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Lost Kingdom  :: Akantha :: La Capitale - Everbright, cité des rois

When Bad Meets Evil [Ft La Doigt de Fée] finish

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Omnia
Luci

FOLIA
Elys

La folie est un don de Dieu ~
 


Le goût dégueulasse de mon mélange vodka redbull extasie sur les lèvres, ces même lèvres sèches presque autant que ma bouche était pâteuse. Putain … Ma tête me détruisait de l’intérieur. Mon cerveau déconnait totalement. Entre hallucination, voix, douleur, j’avais l’impression d’être l’ombre de celui que j’étais vraiment … La fête était finie pour cette journée et j’étais venu tuer mes douleurs, mes angoisses, mes remords et toutes ces conneries désagréables sous les litres et la poudre de cristaux. J’avais un talent, un don pour me détruire méticuleusement, j’étais plus un gamin, pourtant j’étais destiné à claquer et ça me bouffait parfois. Cela me bouffait parce que je savais que j’avais bien trop à accomplir dans un délai démentiel. C’était trop pour un humain, c’était trop pour n’importe qui doté d’un minimum de logique, d’une simple pincée de bon sens. Mais j’étais ce genre de connard qui ne possédait pas de bon, qui n’avait aucune putain d’idée de la définition du mot logique et surtout … Humain ? Moi. Putain regardez-moi cet Appolon cinq secondes avec un minimum de sérieux et vous verrez que je ne peux décemment pas être comparé à un putain d’humain.
Alors pourquoi j’angoissais devant mon verre ? Pourquoi dans mon sourire on pouvait lire une simple façade, un simple masque ? Excellentes questions Jamy, mais vous pouvez aller vous faire rafler par Sabine et Marcel, parce que je ne vous répondrai pas. Nah. Après tout c’est moi qui raconte donc je pose les questions. Pourquoi les boites de pizza sont-elles carrées puisque les pizzas sont rondes ? Vous avez quatre heures.

Bref. Je sirotais mon cocktail, l’air gai, une petite chemise blanche déjà tâchée de sang. J’avais passé une dure journée dans les quartiers sales de cette foutue cité … Putain cela faisait bien trop longtemps que j’étais là, j’en pouvais plus de côtoyer la crasse, de côtoyer ces chiennes de la noblesse alors que je pourrais tout faire péter à nouveau dans ce pays de merde. Je n’allais pas tarder à me tirer loin de ce foutu paysage, mais tout d’abord je devais encore choper des informations sur cette famille royale … Quelque chose clochait avec eux, j’avais pu voir ça, j’en étais sûr qu’on ne nous disait pas tout, il y avait forcément une connerie qui se tramait dans l’ombre … Quelque chose de gros, quelque chose sur quoi je pourrais capitaliser. Une petite musique tournait dans la salle, une petite musique agaçante, après je n’étais pas d’humeur aussi, mais je grommelais mon mépris pour cette artiste approximatif qui s’appelait Maître Grims.
Ouais j’avais pas d’inspi pour celui-là, jugez pas trop.
Bref, le seul soulard du bar eut la fantastique idée de venir me voir avant de poser son poing violemment sur le comptoir. Il posa son regard lourd, vitreux et gras sur mon visage. Je pouvais sentir qu’il puait la gnole et la violence, mais je ne disais rien. Je continuais à siroter, mon rictus ne voulait décidemment pas quitter mon visage et cela avait le don de lui faire crier plus fort sur ma gueule. J’étais irrespectueux ? Un petit con ? Putain. Il ne savait pas à quel point il avait raison. J’ai du hériter ça de mon créateur. Un petit connard qui a la haine contre le monde. Il chopa mon verre, pris une gorgée avant de me cracher la boisson à la gueule. Un rire grave s’échappa de ma gorge. Il me chopa par le col. J’aurai pu le tuer à cet instant de quatre … Non six manières de le tuer. Mais non. Je le laissais me choper et me secouer comme une pétasse. Il leva son poing, il était bien bâti sûrement un ex taulard ou un petit criminel, en tout cas lorsque son poing vint s’abattre sur ma gueule je pus sentir craquer légèrement ma nuque et ma mâchoire. Je continuais à rigoler, j’aimais cette souffrance, mais je profitais encore plus de sa faiblesse. Je lui avais laissé un coup d’avance, mais vous commencez à me connaître. Comme un Lannister je paye toujours mes dettes.

Tout d’abord le crachat, après avoir cessé de rire je vins perdre mon sourire avant de lui cracher une gerbe de sang directement dans l’œil, puis dans la même seconde mon poing vint s’écraser sur son nez le brisant et le laissant groggy. Tss. C’était une proie facile. Je pris son crâne avant de l’écraser contre le comptoir. Il s’écroula lourdement au sol, le crâne enfoncé et le nez pété. Il se réveillerait sûrement défiguré, s’il avait la chance de se réveiller après tout. Je vins renverser le contenu du verre qu’il avait souillé sur sa gueule avant d’envoyer le récipient directement dans son visage. Des bouts de verres se plantèrent dans ses lèvres et ses joues. Maintenant c’était sûr qu’il serait défiguré. Personne ne fut plus étonné que ça de voir une destruction dans ses quartiers malfamés et encore plus dans un bar où on pouvait sniffer sans le moindre complexe.

