aime.
Est-ce une preuve.
D'amour ?
Ou est-ce que l'on se perd ?」

Elle se lève du lit, et dépose la belle broche à cheveux, qu'elle tient fermement dans ses doigts, délicatement sur le lit. Elle prend alors les vêtements qui lui semble à être porter en premier, d'abord ceux qui formeront la lingerie, puis ceux qui la paraderont. Toutefois, en emportant dans ses bras, un à un les vêtements, une question lui vient en tête. Il n'y a pas de chemise à porter sous le corset ? Elle trouvait cela étrange de porter à même la peau un corset, cela devait salit tellement rapidement le vêtement, et réduire son espérance de vie de beaucoup. Au vu de son regard, tout était présent. C'est avec un pas réticent, qu'elle alla se poster derrière le paravent.

Ses nouveaux vêtements sont posés sur une chaise à côté d'elle, tendis que ceux qu'elle enlève se pose sur le haut du paravent. D'abord il n'y a rien, puis un monticule se forme, au vu des couches de vêtements qu'elle portait, un paradox assez étrange lorsque l'on voit la quantité de tissus qu'il faut pour former une robe, alors que sa taille est si fine. Totalement nue et sans protection, tel un nouveau née, elle se tenait la taille avec l'un de ses bras, cherchant quel vêtement porter en premier. Elle enfila d'abord le bas, puis le haut de la lingerie, mais commença à se débattre avec les agrafes, elle en portait déjà, parfois, sur des corsets, mais toujours au devant, mais elle n'en avait aucune vision de ce qu'il se passait. Des soupires se font entendre, tandis qu'elle se débat. L'impression d'être incapable l'exaspéré. Olieron... L'appelle-t-elle comme résignée, sans vraiment le vouloir. Elle se tient droite, à demi-cachée, elle semble fragile, cassable, comme une poupée de porcelaine. Sa peau si blanche, qu'elle est semblable à la craie, se teinte de rouge, cramoisi, de la honte. Sa voix est plus faible qu'à l'accoutumé. J'ai besoin de ton aide.... Se retrouver, ainsi, à demander de l'aide, comme une enfant était humiliant. Elle l'aimait vraiment, beaucoup trop, pour accepter cela.








errance
ft. Dahlia
the witch

Une première parole à cette fameuse question sur les inspirations de cette tenue qui pour elle n'était digne que du sexe fort en quelque sorte de par un simple pantalon. Tu n'avais cependant dénié répondre à sa question sur la façon dont elle percevait les femmes, tu sais qu'elle avait une vision un peu dépassée ou tu ne savais quoi, une vision qui pouvait rendre prisonnière les personnes de son genre alors que tu avais toujours considéré la femme comme l'égal de l'homme. Le fait que vous Seraph pouviez finir homme ou femme devait y jouer à vrai dire car un corps restait un corps tout bonnement. Tu savais qu'elle devait suivre des préceptes anciens pour certains, qui avaient traversés les siècles. Elle avait une part de liberté mais peut être un bien trop grand respect envers le sexe masculin et le fait que des tâches ne pouvaient que revenir à eux. Dans tous les cas la tenue vestimentaire ne faisait pas exception, elle semblait entièrement encrée en cette tradition, en ces mœurs en lesquels elle se complaisait. Tout ceci était complexe et tu n'aurais pas été contre pouvoir lui insuffler un certain désir de changement sur bien des aspects, sur sa vision des choses en différents points. Cela allait peut être être un début en quelque sorte.

Tu avais fini par te lever faisant quelques pas en la pièce alors qu'elle se trouvait derrière le paravent, les mains jointes derrière ton dos. Tu te figeas lorsqu'elle se fit ouïr, lorsqu'elle prononça ton prénom attirant ton attention, quelques cheveux d'ébène s'agitant au gré de la contrariété juste au dessus du paravent. Tu t'y dirigeas lorsqu'elle sollicita ton aide de façon plus prononcée en une phrase complète, passant la barrière qui t'ôtait la vue sur un corps que tu avais pu si souvent apprécier en sa tenue la plus simple. Tu aurais aimé immortaliser le moment, le gêne qui se présentait de par le carmin qui avait bien rapidement empourpré son derme de poupée de porcelaine. Tu remarquas bien rapidement qu'elle avait du mal avec sa lingerie et plus vulgairement les agrafes de la pièce de tissu qui se devait de cacher sa poitrine. Tu ne tardas à lui fournir l'aide dont elle avait besoin t'assurant d'attacher les deux fameux bouts qui lui posaient problèmes. C'est dès lors que tes mains vinrent se perdre auprès de ses hanches, c'est dès lors que tu cédas à une légère envie l'espace d'un instant finissant par te blottir à elle, ton buste se heurtant docilement à son dos comme l'ensemble de ton être plaqué auprès du sien. Tu ne tardas à lui offrir cette simple parole entre deux baisers perdu le long de son épaule, de sa nuque voir de son cou.

« - Je ne vois pas pourquoi tu aurais à rougir, tu es sublime et je ne doute pas du fait que tu seras encore plus attirante une fois vêtue. Tu dois bien savoir que le secret entretenu de par quelques vêtements est tentant parfois. »

Tu l'abandonnas ainsi un petit moment le temps qu'elle enfile les différentes autres parcelles de ce costume, pièces multiples, tu dus quelque peu prendre ton mal en patience avant qu'elle finisse par se présenter, un dérangement pouvant facilement se lire alors qu'elle ne paressait pas vraiment à l'aise en un pantalon, la première fois avec ce genre d'ouvrage de tissu. Tu ne te dirigeas point vers elle en un premier temps, faisant quelques pas vers la broche qu'elle avait laissé sur la table de nuit, récupérant ce cadeau tandis que tu revins enfin vers elle. Tu glissas une de tes mains en ses cheveux, la seconde suivant ce mouvement en écho tandis que tu vins la coiffer attachant sa chevelure en un chignon de par cette joaillerie. Tact venant de nouveau dès lors de se perdre de par et d'autres de son visage alors que tu dérobas sans guère plus de préavis un long baiser à la belle, danse endiablée couronnée de cette simple parole.

« - Tu es magnifique et atrocement désirable. »

Penchant la tête sur le côté, tu rajoutas ce détail en un léger murmure qui ne s’ébruta pas le moindre du monde, tout juste audible.

« - Mais bon cela serait idiot de t'avoir fait changer de tenue pour vouloir t'avoir en ton apparat le plus simple. »

Main se liant à la sienne alors que tu fis quelques pas votre suite à ses côtés, tu rajoutas cette dernière parole à son attention pour savoir ce qu'elle en pensait elle.

« - Tu t'y habitues ? D'ailleurs tu souhaites partir maintenant ou rester un peu ici ? Mais si ici ou où je t'amène, nous serons à l'abri de tous regards et autres oreilles pouvant traîner. »





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

La pudeur était inscrite dans les mœurs de La Corriveau. Elle ne peut se défaire des préceptes qui ont forgés sa vie des siècles durant, jusqu'à maintenant, parfois il y a des évolutions, même infime, et parfois elle reste si ancré sur ses positions. Elle donne l'impression de venir d'un autre temps, cela lui forme une aura sinistre, de légende, d'horreur, de mort. Ce qu'elle est réellement, après tout, la vérité ne peut être déformé. Il y a dans ses gestes de tendresse une légerté, inchangable chaque jour, mais dans sa passion, une redécouverte quotidienne, pour ne pas sombrer dans la pénombre de l'usuel. Même si parfois, elle est agréable, quand l'âme que l'on cotoie est paisible, sans remous. Ce n'était pas le cas d'Olieron, qui arrivait à chaque fois à la surprendre d'une façon ou d'une autre. Merci... Murmurait-elle. C'est ainsi, je suis pudique, on ne peut pas me changer. Contradictoirement, elle tendait sa tête de façon à lui dévoiler un peu plus sa nuque et son épaule, l'envie de se faire dévorer sa chair sous ses baisers. Son dos était réchauffé par sa présence, tandis que son ventre se refroidisait par la fraîcheur ambiante de la pièce. Le duvet qui recouvre sa peau se hérissait, petit picoti se faisant ressentir. Créant des dunes et crevasse éphémère sur son derme d'habitude si lisse. Aller, si tu veux que je me parade à ton bras, il me faut en finir. La spectre le repoussait gentillement, en lui glissant une bise à la volé.

Laissé à l'abandon par son bien aimé, face à un monstre de tissu et de boutons, elle se devait de combatre son esprit étriqué, et vaincre. Dahlia se réchauffait à mesure qu'elle enfilait les vêtements, certain était plus simple à porter que d'autre, il y eut parfois des boutons mal ajusté, mais c'était vite remit en ordre. Alors qu'elle finissait par se vêtire du pantalon qu'elle venait de lui offrir, boutonnant un à un chaque boutons qui attaché les jambes de ce dernier, elle fut surprise de le voir à nouveau se présenter derrière le paravent, à ses côtés. Qui y a-t-il ? Demandait-elle étonnée de le voir. Avait-elle prise tant de temps, qu'il commençait à s'ennuyer ou bien, venait-il lui dire que finalement ce n'était pas la peine. Dans ses idées, ce qu'elle venait de faire était inutile, et elle finirait à nouveau à nue. Mais ce ne fut pas le cas, quand elle senti ses mains se glisser dans sa chevelure, qui se redresse, s'enroule et s'emprisonne sous une épingle. Son cadeau.  Elle lui adressa un regard approbateur, et doux, accompagné d'un étirement des lèvres. Sa tact venait à découvrir son œuvre parmit ses mèches ébènne. La pulpe de ses doigts sentaient les reliefs du métal, elle arrivait à dessiner mentalement les coutours du loup grâce à la matière, elle arrivait également à en voir la naissance de la joaillerie.

