Retrouvailles bucoliques
Feat Viladra Memphis
Feat Viladra Memphis
Bercé par le doux rythme du vent sur la verdure, créant ainsi la mélodie du bruissement des feuillus, mes cheveux sombres remuent et libèrent le doux parfum qui égaye les sens des mortels. D'un pas lent mais calculé, je dépose mes voûtes dénuées sur le sol forestier de la nation des Sages et marque une légère pose après quelques brèves enjambées. Mesurant l'aspect solennel dans la poésie bucolique se présentant devant moi, je me détourne vers les trois fervents de ma vertu m'ayant accompagné pour ce détour dans mon périple. D'un geste doux et rassurant, je caresse la joue de ces personnes qui me dépassent parfois de plus de deux têtes et me délecte du plaisir chaste que cela procure chez eux. Loin de me donner une mégalomanie incontrôlable, leurs émotions émoustillent mes sens et me rappelle la fragilité de leur état et ainsi, par extension, l'importance de ma mission éternelle.
Un dernier geste dans le direction et après leur avoir indiqué de séjourner dans l'auberge la plus proche, je me détourne et refait face à cette nature à la fois accueillante et oppressante. Un fin sourire se dessine sur mon visage tandis que les consciences des trois êtres s'effacent peu à peu dans la noirceur du silence. Rares sont ceux que je chéri plus que je ne chéri déjà mes suivants, pourtant ces trois là avaient sû se démarquer des fidèles pourtant si chers à mes yeux. L'une de part sa capacité à rendre n'importe quel tissu en oeuvre d'art ainsi que son caractère humble l'ayant toujours "obligée" à rester dans les bas quartiers et aider le peuple. Quand bien même sa santé fût été maltraitée.
L'autre pour son éveil, atteint de sens défectueux, cet homme n'a jamais connu que le rejet et n'a pas reçu éducation. Pourtant, depuis sa récupération, il ne cesse de prouver à quel point la nature humaine peut-être délicate.
Et enfin, un ancien fervent d'une de la force. Un véritable mastodonte que ma quête à ému. Preuve vivant que les apparences sont trompeuse. Tout les trois sont si différents dans leur manière de penser que l'on pourrait y voir une famille en désaccord. Pourtant, tous s'accordent en une chose. La protection de ce qui nous séparent des monstres.
Errant dans la forêt comme une âme en peine, je laisse les quelques étoles blanches vêtissant mon corps se teindre de mousse et de terre par endroit. Même si mon attitude ne le montre pas, je sais où aller, je sais où me rendre et malgré la peine que je commence à percevoir, je continue de marcher. Le sentier, bien que tortueux et épineux, ne semble pas vouloir porter atteinte à mon intégrité. Aussi, le plus fin des limiers pourrait déceler d'imperceptible mouvement des ronciers glissant et se décalant pour ne pas effleurer ma chair. Telle une invitation par la nature elle-même, je me contente de continuer à marcher, les bras flottants et les mains ondulant sur les surfaces parfois lisses et parfois rugueuse de l'Art naturel s'étalant autour de moi. Et puis, vient enfin la réalité. Alors que la douleur se fait une place dans mon esprit et que les supplications résonnent, je retrouve la raison de mon détour en ces lieux. Étendus dans l'herbe, trônaient trois corps aux couleurs de Mearian. Une moue peinée se pince sur mes lèvres tandis que mon esprit ne peut s'empêcher de s'exaspéré sur la présence superflue de ses tabards, surtout en ces lieux. Me tournant alors vers le seul dont la vie offrait encore les douleurs, je viens m'agenouiller dans le lit d'herbe, salissant légèrement mes genoux voilés. Avec une douceur appliquée, je viens alors décaler le corps de l'homme et vient apposer mes mains sur sa peau dénudée tandis que je place sa tête sur mes cuisses. Le regard perdu du soldat vient alors s'accrocher à mes yeux, cherchant désespérément à subsister malgré l'ombre sanglante s’étalant sous son corps mutilé. Sans un mot, je viens alors lui caresser la peau, doucement. Telle la caresse d'une plume fraîche, je stimule ses sens et le focalise sur mon contact tandis que je fais taire sa douleur, autant pour lui que pour moi. Le coeur fendu de ne pouvoir le soigner.
