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Lost Kingdom  :: Ellgard :: La Capitale - Keivere, citée des Sciences

[RPFB] Conquête et reconquête PV Siris Coldbrand [Terminé]

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Le bout du canon fumant, il examina les débris à la recherche de survivants. Absence de signature thermique. Immobilité totale. Capteurs sonores neutres.

-Menace éliminée.

L’appel fut lancé à la fois en interne sur les ondes radio de la Résistance et à travers son amplificateur vocal pour informer le bataillon que la voie était dégagée. Lentement, ils se montrèrent, ces combattants de l’ombre. Visages tuméfiées à peine reconnaissable sous une couche de poussière et de sang, ils guettèrent encore les environ comme si les pierres elles-mêmes étaient une menace potentielle. On le remercia d’un bref hochement de tête à peine conscient et les éclaireurs effectuèrent un premier balayage du périmètre.

La porte de l’entrepôt fortifié béait telle une mâchoire calcinée, profondément enfoncée sous l’impact du canon à impulsion. Derrière, des amas de briques, de ferrailles fondues, des tâches sombres sur le sol et une barricade explosée. Les murs étaient troués de balles. L’opération était un succès, mais à un prix encore difficile à évaluer. Dans son processeur central, une batterie de calcul estima que les pertes étaient inférieures aux bénéfices engendrés par une telle action. En toute logique, ses supérieurs seraient satisfaits. Mais au fond de lui, quelque chose ne sonnait pas juste. Une inconnue qui refusait de se plier à ses équations et qui engendrait une série de parasitage encore à peine perceptible, mais bien présent.

Un nouvel ordre lui parvint alors, balayant son début d’introspection. Alors que le groupe prenait place à l’intérieur du bâtiment, on lui confia la protection de l’entrée principale le temps de l’arrivée de renforts et de matériel. Déjà autour de lui les sacs de sable s’empilaient, les tourelles se mettaient en service, les gardes se postaient, les sens s’aiguisaient. Le champ de bataille en ligne de mire, il laissa refroidir son moteur en mettant en veille partielle ses systèmes moteur le temps d’une vérification de routine. A moins d’une reprise des hostilités, ils ne risquaient rien pour l’instant.
La résistance venait de lancer une opération musclée. Cette dernière visait un entrepôt impérial. L'alerte avait été donnée rapidement mais la violence de l'attaque était venue à bout rapidement de la faible résistance que pouvaient opposer les quelques impériaux présents sur place au moment de l'assaut. D'après les rapport des éclaireurs, les terroristes avaient ensuite investi les lieux. Les ordres à présent étaient clair : sécuriser le contenu de l'entrepôt et les chasser. L'escadron Mort c'était rapidement vu mobilisé pour contre attaquer et pour au moins une des membres de cette expédition de reconquête, un troisième objectif se dessinait : leur faire payer...

Du fait de son vécu sur le front avec Mearian, Siris avait immédiatement été appelée pour cette opération qui s'annonçait musclée. Les rapports de reconnaissance signalait une forte présence résistance au niveau de l'entrée de l'entrepôt avec notamment d'armes lourdes. L'arrière du bâtiment en revanche n'était que peu ou pas surveillé.

Dans la quartier dont les habitants avaient rapidement été évacués ou s'étaient cloîtrés chez eux, régnait un calme de mort. Seuls venaient troubler ce silence les bruits issus de l'entrepôt où s'affairaient les résistants.

Bientôt cependant le silence fut rompu, des bruits mécaniques se firent entendre. Une troupe d'automata prenait position devant l'entrepôt. C'étaient là des machines plutôt bas de gamme, les troupiers de base de l'empire. Ils n'avaient pas vocation à réussir à franchir la ligne de défense des terroristes. Non leur seul but était de gagner du temps et d'occuper les rats à l'intérieur de l'entrepôt.

Une fois que les deux camps furent à porté l'un de l'autre, le silence se fit à nouveau. Puis après le calme éclatait la tempête. Des coups de feu commencèrent à fuser en tout sens dans la rue. Bientôt une épaisse fumée, fait des combats mais également de fumigènes, commença à se déployer devant le bâtiment, sporadiquement zébrée de tirs et autres joyeusetés. Les sac de sable des défenseurs explosaient sous les impacts des tirs impériaux alors que nombres d'automata tombaient hors services au milieu de la rue. Un tel assaut relevait du suicide, jamais un soldat de chair et de sang n'aurait suivi de tels ordres mais l'armée mécanisé de l'empire n'avait que faire de tout cela...

Pendant ce temps, un groupe plus restreint progressait dans les ruelles derrières la bâtisse convertie en repaire fortifié. À sa tête, une jeune femme brune vêtue assez légèrement mais au regard témoignant d'une détermination extrême. Le commando n'avait rencontré que peu de résistance, et alors que les clammeurs de l'affrontement devant l'entrepôt s'entendaient dans l'ensemble du quartier, leur progression semblait quant à elle presque indétectable.

