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Lost Kingdom  :: Nueva :: La Capitale - Lelanaserine, cité des sages :: Temple de Terraris

Faith. [Pv Cérès]

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Tu étais enfin seule. Au revoir Maria et son désir de parlote continuel, au revoir Faun et sa jeunesse éternelle qui te narguait.  Tu te retrouvais enfin seul avec tes pensées. Il n’y a rien de plus beau que contempler le silence. La tyrannie qu’il t’impose afin d’être en paix avec toi-même est la plus douce des sensations et tu en serais presque à vouloir devenir muette. Mais pas besoin de cela pour te taire, alors tu profites simplement du silence, jusqu’à ce qu’une pensée vienne lentement se chuchoter à ton esprit.

« Depuis quand ne m’as-tu pas rendu grâce ? Ne suis-je donc plus rien à tes yeux… ? »

Tu rouvres les yeux lentement, pour remarquer que tu es dans ta chambre. Allongée sur ton lit depuis longtemps, tu n’as même plus idée de t’être posée de tout au long dessus. Peut-être avais tu démarré une petite sieste, ou alors étais-tu tombée de fatigue. Tu ne sais plus. Tout ce que tu sais, c’est ton front est  chaud, et ton ventre aussi, tes mains, elles, sont glaciales, et pourtant tu ne les retire pas tout de suite de ces deux parties de ton corps, fixant le plafond comme si une expérience extraordinaire allait se produire. Mais au bout de quelques minutes, rien ne s’est passé. Logique implacable, hormis le fait que tes mains se sont un peu réchauffées, ton ventre et ton front rafraichis, les quatre parties de ton corps animé par la même chaleur, tu te décides à te lever, pour te rendre à la salle de bain. Tes pas ont été guidés par un unique but : Vénérer Luménal, et c’est ce que tu comptes faire, mais avant ça, tu te dois de passer sous l’eau, pour te laver, symboliquement, des manquements que tu as pu avoir ces dernières semaines. Tu as manqué énormément de moment où tu aurais pu les passer à vénérer ton Maître, mais au lieu de cela, tu as du « survivre ». Soit, mais aujourd’hui, ce soir, c’est l’instant parfait pour obtenir  l’absolution.  

Ainsi, une fois dénudée, tu rentres dans la douche, et profite. Tête baissée, et yeux fermés toujours, pour contempler l’immatériel, et tente d’en contact avec le Seigneur, en vain. Néanmoins tu ressens la paix. La paix que tu cherches à offrir à ce monde en les ramenant vers les Vrais Dieux. Le silence habite toujours l’appartement, et seuls les gouttes claquant contre ton corps ou le sol. Tu te sens revigoré lentement, comme si toute la souillure que comportait ton corps disparaissait par la simple coulée d’eau. La propreté est la moitié de la foi. Jamais tu ne t’y manqueras.

Une fois ton absolution ordonnée, tu peux enfin te décider à sortir et rejoindre le temple de Terraris. Voilà l’unique but de ta soirée. Tu l’avais découvert lorsque Maria t’avais offert la possibilité de découvrir la ville. Depuis ce jour, tu ne rêves que d’une chose, t’y rendre afin de prier. Voilà l’unique pensée qui t’habitait continuellement depuis ton arrivée. Une fois sur le chemin du temple, tu rencontres énormément de personnes, sorties pour diverses raisons, toutes plus insignifiantes les unes que les autres si elles ne sont pas dirigés par une volonté supérieur autre que l’intérêt terrestre. Quelle raison de vouloir connaître le plaisir ou l’envie alors qu’ils sont voués à disparaître sous le poids du temps  et de la volonté divine ?

Mais inutile pour le moment de démarrer une discussion théologique avec ces mécréants, et tu préfères rejoindre directement le temple. Une fois arrivé au sein de celui, tu remarques immédiatement les parois et autre « murs » du temple complètement enseveli sous les plantes et le lierre. Ne craignant aucunement les créatures du Seigneur de la Terre, tu t’enfonces au sein de celui-ci, avant de t’arrêter devant la statue du dieu. Récupérant ton arme et la posant devant toi, tu finis par toi-même te mettre devant celle-ci. Fixant une dernière fois ta lame, avant de fermer les yeux, et de poser tes mains sur tes cuisses, tels que la secte t’as appris à prier, tu entres dans une forme de méditation, dont tu espères, que personne ne viendra troubler la pérennité.