「Le loup.
Venait.
De planter.
Ses crocs.
Dans le coeur.
D'une louve.
Sa louve.
Son amour.」

La Corriveau lui rendit son baiser avec autant de passion qu'il le lui avait offert. Une petite tape de son doigt s'abatit doucement contre son nez, pour lui réprouver son idée naissante. La tentation est si belle, qu'elle-même ne serait pas contre d'y céder, sous ses lèvres cirupeuses. Dans ce cas-là, tu dois patienter, je ne compte pas l'enlever de si tôt. Dahlia ne désirait pas faire tel qu'une actrice ou ces femmes pratiquant d'étrange perfomance, en changeant de costume aussi vite, et aussi souvent, qu'un verre puisse se vider. Merci mon cœur, mais j'ai l'impression de ressembler à un pingouin. Ou quelque chose du genre. Ses mots sont sincères, ses phrases dites avec le cœur, sans réfléchir réellement. Se montrant, plus proche, avouant à demi-mot ses sentiments, s'en même s'en rendre compte, tant cela lui paraît naturel. Elle prit la main de son amant, et l'accompagna vers le centre de la pièce, ses mouvements sont lents, plus réfléchit et calculé, cherchant à comprendre qu'elles sont les limites que lui procure ses vêtements. La sensation sur ses jambes est étrange, lui rappelant des brides de souvenirs qu'ils n'ont pas lieu d'être, qui remonte à bien trop longtemps, qui peuvent s'associer à quelque chose de mauvais, de triste, qui nourrit de la colère. Cette maison de lunatique, où elle eut droit à quelques traitement, ainsi qu'un cercueil.

Sa tête s'ébroue, elle vient se poser sur le rebord du lit, observant ses jambes tendues, montrant si facilement leur finesse et leur forme qui sont d'habitude caché sous de larges vêtements, aux tissus un peu vieillit et démodée, sans sa forturne s'amenuise. Elle relève la tête, et l'observe son amant. C'est étrange. Tant physiquement, que psychologiquement. Je m'y habituerais pour ce soir, mais je ne pense pas en faire une habitude pour le quotidien. Dahlia s'humecte les lèvres, et rit légèrement. Je n'ose pas me regarder dans un miroir, tant que j'ai l'impression que je ne pourrais pas me reconnaître. C'est idiot, tu ne trouves pas ? Au moins, elle portait toujours sa chevalière, qui restait inchangé, une constante qui la rassure, tout autant que lui. Mais vu que je te fais confiance, nous pouvons partir. Laisse moi juste enfiler les bottes et boire un verre d'eau. Lui demandait-elle, en prenant en main le cuir du montant d'une des chaussure. Elle les enfilé, la respiration coupé, par le corset le temps de contorsionner pour fermer ses dernières. Fort heureusement, elle avait peut lacé ce dernier, assez pour qu'il soit confortable, ni trop pour l'empêcher d'effectuer le moindre mouvement.

La Corriveau toucha une dernière fois ses vêtements, aplatissant les tentures qui la couvraient, et marcha jusqu'à la table qui se trouvait dans le salon. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tu as l'espoir de me voir plus souvent habiller de la sorte. Est-ce que je me trompe Olieron ? Lui demandait-elle en se servant un verre. Alors qu'elle posait la carafe d'eau sur le plateau, une idée curieuse lui traversa l'esprit. D'ailleurs, je me demande, qui je dois remercier pour ce cadeau ? Toi ou bien l'ordre ? Demandait-elle en réfléchissant à d'où venait l'argent qui avait servit à payer les matières, et artisants qui avait formé tout cela pour l'offrir à elle, petit inconnue, qui désire le rester. Buvant son verre d'eau, elle revenait dans la chambre à coucher, et tourna sur elle-même pour lui montrer son présent porter sous toute les coutures. Est-ce que je te conviens ainsi mon amour ? Un sourire s'affiche sur ses lèvres, lorsqu'elle se plante devant lui. Dahlia termina son verre, mais le gardait en main. Elle était fin prête pour découvrir cette surprise.








errance
ft. Dahlia
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Un baiser, un simple échange qui ne faisait que durer ni plus ni moins comme à l'accoutumé entre vos personnes. Une parole s’enchaînant d'ailleurs pour couper court à cet instant par rapport à sa tenue. Tu espérais qu'elle la garde encore de longs moments en cette soirée et tu n'avais pas eu l'idée de la déshabiller dès lors. Ses nouvelles paroles eurent même le don de te faire doucement sourire, un léger rire suivant en écho sa remarque. Effectivement elle ne semblait pas totalement à l'aise mais cela ne paressait pas flagrant ou tu ne savais quoi, d'ici une petite demi heure elle allait être habituée, pensée qu'elle avait elle même fini par approuver ensuite. Tu ne t'étais attendu au fait qu'elle trouve cela étrange sur le point de vue psychologique cependant, une tenue reste une tenue surtout en des époques où il n'était plus complètement rare de voir certaines femmes porter des vêtements autrefois réservés aux hommes. Les temps changent tout bonnement et il fallait s'y adapter ou au moins essayer voir si tout ceci pouvait nous plaire vis à vis de certains sujets. Tu ne savais pas néanmoins que tout ceci la travaillait à ce point, au point de ne vouloir se voir en un miroir alors qu'elle avait une certaine élégance présentement.

Les secondes s'écoulant alors qu'elle finit par enfiler les derrières pièces de ce costume, bottes trouvant ses pieds et ses mollets. Sa personne déambulant en ces pièces entre deux questions à ton attention. Une toute première à laquelle tu aurais répondu volontiers et une autre que tu aurais tout aussi volontiers omis, cela n'avait vraiment guère d'importance à tes yeux et chacun avait ses méthodes, ses financements puis de toute façon hormis dans le simple cas de l'effort de guerre l'Ordre n'avait pas à financer bien d'autres choses hormis le train de vie de certaines personnes qui ne le méritaient point à tes yeux, de fonction qui n'avaient plus lieu d'être... Tu finis par lui rétorquer ceci dès lors, taquin.

« - Tu sais tu es aussi élégante et désirable qu'à l'accoutumé, qu'au premier jour alors ce que tu portes tant que cela te va bien, je ne vais pas te forcer ou je ne sais quoi. »

Tu récupéras dès lors le verre qu'elle tenait en sa main pour venir le déposer sur la table où il s'était au par avant trouvé, un peu plus amusé par l'une de ses réactions qui fut celle de se montrer sous toutes les coutures. Elle avait du charme c'était indéniable ou alors fallait il n'apprécier qu'un seul et unique sexe pour prétendre le contraire tout en étant excessivement borné.

« - Mais je dois avoué que j'ai une petite préférence actuellement pour ce cadeau que tu portes, ca change je dirais et au moins je me dis qu'il y aura bien moins de choses à défaire selon l'issu de la nuit. »

Un sourire mutins venant parader une nouvelle fois le long de ton faciès tu restas évasif ensuite sur un de ses questionnements que tu avais jusqu'ici laissé en suspens, chaque chose en son temps et tu n'avais trouvé son interrogation des plus intéressantes.

« - Techniquement je dirais seulement moi, un diplomate a bien des façons d'obtenir des mécènes pour offrir quelques cadeaux. »

Haussement d'épaules s'en suivant alors que tu avais éludé le tout en quelque sorte, tact trouvant refuge auprès d'une de ses hanches alors que tu l'invitas à quitter votre suite pour vous retrouver ensuite en les couloirs de l'auberge et enfin à l'extérieur de celle-ci en ces ruelles que vous n'aviez que bien trop arpenté ces derniers jours. Rythme bien moins soutenu que d'habitude conscient qu'elle allait avoir besoin d'un certain moment pour s'adapter à tout ceci.  Déambulant sur ces chemins pavés alors que vous empruntiez une direction qui n'était que cela du sud pour quitter la capitale, pour vous éloigner du mieux possible de la civilisation. Tu t'étais tantôt amusé de quelques commentaires à son attention.

« - Pas trop impatiente ? Et tu commences à t'y habituer un peu ou tu as toujours cette impression d'être un pingouin selon tes dires ? Au moins si tu le penses, tu as un pingouin élégant. »

Taquinerie et petits détails moqueurs vous aviez fini par vous retrouver en quelque sorte aux portes de la ville, signant le début de la rencontre avec la nature, avec sa divertissante faune et flore.