Bientôt ils étaient arrivés derrières leur objectif. Rapidement, les démolisseurs du groupes placèrent des charges sur le mur et une fois que chacun eu pris soin de se mettre à couvert, ils les activèrent. Le mur céda sous la puissance des explosions provoquée par la détonation de cristaux brut, laissant à sa place une ouverture similaire à la trace laissée par une éventration. Le commando d'élite pénétra à l'intérieur du bâtiment, Siris à sa tête. Leurs trois objectifs restaient clairs.
Quand sa carapace de métal se referma, il se remit en ligne. Ses capteurs l’informèrent aussitôt de la présence d’un nouveau cristal auxiliaire. Nécessité d’ajuster les variables énergétiques pour éviter des décharges intempestives. Il modula quelques paramètres de base puis lança une série de tests. Aucune anomalie. Un message vocal à l’attention du mécanicien pour l’informer que l’intégration s’était bien passée et il reprit sa place sur le champ de bataille dévasté. Une barricade sommaire faite de planches, de tubes d’acier et de sacs de sables s’élevait déjà de part et d’autre de l’entrée béante de l’entrepôt et une tourelle fixe pointait directement sur la rue en face.

Il n’y avait plus rien ici qui bougeait, hormis quelques soubresauts nerveux d’un membre perdu par ici ou un tourbillon de poussière par là. Il était seul au milieu de ce no man’s land, lui-même pas tout à fait vivant, pas tout à fait mort. Au moment où il retournait à son point de départ pour un nouveau cycle de reconnaissance, il perçut au loin des silhouettes qui avançaient rapidement dans sa direction. Aucune bannière, pas d’annonces, rien que des pantins d’acier qui chargeaient l’entrepôt.

-Alerte. Ennemis en ligne de mire.

Aussitôt ce fut le branle-bas de combat. Les fréquences radios reprirent du service et les sentinelles pointèrent leurs armes vers les nouveaux venus. Ça criait des ordres dans tous les sens mais sitôt la première balle tirée, le rugissement des armes couvrit toutes les voix. Ce n’étaient pas des hommes qu’ils affrontaient, mais des robots. Comme lui. Il ne voyait là qu’une série de chiffres à abattre, une couleur différente de la sienne et qui représentait donc un danger mortel, mais derrière cette ligne de logique impénétrable il y avait un cordon de synapses qui refusaient cette évidence. Il n’en avait pas conscience, mais à chaque décharge d’énergie qui envoyait un automata de l’empire s’écraser au sol, son raisonnement s’effritait.

Quand un message d’urgence transperça son capteur radio, il fit volte-face et quitta l’affrontement. La ligne tiendrait bon. Dans l’entrepôt, une épaisse fumée le força à passer à la détection sismique. Il ne prit même pas en compte les blessés qui se trouvaient parfois sur son chemin et rejoignit un chef d’escouade à l’étage. On les avait pris à revers. L’assaut était un leurre. Ils manquaient de matériel et d’hommes mais devaient tenir le temps de l’arrivée des renforts. On le chargea d’ouvrir le front. Derrière lui, les résistants se rassemblèrent en étoile, se servant de son corps comme barrage éventuel à une rafale venue des ténèbres. D’autres se barricadèrent où ils le purent. Entre les flammes et les explosions, il se trouvait en enfer, à la recherche des diablotins de l'Empire.
Siris pénétra la première à l'intérieur de l'entrepôt. On pouvait entendre les résistants surpris pousser des cries de stupeurs et d'incompréhension. Les plus dégourdis d'entre eux beuglèrent pour demander du renfort. Quant à ceux les plus proches de l'explosion, soient le choc les avaient renversés voir condamnés au silence, soit il les avaient étourdis et ils se retrouvaient à tousser au milieu de l'épaisse fumée noire.

À peine à l'intérieur, Siris repéra deux d'entre eux, occupés à cracher leurs poumons bruyamment. Malgré la visibilité réduite, la soldate du régiment Mort frappa avec une précision chirurgicale. En un instant elle avait bondit sur eux et dans un éclair argenté et un claquement métallique, son épée courte avait jaillit tranchant net la jugulaire du premier. Immédiatement elle enchainait en transperçant le second au niveau du cœur.

Immédiatement, le corps à présent sans vie commença à peser sur la lame, puis à s'affaisser lorsque celle ci de se rétracta. Mais Siris ne le laissa pas tomber au sol. Elle s'en empara afin de s'en servir comme bouclier face à quelques tirs résistants qui commencèrent à fuser dans direction. Le cadavre eu quelques soubresauts dans les bras de la jeune femme alors que les projectiles venaient le frapper de manière sporadiques.