Karin & Cérès



" Oh Terraris, je chante ton nom. "


La ronces frémissent dans la l'obscurité de la nuit tombée, en cette période le temple restait ouvert à des heures bien plus tardives qu'à l'accoutumée afin de célébrer le printemps et le retour de la vie au sein de la nature et de la terre. Un fait plus symbolique qu'autre chose alors que peu de personnes ne se rendaient au temple dans la soirée, vacant à leurs occupations et leurs impératifs. A l'étage la dryade observe le ciel étoilée par l'une des fenêtres, prise dans ses pensées, des pensées que les ronces interrompent alors que leur frémissement remonte le long de son échine, quelqu'un venait de pénétrer les portes et il y' avait vraisemblablement quelque chose qui n'allait pas avec cet inconnu. Lentement la dryade se détourne pour rejoindre les escaliers menant à l'étage inférieur où se dressait le temple du dieu de la terre. Mouvements fluides et gracieux alors qu'elle pousse délicatement la porte de bois afin d'entrer dans l'immense pièce religieuse où les ronces avaient également élu domicile, bénéficiant de la fraicheur de la pierre et de l'obscurité.
C'est une silhouette féminine et immobile qui s'impose à elle, en pleine méditation devant la statue du dieu et c'est avec respect que la dryade s'avance sans dire mot, restant en retrait pour ne pas interrompre la jeune femme qu'elle observe dans le moindre détail. Une combattante très certainement au vue de son arme et de son accoutrement, un fait expliquant le frémissement des ombres.

Alors la silhouette reste là, en retrait, attendant alors que sa longue chevelure écarlate semble luire dans la pénombre alors qu'elle tombe sur la robe blanche, simple et immaculée. Un temps d'attente respectueux et solennel avant qu'enfin la blonde ne sorte de ses prières. Une attente de quelques secondes alors qu'elle se redresse puis la voix s'élève, froide et paisible.

" Je vous souhaite la bienvenue dans la demeure de Terraris. "

Un silence avant d'ajouter.

" Prenez tout le temps qu'il vous plaira, néanmoins je vais devoir vous demander de laisser votre arme à l'entrée, c'est l'une de nos règles et nous ne faisons aucune exception. Il s'agit d'un lieu de paix et de prières ou les symboles de la violence n'ont pas leur place. C'est pour cette raison que cette caisse est ici, afin que chacun y dépose les armes en entrant. "

Un mouvement gracieux de la main pour lui indiquer la caisse de bois prêt des portes du temple.

" Si vous avez la moindre demande ou question, je suis à votre disposition. "


©️ Bebebe ♠️



Tu avais enfin trouvé le silence absolu que tu recherchais depuis des jours, depuis ton départ d’Ellgard. Ce vide sidéral dans lequel tu y retrouvais toute ton essence, tout ce qui fait ce que tu es : Une idée. Une idée, une façon de penser et d’agir, quelque chose de vague et pourtant si brutale que lorsque que vous l’a confronté, vous êtes forcez d’accepter son existence. Tu es une flamme endormie, que beaucoup croit éteinte mais qui n’attend simplement que le bon moment pour devenir ou redevenir l’incendie qui brulera tout ce qui se mettra en travers de ta lumière incandescente, et que tu offriras au monde pour qu’il remarche dans les pas de la Vérité du seigneur Luménal.

Néanmoins, il est clair que ton attitude agressive ne plait pas, ou plutôt ne plaira pas à tout le monde, même dans ton « propre camp » si l’on puit l’appeler ainsi. Et c’est ainsi qu’alors tu partageais tes dernières pensées avec celui à qui tu avais dédié ta vie, des bruits de pas se fit entendre le long des escaliers que tu avais remarqué à ton arrivée. Tu n’y portes pas grande attention dans un premier temps, tu n’es pas là pour te faire remarquer, et même si une légère vibration dans les oreilles, très certainement des paroles qui t’étaient destinées, mais seule le nom du Dieu de la Terre avait réussi à faire le chemin jusqu’à ton esprit. Finalement, ta prière une seconde après et rouvrit délicatement les yeux, sans forcément te mettre en mouvement immédiatement.