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Son verre finissait pas quitter sa tact pour retrouver place initiale. L'oreille tendu en ses propros, elle essayait de prendre sur elle, ainsi que ses conviction, oscillant entre un sourire léger, et un nez qui se plisse. Au moins, sa morosité durant le trajet de l'opéra à leur auberge avait fini par disparaître, presque totalement, si ce n'est entièrement. Pourtant, je ne rajeunis pas, je me demande si tu diras encore cela dans les années à venir... Les hommes avaient la chance pour certains d'être comme un vin qui se bonifie l'âge venant, pour les femmes cela était plus compliqué. Rare était celle qui arrivait à se sortir de la vieillesse sans un drame. Pour avoir déjà eu la chance de porter les cheveux blancs, de sentir ses os se plier sous le temps, Dahlia pouvait le jurer. Je pense savoir comment se terminera la soirée... Du moins dans les grandes lignes. Répondait-elle en lui offrant à son tour le même sourire si particulier. Quant à sa réponse sur l'argent, elle en venait à hocher la tête rapidement, même si cela ne lui plaisait guère de devoir porter ce qui pouvait provenir des caisses de l'ordre, au moins, elle participait à leur déficit. Ce qui n'était pas plus mal, si l'ordre en venait à se lancer dans une guerre avec des finances en fin de vie, comme son entreprise. Et s'il s'agissait réellement de l'argent provenant de mécène extérieur, soit, cela ne changeait guère grand chose.

「Parfois.
L'argent.
N'a pas d'odeur.
Et.
Parfois.
Il faut mettre.
De côté.
Ses convictions.」

Tournant la page sur cette discussion, La Corriveau se blotissait contre lui pour marcher dans la rue, son pas était plus lent, et son enjambé plus courte, ça démarche n'était pas la sienne, sans être étrange. Des images et questions lui tarode l'esprit, tant l'envie de découvrir ce qui se cache derrière l'égnigmatique Olieron était forte. Les lumières de la ville se faisait avaler par la pénombre, ne laissant que celle du ciel composé de la lune grosse et des étoiles brillants au loin pour éclairer leur passage au sud de la ville. La spectre jetait un dernier coup d'oeil à la ville endormie alors que les portes se trouvait devant eux. Si je me demande bien où comptes-tu m'emener, surtout à cette heure-ci. C'est excitant et vivifiant ! Lui répondait-elle en glissant son bras dans le sien. Non je commence à m'y habituer, ce n'était pas si terrible que cela finalement. Murmurait-elle les joues rosées par la fraîcheur de la nuit. Je l'espère bien, sinon tu devras en payer les conséquence mon cœur... Ronchonait-elle comme une enfant, qui prenait conscience de ses tords.

Leurs pas les avaient amener au-delà de l'enceinte de la ville, ne sachant où elle devait aller, Dahlia laissait Olieron la guider parmit ce paysage qui est inconnu. Elle savait qu'au nord se trouvait les marais du pays, elle s'y était rendue, et avait fait une expérience étrange et désagrable. Mais elle ne se souvenait point de ce qu'il se trouvait au sud. N'as-tu pas peur que l'on se perd ? Lui demandait-elle avec une pointe d'inquiétude. Si le chemin était encore lisse et ne présentait guère de danger, semblable à celui en ville, elle n'avait pas à s'inquiéter, mais s'il venait à se faufiler hors du sentier, cela serait différent, certainement. Ni de ne pas manquer de lumière ? Le noir ne fait pas peur à La Corriveau, ni même les bruits qui l'accompagne lorsque le ciel est sombre et que les esprits sortent. Toutefois, venir à se perdre dans ses situations là, effacerait tout le côté romantique de la surprise de son bien aimé.

Alors qu'une légère brise se levait, La Corriveau senti un frison la parcourir, malgré les couches de vêtements. Elle ressentait que les températures raffraichissaient par la saison, tout comme il faisait bien plus frais ici, qu'à Akantha. Elle ne l'avait jamais remarqué, les nuits précédentes, bien trop blotti au chaud dans les bras de son amant. C'est à cet instant, qu'elle comprit qu'il signifait beaucoup pour elle, et que si elle venait à le perdre, à perdre cette belle flamme, alors La Corriveau ressentirait un manque. Pourrait-elle un jour être capable d'abandonner tout pour lui, elle ne le savait pas, renier la vie, même aussi sinistre que la sienne, ses croyances, ses buts, et une part d'elle même pour un homme qu'elle aime. Cela était beaucoup, sans connaître l'avenir, ni même si les promesses faite à son encontre serait tenue. Même au vu de son caractère et des preuves qu'il avait déjà fait à son encontre, elle ne pouvait pas en douter une seule seconde. Est-ce que je peux me blottir pour me réchauffer ? Sollicitait-elle à son amant, en jetant un regard au creu qu'il pouvait lui offrir entre son buste et son bras, tout en continuant à marcher ensemble. Tout du moins, si le chemin continuait d'être aussi paisible que cela. Parfois, je me demande ce que je pourrais te refuser.... La réponse était simple.

「Peu.
De chose.
Si ce n'est.
Rien.
Ce qu'il demande.
Elle lui offriait.
Si elle le peut.
Et si elle ne peut pas.
Alors elle essayera.」








errance
ft. Dahlia
the witch

Savoir comment allaient se terminer cette soirée effectivement ce n'était pas dur d'en deviner les grandes lignes surtout après tant d'années que vous aviez partagés, le tout maintenant lié de par une certaine clandestinité mais qui n'en était pas une à tes yeux. Tu n'avais jamais exempté une personne de ton jugement après tout car elle avait assassiné son mari qui la trompait ou inversement. Les sentiments étaient opposés à un jugement acceptable au mieux ils ne faisaient qu'en alléger la sentence. Simple pensée, ton attention ne quittant celle de ta belle alors que tu étais quand même amusé de par sa démarche, tout sauf naturelle cherchant à s'adapter à cette nouvelle tenue. Tu te demandais combien de temps elle allait mettre à accepter tout ceci alors qu'elle venait d’accréditer cette fameuse réplique comme quoi des fois le voyage, l'aventure était plus plaisante que la récompense, le trésor au bout du périple. Tu étais convaincu cependant que le lieu allait lui plaire, on ne pouvait pas cracher sur la nature sous sa forme la plus pure. Il était acceptable de trouver la vie en ville plus intéressante de par le confort et autres points mais dire que l'extérieur n'était pas porteur de charmes cela n'était que mensonge ou incapacité à apprécier les bonnes choses.

Les questions de ton amante s'étant dès lors multipliées, de la curiosité se liant à des sollicitations bien plus poussées parfois. Cela te faisait encore et toujours doucement sourire alors que réciproquement peut être toi aussi tu ne pouvais rien lui refuser. Tu la ramenas dès lors à tes côtés, bien trop spontanément, réflexion inexistante pour ce genre de geste. Ta main voguant auprès de sa silhouette pour la réchauffer en de bien nombreuses caresses. Tu levas ensuite ta main libre faisant un bref mouvement de celle-ci, des flammes y trouvant naissance, un brasier relativement important mais qui ne semblait point chanceler face au vent, qui ne semblait point vouloir s'attaquer même à la végétation environnante alors que vous étiez sur l'un des sentiers qui servait aussi de route tout bonnement pour les transports. Tu répondis dès lors à l'une de ses questions toujours en suspens balayant cette idée de par une réplique quelque peu moqueuse et surtout amusée, curieuse.

« - Tu n'aimerais pas dormir à la belle étoile ? Il me semble que tu m'avais dit pouvoir expérimenter un réveil de par la rosée du matin ou je ne sais quoi lors de notre dernière entrevue chez toi à Akantha. »

Lumière ardente voguant le long de tes doigts encore et encore alors que vous veniez d'entamer votre progression dans la forêt, loin des chemins qui garantissaient un sauf conduit en quelque sorte. Le chemin en était dès lors devenu quelque peu accidenté même si tu retenais à tes côtés la mage noire, la Spectre la gratifiant toujours de la chaleur de ton corps. Il y avait de bien nombreuses racines qui gênaient de par la nuit et leur parcours étrange en la terre, dangereux même pour une personne en manque d'attention. Végétation se faisant aussi plus dense aussi quelque fois au point où il vous fallait chasser de gestes de mains des branchages inquisiteurs et dérangeant en leur placement, des ronces effleurant le tissu. L'endroit en devenait quasiment agressif au fur et à mesure que vous progressiez, de façon passive et subtile mais bien là. Il était possible d'entendre même des sonorités liées aux animaux nocturnes commençant leur vie. Main enflammée se posant parfois sans gêne auprès les troncs d'arbre, sur les basses branches alors que les flammes ne se rependaient point. Vous aviez fini par vous retrouver face à un obstacle quelque peu dérangeant, rien de bien incontournable mais entièrement infâme pour une personne porteuse de vêtements peu adaptés ou tu ne savais quoi. Cela ressemblait à un dénivelé rappelant un mur, entre trois et cinq mètres, il y avait quelques pierres incrustés par-ci par là, de quoi escalader.

Te dissociant d'elle dès lors, tu avais remarqué que cet obstacle se dressait sur plusieurs mètres, impossible quasiment à contourner en passant à gauche ou à droite. Tu déclaras ceci dès lors avant de lui dérober un léger baiser.