Siris n'allait pas s'attarder dans cette situation, elle repéra un conteneur métallique sur sa droite et se jeta derrière ce dernier , laissant tomber l'homme qu'elle venait de brièvement étreindre. Entre le carnage dehors et l'affrontement à l'intérieur à présent, le bruit était devenu assommant à l'intérieur de cet entrepôt dont les murs faisaient écho aux différentes détonations. Un bleu bite manquant d'expérience aurait facilement pu paniquer confronté à une telle situation de crise. Mais curieusement les résistants se réorganisèrent rapidement.

Pour Siris cela ne faisait guère de différence qu'ils fassent partie ou non des troupes d'élite de la résistance. Elle se battrait avec la même hargne dans tous les cas de figure. Cependant, elle se demanda ce que ces terroristes pouvaient bien rechercher en attaquant ainsi un simple entrepôt impérial. Pourquoi envoyer des soldats visiblement entrainés et équipés dans la gueule du loup ? Y avait-il quelque objet de grande valeur ici ? Ou était-ce autre chose qu'ils avaient derrière la tête ?

L'escadron d'élite impérial avait rapidement pris position à l'intérieur de l'entrepôt. leur entrée avait été une réussite, les pertes étaient minimes de leur côté et le plan se déroulait comme prévu. Du côté des résistant en revanche, la situation semblait plus complexe. Pris à revers, ils avaient non seulement perdus quelques uns des leurs, mais se retrouvaient surtout dans une situation pour le délicate, pris en étaux par les forces de l'Empire.

Siris fit signe à ses hommes de poursuivre l'offensive, il fallait continuer d'acculer la vermine qui occupait l'entrepôt au maximum. Cependant, leur offensive se heurta rapidement à une résistante étonnamment solide. Un peu au delà de l'ouverture encore fumante, les forces résistantes s'étaient rassemblées pour tenir une position défensive et mettre un stop à l'avancée des troupes impériales sur ce front.

«Mais c'est pas vrai, ils ont un série A ?»

Les résistants s'abritaient en effet à présent derrière un immense colosse de métal à l'air lourdement blindé. Le genre d'ennemi que l'ont ne peut décemment attaquer de front. Ce dernier leur servait de rempart et de point de ralliement. C'était là un contre temps fâcheux. Siris n'avait pas prévu que les résistants puissent se réorganiser aussi rapidement et soient aussi bien armés. Pendant ce temps, les pertes sur le devant de l'entrepôt était conséquentes. Il fallait agir...

D'un geste, Siris commanda l'envoie d'une grenade fumigène sur la formation défensive de la résistance. Cela ne permettrait pas de la franchir pour l'escouade entière. Mais elle devrait pouvoir se faufiler et être libre de harceler les forces résistantes en électrons libres. Il faudrait juste passer la forteresse de métal qui se dressait sur sa route, mais la jeune femme avait confiance en son agilité pour cela.

Lorsque la formation défensive autour du colosse se retrouva masquée dans la fumigène, Siris délégua le commandement à l'un de ses hommes avant de se lancer en son sein. Évitant la charge frontale, elle opta pour une entrée détournée, prenant soin d'éviter la ligne de feu principal. Ses hommes prirent soin de concentrer leurs tirs loin de son axe d'approche. Bientôt elle se retrouva devant le colosse résistant dont elle se jeta lestement entre les jambes avant de faucher un soldat derrière lui pour créer la confusion dans leur rang. Se redressant sur ses appuis, elle se jeta sur un homme qu'elle discernait un peu plus loin. Elle sauta et enfonça ses dagues plantaires dans torse afin de prendre appui pour ressauter et se cacher sur des caisses en hauteurs.

Elle était maintenant entre les deux fronts, elle allait pouvoir frapper depuis les ombres...
Comme une tarentule de métal, ils avançaient à l’aveuglette dans les boyaux de l’entrepôt à la recherche des infiltrés qui les avaient pris à revers. A chaque croisement, il scannait l’environnement à l’aide de ses capteurs de pression, s’engageait le premier et attendait d’être rejoint par le groupe de résistants. En cas d’assaut, ce serait lui qui essuierait les balles. C’était ce pourquoi il avait été créé. Endurer et survivre. Quelque chose sonnait faux dans cette affirmation mais ses modules logiques n’avaient pas le temps de s’y pencher sérieusement. Toutes ses ressources étaient tournées vers la constitution d’une routine efficace pour garantir la sécurité des résistants.

Le chef d’escouade toqua dans son dos pour signaler un arrêt. Il leva ses armes et attendit la suite des ordres. Un cadavre sur le côté, la cage thoracique enfoncée, les cotes crevant sa peau comme si elles tentaient d’atteindre la lumière qui clignotait juste au-dessus. Une brève évaluation, aucun indice et la chasse repartit. De temps en temps, des éclats de voix, des coups de fusil déchiraient le crépitement des flammes. Sinon rien d’autre que des ténèbres sanglantes. Finalement, le groupe fit halte à une jonction secondaire du bâtiment, de là où partaient différents couloirs vers l’inconnu. Le temps qu’il ne décide de la marche à suivre, il évalua à nouveau son environnement. Son capteur de pression sonna une fois droit devant. Une autre fois, puis une troisième, plus rapprochée. Il n’eut pas le temps de l’analyser.

