Lost Kingdom  :: Mearian :: La Capitale - Theopolis, cité des dieux

[Quête] Mystères Séraphiques (Aveleen, Circë ♥)

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Les roues du chariot grinçaient lourdement sur le sol des routes du continent que se partageaient Mearian et Nueva. Le fond de l'air était encore un peu frais, mais Aveleen pouvait sentir les rayons du Soleil qui venaient darder de chaleur son visage. Durant le voyage, elle s'était même souvent prise à se dire qu'il pourrait être agréable d'aller voler un peu en compagnie de Circë. Sans doute seraient même venus par cette voie là, si elles n'étaient parties que toutes les deux...

Ce n'était cependant pas le cas. Les deux amies n'étaient en effet pas là pour faire du tourisme, bien au contraire, elles étaient en mission pour le conseil des sages et une mission pour le moins délicate de surcroît.  S'infiltrer à l'intérieur de la grande bibliothèque sacrée de Théopolis et y récupérer des documents anciens, se référant à la naissance de la religion Séraphique.

Aveleen s'était portée volontaire pour la mission, elle espérait d'une part pouvoir mettre la main sur des textes parlant du culte d'Aeros tel qu'il était célébré à Mearian à l'époque et peut être même des preuves de l'imposture qu'étaient les Seraphs. Mais sur un plan plus personnel, le vent lui avait porté une rumeur. Il était venu lui susurrer à l'oreille que l'ordre des astres gardait loin des yeux de ses fidèles, dans son académie notamment, des objets liés aux anciens cultes. Peut être parmi eux pourrait-il y avoir des choses ayant appartenu aux sœurs prêtresses de Lumenal. À ses mères...

Circë était bien sûr averti de ce désir égoïste de la part de Pégase mais elle ne l'avait pas dissuadée pour autant, au contraire elle s'était portée volontaire pour l'accompagner. Aveleen avait été sincèrement touchée par la proposition de son amie. Certes elle y trouverait sans doute son compte également, mais venir en personne et se mettre ainsi en danger n'était pas une bagatelle aux yeux de la mythologique aux cheveux de feu. C'est avec joie qu'elle avait accepté son aide.

Ne pouvant de fait plus se reposer uniquement sur les capacités de Pégase pour assurer le voyage, le groupe opta pour une approche plus conventionnelle. La sage Septimus ne manquait pas de ressources et avait affrété un chariot aux couleurs Akanthienne, rempli de marchandises qui se vendaient à pris d'or à Théopolis. Cela devrait leur permettre d'infiltrer la ville sans soucis.

Ce ne serait là que la plus facile des étapes a priori, mais autant profiter du voyage en attendant. Aveleen avait ainsi passé la plupart de son temps à trois activités au sein du chariot.

Souvent elle jouait du Xun, laissant couler des mélopées de notes joyeux claires, heureuse de voyager simplement, même si de façon inhabituelle pour elles presque, avec sa chère Circë. A contrario, elle laissa également échapper des notes plus graves au passage de ma frontière Mearienne, manière qu'elle avait d'exorciser ses mauvais souvenirs. Depuis toutes ses années, elle avait soigneusement évité de retourner au sein de la théocratie qui l'avait retenue captive dans les pires conditions pendant tant d'années. Circë ne l'y avait jamais contrainte. Mais aujourd'hui, c'est elle qui s'était portée volontaire. Elle ne pouvait plus reculer, il faudrait mettre ses appréhensions de côté.

Sa deuxième activité n'était bien évidemment pas autre que la seconde marotte qu'elle avait développé au cours de sa longue existence. Comme quoi, les vieilles habitudes avaient la vie dures. Elle avait ainsi passé de longue heures, assise à l'arrière du chariot, les pieds ballants à écouter chanter le vent dans ses oreilles. Il avait toujours quelques histoires à raconter, les jeux de quelques jeunes lapins courant dans les forêts d'or et de lumières, le chant des tournesols qui accompagnaient le grand astre ignescent dans sa course quotidienne, les rires des roches chatouillées par de petits cours d'eau à la clarté immaculée. Que le monde était beau...
Bien sûr, elle se servait aussi de ses capacité pour s'assurer que rien n'était en train de leur tomber sur le coin du museau par surprise...

Sa troisième activité, qui ne fut pas des moindres non plus consista à somnoler tranquillement sur l'épaule douce et fraiche de Circë, écoutant sa respiration calme et mesuré qui était devenue rassurante pour elle. Elle était sincèrement heureuse que l'elfe ai proposé de l'accompagner dans cette quête, Mearian lui ferait moins peur avec le sage Septimus à ses côtés, avec son amie Circë près de son coeur...
Il était rare qu’une Sage quitte Nueva, mais il était encore plus exceptionnel qu’une Sage parte pour une mission extrêmement officieuse diplomatiquement et dangereuse au vu de ce qu’il fallait faire. Rentrer dans la grande bibliothèque de la capitale de Maerian. Toute une histoire, on n’entrait pas chez ces fanatiques aussi facilement que dans une église. Le bras long, ayant su nouer les bonnes amitiés avec les bonnes personnes, l’Elfe Noire avait prévu un petit plan à la Nuevienne. Se faire passer pour un convoi marchand de cristaux d’Akantha et de Nueva, la belle affaire, une société bercée par la magie ne refuserai jamais une telle marchandise ! Cependant, au vu de la précieuse cargaison, il fallait aussi faire attention aux probables vautours et brigands qui pourraient poser problème sur le chemin.