« - Bon ton fameux cadeau est un peu plus loin, je vais escalader et je te donnerais un petit coup de main après, d'ailleurs tu aurais aimé tenter ce genre de pratique en robe ? »

Taquin, tu plaças ensuite tes pieds, tes mains successivement à des endroits précis, là où la pierre ne bougeait pour grimper et te retrouver rapidement en haut. Tu ne tardas à t'agenouiller en haut voir à ensuite t'allonger même, tendant la main à la belle sur ces mots toujours joueurs.

« - Tu penses pouvoir réussir avec un peu d'aide ? Ou alors tu es totalement en dehors de ta zone de confort ? »





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septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il y a dans cette danse si voluptueuse quelque chose d'entrainant et de relaxant. L'ondulation de ses flammes sans brûlure était captivante, la spectre se perdait dans se spectacle vivant. Tout aussi plaisant que l'opéra, quoique peut-être encore plus, tant sa duplicité était forte, comme l'était sa Cerise du Diable qui attirait insecte et elle dans ses fillets grâce à sa senteur qui entêtante. Dahlia avait plus chaud, elle était en sécurité, mais elle ne savait dire si cela était du à cette flamme qui danse dans la main d'Olieron et qui hypnotise son regard. Ou bien par ses caresses et la chaleur de son propre corps. Le réel et l'imaginaire se perd dans son esprit, se mélange et fusionne. Il n'y a que sa voix qui arrive à lui ancrer les pieds dans la réalité, mais la sienne. Elle redresse la tête, et plante ses yeux dans les siens. Seule ? Non, je n'arriverais certainement pas à trouver le sommeil. Le bruit de la nature sauvage m'empêcherait de m'endormir, je suis bien trop habituée au silence maintenant. Malheureusement parfois les désirs, ne sont que ce qu'ils sont des désirs, que l'on ne peut assouvir, tant la vie semble vous dire non. A moins que ça soit le destin. En revanche, en compagnie de quelqu'un que j'ai.. Dahlia s'arrête dans ses propos. Le temps n'est pas encore venu pour dire cela, glisser dans une discussion simple et banale, il mérite quelque chose de mieux. Plus authentique. ... j'apprécie, comme toi. Il m'est plus simple de me focaliser sur le bruit de ta respiration ou les battements de ton cœur pour trouver le sommeil, qu'une multitude de bruit. Semblable au bruit d'une pendule, qui tourne sans cesse à un rythme régulier, et d'un son relaxant pour elle.

「Tic.
La nuit approche.
Tac.
L'hiver vient.
Tic.
Tac.
La vie passe.
Les corps meurent.
Les sentiments survivent.」

Le terrain devient accidenté à mesure que la nuit avalée leurs traits éthérées. Branches qui frappe le vent, racines sortis de terre qui emprisonne les pieds, à deux reprises elle avait faillit sombrer dans le voyage. Mais il la retenait toujours, l'aidé et la protégé, de ses bras et de ses indications. De petits mercis se glisse quand il l'empêche de tomber, puis elle continue le chemin en silence. Elle fait attention à ne pas être un fardeau, une ronce vient même à déchirer sa main, un sifflement se fait entendre par la douleur, une goutte de sang perle, puis il n'y a plus rien. Juste une douleur résiduelle qui reste, gênante, casse pied, mais non handicapante. La nature parle, se cambre et s’ébroue, indomptable et sauvage, agressive qui désire se protéger des intrus, les poussant à rebrousser chemin. Et le chemin s'arrêta. Un mur naturel se dressait, coupait leur élan. La spectre regardait à droite et à gauche, rien ne semblait être fait pour se déplacer, trop dense, trop riche, trop sauvage, même pour son bien aimé. Elle se détâche de lui, et ses yeux se plante sur sa personne, inquisitrice. Sa réponse n'attend pas, et son baiser et accueillie d'un froncement de nez. Non... Dahlia est incrédule, son non signifie tant de chose. Il répond tant à sa question qu'il indique qu'elle ne s'attendait pas à devoir escalader un mur végétal et de pierre. Elle ne l'a jamais fait. Et n'avait jamais eu en tête de le faire un jour.

Il y a des choses que l'on ne s'imagine pas dire, et d'autre de ne pas faire et escalader un mur de près de seize pieds en faisait parti. En sa compagnie, Dahlia se devait d'attendre à beaucoup de révolution dans sa vie. Ses tenues, ses habitudes, ses mœurs et ses croyances. Le bruit d'une chouette la fit sursauter, elle ne s'y attendait pas, alors qu'elle se demandait si son amour pour son amant irait un jour à la perdre, effacer ce qu'elle était pour devenir ce qu'elle est avec lui. D'un silence religieux, elle observait prendre place sur les pierres qui ne lui semblaient pas stable. Pourtant, elles avaient réussit à supporter sa corpulence, alors elle pourrait en faire de même. Attention ! Lui sommait-elle à mi-chemin, bien trop terroriser à l'idée de le voir tomber, et se briser les reins. La spectre mit sa main en visière au dessus de ses yeux, pour l'observer, lui, qui était perché tel un paon dans plus haute cime des arbres. Je devrais m'en sortir... Murmurait-elle alors, en soulevant son premier pied. Peut adepte de ce genre d'exercice physique, et de sentir ses mains se crisper autant sur la pierre.

Grimper le premier mètre fut chose aisée, elle n'avait pas glissé, l’ascension du deuxième se présenter dans les mêmes conditions, jusqu'à ce que son pied rate une prise, et dérape contre la pierre. Il y avait eu plus de peur, que de mal, elle avait réussit à reprendre sa prise, mais dans cette action, elle venait de regarder derrière elle. Et de voir quelque chose qu'elle ne voyait pas souvent. Le vide. Une sensation nouvelle se plaqua contre sa chair, ses poumons à la recherche d'une goulée d'air. Dahlia venait d'éprouver la peur, non pas contrôlé, mais indescriptible, ce que l'on appelle phobie. Une chose risible, quand on a plus d'un millénaire, encore plus quand on le découvre à un âge aussi avancé. Le regard vide contre le mur, elle tentait de reprendre une respiration normale. En un seul instant, elle était sortie de sa zone de confort, ses lèvres remuent d’incantation pour se donner du courage, si seulement sa magie était capable de faire disparaître la peur, alors elle pourrait avancer dans la vie tête baissé, mais ce n'était pas le cas. Fort heureusement. Tremblante, elle releva la tête, et observait la main d'Olieron, si elle pouvait alors l'attraper, alors elle pourrait continuer plus aisément. La Corriveau se fait violence, et lève son pied, puis le second, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle puisse attraper le bras de son amant. Je retire tout ce que j'ai dis j'ai besoin d'aide. Avouait-elle souffle court. Continuant d'avancer avec sa bénédiction, jusqu'à trouver le sol dur et ferme, sans jeter un regard derrière.

Tombant sur ses genoux, un peu flagada, elle reprenait sa respiration. Pour le coup, je suis totalement hors de ma zone de confort. Elle expire dans un sifflement. Ne te moque pas mais... Elle s'humecte les lèvres, jusque lors ses deux dernières phrases étaient entrecoupée d'une respiration lente. Je pense être acrophobique, ou tout du moins avoir le vertige. Une perle de sueur ruisselle le long de sa tempe, elle n'a même pas l'idée de l'essuyer. Rassure-moi, on ne doit pas encore grimper pour atteindre la surprise ? Demandait-elle au cas où que son cœur défaille par la peur. Il lui suffirait d'attendre un peu, que sa respiration se reprend, et qu'elle se calme, et elle pourrait continuer sa route en sa compagnie. Finalement, il avait raison, elle n'aura pu le faire en temps normal, habillé comme elle l'était à son habitude.








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ft. Dahlia
the witch

Un mot qui avait été corrigé, une difficulté toujours bien présente sur ce point là en son vocabulaire ce qui n'était pas spécialement flatteur, appréciable après tant d'années. Une correction qui pouvait apporter énormément d'amertume même si tu avais gardé le silence sur ceci, non pas réellement dérangé quoi que un petit peu, tout ce qui était normal lorsque l'on pouvait juger la valeur que l'autre vous concédait ou du moins vaguement la supposer sans pour autant définitivement réussir à y appliquer un terme précis au pouvoir rare d'un point de vue de la description. Tu attendais ainsi sur cette pensée durant un long moment te demandant si elle allait grimper, si elle allait faire cet effort alors que tu lui demandais une chose tout sauf commune pour une femme de son rang bien plus habituée en général à un certain confort. Je devrais m'en sortir avait elle dit, la suite fut ainsi plus compliquée malgré tout là où elle vint apprendre d'une bien mauvaise manière l'existence d'une phobie, le vertige, la hauteur même s'il n'existait pas de vide cependant en contre bas. Tu ne t'étais point fait prier pour te saisir de sa main lorsqu'elle se présenta à ta hauteur, la hissant du mieux que tu pouvais de par son poids relativement léger en comparaison du tien.