-Alerte. Fumigène détecté.

Par-dessus l’obscurité déjà écrasante se dressa une chape de craie dense qui brouilla la vue des résistants. Lui n’avait pas ce problème mais seul face à ceux qui fonçaient déjà sur eux, il n’avait pas la moindre chance. Il leva son arme et tira une courte rafale. Le temps de l’éclair de lumière provoqué par son coup, il aperçut une ombre lui glisser entre les jambes. Las, un assaut frontal l’empêchait de se détourner pour la suivre. Un homme hurla derrière. Le commandant beugla des ordres.

-Ouverture des soupapes.

Un énorme afflux d’air chaud jaillit de son corps pour chasser la fumée qui les empêchait d’y voir clair. Un des résistants était tombé sans qu’il ait pu y faire quoi que ce soit. Un nouvel ordre. Faisant barrage de son corps contre la nuée d’acier qui s’abattait sur eux, il rerouta son énergie vers ses lampes et fit plein feu. Un véritable déluge de lumière aveuglait désormais quiconque regardait dans leur direction tandis qu’eux, bien à l’abri derrière, pouvaient apercevoir leurs assaillants. Ils firent feu sans sommation. En lieu et place des ténèbres et du silence il y avait désormais lui, rayonnant comme un phare, et le mugissement des armes. A nouveau en formation, ils reculèrent en couvrant leurs arrière, à l’affut d’un nouvel assaut de l’ombre insaisissable.
Siris était à présent entre les deux fronts. Juchée sur une des caisses de l'entrepôt, elle observait les alentours depuis les ombres. Les résistants ne s'étaient pas encore rendus compte qu'une impériale était parvenue à franchir leurs lignes de défense. Sur le devant de l'entrepôt, les tirs se poursuivaient sans discontinuer. Les résistants avaient eu le temps de fortifier leur position avant l'intervention des troupes de l'Empire. Leurs tourelles faisaient feu de manière continue sur les automata qui peinaient à gagner du terrain. Cela faisait parti du plan de base.

En revanche, sur le front arrière, les forces résistantes, soutenues par leur colosse métallique, étaient parvenues à stopper complètement les forces spéciales impériales. Ce qui pour le coup ne faisait pas partie du plan d'intervention initial. Ces dernières n'avaient pas la puissance de feu nécessaire pour abattre rapidement un tel colosse comme ces automatas d'ancienne génération. Les balles ricochaient sur son blindage sans parvenir à la transpercer. Un assaut frontal contre ce genre d'adversaire n'était clairement pas la meilleure des options...

Mise à mal dans leur offensive, les forces spéciales avaient finalement été contraintes à se disperser dans l'arrière de l'entrepôt pour échapper au feu nourris des terroristes et au projecteur de leur tank bipède. Cachés derrières des caisses, au milieu de la fumée, ou d'autres éléments, ils tenaient leur position en attente d'une ouverture. Pour le moment ils limitaient les pertes, ils savaient que Siris était elle parvenue à passer et comptaient sur elle pour débloquer la situation.

Siris décida de suivre le plan tel qu'il était prévu, elle allait saborder les positions de la résistance sur le front et permettre aux troupiers automata d'investir le bâtiment. Les terroristes se retrouveraient alors pris comme des rats entre les deux fronts et submergés par le nombre se feraient exterminer.

Agilement, la brune se déplaça se caisse en caisse pour avancer vers l'avant de l'entrepôt en évitant les résistants qui couraient de ci de là pour récupérer ce qu'ils étaient venus chercher ou aller soutenir un front ou l'autre.

Bientôt la jeune femme arriva près des défenses que les résistants avaient installées au niveau de l'entrée éventrée de l'entrepôt. Là, sous couvert de sac de sables, les terroristes tenaient à distance la troupe techno magique qui servait de leurre. Toute leur attention se tournait vers l'extérieur de l'entrepôt, convaincus que leurs alliés étaient parvenus à endiguer l'assaut des forces spéciales de l'Empire.

Elle aurait donc l'effet de surprise, mais il ne fallait pas rater son coup pour autant, elle restaient en infériorité numérique et isolée de ses alliés. En effet, si les résistants étaient piégés, encerclés par l'ennemi, c'était également son cas...

