The Ruins
Ravages Monstrueux
« I wonder which one will fall. I wonder which one is the monster. I wonder which one will catch the other. Do you smell me, as much as I smell you? Do not worry my dear, I know the truth; I'll be the one eating you. »
Traître parasite, démon ! Hurlèrent-elles. Plus les mots de l’Oracle se déversaient tel un fiel incessant sur ses squames, et plus le temps semblait long. L’impatience liée à la curiosité avait raison de lui, rendant cette aura constante trop vive et constante. Le Jörmungandr voulait être seul, seul face à la bête, pour la comprendre, pour comprendre. Et ce parasite infâme qui avait prononcé qu’il retrouverait sa forme… Osait lui mettre des bâtons dans les roues.
Jor’ avait joué sur le silence jusqu’ici, ce silence lourd qui se pressait sur Sif avec envie. Mais ce dernier ne semblait guère assez s’affairer sur son âme pour qu’elle prenne ses jambes à son cou et Kryos avec elle. Alors, plus le triton vendait la mèche et plus l’Inquisiteur ne se rapprochait dangereusement, jusqu’à ce que son ombre surplombe la soldate. Sa main, vicieuse, suave et lente, glissa sur son épaule avec des relents de soutien, mensonge voilant la lourdeur. Ses écailles glissaient sur sa jolie nuque, alors qu’il fixait avec dépravation malsaine le fauteur de troubles. Il ne prononça une réplique grave que lorsque Maximus finit sa phrase.
« Ce que je fais Oracle ? Ecoutez-moi bien et ne perdez pas une miette de ce que je prononce. J’observe, j’analyse et j’étudie une bête aussi immense qu’un cachalot. Jusqu’ici voici ce que j’ai constaté : la circonférence de l’incident ajoutée à l’absence totale de corps ou de réelle habitation montre que l’attaque s’est faite en une fois, et que la bête a gobé en un seul instant un village entier par-dessous. On a donc la taille de sa gueule et on peut donc en déduire en partie son gabarit. L’absence de réels survivants ajoute à cela que l’attaque a été rapide, brève, faite avec minutie et perfection. Aux vues de la quantité de viande et de matière ingérées, je doute que l’animal puisse bouger rapidement, sa digestion doit être lente et prendre un certain temps avant qu’elle ne bouge à sa prochaine cible. En attendant ? Peut-être se terre-t-elle sur le lieu de son repas. »
Peut-être n’était-ce que des mensonges, il en est que son regard caché par le casque en disait long sur la fureur qu’il portait à son parasite. Ses mots avaient beau reflétés la situation, toute son aura susurrait de s’éloigner, de fuir et de le laisser agir. Sa main délaissa l’épaule de Sifnir, et il s’avança pour faire le tour de l’Oracle. Ses paumes se posèrent dans son dos, tandis qu’il grondait, d’une colère peu contrôlée et que beaucoup pouvaient sentir dans l’air. La puanteur de la rage, le venin de l’horreur.
« Maintenant, si je demande que vous alliez faire ce camp plus loin et tout de même proche, vous le faites. La raison n’est pas suicidaire : je veux voir quand la bête va se mouvoir si elle n’a pas déjà bougé pendant que vous me faites perdre mon temps. Savoir l’heure de la dernière attaque, puis quand elle s’en va et recommence pourra nous donner son temps de digestion autant que la vitesse à laquelle elle se rend à sa prochaine cible. De là, nous aurons des informations précieuses quant au temps d’action que cela nous laisse entre deux attaques. »
Il se pencha vers lui, et chuchota sans pour autant chercher à se cacher des autres.
« Et pendant ce temps… Oracle… Vous vous plaignez et tergiversez sur des stupidités, effrayé par quelque chose qui ne vous est pas encore arrivé. Plus que cela, vous osez semer le trouble chez mes soldats, ceux-là mêmes qui cherchent à vous protéger et à amener à bien une mission qui n'a fait que mort et immondices. Continuez et je pourrais penser que vous êtes de mèche avec la créature, aussi obscure qu'elle. »
Un sourire vicieux se peignit sur ses lèvres pâles. Cette constatation en disait plus sur ce qu'il pensait de l'Oracle, dans un affront froid et un poison impitoyable. Brusquement, il revint à Sifnir. Le titan n'avait pas besoin d'aboyer, sa voix se fit sifflante, noyade immonde dans des abîmes, juste pour elle, juste pour eux :
« Quand je vous ordonne quelque chose Chevalière, vous le faites sans discuter. Je ne veux ni me répéter, ni vous voir hésiter. Maximus ! »
Son ton se fit moins lourd, la peur toujours collée à sa peau, nourrie par une excitation qui ne se calmait guère avec le temps.
« Veuillez aider votre collègue et l’Oracle à faire ce camp, en amont. Je vous rejoindrais, plus tard. Nous discuterons de ce que nous ferons à ce moment. » Il revint à sa position initiale, près de la terre retournée, sans un mot de plus, jusqu’à ce qu’il termine dans une menace tout sauf jouée : « Maintenant. »
Son discours n’était que pures théories outrageuses. Mais elles étaient là pour couver son intention autant que le véritable sujet de discorde entre l’Oracle et lui. Elles pouvaient être vraies ou fausses, elles faisaient office de poudre aux yeux pour la soldate et son collègue, que les mots du triton se perdissent dans son discours de rationalité. Jor’ s’était adapté à ce rôle d’Inquisiteur. Il avait beau être insignifiant, il promettait pouvoir. Mais ce dernier devait être réaffirmé par la discipline. Or… Si Kryos remettait en doute sa position auprès des deux humains, ils poseraient plus de questions qu’ils ne devraient.