Attrapant ma gourde, je viens alors faire couler de l'eau dans ses cheveux. Les nettoyant du sang, de la poussière et de la terre, je fais glisser mes doigts avec une lenteur agréable avant de lui faire fermer les yeux. Mollement, je continue mes actions en murmurant les chansons des bas quartiers. Celles qui parlent de la vie, celles qui parlent de la mort. Les chansons du peuple qui ne sont imbibées de religion mais uniquement que de réalité et de passions. Je chuchote ses paroles tandis que je laisse peu à peu ses émotions disparaître, je fais taire sa peur de partir et l'accompagne dans cette fin peut-être injuste ou peut-être mérité. Je l'accompagne et le regarde s'éteindre puis rejoindre ses compagnons.
Je reste alors là, pendant de longues minutes, parmi le sang et la verdure. Moi, tâche de blancheur parmi la débâcle humaine dans la beauté naturelle. J'aurais du lui poser les questions, profiter de sa volonté de survivre pour lui demander l'auteur. Mais je ne l'ai pas fais, j'ai préféré l'accompagner dignement et lui offrir une dernière marque d'attention. L'aider à s'en aller sans remords mais avec l'impatience de revenir sous une autre forme, peut-être un jour. En vérité, je ne suis pas réellement énervé contre la ou les personnages incriminées. Nous empiétons sur un territoire qui n'est pas le notre, prônont une religion et traitons les non-croyants comme des hérétiques. Il sera sûrement dur de créer une base saine en ces lieux pour les prémices de ma vertu. Mais peut-être y arriverons-nous un jour.
Soupirant faussement, je replace le corps à son emplacement, comme si ma venu ne fût jamais et dépose ma main sur l'arbre avoisinant. Quelque chose me semble alors subitement familier et inconnu, un malaise s'installe passivement en moi avant que le chant résonnant et cristallin d'une haine latente vient carillonner dans mon esprit. Tournant le dos à la négative, je me contente d'épousseter les voilages composant ma tenue avant de m'exprimer avec une intonation meurtrie et pourtant ferme.
Baissant légèrement la tête, je réprime les bribes du passés ne faisant que faire frémir un peu plus mes sens déjà mis à l'épreuve après cette euthanasie. Faisant couler un fin filet d'eau sur mes mains, je viens rafraîchir mon visage avant de me retourner, offrant un visage à la fois emplit de peine et mué d'une colère non pas envers elle mais uniquement envers moi. Une douleur nécrosée vient entailler mes entrailles et m'empêcher de m'orner de mon sourire rassurant habituel. Je ne lui offre alors que mon véritable visage, celui d'un faux-dieu brisé par la réalité de ce monde et de leur nature.
Un dernier geste dans le direction et après leur avoir indiqué de séjourner dans l'auberge la plus proche, je me détourne et refait face à cette nature à la fois accueillante et oppressante. Un fin sourire se dessine sur mon visage tandis que les consciences des trois êtres s'effacent peu à peu dans la noirceur du silence. Rares sont ceux que je chéri plus que je ne chéri déjà mes suivants, pourtant ces trois là avaient sû se démarquer des fidèles pourtant si chers à mes yeux. L'une de part sa capacité à rendre n'importe quel tissu en oeuvre d'art ainsi que son caractère humble l'ayant toujours "obligée" à rester dans les bas quartiers et aider le peuple. Quand bien même sa santé fût été maltraitée.
L'autre pour son éveil, atteint de sens défectueux, cet homme n'a jamais connu que le rejet et n'a pas reçu éducation. Pourtant, depuis sa récupération, il ne cesse de prouver à quel point la nature humaine peut-être délicate.
Et enfin, un ancien fervent d'une de la force. Un véritable mastodonte que ma quête à ému. Preuve vivant que les apparences sont trompeuse. Tout les trois sont si différents dans leur manière de penser que l'on pourrait y voir une famille en désaccord. Pourtant, tous s'accordent en une chose. La protection de ce qui nous séparent des monstres.
Errant dans la forêt comme une âme en peine, je laisse les quelques étoles blanches vêtissant mon corps se teindre de mousse et de terre par endroit. Même si mon attitude ne le montre pas, je sais où aller, je sais où me rendre et malgré la peine que je commence à percevoir, je continue de marcher. Le sentier, bien que tortueux et épineux, ne semble pas vouloir porter atteinte à mon intégrité. Aussi, le plus fin des limiers pourrait déceler d'imperceptible mouvement des ronciers glissant et se décalant pour ne pas effleurer ma chair. Telle une invitation par la nature elle-même, je me contente de continuer à marcher, les bras flottants et les mains ondulant sur les surfaces parfois lisses et parfois rugueuse de l'Art naturel s'étalant autour de moi. Et puis, vient enfin la réalité. Alors que la douleur se fait une place dans mon esprit et que les supplications résonnent, je retrouve la raison de mon détour en ces lieux. Étendus dans l'herbe, trônaient trois corps aux couleurs de Mearian. Une moue peinée se pince sur mes lèvres tandis que mon esprit ne peut s'empêcher de s'exaspéré sur la présence superflue de ses tabards, surtout en ces lieux. Me tournant alors vers le seul dont la vie offrait encore les douleurs, je viens m'agenouiller dans le lit d'herbe, salissant légèrement mes genoux voilés. Avec une douceur appliquée, je viens alors décaler le corps de l'homme et vient apposer mes mains sur sa peau dénudée tandis que je place sa tête sur mes cuisses. Le regard perdu du soldat vient alors s'accrocher à mes yeux, cherchant désespérément à subsister malgré l'ombre sanglante s’étalant sous son corps mutilé. Sans un mot, je viens alors lui caresser la peau, doucement. Telle la caresse d'une plume fraîche, je stimule ses sens et le focalise sur mon contact tandis que je fais taire sa douleur, autant pour lui que pour moi. Le coeur fendu de ne pouvoir le soigner.
Attrapant ma gourde, je viens alors faire couler de l'eau dans ses cheveux. Les nettoyant du sang, de la poussière et de la terre, je fais glisser mes doigts avec une lenteur agréable avant de lui faire fermer les yeux. Mollement, je continue mes actions en murmurant les chansons des bas quartiers. Celles qui parlent de la vie, celles qui parlent de la mort. Les chansons du peuple qui ne sont imbibées de religion mais uniquement que de réalité et de passions. Je chuchote ses paroles tandis que je laisse peu à peu ses émotions disparaître, je fais taire sa peur de partir et l'accompagne dans cette fin peut-être injuste ou peut-être mérité. Je l'accompagne et le regarde s'éteindre puis rejoindre ses compagnons.
Je reste alors là, pendant de longues minutes, parmi le sang et la verdure. Moi, tâche de blancheur parmi la débâcle humaine dans la beauté naturelle. J'aurais du lui poser les questions, profiter de sa volonté de survivre pour lui demander l'auteur. Mais je ne l'ai pas fais, j'ai préféré l'accompagner dignement et lui offrir une dernière marque d'attention. L'aider à s'en aller sans remords mais avec l'impatience de revenir sous une autre forme, peut-être un jour. En vérité, je ne suis pas réellement énervé contre la ou les personnages incriminées. Nous empiétons sur un territoire qui n'est pas le notre, prônont une religion et traitons les non-croyants comme des hérétiques. Il sera sûrement dur de créer une base saine en ces lieux pour les prémices de ma vertu. Mais peut-être y arriverons-nous un jour.
Soupirant faussement, je replace le corps à son emplacement, comme si ma venu ne fût jamais et dépose ma main sur l'arbre avoisinant. Quelque chose me semble alors subitement familier et inconnu, un malaise s'installe passivement en moi avant que le chant résonnant et cristallin d'une haine latente vient carillonner dans mon esprit. Tournant le dos à la négative, je me contente d'épousseter les voilages composant ma tenue avant de m'exprimer avec une intonation meurtrie et pourtant ferme.
"Je ne pensais pas te revoir si tôt.. Ni en ces lieux."
Baissant légèrement la tête, je réprime les bribes du passés ne faisant que faire frémir un peu plus mes sens déjà mis à l'épreuve après cette euthanasie. Faisant couler un fin filet d'eau sur mes mains, je viens rafraîchir mon visage avant de me retourner, offrant un visage à la fois emplit de peine et mué d'une colère non pas envers elle mais uniquement envers moi. Une douleur nécrosée vient entailler mes entrailles et m'empêcher de m'orner de mon sourire rassurant habituel. Je ne lui offre alors que mon véritable visage, celui d'un faux-dieu brisé par la réalité de ce monde et de leur nature.
FRIMELDA