Profitant de la confusion qui régnait dans l'entrepôt transformé en zone de guerre, Siris élimina sans grand effort quelques résistants rassemblés autour d'une mitrailleuse fixe. Elle abattit ensuite cette dernière sur le sol pour être sûr que les terroristes ne puissent s'en resservir si facilement.
L'instant d'après, une balle venait siffler tout prêt de ses oreilles. Des résistants, alertés de ne plus entendre le feu de la mitrailleuse lourdes avaient repéré sa présence. Immédiatement la jeune femme plongea derrière les sac de sable pour s'abriter des tirs. Lorsque ceux ci se calmèrent, elle était parfaitement consciente qu'ils attendaient qu'elle sorte de sa cachette pour faire feu. Aussi attrapa-t-elle un des sac de sable pour l'envoyer dans leur direction. Par réflexe, tous vidèrent leur chargeur sur ce projectile improvisé ajoutant à la fumée des tirs et des flammes déjà présentes un nuage de sable. Le but de la jeune femme était simple, créer le plus de confusion possible au milieu des terroristes sur ce front. Elle de doute façon n'avait pas à faire la différence entre amis et ennemis. Alors que les hommes qui le prenait pour cible commençaient à tousser, elle s'apprêtait elle à contre attaquer.

Cela ne se passait pas exactement comme prévu, mais au moins elle avait diminué considérablement la puissance de feu résistante tournée vers les troupiers automatas. Ces derniers pouvaient à présent progresser.
Le chef d’escouade recevait sans cesse de nouvelles informations des différentes poches de résistants éparpillées dans l’entrepôt et de ceux qui barraient la route aux automatas de l’Empire. Étant le dernier maillon de la chaîne de commandement encore en vie, c’était à lui de prendre les décisions qui orienteraient l'issue de l’affrontement. Et il peinait à en voir le bout. Non seulement leurs forces étaient éparpillées, mais elles étaient sérieusement dépassées en nombre. La riposte de l’Empire avait été bien trop rapide et l’absence de renforts ou d’indications de la part du Central de la Résistance laissaient présager du pire. Tactiquement, cet assaut était une erreur. Sur le plan stratégique, la conclusion qui s’imposait était aussi simple que terrible. Ils n’étaient qu’une diversion.

Quand un appel d’urgence retentit dans sa radio, il ne put réprimer un violent juron. Visiblement, quelqu’un sabotait leurs lignes ce qui rendait leur situation encore plus précaire qu’elle ne l’était déjà. Et si le front à l’extérieur était brisé, ils étaient perdus. Le temps d’évaluer rapidement la situation, le chef ordonna un rassemblement des forces restantes à l’intérieur de l’entrepôt puis se tourna vers celui qui leur servait de bouclier. Une série d’instruction qu’il enregistra rapidement. Il coupa ses feux, chargea son canon et tira une lance d’énergie droit sur les forces de l’Empire. Les Résistants s’enfoncèrent dans la brèche tandis que lui quittait cet enfer pour un autre.

S’il était plus lumineux, il n’en demeurait pas moins chaotique. La ligne d’automatas en face avançait à un rythme alarmant, déversant des salves d’acier à intervalle régulier sans se soucier de tous ceux qui s’effondraient à chaque réplique de la Résistance. Une analyse des forces impliquées et une rapide simulation l’amenèrent à la conclusion que la bataille était déjà perdue. Ce résultat ne prit néanmoins pas le pas sur les ordres directs qu’il avait reçu et il engagea à son tour ses camarades d’acier. Ses protocoles de survie s’affolèrent face à tant de sollicitation mais rien ne pouvait outrepasser la logique du commandement. Ordre. Exécution. Après une alerte concernant une défaillance du système de refroidissement de son canon, il passa au corps à corps. Brisant sous ses poings les corps plus frêles des automatas de l'Empire, l'huile et l'essence le recouvrant comme un chape de goudron, il dut néanmoins se replier pour ne pas s'écrouler sous le nombre.

De retour près des barricades des défenseurs, il reçut une indication radio d’un combattant de la Résistance sur sa gauche. Trop de fumée pour y voir clair mais il comprit néanmoins que le rat se terrait tout près d’ici. Il repassa en détection sismique et scanna son environnement. Un bip, un déclencheur. Il alerta aussitôt les soldats.

-Menace identifiée.

Un coup de feu plus puissant que les autres entailla son amortisseur inférieur gauche, lui faisant perdre momentanément l’équilibre au moment où il entamait une routine d’élimination. Canon levé en direction d’une barricade vidée de ses défenseurs, il tira.
Profitant d'une accalmie dans les tirs à son encontre, Siris se faufila agilement en dehors de son abris, prenant soin de se camoufler dans la purée de pois qui régnait au niveau du front. Cette dernière, constituée d'un mélange de fumée issues des différents foyers d'incendie et de sable encore en suspension dans l'air après l'explosion de divers sacs était pour le moins âcre et désagréable à respirer, presque asphyxiante pour le coup. Mais la membre des forces spéciales avait pour elle de progresser en raz motte, ce qui lui permettait de profiter d'un air un peu moins vicié.