Mon sourire était revenu et d’une voix calme, presque trop après la scène qui venait de se dérouler en quelques secondes, je vins reprendre la parole.

« Barman. La même chose, sans le gros lard avec. »




Ne crains pas les illusions c'est déjà sur elles que le monde repose


Je ne fais aucun effort aujourd’hui, j’ai balancé ma délicate bombe à Exil, sur ma fausse mort, sur sa véritable identité, la mienne. Sans parler des petites modifications que j’ai pu lui apporter ~
Sinistres modifications d’ailleurs quand on y réfléchit, mais elle reste ma création, elle me doit cette obéissance aveugle, je peux bien en faire ce que je souhaite. Mais là ce que je vais chercher et bien différent. Bien amusant et tellement stratégique à la fois.

Je marche pied nu, sur les dalles brulantes des ruelles d’Akhanta, cela fait longtemps, tellement longtemps que je n’ai pas fait un tour par-ci que je n’ai pas supporté cette chaleur désagréable et âpre. Je porte peu de choses quand j’y réfléchi. Vraiment aucune classe aujourd’hui, je suis loin de mon élégance habituelle. Mais quand on va trainer dans un bar, ce n’est pas des plus nécessaire. Une simple capuche cache mon visage et donc mes cornes si particulières qui pourraient poser question. Enfin quoi que les plus simples d’esprit me prennent simplement pour une démone qui ne sait pas se contrôler.

Sous cette cape informe et sans intérêt de couleur sombre j’ai quand même essayé de faire un effort, je n’ai pas envie d’avoir l’air d’une gueuse jusqu’au bout, car après tout même si je sais où je vais, vers qui je vais, on sait jamais vraiment comment cela va se passer. Alors bien sur je pars avec un avantage, j’ai eu à loisir de rencontrer mon rendez-vous via Exil. Autant dire qu’il est loin d’être sain le bougre, et il ne sait pas encore qu’il va me rencontrer. Vraiment amusante cette journée ~

Je roucoule  et déambule parmi le monde, tellement de monde, humains  et quelques êtres ici et là, je veux sauver ce monde, ces gens qui ne sont pas si mauvais au fond, les libérer de la folie qui les guettent. Je soupire. Mieux vaut que je ne réfléchisse définitivement pas à ça. Je connais mes objectifs, et la justice que je veux assener. Je vois le bar de loin, ai-je vraiment des arguments pour ce gosse. Oui j’ai dit gosse, on a plus de 300 ans d’écart aussi faut pas déconner.

Je pourrais lui proposer quelqu’un que je connais qui pourrait lui virer sa tumeur, parce que bon j’avais bien fait de lui voler son dossier médical à celui-là, ou un futur corps. A la limite je pourrais lui donner Exil. Cadeau Empoisonné cela dit de récupérer ma bestiole…Enfin c’est surtout qu’ils finiraient complètement en morceaux ces deux fous, et en même pas deux jours. Je passais une main sur mon visage, autant j’avais littéralement lobotomisé Exil de bien des manières autant lui je sais pas d’où ça venait mais c’était aussi puissant que ma création. Un sacré bordel. Surtout dans la caboche.

J’entrais dans le bar, grimaçant à cette odeur d’alcool, de transpiration et de cadavre. De cadavre ?! Mon regard se dirigea directement vers le comptoir. Pas un cadavre mais un pauvre mec complètement défiguré oui. A coté de qui ? A coté de mon rendez-vous. Evidemment. Rendez-vous qui ne sait pas encore qu’il l’est. Je soupire, personne ne fait trop attention à moi, je m’assois à coté du blond, et retire doucement ma capuche, poitrine bien avant, ça évitera qu’on se concentre trop sur mes cornes.

« Enchanté Luci. ~ »

Je souris amusé, commandant à boire.

« Disons que j’aurais besoin d’un service, Exil m’a conseillé tes services. Il faut dire que tu as su laissé ta marque. »

Cette rose si particulière qu’elle avait vu sur le bras de la démone.

« J’ai de quoi payer de bien des manières. »

Un regard fou, un sourire amusé. Une folie particulière, une folie personnifiée et proche de celle d’Exil.



Codage par Libella sur Graphiorum

Omnia
Luci

FOLIA
Elys

La folie est un don de Dieu ~
 

Je venais plonger mon regard dans le verre de vodka, légèrement dessus de l’énorme gueule de mon assaillant qui n’avait même pas su me divertir. Tss je sais qu’on est jamais mieux servi que par soit même, mais parfois l’espèce humaine me laisse un arrière-goût dans la bouche, un mélange entre le dégoût et la pitié. Je faisais lentement bouger le contenu de mon verre avant de le descendre d’une seule gorgée. Quelques gouttes vinrent lourdement s’écraser sur mes doigts … J’étais un petit crasseux, mais aujourd’hui j’étais fatigué de garder les apparences bien à leur place. De toute façon j’allais crever donc bon, est-ce que j’avais vraiment besoin d’en avoir quelque chose à foutre de ce que pensait les gens de moi ? Au pire ils me cracheraient dessus après ma mort. J’étais un concentré de déception, un concentré de connerie. Une véritable raclure. Mais je le vivais plutôt bien. Je le supportais assez bien.