On pouvait dire qu'il y avait clairement eu plus de peur que de mal en tout ceci, reprenant sa respiration et rétorquant des mots qui auraient pu doucement te faire sourire alors qu'il n'y avait eu un quelconque drame. Tu ne t'étais point moqué trouvant tout à fait normal que chacun puisse prétendre à des faiblesses, des phobies précises ou tu ne savais quoi, le tout ayant le don de vous déposséder. Tu la rejoignis à même le sol, tes bras venant l'encadrer avec toute la délicatesse possible pour la ramener à tes côtés, la plaquer contre ta personne, léger baiser venant s'écraser sur ses joues empourprées par l'effort tout comme la fraîcheur de la nuit. Phalanges se glissant sous son manteau en queue de pie pour être au plus près d'elle alors que ton buste s'écrasait contre sa poitrine. Tu pouvais sentir que sa respiration se calmait alors que son cœur reprenait un rythme bien plus acceptable ou du moins bien moins stimulé par l'adrénaline.

« - Ne t'inquiète pas, ce qui va t'intéresse n'est plus qu'à quelques mètres un peu en contre bas. On n'a plus qu'à marcher un peu guère plus. »

Te redressant tout en l'aidant en parallèle à se relever elle aussi, tu repris ainsi la marche alors que la fameuse vint retrouver naissance pour la seconde fois en ta main libre alors que tu la tenais à tes côtés bien plus que jamais, la cajolant, lui offrant la chaleur qu'elle avait au par avant demandé à ton attention alors que vous avanciez en une légère descente, rien de dangereux à vrai dire même s'il fallait toujours faire attention aux divers fourberies de mère nature. Les secondes s'écoulant alors qu'il était possible de ressentir comme une humidité un tant soit peu plus prononcée en l'air, rien d'agressif ou de désagréable, juste la présence d'un point d'eau relativement importante se faisant sentir. Vous vous trouviez donc face à un lac, chose aux abords des plus classiques. La végétation y était naturellement plus riche en quelque sorte, un tant soit peu plus développée, fleurs en plus grande quantité qu'à l'accoutumé alors que les abeilles avaient du au fur et à mesure des années admirablement mener leur travail. Au delà de la lumière de plus artificielles qui émanait de ta main il était possible d'entrevoir un bien grand nombre de ces insectes lumineux dénommés lucioles. Plusieurs poignées de ces bestioles voguant aux abords de cette source d'eau, d'autres packs se reposant tantôt en des amas au cœur d'une parcelle de verdure.

C'est sur cette vision que tu relâchas ton étreinte auprès de sa personne sachant qu'elle allait sûrement vouloir gambader en ce lieu ou tu ne savais quoi, sachant que sa curiosité allait frapper. Tu t'étais permis ce simple commentaire qui n'était que d'une piètre utilité, rien de bien important, au mieux une simple remarque.

« - J'espère que ton cadeau te plaît et que tu ne pesteras pas trop demain d'avoir peut être dormi à même le sol si l'envie t'en dit. »

Tu savais qu'elle avait toujours eu un étrange faible pour les plus petites bêtes, quelques rares autres prédateurs et de façon bien plus générale la flore. C'était simple, point d'ornements, de cérémonie ou d'amusements aussi plaisants que délicieusement décadents. Juste un lieu loin des griffes de l'Homme, un lieu loin de l'aridité et la non vie du territoire d'Akantha hormis quelques oasis. Éloigne de la destruction de Fhaedren ou la stérilité hivernale de l'Empire tout comme dans l'architecture plaisante mais stérile de la pierre, du marbre et autres de Mearian.





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Lovée dans ses bras et écrasée par son poids, elle trouvait une quiétude, qui calmait sa respiration. Sa poitrine se trouvant apaisé par ses soubresauts, adrénaline quittant son être pour retrouver un tempérament calme. Olieron avait beaucoup trop de pouvoir sur son être et sur son âme. A chaque instant qui s'écoulait, qu'il soit présent ou non, elle venait à se demander comment il pouvait à percevoir les actions qu'elle pouvait faire jour après jour. D'accord. Glissait-elle à la volée en se redressant sur ses jambes. Elle n'osait pas jeter un coup d'oeil aux vêtements qu'il lui avait offert, se doutant que la beauté des premiers instants c'était retrouvée entaché par l'humidité ambiante ou encore par une tâche de terre qui s'inscruste dans les mailles de la fibre. La Corriveau le suivit main dans la sienne, l'oeil aguerrit face aux fourberies des lieux.

「Considérations.
Questions.
S'envolent.
Face.
A l'émerveillement.」

Une multitude de son et de couleurs se présentent face à elle, les odeurs qui se repend, qui l’assomme, tant elles sont nombreuses. L'étendu d'un lac se présentait sous ses yeux, bordée d'une végétation luxuriante aux couleurs fleurissantes et accompagnée d'une faune qui y trouve de quoi prospérer. Vierge de l'empreinte des hommes, sauf peut-être de quelque voyageur, comme ils l'étaient. Naturellement, elle en venait à quitter son amant, s’aventurant dans le paysage, observant, touchant, les sens en éveille. Sourire qui fleurit sur ses lèvres et s'épanouit dans son cœur. Il y avait tant à découvrit, nature, changeant selon le point de vue, l'heure. Il y avait des plantes qu'elle ne connait qu'à travers ses encyclopédies aux pages noircies de gravures en noir et blanc et parfois complétés de couleurs tendre. Tant que cela était beau et bon, elle ne se voyait point détruire cela. Et parfois, il y avait des choses qui lui était inconnue, comme l'une de ses plantes fleuris où elle avait le nez penché dessus. Elle n'osait pas la toucher, ne sachant s'il y avait une infime possibilité qu'un poison ou une toxine puisse résidé dans cette beauté. L'atropa belladona n'était pas la seule à posséder une duplicité, une profondeur cachée à tout prit. Jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, on pouvait lire sur son visage toute la gratitude possible qu'il était disponible dans son âme. Encore plus que ce que tu ne peux imaginer. Lui faisait-elle part en se redressant, s'avançant en sa direction. Sa tact venait à cajoler sa joue. Pourquoi est-ce que je pesterais sur ce sujet, quand je sais, que tu m'offriras tes bras et ton torse pour dormir ? Répondait-elle taquine, sourire perché aux lèvres.

La Corriveau se grandit appose un premier baiser sur la bouche de son amant. Merci pour ce cadeau. Tous les sacrifices effectuer en valait la peine. Merci pour tout. D'être ce qu'il était, de côtoyer et d'accepter la femme qu'elle était, avec ses qualités et ses défauts. Sans un mot de plus ses lèvres s'appose contre les siennes, plus pressante et passionnée. La spectre est l'amante qui recherche la chaleur de celui qu'elle aime. Ses doigts se font vagabonds sur sa peau, se niche dans sa nuque et se réchauffe contre sa chevelure. Son odeur est celle du musc, avec une pointe floral et de jungle. Une odeur qu'elle aime. Ses mots ne se font pas entendre, mais ses sentiments sont présents. Nouées par une peur indescriptible de voir tout ceci disparaître, si elle venait à prononcer ses simples mots à la signification chargé de sens. Comment t'es venu cette idée de venir ici ? Elle aimerait savoir comment avait-il pu connaître cet endroit magique, en apprendre un peu plus sur lui, comprendre en grandissant et vieillissant avec lui le temps où ils étaient ensembles, chérir ses moments.

Un regard circulaire se pose sur le paysage féerique, qui semble parfois être trop beau pour être réel. Si La Corriveau n'était pas tant attaché à son petit confort personnelle, ainsi qu'à ses uses et coutumes, peut-être pourrait-elle se nicher ici dans cet endroit inconnu de tous, semble-t-il. Parfois j'imagine que le temps s'arrête, qu'il n'y a que nous deux, sans l'ordre, sans les obligations, ni les mages noirs... Juste toi et moi et la liberté de pouvoir faire et dire ce que l'on désire. Sans peur, ni crainte, que l'on soit juger. Ses doigts caressent sa chair tendre. Des choses que j'aimerais dire, mais que je taies par crainte. Certaines plaisante, d'autre beaucoup moins, pire que tabous, irréalisable. Dire qu'elle était un spectre, assassine à un membre d'un ordre religieux ce n'était pas une bonne chose, tout comme expliqué ce qu'elle et comment elle a pu parvenir à cela, rien de tout cela ne pouvait être dit au grand jour. A moins que l'apocalypse arrive.

「Cavalier de ténèbres.
Conquête sur son cheval blanc.
Guerre sur sa monture rouge.
Famine sur son destrier noir.
Mort sur son attelage pâle.
Pestilence de l'humanité.」








errance
ft. Dahlia
the witch

Vu sous cet angle tu allais effectivement toi lui servir d’oreiller, de matelas plus qu'autre chose et tu allais te réveiller avec bien des courbatures mais bon cela tu t'en fichais à vrai dire tu avais voyagé en des conditions bien plus infâmes tout au long de ta vie. Le froid hivernal, les chaleurs extrêmes, la civilisation à son stade le plus primitif après la chute de Fhaedren. Tu allais pouvoir survivre une nuit des plus facilement surtout en une compagnie si charmante, en une compagnie si importante en tes yeux en une compagnie qui allait rendre des heures des plus délicieuses sur un aspect. Tu fus cependant touché par aussi par le fait qu'elle te remerciait non pas seulement de par le fait que tu l'avais traîné ici mais aussi de par le fait que tu l'acceptais, son caractère, ses défauts, chaque chose qui la rendait unique. Toi aussi parfois tu espérais que tout soit plus facile, sans l'Ordre et surtout cette guerre qui grondait, qui approchait à grand pas qu'importe ce que l'on pouvait dire. Tu savais que ces prochains mois, tu allais devoir les apprécier à un rare niveau, tu allais devoir les passer le plus possible en sa compagne car Fhaedren allait devenir naturellement un champ de bataille sur lequel tu allais devoir suivre d'autres de tes semblables comme Courage ou encore Force.