De nouvelles paroles te parviennent depuis l’arrière de la salle du temple. Cette fois-ci tu écoutes clairement ce qui t’es destinée, et cela ne te plait guère malheureusement. Des consignes sur comment profiter du temple de Terraris. Les armes y étaient donc proscrite, se faisant, tu aurais dû laisser Aura à l’entrée. Fort heureusement, tu n’avais pas à eu affaire à elle plutôt car cela t’aurais très certainement agacé de devoir déposer le symbole de ton lien avec Luménal. Mais soit, tu n’es pas ici pour te battre, encore moins contre ceux qui partagent ta foi, quand bien même la manière de la vivre est totalement différente. Interdire les armes dans un havre de paix est peut être théoriquement la bonne solution pour éviter tout débordement inutile, mais qu’en sera-t-il si des ennemis de votre foi finissent pas vous envahir ? Nueva est une véritable terre promise pour ceux vivant dans la bénédiction des cinq, toi-même tu ne peux que le constater, malgré une énorme tendance aux pessimismes, mais à tes yeux, il ne le restera pas longtemps, face aux Seraphs et leur arrogance disproportionnée. Même cette personne, qui semble être une dryade à première vue, doit pouvoir comprendre que cette paix qu’ils chérissent tant dans ce pays ne durera pas éternellement, et que peu importe si l’ennemi viendra de la foi ou de la science avec Ellgard, elle viendra inéluctablement, et il faudra qu’il soit prêt. C’est pourquoi tu préfères dans ton cas ne pas trop t’attarder dans ce pays, et retourner aussi vite que possible à Ellgard reconquérir ce temple de Luménal aux mains de cette secte qui a bafoué tout ceux en quoi tu crois.

Mais pour le moment, tu es ici, et comme te l’a demandé cette dryade, tu t’approches d’elle afin de déposer Aura dans la caisse qu’elle me présentait. Tu regardes celle-ci, vide car il n’y a plus personne à cette heure. Néanmoins, tu ne déposes Aura dedans, et au contraire, tu viens te poser à coté de cette caisse. Aura n’est, à tes yeux, pas une arme. Elle est un symbole. Le symbole de ta détermination et de ta loyauté envers Luménal, elle est sa lumière qui guide ta voie et te protège des tentations d’Obscural. Ce n’est pas cette lame qui blesse lorsque tu places un coup et que le sang gicle. Ce n’est pas Aura qui a décidé de prendre la vie d’une personne ou de la manière dont tu l’utilises, tout comme, lorsque celle-ci est taché de sang, ce n’est pas la main du Seigneur Luménal qui est entaché lorsque tu l’as nettoie. Ce sont tes mains qui sont couvert de sang et qui n’y trouve aucun remord. Aura n’est pas une arme. La seule arme ici, c’est toi. Tu es l’épée que le Seigneur Luménal abattra sur ses ennemis. Voilà pourquoi tu te places, toi, près de la petite caisse en bois.

- Je suis ravie de voir que tous les territoires du continent n’ont pas étés touché par la folie des Seraphs et qu’il reste en ce monde un territoire comme Nueva pour préserver la Vraie Foi. Tu prends un léger instant pour formuler la suite de tes paroles, avant d’enchainer. J’espère que le Seigneur Terraris ne me tiendra pas trop rigueur d’avoir utilisé son sanctuaire pour faire mes révérences à mon propre seigneur. Je lui ai rendu hommage néanmoins. Dis-tu en observant la place où t’étais placé pour ta prière, avant de ramener tes yeux vers la Dame Dryade qui te semblait très distinguée dans sa tenue épuré, et d’un blanc presque divin. Cela contrastait complètement avec les couleurs sombres de ta robe et de ta ceinture à laquelle Aura était rattaché. A te regarder, on croirait presque une adepte d’Obscural. Après l’avoir observé succinctement, tu hoches la tête en guise de salutation et d’apaisement, au cas où elle aurait mal pris le fait de ne pas avoir déposé Aura dans sa cagette. Je me présente, Karîn Skyel, prêcheuse de la lumière, et véritable enfant de Luménal, ainsi que protectrice de tous ceux qui suivent la voie des cinq. Enchantée de vous rencontrer. Je me suis permise de me rendre au sein de votre temple le plus tard possible afin de ne pas être dérangé car cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu de moment solennel pour me consacrer à ma prière. J'espère que vous intrusion nocturne ne vous a pas stoppé dans vos affaires. Néanmoins, je tiens aussi à vous faire part de ma volonté de vous aider à ma manière si jamais je puis vous être d'une quelconque aide, Je suis votre.