Alors que j’étais perdu dans mes pensées digne d’un sasuke raté, une demoiselle vint s’asseoir à mes côtés. Elle était charmante, dotée d’un magnifique teint nacré qui jurait d’autant plus avec ces yeux écarlates. Oui écarlates, oranges, rouges, dans ce ton là. Choqué ? Bof. Dans ce monde de taré plus rien ne savait me surprendre. La belle possédait deux magnifiques tatouages à la naissance de sa poitrine qui faisait la paire avec les miens sur mon torse. J’aimais bien son style simple, qui n’était pas pour autant quelconque. Et puis elle ne pouvait tout simplement pas être quelconque avec ces cornes. Des cornes noires. Un démon ? Mmh. J’étais pas sûr. Quelque chose était assez louche dans cette histoire, mais c’était sûrement de la paranoïa. Charmante et intrigante. Elle me rappelait quelqu’un …
J’avais bien envie de voir la couleur de son estomac. Pour la science. Mais j’étais pas là pour ça. J’avais déjà causé assez de grabuge.

L’instant où elle prononça mon nom plusieurs réactions opposés vinrent se répondre dans ma tête. Tout d’abord la méfiance, une petite voix criait, une petite alarme sonnait en boucle pour me dire qu’il fallait que je fuis, que je cours à en perdre haleine, les sirènes du dangers chantaient et la logique me suppliait de les écouter. Oups. Un rictus nerveux vint illuminer mon visage. Je venais de tuer Méfiance et il ne restait plus qu’Orgueil qui me demandait de jouer avec la charmante et Curiosité qui voulait en savoir plus sur elle. Dans les deux cas je devais rester, la faire bailar comme il fallait. Mmh. Je vins passer ma canine sur ma lèvre inférieure. Intrigante. Elle commanda à boire et d’un geste au barman je vins commander à mon tour.

« Deux shots sur son compte Barman. »

Quitte à s’amuser bien accompagner nous n’allions pas profiter de cette soirée totalement sombre n’est-ce pas ? Elle eut le chic pour me faire oublier presque immédiatement mon état de semi dépression qui m’avait emmené dans ce bar crasseux.
Il était temps de discuter business apparemment. Et immédiatement elle m’expliqua qu’elle avait besoin de moi, elle m’avait trouvé grâce à Exil … Mmh. Je me demandais bien ce qu’elle était devenue … J’aurais aimé la revoir sans doute, enfin sûrement, enfin je sais pas … M’enfin pour revoir quelqu’un il faut être en vie n’est-ce pas ? Dans mon cas c’était pas tout à fait ça. Malgré notre promesse de se revoir rien n’était sûr … Sans doute elle entendrait parler de moi dans une rumeur, mort seul dans un trou à rat ou exécuté par une des nations. J’étais foutu, c’était couru d’avance, mais une pointe de remord vint me transpercer à ce nom. Exil.

Mmh elle ne m’avait pas expliqué son intérêt pour ma personne, mais parlait déjà de payement. D’expérience je savais que cela voulait désigner deux ou trois choses tout au plus. Primo elle avait des moyens illimités et pouvaient se permettre de sauter la partie des négociations pour me faire saliver à l’idée de la promesse, deuxio elle savait exactement ce que je désirais et savait exactement quoi proposer, tertio elle avait une tâche simplissime à me donner et ne l’utilisait que comme prétexte … De plus en plus étrange comme rencontre. Mais ça me plaisait bien.

« Exil. Entre elle et moi je vois que tu t’entoures de charmantes fréquentations. Elle va bien ? Cela fait un petit moment que je l’ai pas vu j’espère qu’elle est toujours si … Charmante. Oui c’est le mot. »

Je vins me lever avant de m’approcher de son visage. J’aimais approcher les gens, me plongeais dans leur regard. Vous savez ce qu’on dit. La folie ne ment pas, la folie prend. Et ma folie arrachait toujours la vérité. C’était un des avantages d’être le plus timbré dans ce petit monde bien propre sur lui. Je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres, et elle pouvait admirer mon sourire joueur qui faisait scintiller mes canines d’excitation. Mmh. Encore une fois je vins me mordre la lèvre inférieure.

Le barman vint interrompre mon jeu de regard avec la belle en amenant sa boisson et nos deux shots. Je vins saisir le mien avant de le lever légèrement face à elle.

« Trinquons donc. Trinquons à notre collaboration. »

Je vins descendre ce shooter d’une seule gorgée avant de contempler la belle.

« Des petites cornes, un décolleté sulfureux, une peau nacrée … Je me demande bien ce que tu pourrais me vouloir. Mais avant tout, tu connais mon nom, mais je crois avoir oublié le tien. Tu es ? »


Bien sûr que je ne l’avais pas oublié, elle ne l’avait juste pas dit, c’était juste une manière polie de lui rappeler qu’on doit se présenter avant de passer un contrat avec le diable. Coucou c’est moi ça.

« Pas besoin de parler payement avec moi. D’abord parle-moi de ton intérêt dans ma personne, puis on verra ce que j’exige. – Me mordillant une troisième fois la lèvre je vins conclure – Mais j’ai bien des idées de payements déjà. »

Mon sourire de dément pouvait trahir une pulsion sexuelle, une pulsion meurtrière, une pulsion de torture. Personne n’aurait pu savoir, même moi finalement je ne savais pas vraiment ce qui m’excitait dans cette rencontre, mais quelque chose en moi m’indiquait que notre journée ne faisait que commencer.