Tu la tenais toujours à tes côtés, l'enlaçant jalousement, ayant avidement profité du baiser que vous aviez échangé. Tu avais faim en quelque sorte, tu voulais dévorer chaque parcelle de son derme, la faire tienne une nouvelle fois comme ce fut le cas si souvent en votre passé commun qu'importe la situation martiale de ton amante. Tu détournas malgré tout le regard un petit moment observant les lieux alors que tu repensais à l'une de ses questions qui méritait belle et bien une réponse, une réponse qui allait se rapprocher de la réalité tout en la déformant en ta faveur pour ne rien laisser paraître.

« - Lors de certains voyage il y a plusieurs dizaines d'années j'ai eu la chance de rencontrer quelques rares dryades et quoi de mieux qu'une personne de cette race pour découvrir les terres de Nueva ? Cela faisait longtemps que je n'étais pas retourné ici, ce lieu n'a jamais eu à vrai dire d'attachement sentimental pour moi, je le trouvais juste beau mais je suis sûr que ce soir, il va gagner en valeur. »

Parole plein de sous entendus, aussi décadents qu'ampli d'émotions, tu voulais que cette nuit soit vraiment spéciale. Unique à l'image de cette place, unique et ardente entre deux perles liées à l'humidité même si présentement tu te tempérais, tu chassais admirablement chacune de tes envies bien trop déplacées. Tu passas dès lors la tête par dessus l'épaule de la Spectre, observant brièvement le sol afin de ne point écraser une fleur en ton futur juste. C'est ainsi que tu avais fini par la repousser, l'invitant à s'allonger en cette herbe quelque peu fraîche même si tout ceci devait être tout sauf dissociable de par les nombreuses étoffes qu'elle portait et leur qualité spécialement adaptés pour la nature et chacun de ses caprices aussi beau soient ils pour certains.

Tu n'avais tardé à prendre place juste au dessus d'elle, la retenant tandis que tes doigts s'étaient montrés toujours aussi curieux, inquisiteurs vis à vis de corps, remontant envieusement le long du galbe divin de chacune de ses cuisses pour se perdre auprès de sa chute de reins. Regard quelque peu fiévreux s'échangeant alors que tu la dévorais, ton enveloppe charnelle entièrement liée à la sienne, ton buste se heurtant au sien encore et encore tout comme ton bassin à son homologue féminin en ses proportions. Ton souffle se liant au sien, tu craquas doucement lui dérobant ses lèvres en un premier baiser doux, langoureux puis petit à petit des plus sauvages, captivant cette bouche que tu comptais t’accaparer bien plus que jamais de par une émotion, un souhait, une envie, un sentiment. Peut être avais tu réellement réussi à trouver ce qu'il manquait en une autre personne précise il y a de cela des siècles, peut être avais tu trouvé les ingrédients, les points pour comprendre l'amour, cette chose qui liait les mortels. Pensée qui te fit dériver, tu déclaras ceci à l'attention de la belle.

« - Tu sais ce qui me ferait plus plaisir que tout Dahlia, plus plaisir que n'importe quel moment que nous pouvons passer ensemble, plus que toutes les nuits que nous pourrons consommer. J'aimerai que tu le dises s'il te plaît, que tu prononces ces mots que tu tais au plus profond de toi. »





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Il y a dans ses gestes quelque chose d'étrange, qui ne c'était jamais fait ressentir avant. Une pointe de peur et de terreur, celle qu'on les hommes lorsqu'ils doivent affronter la mort. Dahlia n'avait jamais pensé au fait que si une guerre devait éclater entre ses nations si affamée de sang, elle pourrait tout perdre. Sa maison avec ses souvenirs de toutes ses vies, son entreprises aux machines usées et grippées par la rouille, sa réputation par les méfaits de son époux dévoilé au grand jour, sa vie prise entre deux feux, et son amour. Il avait beau être un diplomate, la belle connaissait son caractère, elle savait qu'il serait capable de prendre les armes sur un champs de batailles de tourbes ou de feuilles. Mais lorsque l'on participe à une guerre, peut importe notre rôle, civile, diplomate ou militaire, nous en souffrons tous. Elle avait failli l'oublier, tant les derniers conflits qu'elle avait connu remontait à loin dans le temps. La guerre ne laisse que des larmes dans son sillage et la mort, semée au grès du vent, lorsque les quatre cavaliers ont laissés leur cheveux piétiner le champ de bataille.

Dahlia ferme les yeux un instant, pour sentir ce malaise noyer son cœur, tant les émotions sont fortes. Mort et vie qui se mélange, amour et haine qui se consume, il n'y a pas besoin de penser au passé, ni de dessiner un avenir radieux lorsque l'on sait que le ciel est sombre. Et inversement. La Corriveau veut profiter de cet instant, comme s'il y avait le temps qui lui hurlait qu'il ne durerait pas, que tout pouvait un jour où l'autre se déformer, se briser, brûler et disparaître pour revenir en cendre. Et lorsqu'elle les rouvre, il n'y a que lui, présent, et elle. Ensemble, qui profite d'une vie courte, d'une abondance stérile, mais d'une passion dévorante et tordue. En quelque sorte. Elle se pli à sa volonté, il n'y plus elle, ni lui, mais eux, qui s'appartiennent et ne forme qu'un seul être.

「L'air est humide.
Le sol est chaud.
Leurs corps sont lourds.」

Une passion la dévore tant de terreur que l'ardeur. Dahlia aime ce poids qui lui comprime son corps, cette sensation d'appartenir à quelqu'un, tout autant que ses mains qui parcourt son corps. La fièvre monte en elle, son corps lui brûle de part en part, son souffle réchauffe l'air. Il y a dans ses gestes, une envie de se fondre en lui, de ne faire qu'un, sa jambe se fait étaux sur la sienne, ses mains cherche fébrilement à rencontrer en contact avec sa chair. Elle le veut et le désir, plus que d'habitude, la peur au ventre qui lui tiraille l'esprit et le corps. La Corriveau a peur que se soit la dernière fois qu'ils puissent se voir, s'entendre, se toucher et s'aimer, comme si une épée de Damoclès se tenait dangereusement en équilibre au dessus de leurs têtes. A ses baisers elle y répondait avidement, abandonnant une douceur pour une fougue inattendue. Ses yeux se perdent dans les siens, elle n'a pas envie d'être privée de son absence, cherche à graver par tous les moyens possibles ce qui se passe en cet instant précis. A ses palabres qu'elle accueillait de ses mains jointes sur son visage, elle lui offrit un trouble. Fugace.

Ses lèvres s'humectent et ses dents finis par se planter dans sa lèvre supérieure, retenant une dernière fois ses mots de sa propre prison. La spectre bat des cils, gêner et prise d'une pudeur de ses sentiments. Ses iris voguaient à droit et à gauche de son visage, inscrivant dans sa mémoire la forme de ses traits, les couleurs et sentiments qui formait son faciès. Jamais elle ne pourrait l'oublier, tout comme il pouvait certainement la couleur de sa peau prendre vie sous une teinte rosée, ses pupilles se faire plus rondes et la commissure de ses lèvres se plisser d'une petite fossettes d'un sourire perturbée. Je.. Elle battit des cils à nouveau, ses doigts glissant une mèche de cheveux brune de son amant derrière son oreille, cajolant son être. Je t'aime Olieron. Au final avouer ses sentiments avaient étés plus simple que ce qu'elle pensait. Les mots étaient sorties naturellement de ses lippes, même si ça voit était plus basse qu'à l'accoutumer, plus chaude, amoureuse, comme elle.

「Mots précieux.
Lourds de sens.
Gravés à jamais.
Dans la pierre.
La terre.
Dans leurs cœurs et leurs chair.」

La spectre a l'impression que le temps s'écoule au ralenti, les secondes deviennent des minutes et les minutes sont des heures. Cette sensation de se sentir s'envoler, retenue par son corps qui pèse sur le siens. Et durant ce temps sa tact cajole son visage, se réchauffe sur ses tempes, jusqu'à la naissance de sa joue et de cette barbe qui lui plaisait tant. La moindre parcelle de son corps, de son esprit et de son âme, elle l'aimait, aveuglement, capable de se sacrifier pour lui. Même si mon amour est stérile et interdit, je ne peux m'empêcher de t'aimer. Alors que je sais que je ne devrais pas... D'un sentiment de terreur qui se prend et la noie. Il était son loup et elle sa louve, mais jamais une meute pourrait naître de leurs unions, et était relier à un serment à un autre, sa vie était dévolue à un dieu caché et perdue depuis la genèse et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être humaine et d'aimer autant qu'elle le pouvait. C'est idiot... Murmurait-elle dans un rire gêner. Dahlia ferme les yeux, et l'embrasse comme pour faire oublier ses propos. Ses lèvres ont un goût de cendre, par les remords et quand elle ouvre à nouveau yeux, ceux-ci sont brillants.