Karin & Cérès



" Oh Terraris, je chante ton nom. "


Les yeux d'azur presque translucide observent lentement la femme blonde en action alors qu'elle dépose son arme prêt de la caisse dans un silence presque solennel, un fait surprenant alors qu'il n'échappe pas à la sage, cette arme devait avoir une importance toute particulière pour cette inconnue, une inconnue se révélant surprenante dans ses paroles alors qu'elle écoute sagement. L'observant en silence, il y avait un quelque chose de perturbant chez elle sans qu'elle ne sache quoi, un quelque chose que ses paroles provoquèrent également alors qu'elle se présentait. D'un calme olympien la dryade ne broncha pas, elle resta là, à l'observer avant de répondre d'une voix neutre, aussi calme que froide, une froideur qui avait toujours collé à la réputation de Tertius malgré sa dévotion aux cinq.

" En effet, Nueva est sur bien des aspects un havre de paix et la religion des cinq ne fait pas exception même si la foi des seraphs germe ici et là au sein de nos terres, elle reste cependant minoritaire. "

Un silence alors qu'elle entre enfin en mouvement, s'approchant de l'autel en même temps qu'elle détache enfin son regard de la blonde pour se perdre sur les murs du temple.

" Ce lieu est le seul de la capitale dédié aux cinq et si ce dernier est dévoué à Terraris, il est un sanctuaire pour tout les croyants de la véritable religion. J’espère que bientôt, d'autres se dresseront en l'honneur des quatre autres, comme celui-ci se dresse aujourd'hui, la consécration du travail d'une vie. Une consécration qui n'est qu'un commencement. "

Un léger sourire alors que ses mains viennent délicatement caresser l'autel, légèrement pensive avant de se retourner à nouveau vers la dénommée Karin.

" Bienvenue en ces lieux enfant de Luménal. Je me nomme Cérès, élue du peuple Nuevien en qualité de Tertius au conseil des sages et gardienne de ce temple en qualité de prêtresse de Terraris. "

Un silence alors que la dryade garde son regard céruléen braqué sur cette femme aussi intrigante qu'étrange, quelque chose la dérangeant dans sa présentation sans qu'elle ne comprenne quoi.

" Je vous remercie de votre proposition et saurait m'en rappeler, mais pour le moment nous n'avons nul tâche à vous confier nécessitant le recours aux armes et aux qualités guerrières. Néanmoins, enfin de Lumenal, vous êtes ici chez vous et prenez le temps qui vous est nécessaire afin d’honorer les cinq. Néanmoins, si vous souhaitez aider le temple durant votre séjour, toute aide est la bienvenue, nous offrons et aidons de notre mieux ceux qui viennent ici, notamment pour demander aide, soin et écoute."

Un silence alors qu'elle observe sa réaction à ses mots, qu'elle teste par la vérité cette inconnue qui n'était visiblement pas coutumière de Nueva et de Lelanaserine, elle était élue du peuple et sa protection restait une fonction tout aussi importante que celles de prêtresse.

©️ Bebebe ♠️

Cela ne se voit pas forcément de manière criante, vu ton peu d’empathie, mais une certaine satisfaction pris forme sur ton visage sur celui-ci, l’espace d’un quart de seconde seulement. Juste ce qu’il te faut pour te rassurer sur le fait d’avoir choisi Nueva comme territoire d’exil, en apprenant que la Foi des cinq était toujours la foi officielle du territoire. Mais  malheureusement, pas la seule. Et là était tout le problème. Nueva est certes un havre de paix, mais il pourrait rapidement devenir le théâtre d’une guerre comme l’est en ce moment le reste du monde. Pas pour les mêmes raisons, mais la finalité restera la même. Tout du moins, tant qu’il y aura des gens comme toi ou Ellgard en vie.