Ne crains pas les illusions c'est déjà sur elles que le monde repose



Je ris un peu en le voyant commander à boire sur mon compte. On est bien loin des hommes de la Cour ou les hommes importants d’Ellgard que j’ai fait longtemps tourné en bourrique pour obtenir ce que je voulais. Je regarde les verres. Tellement longtemps que je n’ai pas bu d’alcool. Quelle idée de se terrer à Fhaedren sans âme qui vive aussi. Je ris de moi-même intérieurement sur le coup. Quelle femme tu deviens Ellyn. Une femme bien fade. Je détaille chaque élément de son visage chaque expression. J’ai les souvenirs d’Exil bien en tête cela dit, et je ne tiens pas vraiment à avoir le même genre de relation. Très très peu pour moi. Je ris légèrement en l’entendant, Exil et charmante voilà deux mots que je ne voyais pas du tout aller ensemble. Presque ironique.

« Je ne l’aurais pas caractérisée de la sorte, mais si par bien tu entends toujours aussi folle et malsaine. Elle va à la perfection, elle est très enthousiaste de la marque que tu lui a laissé d’ailleurs. »

Et c’était un euphémisme. La caboche de cette gosse était définitivement complètement détraquée. Il n’y avait qu’elle pour être plus heureuse d’une scarification en forme de rose plutôt qu’une invitation à diner. Enfin je ne peux pas vraiment juger en somme. C’est moi qui me suis chargé de la rendre complètement jetée de la tête au pied. J’attrape une de mes mèches de cheveux pour la tresser, me concentrant rapidement sur les réactions, de la fameuse tornade blonde comme Exil le nomme. Surnom original mais vraiment pas enthousiasmant. Cette gamine a vraiment des goûts douteux. Cette Maso.

Je le vois se rapprocher. Mon regard se plante dans le sien, hors de question que j’en démorde. Son souffle qui se mélange au mien, un léger effluve de l’alcool qu’il a déjà bu, et je le vois à nouveau mordiller sa lèvre inférieure, avec ce sourire particulier qui avait rendu complètement folle ma saloperie de petite rose. Un défi, une provocation. Je sais ce que je veux, et mon but. J’ai les arguments qu’il faut de toute façon. C’est le barman qui coupe ce jeu de regard et cette proximité. Je trinque, et le voit descendre son verre d’une traite. Avant qu’un sourire amusé orne mes lèvres, enfin on y venait ~

« C’est pour toi notre première rencontre. Je me nomme Ellyn ~ Pour être un peu plus claire. Je suis la créatrice d’Exil, chose qu’elle ne sait pas elle-même petite chose »

Je ris en y pensant. J’en avais vraiment fait toujours fait ce que je voulais. Et elle ne serait libre qu’à ma mort sauf si je choisissais de la tuer avant. Ouuh ~Parfaite idée ça.

« J’ai une liste noire que je dois écumer. Je te contacterais lorsque j’aurais besoin de toi. Un lieu de rendez-vous, le visuel de la personne à tuer. A distance par contre, je ne tiens à te voir démembrer dès le premier contrat ~ »

Je bois une gorgée de ma boisson, laissant un petit roucoulement filtrer. Tellement longtemps.

« Rassure toi, on aura fini avant que ta tumeur ne t’es tuée ~ Il ne me manque qu’une donnée pour lancer les hostilités. Après il y en a une au moins que tu connais déjà, la dernière de la liste, car j’en ai encore besoin. Exil ~ Sauf si tu la veux. »

Je souris amusé. Riant presque regardant ce sourire dément, va-t-il donc rester ce sourire là avec une telle annonce ? J’avais définitivement envie de l’embêter ce gosse-là. Comme de le supprimer. Les fous. Le problème principal de ce monde. Facile de le dire, je suis la Folie.

« Quel genre de paiement veux-tu donc ?~ »

Je souris amusé. Il y a des choses que je refuserais. Il ne faut pas déconner, je ne me suis jamais tapé personne, c’est pas pour me laisser sauter ou torturer par le premier venu. Je joue délicatement avec mon verre. L’envie de vin se faisant ressentir. Maintenant. Je fais signe au barman.

« Du vin rouge. »

Je finis cul sec mon verre. Bordel. Ça me brule à moitié la gorge tant ça fait longtemps. Mieux vaut ne pas abuser, je pourrais perdre le contrôle et ce serait dommage, déjà que je suis en scred ici. Je soupire.

« J’espère que tu n’as pas d’attache avec les Seraph ou Seraph corrompu, ou les hauts dignitaires d’Akhanta et Ellgard. Car je ne compte pas faire vraiment trop de quartier. »

Je l’ai dit un peu plus bas. Après tous les murs ont des oreilles. Saloperies de murs hein.



Codage par Libella sur Graphiorum

Omnia
Luci

FOLIA
Elys

La folie est un don de Dieu ~
 

A y regarder de plus près la demoiselle jurait dans cet environnement qu’était ce bar des bas quartiers. Elle semblait bien différente, si loin de mon univers, éblouissante par une certaine noirceur. Il y avait quelque chose de malsain et d’intriguant que je fantasmais de découvrir. Il fallait que je le fasse subtilement, il fallait que je nourrisse ma curiosité presque autant que je voulais nourrir mon vice, je voulais l’entendre couiner, l’entendre prier le diable sous mes coups. Ce que je ne savais pas à cet instant c’était que je n’étais qu’un démon qui pensait pouvoir commander Lucifer. Amusant.

