Le diable est dans les détails. De son côté Dieu est introuvable sur le plan d'ensemble. Il nous reste quoi ? A part un monde où on ne peut pas faire la paix avec soit, avec autrui, on sort tous de la putain de même merde, mais on peut pas se faire confiance ... On est que des sauvages, des salopes sans repère. Dès fois j'aimerais croire en la rédemption, j'aimerais croire qu'on peut racheter son âme avec des belles paroles, de belles actions et une hypocrisie maladive. Être un mouton quoi. Mais non. J'y crois pas. Non seulement j'y crois pas et rien que l'idée de devoir me mettre au niveau de ses rats ça me donne la gerbe. Eurk.
Alors que je me perds lentement dans mes pensées, le bruit d'une détonation me fait faire un dur retour à la réalité. J'étais derrière une table en bois qui se faisait exploser un peu plus à chaque tir. Face à moi cinq gars armé de petit calibres rien de bien effrayant bien qu'une balle en pleine tête serait vachement désagréable ... Bref. Réfléchir. Prendre son temps. De toute façon c'est pas comme si j'allais crever maintenant, non ? Marqué par la marque de cain mon sort était tout aussi scellé que ce petit batard. J'étais condamné. Par le divin, par le diable, par la nature, par la poisse. Condamné, mais je comptais m'arrêter là pour autant et me morfondre. J'emporterais avec moi un maximum de petit enculé sur mon long chemin vers l'enfer. En les faisant regretter d'avoir vécu jusqu'à me rencontrer. Sadique ? Désespéré je préfére confesser, même si je ne l'aurais jamais avoué à cette époque là.
Les impacts de balles et les coups de feu avaient déjà ravagé la petite batisse où je me trouvais et les cinq petits garnements ne semblaient pas arriver à court de munitions ...
Ils finiraient bien par recharger et se serait le moment parfait pour les finir tous d'un assaut. Net. Précis. Un véritable tueur quoi. Pas de raisons de faire beaucoup de chichis avec eux, ils étaient de faiblards petits révolutionnaires qui tentaient tant bien que mal de faire leur job en impressionant un maximum de hauts gradés par la même occasion. Comme quoi on peut avoir de nobles causes, se prendre pour robin des bois et le libérateur de l'orphelin, mais toujours lécher des culs comme l'employé lambda qui vit sa petit vie de merde avec sa belle routine de connard.
Plus de balles. Les chargeurs vides tombent lentement au sol et dans cette fraction de silence qui suit je m'élance. Je m'élance depuis le bout de bois détruit façon gruyère. D'un tir je viens exploser le crâne d'un des révolutionnaires, son sang gicle sur le mur et sa cervelle vient éclabousser ses camarades qui commencent à paniquer, leur reniflement de porcs se fait plus fort, il commence à crier de peur. De deux tirs suivis je vins en mettre deux de plus à terre, il rendent l'âme dans la douleur en voyant leurs derniers compagnons se pissaient dessus. Enfin au corps à corps des survivants je vins en chopant pour le fracasser contre le mur, une fois, deux fois, j'entends son nez se briser, ses dents éclater et enfin dans une dernier mouvement de violence je viens mettre fin à sa misérable vie. Me tournant vers le dernier, j'ai le temps de voir son pistolet prêt et chargé. Un tir vient se loger directement dans mon épaule droite. Il se figea. Non pas en pensant ayant vaincu, mais en réalisant la connerie qu'il venait de faire. Mon regard n'a plus rien d'humain, mon corps tremble de désir. Désir de faire mal. Je chope sa main avant de loger une balle dans son avant bras. Puis d'une balle dans la rotule je le force à s'allonger sur le sol. Il pleure, il me supplie, tout du moins je le pense, car à cet instant je n'entendais plus rien, j'étais trop concentré dans mon projet de destruction méthodique.
Je vins me poser à califourchon sur le corps sanguinolant. Ma main vint passer entre ses jambes en caressant doucement ses parties. Il criait de peur, il criait si fort que je vins lui mettre un coup de crosse dans la glotte pour profiter de mon petit viol. Ecartant ses lèvres je vins m'insérer au plus profond de sa gorge tandis que des larmes coulaient sur son visage ... Mmh, quel meilleur lubrifiant que les pleurs de votre victime?
Je vins finir cette orgie sanguine dans le cadavre de ma pauvre victime avant de m'allumer lentement une clope ...
Qu'est-ce que j'étais venu foutre ici en premier lieu ? Récolter des informations ... Un vol avait eu lieu, vol de cristaux et bien sûr quand le gouvernement est devenu incapable à force de se toucher la bite au milieu de cette paix HYPOCRITE – merci mélanchon – on appelle qui ? On appelle les gens talentueux. Moi donc ... Mais malgré les informations que j'avais pu soutirer, notamment la localisation de leur planque, je n'étais pas vraiment dans une position si confortable avec cette magnifique blessure à l'épaule et cette marque de canine sur ma verge. Mmh ... Je détestais cela, je détestais travailler en groupe d'habitude, mais là j'allais faire une petit exception pour l'occasion. Je vins trainer le cadavre du petit révolutionnaire. D'une balle dans sa cuisse je vins faire couler une giclée de sang nouvelle. Une petite mare vint se créer sous mes pieds dans laquelle je fis un petit pentagramme. Je vins extraire la balle dans mon épaule lâchant une gerbe de sang sur le sol. Toutes les conditions étaient enfin réunis.
"Angelus mortis mi vitae est apud vos daemonium inimicos meos.”
A ces mots le cercle vint s'enflammer d'une lueur malsaine. Mon démon, ma petite folle allait me servir dans cette foutue bataille ... Qu'est-ce qu'un tueur ferait pas pour revoir sa petite démone ... Et pour se faire de la maille aussi.