Tu n’es pas née à la bonne époque à tes yeux. Celle à laquelle tu appartiens s’est perdu dans des chemins qu’elle n’aurait jamais dû emprunter. Les Cinq leurs ont tout donné pour s’assurer qu’ils ne manquent de rien, et les voici qui leurs tournent le dos pour des créatures eux-mêmes créer par les Vraies Dieux. Les Seraphs sont l’incarnation de ce que le Bien est dans toute sa splendeur lorsque porter en absolu. La bonté est une vertu indéniable, mais une fois poussé à son paroxysme, elle ne peut porter à sa propre destruction, et voilà où nous en sommes. Les Dieux ont tout donnés aux créatures parcourant ses terres, jusqu’à oublier la rétribution  que l’on leur devait, à savoir reconnaissance et adoration. Ils ont oubliés, et ils en ont profité. Au final, je blâme autant les Seraphs pour leurs vices, que nos Dieux pour leurs Vertus. Ils ont tout donnés aux Seraphs, jusqu’à l’immortalité, pour finalement se faire rejeter par tous leurs enfants. Je ne ferais pas la même erreur. Tu ne feras pas l’erreur d’être vertueuse ou sentimental. Tu n’as rien à faire dans cette époque ni cette société, et tu es donc libre d’agir à ta guise pour la cause des Vraies.

- Honoré de faire votre connaissance, Dame Cérès. J’ai décidément de la chance sur mes rencontres depuis mon arrivée dans votre pays, car vous êtes la seconde Sage que je rencontre, après Dame Ferreira, cette après-midi. Mes hommages.

Cela ne changeais rien qu’elle soit Sage ou non. A tes yeux, sa fonction de prêtresse était de loin la plus importante et la plus respectable. La politique n’a amené à ce monde qu’encore plus de brouillard dans la voie de la Vérité. Mais qu’importe, la discussion n’était pas d’ordre politique, et si jamais cela le devenait, tu changerais très vite de sujet de conversation.

- Je vous comprends totalement. J’ai moi-même l’intention de restaurer un temple de Luménal perdu dans les montagnes d’Ellgard, là d’où je viens. C’est mon souhait le plus cher pour le moment, d’autant que je ne doute pas un seul instant que le peuple Ellgardien serait ravi de voir leur foi ressusciter. De plus, je vous conseille de régler ce problème de croissance de la "foi des Séraphs", vous vous risquerez sinon de très mauvaises surprises aux seins de votre population...

Tu n’y vas pas par quatre chemins, comme d’habitude.Tu aurais aimé proposer tes services pour ce soucis de Seraphisme croissant, mais tu sens bien que la femme en face de toi ne te laissera pas faire aussi facilement elle semble priorisé la voie de la paix, surement à cause de son rôle de sage. Néanmoins, la paix ne rend pas les gens plus sage, simplement plus facile à renverser. Pour toi, un point de vue prônant la paix, n’est qu’un point de vue qui cherche irrémédiablement la fuite de ses responsabilités.

- Malheureusement, je ne pense pas que l’écoute et les soins soient des choses qu’on puisse demander à une femme comme moi. Néanmoins, je me rendrais aussi utile que possible à la cause de ce temple. J’espère que ce sera suffisant pour témoigner de ma gratitude en tant qu’hôte au sein de votre pays et de votre temple. Néanmoins, et j’espère que vous pardonnerez ma curiosité, mais je souhaiterais savoir comment marche la société Nuevienne, et plus précisément les castes de Sages. Ayant vécus en Ellgard, le culte de la personnalité, notamment de l’Empereur y est immense, et je me demande bien comment peut marcher une hiérarchie ou dix personnes ayant, je suppose de ce que j’ai compris, la même importance et les mêmes rôles, puissent coexister.

C’est une véritable question que tu te posais, toi qui, malgré toute ta volonté  de te « purger » pour devenir l’arme parfaite, il est indéniable que tu es toujours imprégnée d’un certain orgueil qui t’empêche de complètement embrasser ce rôle inhumain. Ainsi, cela te donne encore plus de raison de te questionner sur ce fonctionnement qui se doit de laisser peu de place à l’individualité…



Karin & Cérès



" Oh Terraris, je chante ton nom.  "


Le regard toujours figé sur l'étrangère elle l'observe en silence, dissimulant sa surprise alors qu'elle lui apprend être la seconde sage qu'elle avait rencontré dans sa journée. Un fait inhabituel et plus que surprenant, peut-être était-ce un signe que cette étrangère est rencontré dans la même journée deux des sages croyantes de l'ancienne religion ? Un signe du dieu de la terre, des cinq, mais que pouvait-il bien signifier ? Sa pensée se perd alors que la dryade se raidie, son visage toujours impassible alors que pourtant s'allume en son coeur le brasier d'une haine centenaire.
Un mot.
Un pays.
Ellgard.