Jaïllissant de ce brouillard mortel, elle était à présent au milieu du deuxième point de défense fixe de la résistance. Prenant par surprise ses adversaires déjà moins vifs et moins bien préparés pour le corps à corps, elle put facilement mettre au tapis deux d'entre eux en jouant de ses différentes lames. Son style bestiale n'était pas très gracieux dans sa manière de bombarder de coups ses ennemis pour les terrasser, mais il fallait lui reconnaître son efficacité. Un troisième résistant, sentant que le combat tournait en la défaveur de sa faction choisi de se replier plus au fond de l'entrepôt. Était-ce là une désertion ou cela faisait-il parti d'ordres reçus ? Siris n'eu pas le luxe de se poser la question bien longtemps.

En effet, ses sens furent bientôt alertés par des pas lourds et puissants sur le sol de l'entrepôt. C'était le colosse de classe A qui avait stopper net l'avancée des forces spéciales impériales. Il se précipitait à présent dehors pour ralentir l'inexorable progression des automatas de l'empire. S'il n'était plus sur le front arrière, cela pouvait vouloir dire deux chose. Soit la résistance était parvenue à repousser complètement l'assaut des forces spéciales, soit le travail de sape avait été remarqué et avait suffisamment porté ses fruits pour que les terroristes soient contraints à envoyer du renfort vers l'avant du bâtiment.

Siris doutait fortement que cela puisse être la première solution certes les forces d'assaut impériale avaient été stoppées dans leur attaques, mais tenir une position face à des terroristes même sans Siris à leur tête étaient dans leurs capacité logiquement. Dehors, le colosse de battait comme un beau diable; tirant, frappant et détruisant un nombres conséquent d'automata. Mais cela semblait n'être au final que retarder l'inévitable. Il ne pourrait pas tous les éliminer et leur nombre leur permettraient bientôt de le surcharger. La bataille urbaine tournait en faveur de l'empire…

Mais l'agent Coldbrand n'était pas du genre à rêvasser sur un champ de bataille. Il restait une mitrailleuse fixe à mettre hors d'état de nuire et ce le plus rapidement possible. Elle reprit donc son travail de sape, se lançant à l'assaut du prochain point de défense. Cependant elle avait perdu son effet de surprise. Alors qu'elle s'approchait, elle eu soudain le désagréable constat que pas moins de 3 terroristes l'attendaient, braquant leurs armes sur elle pendant qu'un quatrième assurait l'appui feu au colosse dehors.

Dès qu'ils l'aperçurent, les balles fusèrent dans sa direction. Face à ce mur de plomb mortel, Siris se jeta à couvert de quelque barricades de sac encore debout. Elle laissa échappé un grognement de douleur alors que sa hanche se mettait soudain à l'élancer douloureusement. Une balle l'avait atteinte. Rien de mortel a priori...

Siris n'eu pas le temps de se livrer à un maximum médical plus approfondie car déjà le sol se remettait à trembler sous les pas lourds du colosse de métal. Siris entendit alors le bruit du bras de l'automata qui se levait pour tirer dans sa direction.

Instinctivement elle se jeta hors de son abri alors que le canon faisait feu. L'explosion provoquée par le tir la propulsa cependant plus loin dans l'entrepôt. Ses oreilles sifflaient, la tête lui tournait. Elle voyait la silhouette indistincte du colosse au milieu des fumés. Il apparaissait noir, couvert d'huile et d'essence, menaçant. Prêt à en finir avec elle. Était-elle allée trop loin cette fois ?

Mue par son instinct de survie, Siris attrapa un morceau enflammé d'une caisse à moitié éventrée et le jeta vers la colosse de métal. Ensuite, il faudrait se retrouver un couvert.
Son logiciel de visée n’avait eu le temps de s’adapter au déséquilibrage engendré par le coup reçu sur son amortisseur gauche, ce qui dévia suffisamment la trajectoire de son tir pour que l’ombre de l’Empire ait le temps de se réfugier à l’intérieur de l’entrepôt. De l’autre côté, la ligne d’automatas avançait toujours, à peine ralentie par deux ou trois poches de résistants encore debout. Il lança un diagnostic. Ses fonctions motrices étaient entravées par une fuite de pression et l’accumulation de chaleur mettait à mal ses joints d’étanchéité dans la chambre à combustion. L’utilisation de son canon était désormais impossible. Dans cet état, il ne pouvait pas continuer à affronter les robots de l’Empire, d’autant qu’un ordre direct le forçait à traquer celui ou celle qui minait leurs défenses.

Il tourna la tête juste à temps pour voir une langue de flamme balancée dans sa direction. Sans avoir le temps de rien d’autre, il encaissa le coup, tituba et lança une série rapide d’analyses en tout genre. Système de détection sismique hors-service. Présence probable de la menace non-identifiée à douze mètres droit devant. Simulation de combat terminée. Échec de la mission. Il transmit ces données au chef d’escouade et reçut sa réponse alors qu’il entrait à son tour. Tous ceux qui l’avaient pu s’étaient rejoints à l’endroit où les soldats de l’Empire avaient fait irruption et s’apprêtaient à quitter les lieux pour rejoindre un autre bataillon. L’entrepôt était perdu mais la mission n’avait pas été vaine car une autre bataille avait été gagnée ailleurs. Il reçut ses ultimes instructions puis la radio se coupa une dernière fois.