Elle se présenta sous le nom d’Ellyn. Ellyn créatrice de la charmante Exil. Créatrice. Voilà une bien étrange manière d’appeler sa fille, mais pourquoi pas finalement. Je n’étais personne pour juger ses fantaisies, et j’en avais surtout pas l’envie. Elle semblait pourtant bien jeune pour être sa mère, mais quand on voit toutes les bestioles immortelles qui vivent dans cet univers de tarés on en viendrait à se demander si l’immortalité n’est pas la norme. Sauf pour moi et ma tumeur finalement. Elle ricana. Je ne savais pas ce qui lui avait traversé la tête, mais une partie en moi sentie une forme de danger face à ce rire compulsif … Fuir ? Pourquoi ? Le danger c’est ce qui nous maintient en vie, la lutte pour survivre c’est ce qui nous fait sentir vivant. Je vous mets au défi de prouver le contraire.

Ma main vint caresser une lame attachée dans mon dos. La pointe. Je jouais avec par habitude, mais aussi par soucis de sécurité. J’avais du mal avec elle, elle me fascinait bien trop pour être parfaitement pacifique et quand j’entendis les attentes de son contrat je vins à comprendre que j’avais raison. Elle n’avait pas pour attentes qu’on aille cueillir des pâquerettes ni qu’on aille chasser du calamar sur les plages d’Akantha. La mort. Voilà ce qu’elle attendait que je sème pour ses beaux yeux. C’était plutôt évident qu’elle vienne me voir pour ça … J’avais ma petite réputation et une certaine efficacité, mais bon. Une petite pêche de temps en temps ça peut pas faire de mal. J’écoutais attentivement, je me laissais le temps de répondre, je me laissais le temps d’analyser la situation.

Elle vint boire une nouvelle gorgée, mais ne semblait tellement à l’aise dans sa descente. Je laissais entendre un petit ricanement qui vint ponctuer sa gorgée. Mais mon ricanement s’éteignit presque aussi net que j’entendis le mort tumeur. Je vins caresser le manche de mon couteau par réflexe. Comme un animal en danger je préparais les griffes pour me défendre. Je ne savais pas ce qui se passait là tout de suite, mais c’était clairement louche. Je ne savais pas quoi faire, comment agir et ça me déplaisait. Fortement.
De plus elle vint me dire que la dernière de sa liste n’était personne d’autres qu’Exil sa propre fille … Etrange. La main dans mon dos se crispa, mais mon visage n’avait pas perdu de son sourire ni de son éclat. Cela me déplaisait qu’elle soit en danger, fortement, c’était bien la seule que je ne voulais pas voir mourir et encore moins abattre … J’aurais encore préféré tuer ma commanditaire tout de suite … Calme toi. Elle n’était rien de plus qu’une chienne aux grands airs elle aboyait beaucoup, mais devant un pitbull elle se tait et écarte les cuisses. Tss. Je devais me méfier, j’étais méfiant, mais mon envie de m’amuser m’obliger à rester ici. Ecouter.

Je regardais ravi la ravissante créature qui était venu me trouver dans ce bar, tout réalisant la dangerosité de la situation, elle avait la rapière de Damoclès pointait vers mon cœur et la moindre erreur m’aurait valu la mort. Désireux et joueur je restais toutefois malgré péril pour me satisfaire. Je gardais ce sourire. Peu importe si je devais en périr.

De toute façon j’étais coincé là. Elle vint demander au barman un nouveau verre de rouge. Elle le descendit d’une seule gorgée, mais son visage m’indiquait qu’elle ne tenait pas si bien l’alcool que ça. Mmh. J’allais me délecter de cette soirée et à mon tour la faire danser. Elle avait beaucoup d’information, elle avait bien travaillé en amont, mais maintenant devant la cible elle devait se méfier. Il faut toujours se méfier du rat qu’on a acculé, parce que c’est à ce moment là qu’il se met à vous ronger. Ronger jusqu’à la mort.

Je vins lever ma main en direction du barman pour lui demander une nouvelle commande.

« Un autre rouge pour la demoiselle et un scotch sec pour moi. C’est pour moi cette fois-ci »

Je me retournais vers la charmante avant de reprendre la parole.

« Tu ne comptais pas parler affaire la gorge sèche rassure moi ? Ou alors à ton âge on a du mal à tenir l’alcool ? Ma pauvre »
Alors que je vins descendre à nouveau mon verre d’une seule gorgée pour lui imposer ma supériorité et celle de mes reins par la même occasion je viens reprendre ce duel de regard que notre cher barman avait interrompu. Putain j’allais tellement jubiler en cette journée de grâce. Rapprochant mon visage du sien je vins reprendre méthodiquement dans l’ordre tout ce que j’avais du encaisser d’une seul traite. Mon regard avait maintenant une certaine noirceur, presque comme de la haine, mais mon sourire démentiel n’avait pas bougé, ou plutôt il n’avait cessé de grandir à mesure que je recevais des nouvelles déplaisantes. Je retenais tout ce qu’elle m’avait infligé avec l’intention ferme de lui rendre un jour l’appareil.