Le silence est lourd et pesant, l'attente est longue, elle a peur que sa déclaration se transforme en remord. La Corriveau aurait mieux fait de garder le silence et de laisser place à sa fougue et à ses caresses et baisers langoureux.








errance
ft. Dahlia
the witch

Du gêne, des dérangements, ses cils ne cessant de battre alors que sa peau ne cessait de devenir de plus en plus vivantes, tout sauf morbide en sa naturelle teinte. Derme en grande partie carmin alors que l'opale sinistre s'estompait doucement mais sûrement. C'est ainsi que tu finis par entendre ces fameux propos, ces paroles que tu avais tant attendu, ces paroles qu'il avait suffit de banalement lui demander en quelque sorte. Cela ne t'avait empêché d'esquisser un sourire, un sourire qui se faisait des plus sincères, rare et surtout unique à vrai dire car tu avais déjà pu ouïr des propos identiques mais à la saveur différente, à la saveur quelque peu étrange, un tant soit peu fade et à la fois incomplète. Tu t'étais ensuite délecté de par ses nouvelles paroles, des commentaires concernant sur l'amour qu'elle te vouait, un commentaire à la fin plaisant et dérangeant de par ce rappel sur votre situation sur ta situation car tu savais que cela était ta faute et non pas la signe quoi que tu étais toujours étonné de ne pas la voir enceinte de son actuel mari. Effectivement elle ne devait pas y penser comme elle l'avait soulevé, ce choix vous l'aviez fait en connaissance de cause et on vous n'aviez pas à y revenir dessus, pas actuellement. Tu ne voulais pas réfléchir, penser à ceci présentement.

Tu t'étais dès lors contenté d'une simple réponse, d'un simple mot qui ressemblait à la fois à un merci en le ton abordé et à la fois à un moyen pour la faire taire, pour la faire taire sur un sujet sensible qui n'avait encore une fois lieu d'être actuellement. Tu comptais acheter son silence en quelque sorte.

« Chut. »

Un mot unique, un mot aux multiples sens. Multiple tes attentions envers sa personne le furent elles aussi alors que tu laissais tes mains encore et encore redécouvrir ce corps que tu ne connaissais que trop bien s'arrêtant cette fois-ci sans la moindre retenue en des parcelles interdites, avide, curieux. Tu ne voulais plus parler de tout ceci, tu ne voulais aborder ce sujet des plus déplaisants, tu ne voulais entendre une quelconque parole en rapport avec tout ceci. Tu la voulais juste elle chose que tu lui fis clairement savoir en laissant tes lèvres s'écraser bestialement auprès des siennes en un baiser tout sauf timide. Tu la dévorais dès lors ne te réprimant que de par les obligations les plus naturelles d'un corps humain, la respiration. Air expirée puis inspirée, tu ne cessais de reprendre de plus belle cherchant de tes phalanges le peu de chair qu'il était disponible de caresser le long de son enveloppe charnelle là où ta tenue avait le défaut d'entièrement la couvrir. Ce visage tu le caressais si avidement tandis que tu plaquais un peu plus ton corps au sien, ton bassin au sien en un geste dénué de candeur. Tu te fis de nouveau violence pour lui offrir cette simple parole qui était un supplice, une parole si suave, si ardente.

« - Je m'en fiche que cet amour soit stérile, je m'en fiche que l'on ne devrait faire ceci de par l'alliance que tu portes parfois. Je te veux Dahlia. »

Tu te coupas une nouvelle fois en ton élan une fois de bien longues secondes passées non pas à contre cœur cette-fois ci, plus naturellement en quelque sorte avec une envie à la fois apaisée et des plus stimulées. L'endroit n'était peut être pas des plus adaptés, éloigné de tout confort, l'humidité se faisait bien trop envahissante même si toi tu n'avais froid alors qu'elle, elle avait exprimé ce désagrément plus tôt même si ceci venait peut être de changer. Tu la fixas dès lors avec bien trop d'attention d'un regard sauvage, d'un regard bien trop scintillant, un tant soit peu lubrique et plus que tout ardent, flamboyant en la vie qui l'animait. Le lieu n'était pas des plus adaptés mais l'envie était là et cependant te montrant toujours humain en bien des aspects et non pas comme un animal, tu te permis de lui offrir ce propos face au cadeau qu'elle venait de te faire, face au fait qu'elle venait de t'avouer ses sentiments de par de si belles paroles.

« - Et merci pour le merveilleux cadeau que tu m'as offert. »





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Les sensations se perdent, les mots disparaîssent. Ses mains sur sa peau, ses lèvres sur son corps, sa passion se fait entendre et elle y répond. Sa passion est identique à la sienne, luxure et corps langoureux qui se mélange et s'unit. Une fièvre interdit monte en elle, un appétit dévorant pour son être, découvrir et redécouvrir chaque parcelle qui le rend si unique, avec son corps. A nu, peau contre peau, elle s'offre à lui sans retenue, avec une passion nouvelle délivrée des chaînes qu'étaient ses mots. Son souffle est chaud, sa respiration est saccadée et ses lèvres s'abats de doux baisers. S'ils étaient un feu, alors ils seraient une braise qui se transforme en un brasier ardent. Tout se perd et tout se mélange. Dahlia n'arrive plus à différencier son odeur de celle de ce lieu, l'humidité qui se niche dans ses reins, est-elle provoqué par son ardeur ou bien par l'herbe humide. Se sentir libre et légère, alors qu'Olieron se fait pesant sur son bassin, sur son corps tout entier. C'était étrange, une bestialité qui lui plait, qu'elle veut vivre encore, sans penser qu'il s'agissait peut-être de la dernière fois qu'ils puissent se voir. Ils se tendent et se gonflent d'amour, sauvage comme des bêtes, elle répond, le soulage de ses soupires et les alimentes encore plus par son touché et ses ondulations. Il n'y a plus que du plaisir qui se noue dans son ventre, s'émane de ses hanches, elle s'offre entièrement, et lui offre sa passion et son amour.

「Ardent.
Désir.
Qui se niche.
Entre ses cuisses.
Jusqu'à ce que.
La petite mort.
Les libèrent.」

*

Le dernier soubresaut de plaisir c'était éteind en elle, reposant contre son torse, jambe emmêlant dans les siennes. Ses lèvres se perdent en une myriade de baisers qui s'écoule le long de son cou pour remonter sur ses lèvres. Un sourire de plaisir se dessine sur ses lèvres, s'amusant d'être à son tour celle qui est pesante, hanche se pressant contre les siennes. Son sourire se mue en rire léger, qui se clos par un baiser ses lippes brûlante. J'ai l'impression d'être entrain de rêver. Mais cela n'était pour autant négatif, bien au contraire. Dahlia était heureuse, c'était lui qui provoquait ce sentiment si agréable et grisant. S'il s'agit d'un rêve, alors laisse moi être égoïste et en profiter encore un peu. Dahlia frotte son nez contre le sien, avant de se redresser un peu. D'observer l'intégralité de ses traits, de marquer se moment dans son esprit, de créer un souvenir. Les sensations, les odeurs, les couleurs tout s'inscrit lentement, mais surement pour créer un beau souvenir, sans nuage.

Ses joues ont la couleur de la vie, bien loin de se blanc cireux qui se présente habituellement sur son  être. La Corriveau désire être égoïste, si elle pouvait vivre ce moment indéfiniment, l'utiliser comme un refuge, elle le ferait sans gêne, ni honte. Elle viendrait y faire sa chaumière, sur se tapis d'herbe, abandonnant physiquement se qui fait d'elle, et surpassant ses peurs plus profonde et intime. Et si c'est la réalité, alors je suis la femme la plus heureuse au monde. Son regard se noie dans ses yeux noisettes, un sourire tendre étire ses lippes. Il n'y a pas de nuages dans le ciel, et ceux qui avaient pu exister c'était fait souffler au loin, laissant seulement la plénitude se faire sentir et adorer le ciel sombre illuminé par la lune et les étoiles. Tout était si pure, loin de toute l'agitation que provoqué le monde, se lançant dans une guerre qui n'a pas lieu d'être. J'espère seulement que la vie ne fait pas une farce, et que tu ne disparaîtras pas du jour au lendemain. La Corriveau le met en garde. Je n'accepterais pas de te perdre, mon cœur. L'amour est un poison chez la spectre, qui n'amène que la mort, douce ou violente. Mais tous finissent par mourir, pendant qu'elle résiste, peut-être cette fois-ci tout sera différent.








errance
ft. Dahlia
the witch

La chaleur et le contact de la chair aussi simple soit il, tu avais toujours détesté un certain mélange celui d'une forte température avec l'humidité mais en cet instant tout était différent. Cette fameuse chaleur, c'était d'elle, de vous qu'elle émanait en vos ébats, en ce moment si divin un cadre que beaucoup monde n'avait pu penser imaginable. Des sonorités des plus naturelles se liant à d'autres ampli d'une chose bien différente, la luxure. Murmures se faisant parfois ouïr entre deux instants de pure bestialité, de débauche sous sa forme la plus simple. Tu ne savais combien de temps s'était écoulé en sa compagnie, en sa délicieuse compagnie mais au fond même si cela avait peut être duré trop longtemps tu aurais aimé prolonger tout ceci comme une créature affamée d'une unique chose, le plaisir ni plus ni moins. Délivrance, jouissance venant conclure ce moment si unique, si précieux et sans doute l'un des derniers pour un moment, pour peut être toujours. Votre voyage ne tenait pas à sa fin, vous alliez encore pouvoir profiter quelques jours de Nueva mais tu te demandais après tout ceci combien de temps vous alliez devoir attendre avant de vous revoir, combien de mois allaient s'écouler alors que la guerre grondait un peu plus chaque jour.