Puis, il activa son modulateur vocal et chargea une boucle aussi clairement que son vieux matériel le permettait.

-Message à l’attention du saboteur de l’Empire. Rendez-vous et votre mort sera rapide. Message à l’attention du saboteur de l’Empire. Rendez-vous et votre mort sera rapide.

Sa voix métallique crépita dans tout l’entrepôt, réverbérée par les poutres d’acier et les tôles froissées, comme un message sortit tout droit des enfers. Même les fusils semblaient se taire face à tant de vacarme. Dans le même temps, il chargea un module de surcharge et commença à accumuler l’énergie nécessaire pour faire sauter l’endroit.
Siris était mal en point, sa tête lui tournait fortement alors que ses oreilles sifflaient encore du tir qu'elle n'avait évité que de justesse. Les fumées ne faisaient qu'ajouter à son malaise, lui irritant les yeux et la gorge. Et pour couronner le tout, sa hanche l'élançait fortement là où elle avait été touchée. Un simple soldat aurait sans doute paniqué dans une telle situation, mais Siris ne faisait pas parti du commun des mortels, elle avait une volonté de fer et son envie d'en découdre avec les terroristes n'avait pas diminuée. Elle sera les dents, son mental d'acier lui permettant de garder le contrôle de son corps pour se mettre à couvert.

Une fois dans une relative sécurité, à l'abri des détecteurs visuels de l'automata de la résistance tout du moins, elle entreprit de faire un point sur la situation. Visiblement les résistants avaient lâché prise, la plupart avait fui ou bien n'était pas en état de fuir : morts ou lourdement blessés. Les automatas impériaux avaient presque atteint l'entrepôt, une fois qu'ils auraient pénétré à l'intérieur, ils s'occuperaient de nettoyer les lieux. L'opération ici bas était une réussite bien que les forces impériales aient rencontré une résistance plus musclée que prévu. Il faudra en informer le régiment mort...

Soudain, au milieu du chaos, une voix mécanique émergea de la fumée :

«Message à l’attention du saboteur de l’Empire. Rendez-vous et votre mort sera rapide. Message à l’attention du saboteur de l’Empire. Rendez-vous et votre mort sera rapide...»

Le message se répétait en boucle, il lui était directement adressé...

Mais Siris n'était pas sotte. Androïdes comme automatas, ils ne restaient que de vulgaire machines. Si un tel message était diffusé, c'est que quelqu'un l'avait ordonné. La provocation était grossière, il était évident que la court de la bataille était décidé à présent. À moins d'un deus ex machina de la part des nuisibles qui avaient envahi l'entrepôt, bientôt le régiment Mort aurait finit de les exterminer.

Bien que le piège fut palpable, la brune n'avait à présent aucun doute quant à la victoire impériale en ce lieu, par orgueil, elle sortie donc de la fumée à une distance respectable du colosse. Il gardait une main sur son flanc blessé, prête à réagir au besoin :

« Tu manques pas de culot tas de boulons. T'as quelques chose à dire avant de finir désosser c'est ça ? »
Sitôt qu’il capta du mouvement droit devant, il leva son canon pour faire feu. L’afflux massif d’énergie affola ses capteurs et une routine de sécurité coupa l’alimentation de l’arme pour éviter l’explosion. L’ombre de l’Empire se trouvait à quelques mètres de lui, blessée mais toujours en vie, et il était dans l’incapacité totale d’accomplir son ordre direct. Puisque se déplacer risquait de rendre totalement hors-service sa jambe gauche, il resta sur place, turbinant à la recherche d’une solution. L’insulte que la jeune femme lui lança eut l’effet d’une surcharge neurale sur ses circuits, bloquant temporairement ses fonctions d’analyse.

Tas de boulons.

Il l’avait déjà entendu. En fouillant dans ses registres, il constata que c’était comme cela que tout le monde l’appelait, supplantant même le matricule gravé sur sa carlingue. Avec le temps, peut-être finirait-il même par croire que c’était effectivement son nom. Au fin fond de son noyau, quelque chose s’agita. Une porte logique qui refusait de suivre les indications du processeur, qui contrait systématiquement les lignes de codes qui définissaient pourtant son comportement, une unique contre-mesure timide qu’il percevait à peine. Comme un parasite, cette anomalie grignota le résultat d’une équation pour y supplanter la sienne. Et il comprit. La boucle qu’il avait mise en place se coupa et il répondit directement à celle qui se trouvait devant lui.

-L’unité présente va faire sauter l’entrepôt.

Il coupa toutes ses sécurités, chargea le maximum de données dans sa pile de sauvegarde et ferma ses soupapes. La température grimpa mais aucune alerte ne retentit. Ses accumulateurs tournaient au maximum et bientôt, ce serait l’explosion.