Son visage voilée par son masque de glace, lentement son regard change alors que la sage était incapable d'objectivité concernant la cruelle nation du nord, malgré les mots de la blonde, elle ne voit plus en elle qu'une création de l'empire, peut-être libérée du culte impériale, mais restant en vers et contre tout une ressortissante Ellgardienne.
Cruauté.
Violence.
Monstruosité.
La franchise s'écoulant tel un poison alors qu'elle répond, d'un ton bien plus dure que précédemment alors que c'est d'une froideur sans appel que la voix féminine s'exprime.

" C'est un bien beau projet. Irréalisable et complétement utopiste, mais indéniablement joli. Comptez sur la foi des Ellgardiens revient à espérer qu'un serpentaride ne vous dévore pas si vous faites intrusion dans son territoire. Naïf et terriblement surréaliste. Si vous souhaitez restaurer le culte de Luménal en relevant un temple en Ellgard, vous mourrez de l'empire avant même d'avoir poser la première pierre de votre édifice. "

Un silence, ses paroles étaient dures et sans appel et son regard d'azur semblable à une couche de glace destinée venant faire frissonner n'importe qui qui croiserait son regard. Un regard acérée alors qu'elle avait osé comparé cet empire de mort au conseil, une insulte en vers Nueva et l’entièreté de ses habitants.

" Nous sommes élus par le peuple de Nueva. Chacun d'entre nous possède une voix et c'est ensemble que nous prenons les décisions par vote. Le grand sage possédant simplement le pouvoir supplémentaire de trancher en cas d'égalité lors de nos séances. A l'inverse de l'empire, aucun culte de la personnalités, le peuple nous connais et nous sommes également une partie du peuple que chacun est libre d'approcher si il le désire. Nous sommes les représentants des Nueviens et à ce titre nous défendons les valeurs de nos terres et l’entièreté des ses communautés, peu importe leur race, leur religion, leur richesse. Chacun est égal et libre de pensée et d'agir comme bon lui semble en respect de nos lois et en respectant les libertés de chacun. Ceux mettant en péril cet équilibre sont arrêtés et traduis en justice, s'ils peuvent être réhabilités nous faisons en sorte de les réinsérer dans la société, si ils ne le peuvent pas car le mal est trop ancré ils sont alors emprisonnés à vie, ou encore exilés de nos terres jusqu'à leur mort.

Je vous conseille de faire attention à vos formulations étrangère, la plupart de nos habitants risquent de ne pas être enclin à vous aider, ni vous répondre, si vous comparez leur terre bien aimée avec la monstrueuse Ellgard. "


Son regard toujours figé dans le siens, elle finit néanmoins par s'adoucir légèrement, la nouvelle du choc attisant la haine passée, elle reprend une certaine contenance bienveillante devant cette étrangère qui après tout était animé de la foi des cinq.

" Si vous avez fui la tyrannique Ellgard, sachez que vous êtes la bienvenue en nos terres et que vous pouvez y rester jusqu'à votre mort si vous le désirez, tant que bien évidemment vous respecter nos lois et agissez en respect des valeurs de notre magnifique nation. Nueva a toujours été et sera toujours une terre d'immigration accueillant ceux fuyant la tyrannie et l’oppression. Si vous le désirez vous pouvez séjourner au temple quelques jours en attendant de trouver un endroits où vous loger. "
 

©️ Bebebe ♠️

Tu sens immédiatement son ton devenir bien plus froid et dur que précédemment une fois que tu lui as apprends tes origines impériales. Logique, au vu du statut d’Ellgard en dehors de ses portes, et de son passif militaire. Injuste, tant ayant toujours vécu en dehors de la société Ellgardienne la plus grande majorité de ta vie, tu ne te sens pas Ellgardienne. Comment te sentir de cet empire alors que celui-ci t’as toujours rejeté toi et ta foi ? Il n’y a aucun moyen, tout comme tu considères qu’il n’y avait aucun moyen à cela, et tu l’avais accepté depuis toute petite. Enfant, arrivée à la secte, le constat fut sans équivoque : « L’Empire est notre ennemi, mais aussi notre force. Cette haine qu’il nous voue, nous la lui renverrons au centuple ! Laissons aux prêtres et aux érudits la vision d’un monde qui pourra vivre dans l’harmonie, car nous ne sommes pas là pour cela ».