Bras venant un peu plus l'enlacer chaque seconde qui s'écoulait tandis qu'elle reposait là tête posée sur ton épaule, partiellement sur ton buste. Quelques baisers se perdant toujours par moments le long de ton cou, se perdant en ta barbe pour doucement mais sûrement remonter. Des paroles venant se lier à l'acte par la suite, des paroles qui eurent le don de t'arracher un sourire des plus amusés à son attention, un rire même au fur et à mesure qu'elle développait sa vision sur les précédentes minutes. C'est ainsi que ces paroles laissèrent place à d'autres formulations bien plus fortes, des formulations que tu n'aurais pu jamais entendre il y a de cela des années venant d'elle. Celle qui était plus que tout liée à la mort en quelque sorte, celle qui se servait de cet état de non vie pour animer ses serviteurs, celle qui semblait côtoyer de par son derme et sa teinte cet horrible par lequel tout le monde finit par passer naturellement ou non. Tu ne t'étais même jamais douté qu'elle avait appris à vivre de façon bien plus poussée avec ceci de par son statut de Spectre inconnu à tes yeux. Vénérer un dieu pour l'équilibre de toutes choses sans pousser au fanatisme et aux mauvaises paroles qui entraînaient des massacres et autres tu pouvais l'accepter peu pieu toi même en réalité mais savamment voler autant d'existences.

Ces pensées heureusement qu'elles ne pouvaient te tarauder de par ton actuelle ignorance. C'est ainsi que tu avais fini par répondre à ses interrogations, ces paroles qu'elle t'avait offertes au par avant tandis que tu la serrais toujours un peu plus en tes bras, la captivant de par son statut précieux en quelque sorte.

« - C'est simplement le cycle de la vie, les saisons changent et nous sommes amenés à mourir une fois un certain âge arrivé. »

Tu savais que toute façon un jour tu allais lui devoir des compter sur ton absence de vieillissement, si vous arriviez à rester ensemble jusqu'à ce qu'elle atteint la quarantaine, le questionnement allait se poser, il était inévitable. Tu ne comptais chuter, abandonner ton statut malgré tout comme Cruauté ou Jalousie pour une histoire d'amour car ainsi étaient les choses pour un immortel. Parfois il fallait se rappeler dans le douleur de son statut mais outrepasser la difficulté car ceci était une composante inévitable de ton univers. Soupirant dès lors doucement une première fois, tu t'étais amusé à déclarer ceci moqueur.

« - Je sens que je vais voir du paysage dans les semaines à venir entre Akantha, Mearian et peut être Nueva selon les voyages de leurs propres ambassadeurs et puissants surtout que certains membres de l'Ordre veulent ma plume pour rédiger des textes de loi et autres actes semblables à une constitution ou je ne sais quoi. L'idée est louable de donner des bases solides à une société mais cela va être long à penser et rédiger. »

Maquillant tes idées en des propos concernant le Pape, un éventuel de ses subordonnés proches ou tu ne savais quoi, tout ceci était ton idée, codifier bien des choses en le fonctionnement de Mearian, la base de la Justice, autant que punir, prévenir, éviter les entorses à la règle. Faire comprendre à chacun qu'il devait accepté de perdre de sa liberté, voir de l'abandonner pour obtenir la sécurité, un cadre de vie acceptable et par extension regagner des droits qui se feront liberté.





Lelanaserine la capitale de Nueva ;
septembre de l'an de terreur quatre cent dix-sept

Ces mots ont une duretée sans faille, qui lui fait ancré ses pieds dans la réalitée, inconcevable véritée, qui la ramène à sa condition à demi-mortelle. Ressentir la mort à nouveau s'insinuer dans sa chair, et lui voler le dernier souffle de sa vie cela la terrifiait. Il n'avait jamais du ressentir les bras froids de la mort qui s'enroule comme un linceul sur votre âme. Ce qui était pour elle un réel cycle, venant et allant à chacune de ses vies qui s’éteint et qu'une autre prennent sa place. Tel l'automne suivit de l'hiver prenant place quand les rayons de l'été s'estompent dans le ciel qui se noirci à la nuit venue. Dahlia lui en voulait de mettre quelque chose d'aussi néfaste et permanent sur le tapis. Rappeler les erreurs du passés, remettre les gens sur le droit chemin en leur signifiant leur bassesse c'était une qualité et un défaut d'Olieron. Une chose qu'elle appréciait et haïssait à la fois, et ces mots là rentraient dans la deuxième catégories, et elle lui faisait comprendre d'un froncement de sourcil. Évite d'attirer le malheur surtout en ses temps troublés... Les murmures se font de plus en plus fort dans les maisons et dans les rues, les lippes se mouvent de sons tuent. La spectre vient même à lui tirer la joue, pour lui faire oublier ce genre de pensées nuisibles au moral. Ne parle pas de la mort aussi facilement, tu vas finir par l'attirer au cœur de notre meute. Au cœur de leur relation, si particulière, si étrange, qu'elle aimait tant, tout comme lui.

Un baiser se clos sur ses lèvres, elle s'abat tel une plume qui tombe au sol, les idées alliciantes s'étaient évanouies pour des conversations plus réelle. Un soupire se fait entendre quand elle écoute ses paroles, ce n'était pas tant ses propos qui l'ennuyait, mais la situation qui allait se présenter d'ici peu, ne donnant pas long feu à cette tension sans combat qui opposée les différentes nations. La guerre gronde à leur porte, bientôt les femmes devront dire un au revoir qui se transformera en adieu quand les champs de batailles seront noyés dans le sang des soldats, mort, gisants dans la tourbe frappé par la pluie. Battant, tonnerre grondant dans le ciel, d'un éclair qui déchire le l'horizon, et capture les traits des hommes fatigués par les combats. La Corriveau se décale, et roule sur le côté, toujours à l'abris de ses bras. De nouvelles lois ? L'ordre désire donc changer ses textes ? C'est étrange de se dire qu'il désire évoluer... Des questions qui se font ouïr, pour connaître un peu plus d'information. Elle plante son coude dans le sol humide, et repose sa tête sur son poing, les yeux rivés dans les siens. Le monde gronde sous la rencontre qui va avoir lieu. Même les mages noirs fourmillent, ne tiennent pas en place, des choses se prépares... Dahlia s'arrête de s'humecter les lèvres et se mord l'inférieure.

「Que le temps.
N'altère pas.
Ce qu'ils sont.
Que les armes.
N'entâchent pas.
Leurs âmes millénaires.」

Ses épaules s'affaissent sous le poids des événements. Je compte essayé de participer aux événements, tant par curiosité que pour éviter de perdre encore plus que ce que j'ai pu perdre. Des terres et des finances pour son entreprise. Peut-être que je ferais ouïr ma voix, pour éviter des débordements du côté des Castelmore. Si la guerre pouvait-être éviter, alors ça ne sera pas plus mal. Dahlia n'osait pas réfléchir à la tournure des événements si des grandes puissances venaient à rentrer coalisions. Elle se mentait souvent à elle-même, disant que cela ne la gênerait guère d'assister à une guerre, qu'elle pourrait être capable de retomber sur ses pattes, tel un chat. Mais il avait ouvert une nouvelle facette à sa vision si définitive. Est-ce tu penses que des hommes de Nueva ou de Mearian vont tenter d'y participer à ses pourparler entre le nord et le sud ? La curiosité se fait entendre dans sa voix. Est-ce que lui aussi viendrait à y participer ? Cela ne serait pas impossible, au vu de son statut au sein de sa nation. Mais une idée lui glaça le sang. Et si Akantha déclarait la guerre à Ellgard. Et si elle entraînait Mearian son alliés dans cette folie incommensurable. Et si... Elle ne voulait guerre y penser, et pourtant elle se devait de le lui demander. Si la guerre éclate, iras-tu sur les champs de batailles ? Souffriras-tu avec les jeunes qui se battent pour des idéaux dictés par des fous. Sa main recherche la sienne, elle a besoin de le sentir vivre sous ses doigts. J'ai une mauvaise impression... Ses propos se tuent.