« Ravi de te rencontrer Ellyn. Luci Omnia de mon nom. Assassin comme tu sembles le savoir. D’ailleurs tu sembles savoir bien des choses, mais il y a aussi bien des choses que tu omets, ou que tu refuses d’admettre. »

Dégainant rapidement la lame dans mon dos je viens la planter bruyamment dans le bois du comptoir. La lame rentra net dans le bois et ne sembla pas frémir d’un millimètre.

« Premièrement je suis instable alors si t’arrives à contrôler la petite Exil tant mieux, mais espère pas une seule seconde pouvoir faire pareil avec moi. Je suis un électron libre, pas un chien en laisse, je peux mordre pour tes beaux yeux, mais la seconde où notre relation se déséquilibrera, je te rongerai. Jusqu’à la mort. »


Me rapprochant de ses lèvres je vins reprendre la parole sans lui laisser l’opportunité de me répondre, il fallait que je frappe fort et que je mette les choses aux clairs tant que je le pouvais. Je ne m’étais pas trahi, ni moi, ni mes véritables intentions, ni ma méfiance. J’étais tel un chien fou, imprévisible. En tout cas je l’espérais.

« Maintenant quant à ta liste noire, je suis ton homme. Je buterais pour tes beaux yeux si tu me le demandes, à la seule et unique condition que tu me donnes des noms intéressants. J’en ai rien à foutre des sous fifres et aucun payement ne saura me faire changer d’avis. Je traque, je chasse et je bute que ceux qui en valent la peine. Si ta liste noire correspond à la mienne je travaillerai pour toi. Pas autrement. »

Voilà quelque chose qui était clair. Je me mis à ricaner, d’un rire fou, et grave. Ce que je m’apprêtais à faire semblerait totalement stupide aux yeux de gens normaux, mais je n’étais pas de ceux là. Et je comptais bien le montrer en cet instant précis. Je vins saisir la lame qui était profondément planté dans le comptoir avant de la passer rapidement devant le visage de la belle et la planter dans mon épaule droite. Un bruit de chair déchiré se fit entendre dans la salle mêlait de mon rire de taré.
« Si tu crois que savoir que je vais mourir te donne un quelconque PUTAIN d’avantage tu rêves ma petite, j’ai pas un seul instant peur de kaner et je préférerais mourir maintenant plutôt que de demander de l’aide de quelqu’un. J’ai besoin de personne pour m’en sortir, comme j’ai aucun envie de vivre plus que ça. Ce monde entier me dégoûte et il me dégoûtera avant qu’un tsunami de flammes ne repeignent le décor. »
Tandis que je prononçais ces mots je vins trancher de mon épaule jusqu’à mon poignet d’un mouvement sec et précis. Je pissais le sang sur le sol, j’avais mal, mais l’effet théâtrale était au rendez-vous. Levant mon bras valide en direction du barman je lui fis signe qu’il nous ramène la même chose que la dernière commande sans même prendre soin de regarder si la belle avait terminé son verre. Au pire je boirais pour deux. Approchant mon front du sien pour plonger mon regard injecté de sang et de haine dans le sien je viens conclure mon petit numéro par une dernière phrase.


« Je ne suis attaché à personne. Ni aux Seraphs, ni aux seraphs corrompus, ni à ces fils de putes d’Akantha tous aussi pourris les uns que les autres, ni ces bâtards d’Ellgard pourri jusqu’à l’os. Personne. Ni les anges, ni les démons, ni même cette Exil. C’est une connaissance tout au plus, maintenant tu peux garder tes remarques mesquines pour toi et lancer les noms de ta liste. C’est l’heure de bosser pas de niaiser. »

Ma stratégie derrière tout ça ? Eviter un maximum qu’elle se concentre sur ma relation avec sa fille, je ne voulais pas qu’elle meurt et même si j’étais là tout de suite en vie, il y avait une limite à ma présence sur cette terre … Je préférais mentir ouvertement pour la protéger plutôt que de la foutre dans la merde pour rien. Je vous emmerde ceux qui pensent que je suis fleur bleu, je ne le suis pas ni ça ni un prince charmant. Ce que je ressentais ne s’expliquait pas, ou plutôt je ne voulais pas l’expliquer, et je n’en voyais pas l’utilité. J’espérais que mon bluff fonctionne, et mon sourire diabolique aiderait sûrement à faire passer la pilule un peu mieux. Il fallait croiser les doigts. Une gerbe de sang se forma sur le sol et vient se mêler à celle du gros lard. Cette vision d’horreur, cette vision de ma personne mêlait à un porc tel que lui me fila la nausée, mais me rappela autre chose.

« Concernant le payement. » Ma main ensanglantée vint frôler la joue de la belle avant qu’un rictus nerveux explose sur mon visage. Mes yeux plus ouverts que jamais ne voyait plus en Ellyn une femme, mais bel et bien un objet. « Pourquoi je demanderais la création quand je peux avoir la créatrice ? »


Echec.

Ne crains pas les illusions c'est déjà sur elles que le monde repose


Je le sens tendu, apparemment ce que je débite n’a pas l’air d’être vraiment amusant alors, quel dommage ~ Il ne se départissait définitivement pas de son sourire malgré tout, une façade probablement, autant que la mienne si on y réfléchissait bien. Exil ne faisait pas ça, finalement trop honnête et directe cette gosse. Pas le temps de trop pensée à la manipulation ou au mensonge. Je l’ai peut-être faite un peu trop stupide, maintenant que j’y réfléchis. Il me laisse déblatérer sans m’interrompre, alors que moi j’attends sa putain de réaction, savoir ce qu’il peut ou non faire. Une pique puis une autre, j’ai toujours préféré la provocation aux sourire de toute façon. Aigrie ? Peut-être un peu. Les années n’arrangent pas les gens, surtout en plus de 400 ans.