Circë avait accepté la mission pour aider sa seule et meilleure amie depuis maintenant bien longtemps, elle n’aurait pas pu dormir convenablement en sachant que son petit Poney serait en danger loin d’elle, et puis en plus ni Aveleen, ni Circë n’aurait pu terminer cette mission sans aide. Néanmoins, toutes les deux réunies, elles possédaient la force, la cohésion, l’intelligence, l’intuition et la force nécessaire pour mener à bien une mission de rang A.

Assise sur la banquette de devant du chariot, l’une des plus puissantes magiciennes du continent conduisait un chariot plein de cristaux. Elle était vêtue d’une robe particulièrement fine, l’on reconnaissait bien là les richesses de la Faënturi et son gout prononcé pour l’ostentatoire. Sur ses cheveux blancs, l’on retrouvait également un grand chapeau de paille qui la protégeait du soleil qui menaçait la peau obscure de l’Elfe Noire, qui de par sa race ne supportait pas vraiment bien les rayons de l’Astre de chaleur.

Son épaule accueillant la ravissante frimousse aveugle d’Aveleen, Circë lui lança un grand sourire que la rose ne put voir, mêler à un regard plein d’amour pour cette personne. Ce n’était pas vraiment de l’amour, amoureuse, mais quelque de plus...mystérieux et profond ? Quelque chose qui se situerait entre l’amitié et la famille.

D’autre part, en accompagnant Aveleen, Circë y trouvait aussi son compte. Elle qui avait déjà eu l’occasion de dévorer des livres de la grande bibliothèque de Théopolis, était une insatiable gourmande. Ses lectures vinrent compléter sa propre collection et en plus de cela, elle en apprit un peu plus sur la magie. Oh, si elle pouvait carrément voler la grande bibliothèque, la Sage Septimus le ferait bien volontiers.

L’Elfe Noire passa doucement ses phalanges dans les cheveux soyeux du petit Poney, depuis le début du voyage, ses oreilles prenaient plaisirs à écouter les douces et mélancoliques, parfois plus joyeuses, mélodies de sa compagne.

« On dirait presque un petit couple comme ça, si tu pouvais nous voir... »

Cette fois-ci les phalanges de Circë ébouriffèrent les cheveux de la Tribun, dans un léger éclat de rire qui sortait des lèvres de la magicienne.

« On va arriver à Théopolis dans quelques heures et on n’est toujours tombées sur aucun danger, on a eu de la chance ! Même s’il faut garder en tête qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuée. »

Petit coup de coude complice contre ses côtes, Circë sourit. Les deux femmes durent se trouvées une fausse identité pour cette mission.

« Hein Mademoiselle Du Châlon ! »
Aveleen était occupée à somnoler tranquillement sur l'épaule de sa chère Circë quand celle vint espièglement ébouriffer sa tignasse rougeoyante. La filles des vent sourit à ce contact familier et affectif de la part de sa chère Circë :

"Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, moi je suis bien comme ça."

Les deux amies rirent alors ensemble de leurs voix cristallines et pures. On aurait presque pu croire qu'elle était en vacances et avaient oublié le sérieux de leur mission. Ce n'était bien sûr pas du tout le cas, mais c'était là leur manière de savourer l'instant présent et le temps passer ensemble. Aveleen avait une conscience aigüe du temps qui passait et de la brièveté de la vie des mortels. En cet instant, son désir était de profiter au maximum des moments passés avec Circë pour en garder le souvenir à tout jamais.

Cependant, elles arrivaient à présent à Théopolis, l'heure n'était plus à la somnolence ni à la musique. Leur mission commençait à présent. D'abord il faudrait pénétrer dans la ville, ensuite il faudrait réussir à s'introduire à l'intérieur de la bibliothèque sacrée et de ses archives.

Circë se permit alors de tirer Aveleen de sa semi-sieste via un petit coup de coude entre les cotes qui vint lui arracher une petite moue grimaçante de surprise. Sa rencontre avec Circë était encore fraiche dans sa mémoire, Pégase revoyait bien sa réserve, sa froideur apparente. Elle était heureuse qu'aujourd'hui la sage puisse se comporter ainsi avec elle et réciproquement. La relation de confiance qui s'était tissée entre les deux était d'une incroyable complexité et d'une fantastique richesse :

"Tout à fait d'accord avec vous mademoiselle Beauregard. Heureusement pour moi que vous gardez en toute circonstance un œil alerte sur notre route."

La rouquine parlait avec un ton un peu snob et pédant qu'elle n'arborait pas généralement jamais et certainement pas en compagnie de son amie. Il s'agissait là de tenir sa fausse identité et certainement pas de plaisanter avec son associée. Aveleen contre attaqua d'un sympathique pincement en direction des poignets d'amour de son agresseur avant de rire de bon cœur :

"Bien que nous voyagions pour affaire, ce trajet en votre compagnie aura été un délice, comme toujours. Mais vous avez raison, il vaut à présent rester concentrées."

À présent bien plus proche de la capitale Mearienne, Aveleen commença à réellement faire usage de ses pouvoirs pour prévenir les rencontre et les éventuels dangers qui en découleraient. Elle laissait les vents lui porter des information de l'ensemble de leur environnement immédiat, prête à avertir Circë au besoin. Mais, bien que prudence fut mère de sureté, leur chariot progressa sans encombre sur les routes Mearienne jusqu'à Théopolis. Là, elle se présentèrent aux portes de la ville et firent la queue pour pénétrer à l'intérieur. Aveleen se raidit de se retrouver de nouveau face à tant de mauvais souvenirs, instinctivement elle alla chercher la main de Circë, comme pour être sure et certaine de ne pas en être séparée.

Finalement leur tour vint, on s'approcha de leur chariot alors qu'une voix rauque, blasée, désagréable et aux relents d'alcool demanda :

"Détail de la cargaison et 50 pièce d'or de droit d'entrée."