Non, tu n’es pas là pour espérer ou offrir la paix à ce monde. Tu es en ce monde pour protéger les suiveurs des Cinq, et offrir une rétribution à la hauteur de ce qu’on subit les fervents adorateurs des Vrais Dieux. Ses mots te touchent au fond de toi ainsi que son regard médisant, accusateur d’un crime que tu as commis sans avoir aucune emprise sur celui-ci, mais dont tu es tout de même coupable, quoi que tu aies pu en dire, mais malheureusement, tu ne t’en émeus pas. Il te touche, en tant que consœur qui souhaite faire son maximum pour l’aider dans la propagation de la foi des nôtres. Mais il y a bien longtemps que tu ne ressens plus rien qui se rapproche à des émotions, bien longtemps que ceux-ci sont coincés dans ton cœur glacé par le temps et les déceptions. Ainsi, ses mots te touchent, mais ne t’émeuvent pas. Noble quête que représente cette nation et son idéal, mais si elle voulait le fond de ta pensée sur ce qu’elle vient de te dire : Cela te donne uniquement envie de vomir. Le pire étant surement que tu n’as aucune idée de pourquoi, simplement que tu sais pertinemment que cela ne te correspond absolument pas, et puis surtout, si elle pensait ton objectif irréalisable, que dire de celui de ce pays. Il tombera. Nul doute qu’il tombera. Et malheureusement tu feras surement partie de ce qui causera sa perte. Tu tueras. Tu tueras absolument tous ceux qui se disent de la foi des Seraphs ou pro-Ellgard. Hommes, femmes, enfants, tu les tueras. Car c’est la voie que tu as choisis. Que ton Maître t’a choisi. Si tu lui expliquais tout cela, que penserait-elle ? Que tu es monstrueuse, à n’en point douter. Oui, monstrueuse, tout comme la mère patrie qui t’as vu naître. Comme l’Empire que tu as fuis.

- Et je ne leur en voudrais pas le moins du monde de me reprocher mes racines. Ils auront très fortement raison. Je pense qu’il ne doit y avoir que Mearian qui puisse rivaliser, de mon point de vue, en termes d’enfer sur Terre. Néanmoins, la société Nuevienne semble être une utopie éveillée. Êtes-vous sure que je sois la seule à avoir un objectif irréalisable avec les ennemis qui vous entourent ? Tu laisses un léger silence s’installer, avant de reprendre calmement. Dans tous les cas, je me tiens à votre disposition, et je vous remercie de votre hospitalité, mais je m’en voudrais de trop en profiter. Dame Faün m’a déjà offert un toit pour mes jours au sein de votre nation, ce qui est déjà beaucoup. Trop d’honneur pour la simple paysanne que je suis. Je me dois de vous rendre la pareille dès que vous aurez besoin de moi.

Alors que tu places ta main dans la corbeille pour récupérer Aura, et la replacer au tour de ta taille, de nouveau ne faisant qu’un avec elle, tu relèves de nouveau ton regard vers Dame Cérès avant de lui offrir une modeste déférence, inclinant le buste et plaçant ta main contre cœur, signe à tes yeux d’une certaine « obéissance », dans son rôle de Grande prêtresse d’une foi des Cinq.

- Je m’en voudrais de devoir vous ennuyer plus longtemps, je vais donc rentrer dans mon dortoir. Néanmoins, et pardonnez, mais je me dois d’insister encore plus avec toute l’hospitalité que vous avez preuve, vous et Dame Faün avec moi, mais il n’y a donc vraiment rien que je puisse faire pour vous ou notre foi ? Si la peur de me voir faire du mal au peuple de Nueva vous inquiète tant que cela, Mearian et Akhanta doivent être des territoires dont le sort ne vous interroge pas, tout du moins je l’espère…

Tu voulais faire tes preuves auprès des "tiens". Quand bien même le fait qu’ils approuvent ou non tes actions, le fait de l’avoir au moins superficiellement pourrait être très bénéfique dans le futur. Qui a dit que la foi ne se manipulait pas ?