Sa main revint effleurer la terre retournée. Envieuse. Il voulait les voir partir, maintenant. Bientôt, frère, susurrèrent-elles dans leur disgrâce.
Jor’ avait joué sur le silence jusqu’ici, ce silence lourd qui se pressait sur Sif avec envie. Mais ce dernier ne semblait guère assez s’affairer sur son âme pour qu’elle prenne ses jambes à son cou et Kryos avec elle. Alors, plus le triton vendait la mèche et plus l’Inquisiteur ne se rapprochait dangereusement, jusqu’à ce que son ombre surplombe la soldate. Sa main, vicieuse, suave et lente, glissa sur son épaule avec des relents de soutien, mensonge voilant la lourdeur. Ses écailles glissaient sur sa jolie nuque, alors qu’il fixait avec dépravation malsaine le fauteur de troubles. Il ne prononça une réplique grave que lorsque Maximus finit sa phrase.
« Ce que je fais Oracle ? Ecoutez-moi bien et ne perdez pas une miette de ce que je prononce. J’observe, j’analyse et j’étudie une bête aussi immense qu’un cachalot. Jusqu’ici voici ce que j’ai constaté : la circonférence de l’incident ajoutée à l’absence totale de corps ou de réelle habitation montre que l’attaque s’est faite en une fois, et que la bête a gobé en un seul instant un village entier par-dessous. On a donc la taille de sa gueule et on peut donc en déduire en partie son gabarit. L’absence de réels survivants ajoute à cela que l’attaque a été rapide, brève, faite avec minutie et perfection. Aux vues de la quantité de viande et de matière ingérées, je doute que l’animal puisse bouger rapidement, sa digestion doit être lente et prendre un certain temps avant qu’elle ne bouge à sa prochaine cible. En attendant ? Peut-être se terre-t-elle sur le lieu de son repas. »
Peut-être n’était-ce que des mensonges, il en est que son regard caché par le casque en disait long sur la fureur qu’il portait à son parasite. Ses mots avaient beau reflétés la situation, toute son aura susurrait de s’éloigner, de fuir et de le laisser agir. Sa main délaissa l’épaule de Sifnir, et il s’avança pour faire le tour de l’Oracle. Ses paumes se posèrent dans son dos, tandis qu’il grondait, d’une colère peu contrôlée et que beaucoup pouvaient sentir dans l’air. La puanteur de la rage, le venin de l’horreur.
« Maintenant, si je demande que vous alliez faire ce camp plus loin et tout de même proche, vous le faites. La raison n’est pas suicidaire : je veux voir quand la bête va se mouvoir si elle n’a pas déjà bougé pendant que vous me faites perdre mon temps. Savoir l’heure de la dernière attaque, puis quand elle s’en va et recommence pourra nous donner son temps de digestion autant que la vitesse à laquelle elle se rend à sa prochaine cible. De là, nous aurons des informations précieuses quant au temps d’action que cela nous laisse entre deux attaques. »
Il se pencha vers lui, et chuchota sans pour autant chercher à se cacher des autres.
« Et pendant ce temps… Oracle… Vous vous plaignez et tergiversez sur des stupidités, effrayé par quelque chose qui ne vous est pas encore arrivé. Plus que cela, vous osez semer le trouble chez mes soldats, ceux-là mêmes qui cherchent à vous protéger et à amener à bien une mission qui n'a fait que mort et immondices. Continuez et je pourrais penser que vous êtes de mèche avec la créature, aussi obscure qu'elle. »
Un sourire vicieux se peignit sur ses lèvres pâles. Cette constatation en disait plus sur ce qu'il pensait de l'Oracle, dans un affront froid et un poison impitoyable. Brusquement, il revint à Sifnir. Le titan n'avait pas besoin d'aboyer, sa voix se fit sifflante, noyade immonde dans des abîmes, juste pour elle, juste pour eux :
« Quand je vous ordonne quelque chose Chevalière, vous le faites sans discuter. Je ne veux ni me répéter, ni vous voir hésiter. Maximus ! »
Son ton se fit moins lourd, la peur toujours collée à sa peau, nourrie par une excitation qui ne se calmait guère avec le temps.
« Veuillez aider votre collègue et l’Oracle à faire ce camp, en amont. Je vous rejoindrais, plus tard. Nous discuterons de ce que nous ferons à ce moment. » Il revint à sa position initiale, près de la terre retournée, sans un mot de plus, jusqu’à ce qu’il termine dans une menace tout sauf jouée : « Maintenant. »
Son discours n’était que pures théories outrageuses. Mais elles étaient là pour couver son intention autant que le véritable sujet de discorde entre l’Oracle et lui. Elles pouvaient être vraies ou fausses, elles faisaient office de poudre aux yeux pour la soldate et son collègue, que les mots du triton se perdissent dans son discours de rationalité. Jor’ s’était adapté à ce rôle d’Inquisiteur. Il avait beau être insignifiant, il promettait pouvoir. Mais ce dernier devait être réaffirmé par la discipline. Or… Si Kryos remettait en doute sa position auprès des deux humains, ils poseraient plus de questions qu’ils ne devraient.
Sa main revint effleurer la terre retournée. Envieuse. Il voulait les voir partir, maintenant. Bientôt, frère, susurrèrent-elles dans leur disgrâce.
(c) DΛNDELION