Je jette un regard mauvais au ricanement. Je ne rigole pas la dedans, aucun humour de ma part, Exil mourra d’une manière ou d’une autre. Hors de question de laisser une telle folle furieuse en vie. En vrai, je pourrais aussi rajouter cette tornade blonde à la liste, mais sa tumeur se chargera de ça pour moi, aucun problème la dedans. La vie reste parfois bien faite quand elle le veut. J’aime avoir toujours un train d’avance, pourquoi jouer quand on ne connait pas le terrain, ni l’adversaire. Je n’aime pas avancer avec uniquement de la surprise. Je suis calculatrice ? Surement un peu.

Je le regarde distraitement recommander à boire. Si je finis saoul, je risque d’avoir définitivement un souci, je le détail, il se tourne à nouveau vers moi, j’imagine que c’est son tour d’attaquer. Et sa réplique me fait doucement rire, et lever les yeux au ciel, il ne connait définitivement pas vieil adage qui dit « ne vous fiez pas aux apparences. »

« Chéri, j’ai au moins 20 fois ton âge ~ »

Fierté piquée. Provocation parfaitement perçue. Je descends à mon tour mon verre d’une traite malgré une petite voix intérieur qui me souffle mauvaise idée. Le duel antérieur revient donc. Il ne lâche jamais l’affaire celui-là ? Ou l’alcool me rends définitivement trop grognon. Allez Ellyn on se raisonne ce n’est pas le moment de se comporter en écervelé de bas rang. C’est là que je perçois ce détail infime dans son regard. De la haine. Nous y voilà donc, avec ce sourire qui n’a pas bougé d’un milimètre. Les jeux ne sont que commencer.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il plante une lame dans le comptoir. Cherchait-il à m’impressionner ? Ou bien il échappait à toute logique, ce qui me paraissait bien plus plausible. Il n’y aurait que quelqu’un de ce genre là qui pourrait apprécier mon jouet favori de toute façon. Je l’écoute, sagement calmement, m’attendant définitivement à tout le coup, complètement fou. Et c’est la folie qui le dit. Enfin véritablement, oui j’ai quelque excès de violence…et meurtrier mais en soit face à lui et Exil je ne suis définitivement que de menu fretin, sans aucun once d’humour.

Je ris un peu, un chien fou ce gosse. Exil est impossible a controler mais si ça lui fait plaisir de penser le contraire que grand bien lui fasse ~ Je vois ses lèvres venir proche des miennes. Aucune manière. Et l’espace vital on en parle ? Je sors un papier de mon décolleté à sa dernière tirade, quand on a pas de sac on se débrouille. Je ne fais même pas attention à son ricanement. L’alcool me monte au cerveau cela va s’en dire et ma patience s’effrite. Je le déplie lentement, presque indifférente à ses vociférations qui en vérité m’agace. Si un Idiot traverse mon esprit à le voir se débattre de la sorte, je ne peux que comprendre. Je suis la même idiote qui se berce d’illusion en disant qu’elle se fout de mourir vu qu’elle n’aime personne. Immense et douloureux mensonge.

Je le regarde surprise planter son couteau dans son bras et s’ouvrir celui-ci complètement. A quel point est-il stupide ce gosse ? Je sens son front contre le mien et je me tends un instant, le défiant du regard, peut-être pas une super idée de l’engager à celui-là. Un sourire sur mes lèvres à sa phrase. Un souvenir qu’il me laissait, des mots, des images que je pourrais parfaitement transmettre à Exil, stupide tornade blonde. Si tu savais. Je soupire un instant, me raclant légèrement la gorge.

« Les Seraphs du sobriquet Abnégation, Adoration, Abnégation, Amour, Bonté, Charité, Courage, Curiosité, Espérance, Force, Humilité, Introspection, Justice, Mélancolie,  Modestie,  Patience, Piété,  Prudence,  Sagesse,  Sensibilité, Tempérance, Volonté ainsi que les Seraph corrompu nommé Agonie, Chagrin, Colère, Cruauté, Désespoir, Jalousie, Lethargie, Peur sans oublier folie. Peu connaisse leur existence mais crois-moi qu’ils existent. »

Je ris doucement, m’étant moi-même citer dans cette saloperie de liste.

« Ensuite, Ekhart Argyre, Victoria d’Akhanta, Sol d’Akhanta, Nephthys d’Akantha, Brynjolfr Sifknir, Astrithr Sifknir et bien évidemment Elys Exil Folia la démone que j’ai crée, un jouet serviable mais beaucoup trop dangereux. Les autres ne t’intéresseront pas, bien trop peu important. »

Je bois d’une traite le nouveau verre qui m’est servi, l’alcool me semble de plus en plus facile à avaler à force que j’y aille de manière aussi brusque. Je suis loin de mes manières de dames bordel.

« Tu as la liste. Néanmoins t’es mignon tu attends mon signal. J’ai deux trois trucs à préparer pour être sur que chaque exécution soit un putain de succès. Je déteste les imprévus et les échecs dans ce genre de cas. Ceux qui tu ne veux pas tuer, je trouverais quelqu’un d’autre ou je m’en chargerais moi-même. »

Je sens sa main venir contre ma joue après qu’il eut vomi. Autant déroutant que dégoutant. Je repousse d’un geste vif cette main.

« N’y pense même pas. J’irais voir quelqu’un d’autre si c’est ça ce que tu veux. »

Mon ton est froid, ma colère si présente, l’alcool me fait perdre pied. J’attrape son menton entre mon pouce et mon index.

« Tape toi la création, démembre là si tu veux j’en ai rien à foutre. Elle est vouée à mourir depuis le début cette putain de démone. Mais crois moi que je préfère encore te regarder te faire dévorer sur le champ devant témoin plutôt que de me faire toucher ou torturer par toi. Ou qui ce soit d’ailleurs. J’ai d’autre choses à foutre. »

Mon regard je le sais ne transpire que de la folie de la déraison, au fond qu’est ce que j’en ai à foutre de celui-là ? Même si une voix dans ma tête me pousse à me calmer je peine à reprendre mes esprits, mon sourire devenant cet affreux rictus infâmes et malsain.


Codage par Libella sur Graphiorum

Omnia
Luci

FOLIA
Elys

La folie est un don de Dieu ~
 

Fascinant … elle était simplement fascinante, entre son assurance et pourtant sa profonde crédulité. Elle pensait sincèrement qu’un seul assassin suffirait à éradiquer la liste fascinante de monstruosité qu’elle vint me citer ? C’était presque mignon de sa part qu’elle puisse ne serait-ce qu’imaginé que je puisse remplir autant de contrat avant que ma tête ne vienne à rouler sur le sol … Non attendez, ça ne me ressemble pas vraiment je recommence.

Elle était totalement niaise, mais elle s’était adressée à la bonne personne. J’adorais la compétition et c’était une putain de source de motivation de buter toutes ses abominations. J’étais excité rien qu’à l’idée de les kaner, j’étais empli de bonheur rien qu’à l’idée qu’à payer la tournée complète après avoir tout massacré. Mmh. Elle me rassura quant à l’existence des séraphs … Elle était mignonne dans son absurdité, mais je lui en voulais pas, j’étais dans le même style de folie.
En parlant de folie elle ne sembla pas si surprise que ça de me voir m’ouvrir le bras, ou plutôt sa réaction n’eut rien à voir avec ce qu’on aurait attendu d’un humain classique. La peur, la gêne, l’incompréhension, non rien de tout ça. Elle était vraiment intéressante …
Elle commença donc de me parler des seraphs qu’elle voulait éliminer … De ce que je savais d’eux, ils étaient plutôt résistants aux ravages de la mort et pourtant elle me donnait leur tête en contrat … Alors où elle ne connaissait pas du tout ses propres cibles, ou alors au contraire elle ne les connaissait que trop bien et savait exactement comment les tuer. Dans le doute j’allais partir du principe que ce n’était pas une idiote finie et qu’elle savait ce qu’elle foutait … Putain faut que j’arrête de faire confiance aux gens. Je me mis à ricaner doucement, jubilant presque à l’idée de faire rouler la tête de ces dieux vivants de mes propres mains. Mais elle ne faisait que commencer apparemment, elle commença à basiquement me citer les même têtes qui se trouvaient déjà sur ma propre liste de « cible prioritaire pour s’enjailler à décapiter des personnages secondaires ». A l’exception faite de la petite dernière d’Exil. Et il manquait aussi quelques noms tels que les inquisiteurs d’Ellgard, les nobles de la cour et bien d’autres bâtards qui ne savaient pas se comporter avec une demoiselle. Ma liste n’était même plus une liste à ce niveau-là, c’était un génocide ciblé. So fun.

Elle vint descendre à nouveau son verre d’une seule traite comme du petit lait, et ne semblait plus si surprise au goût tranchant du spiritueux. Adorable petit chaton. Adorable petit chaton plutôt dangereux. Alors que je venais lui caresser le visage elle dégagea ma main d’un revers avant de me saisir par le menton pour me menacer. Me faire dévorer qu’elle disait … Je ne pus m’empêcher de résister d’éclater de rire quand elle fit cela, je riais de bon cœur et des larmes commençait à monter. J’avais réveillé le diable à force de sonner à la porte de l’enfer. Et c’était pas désagréable de la voir perdre son calme apparent et à sa puissance manipulatrice. On voit le vrai visage de quelqu’un quand on lui fout la haine vous pensez pas ? Je vins me reculer légèrement de son emprise et de ses doigts frêles un sourire sur les lèvres.

« J’accepte ces têtes. Maintenant que j’ai vu ton vrai visage, c’est une petite victoire déjà pour moi. »

Ricanant je vins me déplacer vers la sortie du bar.

« Tu devrais faire attention à ton ivresse … Un homme ivre est un homme fou, une femme ivre est une femme honnête. »

Je ricanais sur mon chemin avant de tourner ma tête un dernier instant vers la belle alors que j’ouvris la porte.

« C’est bon j’ai décidé ma paye. Je veux ta création. Pour moi, qu’elle m’appartienne. C’est mon prix vu que tu me l’as déjà proposé. Je te laisse t’occuper des modalités un autre jour, discuter dans un coin si sordide me déplait. Surtout qu’ici, tous les murs ont des oreilles. »


Echec.