- Recommandation : Distance de sécurité de deux cent mètres.
L'automata commençait à armer son canon dans sa direction. Il faudrait esquiver au dernier moment, c'était la meilleurs chose à faire dans ce genre de situation. Si vous bougiez trop tôt, vos mouvements devenaient trop facile à lire pendant un bond... L'instant fatidique était pour bientôt, les circuits du colosse chauffaient de partout alors que l'énergie s'accumulait dans son arme. Une fois le tir sur le point de partir il faudrait réagir vite. Esquiver et contre attaquer aussitôt. Viser si possible ses batteries aux cristaux pour le mettre hors combat... Mais il n'était pas simple de se concentrer avec ses maux de tête et la douleur, Siris jouait avec le feu dans cette situation.

Cependant le tir ne vint jamais, le robot semblait dans une état au moins aussi piteux voir plus que Siris. Ou peut être avait-il autre chose en tête ?

«L’unité présente va faire sauter l’entrepôt.
- Bordel, mais qu'est-ce que tu racontes encore ? »

Le colosse de la résistance commença alors visiblement à accumuler de l'énergie à l'intérieur de son corps. Cela alors même que les différentes vannes lui permettant d'évacuer le surplus de chaleur qu'il générait pas ses actions s'étaient fermées. Logiquement cela impliquait que la température devait commencer à grimper drastiquement à l'intérieur de la carcasse de métal de l'automata.
Il était sérieux dans sa menace ?!?

«Recommandation : Distance de sécurité de deux cent mètres.
-MERDE ! »

Siris avait à présent deux options. Elle pouvait soit fuir au plus vite pour se mettre à l'abri, soit tenter de mettre hors service le robot avant qu'il ne fasse exploser l'ensemble de l'entrepôt. Naturellement la jeune femme aurait sans doute plutôt penché vers la seconde solution, afin d'éviter les pertes humaines et matériels d'une telle explosion. Cependant, dans son état actuel, elle doutait d'être capable de percer le blindage du colosse en une seule frappe et elle n'aurait pas de seconde chance. Mieux valait se mettre à l'abri que de mourir bêtement...

La jeune femme ne se fit pas prier et s'éloigner aussi rapidement que le permettait son état en direction sa l'ouverture arrière du bâtiment. Elle tomba alors sur ces hommes, occupés à mater les derniers résistants encore présents et à rassembler les prisonniers.

« Ils vont faire exploser l'entrepôt, on se repli ! »

Les hommes ne se firent pas prier et à peine furent-il sortis qu'une explosion sourde se fit entendre dans l'entrepôt. Le souffle de cette dernière vint balayer les hommes et les femmes présents alors que le bâtiment complet commençait à s'écrouler...

« Faites un rapport au QG et demandez des renforts, certains sont parvenus à s'échapper. Envoyez également une équipe de nettoyage ici. »

La traque continuait...

Spoiler:
Dès l’instant où l’ombre de l’Empire quitta son champ de vision, il stoppa l’afflux d’énergie tiré directement de son cristal principal et ouvrit ses valves. Une violente poussée de vapeur lui fit perdre l’équilibre mais la température avait déjà atteint un niveau critique. Il ne pourrait pas empêcher l’explosion. Calcul rapide. Douze secondes. Trois condensateurs cédèrent lorsqu’il redirigea l’électricité accumulée vers son canon inopérant. Neuf secondes. Il y en avant trop et son cristal auxiliaire ne pouvait pas le supporter. Il capta une fissure. Sept secondes. Son métal commença à se tordre sous la pression et quelques rivets se délogèrent de sa jambe gauche. Six secondes. Il attrapa son canon et se servit de l’inertie provoquée par toute cette énergie pour tirer. Quatre secondes. Chute de pression hydraulique au niveau de l’épaule. Il y était presque. Trois secondes. Une plaque explosa violemment dans son dos et le liquide inflammable de son canon se répandit par terre. Deux secondes. Il tira à nouveau, arrachant complètement son bras droit de son articulation. Tellement d’alertes qu’il ne captait plus rien de son environnement. Une seconde. Aussi loin qu’il le put, il catapulta ce qui était devenu une véritable bombe énergétique et s’enfuit de l’autre côté.

Il fut propulsé contre un mur de l’entrepôt par le souffle de l’explosion et capta plusieurs parties de son torse céder face à ce qu’il n’avait pas pu expulser à temps. Les briques volèrent en éclat alors qu’il traversait le bâtiment pour se retrouver à l’extérieur. Sans perdre un instant, il attrapa une poutre et s’en servit d’appui pour quitter les lieux. Il tenta un contact avec le Central, sans succès. Il chargea alors le chemin menant à une des caches de la Résistance, se servant des messages d’alerte qui défilaient à toute vitesse comme d’un moyen de ne pas se désactiver définitivement.

Spoiler: